Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
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TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
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LA CROIX DE JÉSUS-CHRIST




L'EXPIATION DU PÉCHÉ PAR LA CROIX DE JÉSUS-CHRIST

Pour la préparation d'une étude aussi importante, nous avions cru devoir consulter un certain nombre d'ouvrages traitant ce sujet. Mais bien vite nous nous sommes rendu compte que Dieu voulait être notre seul Inspirateur.
Aussi nous avons dû nous efforcer de dégager notre pensée de celle des auteurs chrétiens que nous avions consultés, afin que dans la méditation et la prière Dieu puisse nous parler.

Cette étude est le fruit d'une longue méditation sur ce sujet qui est le fait central du dogme chrétien, puisque de la réalité de ce fait dépend notre salut.
« Sans effusion de sang, il n'y a pas de pardon ». Hébr. 9 : 22.

Le premier résultat de cette étude ! aura été de faire naître en nous l'adoration. Comment pourrait-il en être autrement devant une telle vision ?
La Croix, cet effroyable instrument de torture, inventé pour terroriser les malfaiteurs. Sur cette Croix, le Fils de Dieu immolé, Jésus, dont la vie sublime d'amour et de sainteté nous subjugue encore. Lui qui n'a jamais commis le péché, Lui qui a tant aimé, nous le voyons attaché à ce bois maudit, d'énormes clous déchirent ses mains, qui n'ont fait que bénir et guérir, et ses pieds, qui se sont fatigués à la recherche des brebis perdues.

Nous le voyons défiguré, meurtri, agonisant, mourant pour nos péchés. Nous l'entendons clamer son inépuisable amour pour les perdus, dans une dernière supplication :
« Père, pardonne-leur », Luc, 23 : 34.

Et dans la certitude de la victoire, crier à l'humanité :
« Tout est accompli », Jean 19 : 30.

À cet instant le ciel, jusque-là fermé aux pécheurs, s'ouvre à tous ceux qui croiront au sacrifice expiatoire et volontaire de Jésus, le Fils éternel de Dieu.
Telle fut notre vision.
Aussi subjugué par elle, nous devions à chaque instant interrompre notre travail pour nous associer au choeur des élus chantant :
« À celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang, et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son père, à Lui soit la gloire et la puissance, aux siècles des siècles. Amen ! »

Notre étude mettra en relief les trois points suivants :

1° La nécessité inéluctable d'une expiation.
2° La nature de la victime.
3° L'amour insondable incompréhensible de Dieu.
 

1. - La nécessité de l'expiation du Péché

Tout d'abord, qu'entendons-nous par le mot expiation ?
Dans son sens le plus général, l'expiation est un acte par lequel le coupable, ou un autre à sa place, subit les conséquences de ses fautes, offre une réparation, et se soumet à la peine infligée par la justice.
Mais lorsque nous parlons de l'acte accompli par Jésus-Christ, nous ne pouvons en limiter les effets à l'interprétation qui précède.

Nous devons faire ressortir que Jésus, en acceptant l'expiation des péchés des hommes, avait en vue non seulement l'annulation de leur dette envers Dieu, et des conséquences du péché, mais aussi la destruction du péché.
Aussi, insisterons-nous avec force sur ce fait, que Jésus s'est livré pour détruire l'empire du péché, ce principe mauvais qui a séparé l'homme de Dieu.

À quoi aurait servi l'expiation des péchés commis, si l''homme n'était pas délivré du pouvoir de Satan ?
Ne serait-ce pas un éternel recommencement ?
Cela ne fait aucun doute, surtout si nous tenons compte de nos expériences après notre conversion. C'est pourquoi Jésus a voulu être « l'Agneau de Dieu qui ôte le péché », Jean 1 : 29.

Le péché qui pousse l'homme à se séparer du Dieu de la vie.
Le péché qui engendre la souffrance et la mort. Le péché qui avilit l'homme et le souille.

Expier pour délivrer et guérir, expier pour que soit restitué à l'homme l'Esprit de vie, tel, nous apparaît avoir été l'objectif du Fil de Dieu.
Envisagée sous cette forme, l'oeuvre expiatoire de Jésus nous devient plus compréhensible, et nous apparaîtra bientôt comme une nécessité absolue.

Mais pour que nous arrivions à cette conclusion, faut-il encore que nous fassions taire notre raison, qui veut tout raisonner ? Il faut se rappeler que nous sommes sur le terrain du divin, du surnaturel, où presque toujours la raison humaine se perd dans l'insondable mystère des dispensations de Dieu. Souvenons-nous que la science, qui critique, est limitée aux ressources humaines ; qu'elle n'a pas, et ne pourra jamais franchir les portes du Ciel, et que même si elle y parvenait, elle ne pénétrera jamais le coeur de Dieu et de son Fils, seuls acteurs dans le drame de la Rédemption.

Le plus sage ne serait-il pas d'oublier ce que nous avons appris, et de laisser parler notre conscience, qui, elle, possède le sens du divin et de la justice vraie. À l'appui de la Bible, elle mettra en lumière ce fait - tous les descendants d'Adam sont des pécheurs. Elle nous dira que puisque Dieu a donné à l'homme la possibilité de vivre saintement, Il a droit à une réparation.

Dieu exige cette réparation, non pas pour user de son droit, mais pour sauver l'homme. Il veut avoir la possibilité de lui restituer son Esprit, sans lequel la créature demeure séparée de son créateur. La culpabilité de l'homme doit nous apparaître telle que nous reconnaissions notre impuissance à offrir une réparation et qu'avec joie nous acceptions le pardon de Dieu en Jésus-Christ.

Il est vrai que cela ne pourra venir que de ceux qui ont eu un jour la conviction du péché, c'est-à-dire de ceux qui ont été éclairés par l'Esprit du Dieu trois fois saint.
Ceux-là seuls ont connu la torture, du remords, produite en nous par la vision de notre vie souillée et jugée par la conscience réveillée. Ceux-là se sont aperçus ce qu'ils sont aux yeux de Dieu : des criminels.

Pour comprendre la nécessité de l'expiation, il faut avoir rencontré le regard scrutateur de Dieu, mettant à nu notre coeur. Quelle vision d'horreur que celle d'un coeur non régénéré. Quel réceptacle de souillure, de sensualité, d'envie, d'orgueil, de mensonge, et de méchanceté. Alors, comme David, nous nous écrions : « O Dieu, crée en moi un coeur pur », Ps. 51 : 12.

Pour comprendre la nécessité de l'expiation, il faut aussi avoir eu conscience des conséquences morales et matérielles de nos fautes, que nous voyons si grandes qu'elles sont irréparables.
Ce réveil douloureux, tragique, nous plonge dans le désespoir le plus profond et provoque cette agonie de l'âme qui nous sauvera ou nous précipitera dans la mort.
À ce moment une seule pensée nous domine, celle du salut. On le cherche partout, comme un désespéré, prêt à accepter toutes les solutions, même les plus extraordinaires, les plus mystérieuses. Notre raison n'essaye même plus d'intervenir, étant comme anesthésiée par la crainte ou le désespoir.

Le coupable est acculé, écrasé ; devant lui sa conscience se dresse en accusatrice irréductible. Elle ne lui laissera ni trêve, ni repos, elle n'acceptera aucun compromis, elle exige que justice soit rendue.
Une seule échappatoire semble s'offrir au coupable, et elle répond à un impérieux, un instinctif besoin : expier.
Par ce moyen il espère parvenir à retrouver le repos et à effacer le souvenir de ses crimes, Sa situation devient de plus en plus critique, car si ses pensées se tournent vers Dieu, il entend une voix qui lui murmure : Maudit ! Maudit !

Cherche-t-il le repos en fuyant la société des hommes, et en se plongeant dans la solitude de la campagne, Voici que tout dans la nature lui parle de ce Créateur qu'il a offensé. Au milieu de ces merveilles, il a l'impression d'être un paria, dont la présence les souille, et la honte s'ajoute au remords.
Aussi il veut en finir, à n'importe quel prix.

À ce moment, et presque toujours, il est pris comme d'une frénésie d'expiation, on le voit réparer, sans calculer le prix, comme Zachée le péager, exagérant même ses fautes. Il avoue, il délaisse, il sacrifie, en un mot : il expie. Il expie pour être sauvé de la condamnation qui l'écrase et qu'il reconnaît juste.
Allez demander à un tel homme si Dieu a le droit d'exiger une expiation ? Sa réponse ne peut faire aucun doute.
Au reste l'histoire de l'homme est là pour nous montrer que de tous temps, et quelle que soit sa race, l'homme est en général mû par un impérieux besoin d'expiation.

Dès que sa conscience parle, nous le voyons poussé aux plus grands sacrifices, même aux actes tortionnaires les plus cruels, pour satisfaire l'immanente justice qu'il redoute.
Mais, hélas, cette histoire nous apprend aussi que ces essais d'expiation, si méritoires soient-ils par leur sincérité ou par la valeur du sacrifice offert, n'ont pu calmer et rassurer leur conscience réveillée.

Ce qui précède nous amène à conclure, qu'à moins d'être inconsciente ou aveugle, une créature connaissant le Dieu Saint et Bon, n'oserait pas lui contester le droit à une réparation expiatoire.

Si nous avons parlé des essais infructueux d'expiation individuelle, c'est pour nous amener à reconnaître que nous ne possédons sur la terre aucun moyen de satisfaire la justice de Dieu. Mais avant d'aller plus loin dans notre sujet, nous ferons bien de souligner un fait des plus importants qui corrobore ce que nous avons dit concernant la mission de Jésus : expier pour détruire le péché. L'homme qui a conscience de sa culpabilité envers Dieu, essaye, en effet, d'expier pour obtenir le pardon ; mais nous savons aussi, par notre expérience, et par l'exercice de la cure d'âme, que l'homme cherche avant tout la délivrance du péché, qui a fait de lui un coupable. Car il souffre de cet esclavage qui le prive de la communion avec Dieu. Il souffre parce qu'il réalise que le fil conducteur est rompu, qu'il est seul, perdu, et c'est pour lui l'épreuve la plus terrible.
Il se rend bien compte que son état de péché est une perpétuelle offense au Dieu saint, qui l'a créé pour une vie pure, et il veut sortir de cet état.
C'est pourquoi tout homme éclairé sur les exigences de Dieu comprend l'inutilité d'un sacrifice expiatoire qui ne le délivrerait pas de son péché.
Ce que recherchera l'homme, dans un acte de foi religieuse, c'est avant tout la guérison de son être moral. Parce qu'il se sent malade et qu'il souffre, de sa souillure, de sa conscience oblitérée, de son sens moral affaibli ou détruit, il veut être guéri.

Oh ! qui pourra jamais décrire la souffrance et l'angoisse d'une âme réveillée, qui constate sa déchéance et sa culpabilité, qui sent reposer sur elle la condamnation. C'est quelque chose de terrible !
« Malheureux que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort ? »

Malheureux, certes, parce qu'il réalise instinctivement que son âme malade n'est plus en état de mesurer la gravité de son péché. Malheureux, parce qu'il sent reposer sur lui une malédiction, dont la portée lui échappe.
Il souffre de ce qu'il voit, de ce qu'il connaît, de ce qu'il pressent. Il sait qu'il est maudit et il cherche désespérément un Sauveur.
Voilà pourquoi l'homme éclairé sur son état recherche, non pas seulement l'expiation comme absolution, mais l'expiation comme moyen thérapeutique pour la guérison de son âme.

Et enfin, reconnaissons que si Jésus n'avait été qu'une victime offerte pour la rançon des hommes, Il serait déjà oublié, comme tant d'autres météores humains, dont la trace n'est retrouvée que par les historiens. Tandis que, regardez ! plus nous avançons, plus l'Évangile de l'expiation s'impose, produit des miracles, et plus le Règne de notre grand Substitut s'étend sur toute la terre.

Oui, Jésus est l'Unique, le grand Médecin des âmes « Il est le même hier, aujourd'hui, éternellement ». Son mode opératoire donne seul confiance à l'âme malade par son péché, et, nous le connaissons, nous qui en avons bénéficié, c'est celui-ci : « Je ne te condamne pas, va et ne pèche plus. »

Autrement dit, en deux mots d'une portée infinie, pardon et guérison.
Aussi ne soyons pas étonnés si, après 19 siècles, les hommes croient encore, et plus que jamais, à la valeur du sacrifice expiatoire du Fils Unique de Dieu.
Ils croient que les répercussions d'un tel sacrifice sont éternelles, parce que l'offrande était divine, et pouvait seule satisfaire la justice de Dieu.
Ils croient parce qu'ils voient, dans le passé et dans le présent, des légions de pécheurs guéris, régénérés, et possédant une pleine assurance de leur salut.

La nécessité de l'expiation nous paraît de moins en moins discutable, parce que nous connaissons la sainteté absolue de Dieu qui nous déclare qu'il ne tiendra pas le coupable pour innocent ; elle semble ne pouvoir être discutée que par des hommes inconscients de leur culpabilité, par ceux qui ignorent le réveil de la conscience et la conviction du péché, à moins que ce ne soit par ceux qui sont aveuglés par leur orgueil intellectuel, ou encore, ce qui serait plus compréhensible, par ceux qui sont franchement incrédules.

Pour nous chrétiens, cette question de l'expiation doit être considérée comme définitivement tranchée. Il le faut, car elle est tranchée par Jésus lui-même, depuis qu'Il a prononcé cette prophétie, bientôt réalisée : « Il faut que le Fils de l'homme soit livré » (Math. 17: 22), confirmée, une fois l'oeuvre accomplie : « Il fallait qu'Il souffrît ces choses » (Luc 24 : 26).

Qui mieux que Jésus, si toutefois nous croyons à sa divinité, pouvait juger de la nécessité de l'expiation du péché ? N'a-t-Il pas vécu aux côtés de Dieu les heures douloureuses de la chute ? N'a-t-Il pas été le témoin de l'immense douleur de Dieu ? N'a-t-il pas assisté et secondé les efforts de Dieu pour amener l'homme à l'obéissance ?
Son jugement doit être pour nous indiscutable, et devant sa conclusion claire et péremptoire « Il fallait », nous devons nous incliner, adorer et rendre grâce.

Remarquons, enfin, que la nécessité de l'expiation nous est démontrée abondamment et indiscutablement, dans l'Évangile tout entier.

Ainsi, Jésus a toujours parlé de la nécessité de sa mort expiatoire, aucun doute n'est possible sans détruire complètement son oeuvre. « Le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie pour la rançon de plusieurs » (Matth. 20 : 28). « Et moi quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi » (Jean 12: 32). « Je suis le Bon Berger, le bon Berger donne sa vie pour ses brebis ».

Et tant d'autres paroles de Jésus, ne laissant aucune incertitude sur sa mission. Cependant que de doutes subsistent encore, et que d'essais pour nous prouver le contraire !

 
2. - La nature de la Victime

Nous avons l'assurance que la notion de l'expiation, telle que nous venons de l'esquisser, est en tout cas conforme à la Parole de Dieu et satisfait pleinement notre conscience morale.
Les écrivains sacrés sont unanimes à mettre en relief la valeur active et passive du sacrifice expiatoire, vu la nature divine de l'offrande. Le théologien qui nous paraît le plus sûr et le plus compétent : l'apôtre Paul, nous parle sans cesse de la mort de Jésus comme ayant été un sacrifice expiatoire ; il ne voulait savoir, disait-il, autre chose que Jésus-Christ crucifié, et il se glorifiait de la Croix de Jésus, sur laquelle il se considérait comme crucifié lui-même.

Jésus ne pouvait pas être autre chose que le « don de Dieu » à l'humanité. Rien ici-bas ne pouvait être offert au Ciel qui puisse compenser le crime des hommes.
C'est pourquoi le Ciel s'est ouvert, et a livré passage à Celui qui se chargerait du péché des hommes et détruirait l'empire de Satan.

Le Baptiste en présentant Jésus comme « l'Agneau de Dieu », savait donc qu'Il était la « rançon » promise par Dieu au peuple élu.
Qui osera dire que ces hommes de Dieu et Jésus lui-même se sont trompés ?

La concordance de ces témoignages sacrés a pour nous une valeur bien plus grande que les raisonnements des rationalistes, et nous suffit pour déclarer que le sacrifice expiatoire a été offert et accompli par le Fils de Dieu lui-même avec l'acquiescement de son Père ; Jésus n'était pas un homme, il est le fils de Dieu.

Cette constatation d'importance capitale va nous placer dans la pleine lumière de la vérité. Ce que nous venons de dire pourrait suffire à démontrer que, nier la divinité de Jésus est un non-sens, puisque c'est détruire notre seule chance de salut. Si Jésus n'était qu'un homme supérieur aux autres. Il ne pouvait satisfaire la justice de Dieu. Cohéritier du péché originel, il ne pouvait être « l'Agneau sans défaut et sans tache », seul capable de racheter le péché des hommes.
Ainsi notre assurance du Salut s'évanouirait, et le règlement de notre dette envers Dieu resterait impossible.

Nous irons même plus loin, et nous affirmons que si Jésus était un homme, nous sommes perdus, nous demeurons sous l'empire du péché et sous la condamnation. L'espérance de la vie éternelle disparaît, et il ne nous reste que la perspective de la mort, car la Bible n'est plus qu'un livre d'erreur.

Dieu soit loué, pour nous enfants de la grâce, le doute est impossible. Jésus affirme être le Fils éternel de Dieu, et nous savons que Jésus est la Vérité.
S'il y a parmi nos lecteurs un frère qui soit ébranlé dans sa foi, nous lui conseillons d'appeler en témoignage ceux qui ont cru en la divinité de Jésus, ils lui diront qu'ils possèdent la certitude de leur pardon et de leur réconciliation.
Ils diront qu'ils ont trouvé la paix, que leur vie a été transformée, et qu'ils ont la certitude de la vie éternelle. Qui aurait pu leur donner cette assurance, par quoi la pourrait-on remplacer ?
Ces témoignages, ajoutés à ceux que nous avons cités plus haut, et à ceux de tous nos frères en Christ, suffisent à établir d'une façon indiscutable la nature de Jésus. Il est le Fils du Dieu vivant.
Il est le Fils Unique de Dieu, venu pour sauver et donner la vie éternelle.

Au cours de sa vie, historiquement admise par tous, Jésus n'a-t-Il pas suffisamment prouvé Sa divinité par le surnaturel de ses actes ; n'est-Il pas le seul homme dans l'histoire qui n'a pas commis de péché. Par son omnipotence n'a-t-Il pas prouvé son égalité avec Dieu, lorsqu'Il imposait sa volonté à la nature, guérissait les malades, ressuscitait les morts. Ne disait-Il pas : « Le Père et moi nous sommes un ». « Celui qui m'a vu a vu le Père », « Qu'ils soient un comme nous sommes un » (Jean 17).

L'apôtre Jean ne dit-il pas, en parlant de Jésus:« La Parole était Dieu ». Ce qui veut dire : Jésus était Dieu. Paroles singulièrement graves, d'une portée infinie.
Saint Paul est aussi précis, lorsqu'il affirme que « Dieu était en Christ réconciliant le monde avec lui-même » (II Cor. 5 : 19).
Citons encore, l'auteur des Hébreux qui, tout en affirmant la divinité de Jésus, nous parle de son incarnation, et du bénéfice de son oeuvre expiatoire : « Il a été rendu semblable en toutes choses à ses frères, afin qu'il fût un Souverain Sacrificateur, miséricordieux et fidèle, dans le service de Dieu, pour faire l'expiation des péchés du peuple » (Hébr. 2 : 17).

Ainsi donc, Celui qui fut cloué sur la Croix du Calvaire, est bien le Fils de Dieu, qui volontairement, s'est revêtu de notre humanité pour devenir notre Substitut. Dieu a fait retomber sur Lui l'iniquité de nous tous et ayant reconnu l'offrande comme suffisante, Il a fait grâce.

Pour mieux comprendre la nature de Jésus, nous devrions voir en Lui une double incarnation : tout d'abord incarnation de son Père : « Celui qui m'a vu a vu le Père », et en second lieu incarnation de l'homme, non pas de l'homme déchu, mais de l'homme créé selon Dieu et par Dieu.

Jésus fut pour le monde comme une réapparition de l'homme de l'Eden, de la créature telle que Dieu la voulait, c'est-à-dire sainte et pure. Et il est très plausible de penser qu'en revêtant notre humanité et en vivant pendant 33 ans sur la terre, Jésus ait aussi voulu venger l'honneur de Dieu, en manifestant l'homme, saint, comme étant une réalité, une possibilité. Rappel qui aurait dû jeter la confusion dans ce monde de pécheurs.

Après avoir accepté de partager notre vie, Jésus a consenti à gravir les marches de l'autel du sacrifice. Il était devenu le représentant de l'amour de Dieu, et de l'humanité coupable. Voilà l'homme qui, sur la Croix, s'est chargé des péchés du monde, a vaincu Satan et la mort, a mis en évidence la vie et l'immortalité de nos âmes.

Quelle joie pour nous, de savoir que notre Substitut c'est le Fils de Dieu. Dès lors combien cette question de l'expiation nous paraît plus claire et plus logique ; combien elle nous est précieuse, et quel repos elle procure à nos âmes.
Si nous considérons ce qui précède, que valent à nos yeux de disciples, les faibles arguments de ceux qui refusent de croire au fait et à la nature de l'expiation de Jésus-Christ ?

Ils ne nous intéressent plus, et notre coeur ne peut que se serrer d'angoisse pour ces frères qui refusent leur salut puisque, pour eux, Jésus n'est pas un Sauveur.

3. - L'Amour de Dieu

Nous espérons avoir déjà démontré que l'acte rédempteur de Jésus-Christ ne s'explique que si l'on admet qu'Il est le fruit de l'amour surnaturel du plus tendre des Pères. D'autre part, l'étude méthodique de la Parole de Dieu nous montre aussi dans cet acte la conclusion logique d'un plan de salut prévu par Dieu dès la chute de l'homme.
N'avons-nous pas senti dans les pages de la Bible la souffrance de Dieu, exprimée par la bouche de ses prophètes et de son Fils ?
Aussi, l'expiation volontaire de Jésus nous apparaît de plus en plus en harmonie, parfaite avec l'amour de Dieu, qui sachant que le salut de l'humanité ne pouvait venir de l'homme déchu, devait, Lui, le Créateur, en apporter la solution parfaite et définitive.
Solution parfaite et définitive, c'est-à-dire assurant sa réconciliation avec ses créatures et les libérant du pouvoir de Satan.

Il voulait retrouver en eux ses enfants, s'entendre appeler : Père ; pouvoir exercer sur eux son action paternelle, telle que Jésus nous la révèle dans l'Évangile de saint Mat. 6 : 25 à 34, dans cette merveilleuse parabole de l'enfant prodigue, et, en particulier, dans cette phrase : « Mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce que j'ai est à toi. » (Luc 15 : 31-32).

Oui, c'est bien Lui, le Père, le Dieu d'amour, que nous retrouvons dans la personne de son Fils. « Celui qui m'a vu a vu le père ». Comme c'est vrai ! En conséquence c'est Dieu qu'il nous faut chercher à discerner dans la personne de Jésus-Christ crucifié ; suprême expression d'un amour qui surpasse notre entendement et déroute les recherches de la science humaine.

Saint Paul a raison, « Dieu était en Christ. »
Si donc Dieu a consenti à partager le sacrifice expiatoire de son Fils, il s'en suit qu'Il ne l'a pas imposé, comme certains le croient, en interprétant mal les Écritures. Pour s'en convaincre il suffit d'étudier impartialement l'Évangile, qui nous déclare très nettement, dans plusieurs passages, que Jésus s'est livré volontairement.

Volontairement, parce que Jésus aimait son Père et qu'Il était prêt à tous les sacrifices pour faire cesser la souffrance de Dieu. Volontairement aussi parce que Jésus partageait entièrement l'amour de son Père pour l'homme perdu. Il nous le montre dans plusieurs paraboles, comme celle du Bon Berger. « Le Bon Berger donne sa vie pour ses brebis. »

Jésus ne pouvait faire autrement « Car Dieu aimait tellement le monde » qu'Il se serait donné lui-même pour le sauver.

Oh ! si les cieux pouvaient s'ouvrir pour nous livrer leur secret et nous permettre d'interroger ceux qui furent témoins des conciliabules entre le Père et le Fils ; ils nous diraient le drame qui se passa dans le coeur de Dieu, le jour où fut décidé l'expiation, pour le salut du monde.

Cet interrogatoire nous prouverait que la vision de saint Paul était réelle : « Dieu était en Christ », Dieu s'associa à son Fils dans toute son oeuvre, rédemptrice.

À nos yeux, maintenant, tout s'explique, tout est lumière, et la Croix du Calvaire nous apparaît comme l'inévitable aboutissement de l'incommensurable amour de Dieu.
« Il a tellement aimé le monde qu'Il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne « périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. » (Jean 3 : 16).
Tellement aimé ! Comme cela est immense, profond, insondable et nous fait mieux comprendre le : « Il faut » de Jésus.
C'est comme si Jésus, avait dit : « Cela ne pouvait plus durer, il fallait que cela finisse » la souffrance de Dieu était à son paroxysme. Il ne pouvait plus supporter la vue de ses créatures perdues.
C'est pourquoi Il s'est abaissé vers l'homme pour le sauver « Dieu était en Christ réconciliant le monde avec Lui-même. »

Et c'est bien là ce que nous attendions de notre Dieu, car seule cette explication de l'expiation rassure notre coeur, fait grandir notre foi et augmente notre amour et notre reconnaissance pour Lui.

Maintenant, les hommes penseront ce qu'ils voudront ; pour nous le Ciel nous a livré son secret, la Croix de Jésus, n'est plus un mystère, elle est la plus lumineuse des révélations de l'amour de notre Dieu.

Regardez donc, démolisseurs de l'Évangile, regardez et reconnaissez enfin que « Dieu était en Christ ». Regardez votre savant échafaudage de critiques s'écrouler devant les explications de la Parole éternelle, confirmées par notre conscience éclairée par l'Esprit de vérité.
Avouez votre erreur, et, au pied de la Croix de Jésus-Christ, dites aussi : « Mon Seigneur et mon Dieu. »
Alors, vous entendrez sa voix vous dire : « Je ne « te condamne pas, va et ne doute plus. » Ensuite, suivez-le et mettez votre Science au service de sa cause.

Et vous, légions sataniques, sachez que la Croix de Jésus-Christ nous a livré son secret. Dans un nuage de doutes, vous avez essayé de nous voiler la nature divine de notre grand Substitut.
Mais, aujourd'hui, pour nous, le voile est déchiré, l'incertitude est dissipée, nous savons que : « Dieu était en Christ. »

Maintenant, sur la Croix, dressée par Ponce-Pilate, instrument du peuple juif, nous voyons le Dieu d'amour, Père, Fils et Saint-Esprit, qui se donne et qui meurt pour le Salut du monde.

Par les yeux de la foi nous lisons sur l'écriteau de la Croix : « Dieu a tellement aimé le monde qu'Il a « donné son Fils unique, afin que quiconque croit en « Lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. »

Nous croyons aussi que, dès lors et pour toujours, tout est accompli » parce que Dieu a tout prévu pour que notre rédemption soit parfaite.
Oui, « tout est accompli » et nous voyons la prophétie d'Esaïe, 53, réalisée à la lettre :
« Il s'est chargé des péchés du monde » (de nos péchés).
« Il a porté nos souffrances. »
« Il s'est chargé de nos douleurs. »
« Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur Lui. »
« C'est par ses meurtrissures que nous sommes « guéri . »
 « Parce qu'Il s'est livré lui-même à la mort . »
 « Et qu'Il a intercédé pour les coupable . »

Écoutez ce Dieu qui expie les crimes des hommes.
Que dit-Il avant de remettre son Esprit entre les mains de son Père ? « Père, Pardonne-leur ! » Le Père a pardonné ; désormais le Ciel est ouvert, et tous les prodigues peuvent revenir.

« Rendez grâce au Père, qui vous a rendus capables d'avoir part à l'héritage des saints dans la lumière, qui nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le Royaume du Fils de son amour, en qui nous avons la Rédemption, la rémission des péchés » (Col. 1 : 12 à 14).

À cause de cela, fléchissons les genoux devant le Père, et demandons-Lui de nous faire mieux comprendre que par ces faibles paroles « qu'elle est largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur et connaître l'amour de Christ qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu'à toute la plénitude de Dieu. »

« Or à Celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au delà de ce que nous demandons ou pensons, à Lui soit la gloire dans l'Eglise et en Jésus-Christ, dans toutes les générations, aux siècles des siècles, ! Amen ! » (Eph. 3: 19 à 21).

V. BORDIGONI.


Table des matières

 

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