Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
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LA VIE DE JOHN ET DE BETTY STAM





CHAPITRE Il

Chicago. Dieu mis à l'épreuve

Ce n'était pas uniquement en vue d'une meilleure préparation que le jeune homme avait pris la décision d'entrer à l'Institut Moody. Il voulait tenter une expérience ; car il sentait qu'il avait besoin de foi plus encore que de connaissance ; il désirait acquérir cette foi basée sur une expérience personnelle de la fidélité de Dieu. Jusque-là, jamais il ne s'était attendu uniquement à Dieu pour subvenir à ses besoins temporels. Il avait toujours en un excellent foyer ; puis, au cours des dernières années, il avait gagné de quoi subvenir à ses besoins et même au delà, de sorte qu'il avait pu placer une petite somme d'argent. Mais maintenant il se destinait à une oeuvre missionnaire, en Amérique ou à l'étranger, et peut-être aurait-il à vivre uniquement par la foi en regardant à Dieu. Il pouvait se trouver dans une situation telle, que tout secours humain fût impossible ou insuffisant ; pouvait-il, de façon absolue, compter sur Dieu et sur ses promesses ? En théorie, il croyait qu'une oeuvre selon Dieu, faite de la façon que Dieu veut, ne pouvait manquer de ressources. Mais dans la pratique, comment les choses se passaient-elles ? C'est à cette question qu'il voulait, personnellement, pouvoir donner une réponse.

En partant pour Chicago, il avait tout à la fois l'occasion de se mettre à l'épreuve lui-même, et de mettre à l'épreuve les promesses du Seigneur. Ses parents supposèrent qu'il avait placé assez d'argent pour subvenir aux frais qu'entraînait son séjour à l'Institut biblique pendant un ou deux ans, et qu'il les avertirait quand il aurait besoin de quelque chose. C'est justement cela que John avait décidé de ne point faire.

Il travaillerait à Chicago, si Dieu voulait l'aider de cette manière ; ou bien, il accepterait tout ce qu'on lui donnerait en réponse à la prière. Dieu seul connaîtrait ses besoins. Et au fond de son coeur, il entendait la Voix divine lui dire : « Agis comme si J'étais, et tu feras l'expérience que Je suis. »

De sorte que ce fut, à tous égards, comme un plongeon dans une vie nouvelle, lorsque John Stam se trouva dans la foule des étudiants - un millier - de l'Institut Biblique Moody.

« Tout s'engrène ici comme un mouvement d'horlogerie, écrit l'un des frères de l'étudiant qui était venu le voir. Et il faut bien qu'il en soit ainsi, avec une telle foule d'étudiants. Tout se fait de bonne heure ; le déjeuner est à 7 heures, le lunch à midi et demi, le souper à cinq heures et demie. Les repas sont terminés en une demi-heure. Tous les étudiants ont à faire quelque travail manuel..., ce dont ils s'acquittent avec joie. On entend des cantiques dans toutes les directions, même dans les cuisines et les buanderies, et cela tout le temps...

« Un autre visiteur fait les remarques suivantes : « Tout est réglé comme un mouvement d'horlogerie, mais l'esprit qui anime les rouages est plein de gaîté. Comme Wesley se serait réjoui de cette oeuvre, et comme il l'aurait recommandée ! La fraternité qui existe entre les professeurs est très frappante. Ils sont très divers, mais tous poursuivent le même but. Partout, on constate que la Bible est au centre, et que Jésus est honoré. »

Si les bâtiments qui recevaient toute cette jeunesse étaient vieux, et si le confort laissait à désirer, le programme des études, par contre, était vaste et approfondi. John Stam choisit d'abord le cours missionnaire qui comprend de nombreux sujets pratiques ; un an plus tard, il suivit le cours général (l'étude de la Bible). Il passa d'excellents examens et obtint de bonnes notes pour tous les sujets principaux ; ses professeurs voyaient en lui une remarquable personnalité, un chrétien au-dessus de la moyenne.

« Il avait le maintien et la mentalité du jeune homme qui a passé par l'Université, écrit le secrétaire de la Faculté. Bien équilibré, énergique, ayant un jugement sain, il avait aussi beaucoup d'initiative. Dans son activité chrétienne, il se révéla très bon orateur, et chef de groupe exceptionnel. » L'un des directeurs ajoutait à son appréciation sur le jeune étudiant : « ... Certainement, on entendra parler de lui... » Un autre écrivait : « J'attends de grandes choses de lui. »

Sans se douter de l'impression qu'il produisait sur les professeurs, John Stam poursuivait ses études. Pour lui, c'était le côté le plus facile de sa nouvelle vie. Il y avait à l'Institut de nombreuses réunions de prière entre étudiants, réunions publiques et privées ; mais il lui était difficile d'avoir son heure de prière particulière. Or, s'il ne savait pas se la ménager, toute sa vie spirituelle en souffrirait. Aussi se levait-il dès cinq heures ou peu après, avec une grande régularité. Cette piété réelle exerça une sérieuse influence sur ceux qui l'entouraient. L'un d'eux écrit : « Dans la masse des étudiants, John a été l'un de ceux, peu nombreux, qui m'ont aidé à croître dans la Grâce. »

Cependant, à celui de ses frères qui était son principal correspondant, John dit : « Mon seul souci, c'est moi-même. » Le sujet de la vie victorieuse le préoccupait. Certain soir, à l'Union missionnaire, une étude fit sur lui une profonde impression, et il envoya à son frère les notes qu'il en avait prises :

« Il y a une plateforme qui est celle de « l'EXPOSITION À LA TENTATION » : tous les hommes s'y trouvent. De là, chacun prend la route montante ou la route descendante.
 
SEPT DEGRÉS EFFRAYANTS QUI... DESCENDENT
1. Jouer avec le péché.
2. Céder au péché.
3. Céder habituellement au péché.
4. S'abandonner au péché, Eph. 4 :19.
5. Être abandonné par Dieu au péché, Rom. 1 : 28.
6. Union avec le diable pour entraîner les autres à pécher.
7. L'Enfer ; et vous n'avez pas à mourir pour vous y trouver. L'enfer est un état aussi bien qu'un endroit. L'homme qui hait tout ce que Dieu aime, est déjà en enfer ici-bas, et l'enfer est en lui.
 
SEPT DEGRÉS GLORIEUX À GRAVIR
1. Une attitude de résistance au péché - prendre la résolution que le péché ne dominera pas sur vous.
2. Vaincre le péché par la foi en Christ.
3. Victoire habituelle sur le péché. La force que communique une victoire aide à surmonter la tentation suivante.
4. Apprendre le secret de la Vie victorieuse : une vie cachée avec Christ, en Dieu.
5. Une plus profonde communion avec Dieu. Vous avez mis votre confiance en Dieu, et maintenant Dieu a confiance en vous. « O Daniel, homme bien-aimé. » Cependant, il n'était qu'un homme !
6. Vous pouvez secourir les autres.
7. Le ciel ; et vous n'avez pas à mourir pour y atteindre.

Le ciel est un état aussi bien qu'un endroit. L'homme qui aime ardemment tout ce que Dieu aime a le ciel, dès maintenant, et le ciel est en lui.
Et John ajoute : « Je pense qu'il nous arrive de nous excuser quand nous tombons dans le péché, parce que nous savons que « la chair est faible ». Mais si nous voyions le péché comme Dieu le voit, quel combat acharné nous lui livrerions ! »

Mais c'est un combat de foi. Et John connaissait la source de la force : « Considérez-vous, considérez-vous, considérez-vous, comme morts au péché » ; non pas : « Ayez le sentiment de l'être ». « Prenez soin de vous considérer comme morts, et Dieu rendra la chose réelle. »

La vie de prière du jeune étudiant s'approfondissait, non sans qu'il lui en contât quelque chose. Les épreuves survenaient sous la forme de manque d'argent, ce qui entraînait pour lui des difficultés plus grandes qu'il n'avait supposé. C'est en pensant à cela qu'il écrivait à son frère, missionnaire au Congo :

« Le Seigneur a pris soin de moi d'une façon extraordinaire depuis que je suis à l'Institut Moody. Je considère que c'est un grand privilège pour moi d'être ici, ne serait-ce que pour les leçons que le Seigneur me donne sur la manière dont il agit avec les hommes. Les cours me sont certainement en bénédiction, mais je crois bien avoir appris davantage en dehors des classes que dans les classes. »

Entre autres choses, il avait appris que Dieu prend soin de ses enfants d'une façon bien différente de celle que nous supposons, et qu'il emploie des pauvres aussi bien que des riches, pour satisfaire à des besoins connus de lui seul.

D'une lettre qu'il écrivit plus tard, en Chine, nous extrayons ce passage :

« Mrs C. vit-elle toujours ? Je n'oublierai jamais les deux dollars que cette fidèle servante du Seigneur m'a envoyés quand j'étais à l'Institut Moody ; deux dollars pris sur les pauvres sous qu'elle gagnait en colportant sa marchandise de porte en porte. En vérité, c'est pour ceux-là qu'est le royaume des cieux. »

Cela coûtait beaucoup au jeune homme d'accepter des dons de ce genre. Il était très indépendant, et prompt à accepter n'importe quel travail pour se créer les ressources nécessaires. Trois fois par jour, il faisait le service des tables : huit à neuf cents étudiants prenaient ensemble leurs repas. Il s'acquitta de ce travail avec tant de succès qu'on le nomma chef du service de la salle à manger, et même de la cuisine ! Bien que ce fût un gros travail, il n'était que peu rétribué. Cependant, les cours et autres devoirs quotidiens prenaient tant de temps, qu'il ne pouvait trouver d'autre situation plus rémunératrice.

Exceptionnellement, il lui arriva de se procurer un travail de bureau. Il trouva donc à Chicago ce pourquoi il était venu : faire pour lui-même la preuve que Dieu entendait la prière, et qu'il pouvait compter sur les promesses divines.

Il garda toujours un très vif souvenir du premier Noël, après son arrivée à l'Institut. Un autre étudiant de Paterson, qui retournait chez lui pour les vacances, lui avait offert une place dans sa voiture ; mais le temps était glacial, et John était à peu près sans argent pour s'acheter le nécessaire. D'ailleurs, laissons-lui la parole ; voici ce qu'il écrivit à ce sujet alors qu'il était missionnaire en Chine :

« J'avais dit à Tom que je partirais avec lui. Mais j'étais sans argent, et n'avais pas de quoi m'acheter la paire de chaussettes chaudes qui m'étaient absolument nécessaires pour le « car ». De plus, un soir, tirant maladroitement sur l'une des quatre chemises que je pensais prendre avec moi, je la déchirai ! Je ne voulais pas emporter à la maison du linge raccommodé, Maman aurait deviné que j'étais très à court d'argent, et d'autre part je désirais savoir comment Dieu répondrait à mes besoins, ce qui serait un gage de ses soins dans l'avenir.

« Un peu déprimé, et tout en broyant du noir à cause de ce manque d'argent, je partis me promener au bord du lac (1), et presque malgré moi cette idée m'aborda : « C'est bel et bon de se confier au Seigneur, cependant j'aimerais assez avoir quelques dollars en poche. »

« Immédiatement, je me le reprochai amèrement. Penser que j'avais préféré la possession de quelques dollars à la possibilité que Dieu avait de m'en donner un million si j'en avais besoin !... Quelques minutes après, comme je traversais le Bd Michigan (entre parenthèses, ce n'était pas à un passage clouté), j'aperçus un billet de cinq dollars. Je m'empressai de le ramasser. Et j'entendis comme un reproche de la part du Seigneur ; l'un de ces doux reproches dont il a le secret. Les cinq dollars étaient les très bienvenus bien que mouillés. Je les séchai avec soin et, dès le lendemain, j'allai à l'Uniprix où je m'achetai deux chemises et une paire de chaussettes bien chaudes, exactement ce qu'il fallait pour le voyage.

« Je porte encore ces chaussettes, et chaque fois que je les mets, par les soirées froides, elles me prêchent un sermon de la part du Seigneur, me redisant sa merveilleuse puissance pour subvenir à mes besoins dans l'avenir, quels qu'ils puissent être. »

Une autre fois, le coeur du jeune étudiant fut touché par une chose de peu d'importance, en apparence ; mais elle lui donna le vif sentiment de la présence de Dieu, et de ses soins en ce qui le concernait. Il devait faire un très important appel téléphonique, et il y avait employé ce qui semble avoir été, à ce moment-là, sa dernière pièce de monnaie. Or, après la première conversation, il se vit obligé de faire un second appel, et il n'en avait pas les moyens ! On peut imaginer son grand ennui. Alors qu'il se demandait que faire, ses yeux tombèrent sur une pièce posée sur l'appareil, exactement ce qu'il lui fallait pour se servir de celui-ci :

« Petit fait banal, direz-vous peut-être ? Une pièce de cinq sous que quelqu'un avait oubliée ! - Oui, mais elle se trouvait là quand j'en avais besoin, et même un très grand besoin ! Dieu qui prend soin des passereaux avait aussi pris soin de moi en cette circonstance. »

Ces expériences, et plusieurs autres, lui furent si précieuses qu'il ne put s'empêcher de les communiquer à quelques étudiants de ses amis ; et plusieurs furent aidés dans leurs propres difficultés, par l'attitude de joyeuse confiance et de reconnaissance du jeune homme.

Celle-ci transparaît aussi dans ses lettres. À l'un de ses correspondants, objet de sa sollicitude spirituelle, il écrit :

« Oh ! je n'oublie pas que vous aviez l'habitude de vous moquer de moi ! Et vous m'avez un peu effrayé la première fois que vous m'avez appelé dans votre bureau pour me dire ce que vous pensiez du christianisme. Mais ceci m'a rendu service. J'allai immédiatement chez Ligget, au bazar. Là, je choisis : « L'ÂGE DE RAISON », de Tom Payne ; je pris aussi des livres qui traitent des prétendues erreurs et contradictions des Saintes-Écritures... Or, de l'étude de ces ouvrages, je suis sorti avec une conviction bien plus solide et mieux établie, que la Bible est bien la Parole de Dieu.

« Depuis, j'ai mis la Bible à l'épreuve dans la pratique. J'ai vu Dieu accomplissant ses promesses en exauçant ma prière, nombre de fois, alors que personne ne connaissait ma situation. Et le secours correspondait si bien au besoin que Dieu seul pouvait l'avoir dispensé.

« Et puis, je l'ai encore vu à l'oeuvre dans la vie d'autres hommes, lesquels, se détournant de leurs péchés, ont trouvé en lui le vrai Dieu, le Dieu vivant, qui, avec le pardon, leur a donné la puissance « DE VIVRE EN NOUVEAUTÉ DE VIE ». Croyez-moi, je préférerais infiniment être le plus humble des chrétiens que de posséder tout ce que la terre peut donner, et d'être sans Christ. Je me souviens de ce que vous me disiez : que votre but, dans la vie, c'était l'argent à cause du bonheur qu'il peut acheter ! Peut-être avez-vous déjà reconnu votre erreur ? Sinon, tôt ou tard vous la reconnaîtrez. Si vous cherchez auprès de Christ le pardon et la purification, il vous délivrera en même temps du désir du péché, et il vous donnera dès ici-bas la paix et le véritable bonheur. Oh ! Il est le Seigneur et un merveilleux Sauveur. Il est aussi un Maître admirable et qu'il fait bon servir ! »

La foi de John Stam fut encore mise à l'épreuve pour ce qui concernait son avenir. Comment savoir avec certitude ce que Dieu attendait de lui ? que Dieu le voulait ici, plutôt que là ? Son horizon s'élargissait. Bien des missionnaires venaient à l'Institut pour y donner des conférences. De plus en plus, il s'intéressait à l'Oeuvre en pays étrangers. Il lisait les lettres des missionnaires avec un intérêt croissant, et en faisait des citations dans les réunions qu'il était appelé à présider. Bref, il entendit l'appel à partir, lui-même, pour quelque champ de travail, à l'étranger.

Mais sa famille ne l'encourageait pas dans cette voie. Si M. Stam avait laissé partir son fils à l'Institut Moody, c'était avec l'espoir qu'il reviendrait à Paterson et s'occuperait de la « Star of Hope ». Le moment était venu de donner à cette Mission un directeur plus jeune, et John était éminemment qualifié pour ce poste. Bien qu'il eût donné tous ses enfants à Dieu, et qu'il se réjouît d'avoir l'un de ses fils dans une oeuvre missionnaire à l'étranger, M. Stam avait la conviction que toute vie d'homme était créée pour l'accomplissement d'un plan pré-établi par Dieu. Or, il était normal que les jeunes n'oubliassent point les besoins immédiats, et ne se laissassent point entraîner par des influences humaines ou des désirs personnels à choisir, eux-mêmes, l'endroit de leur activité.

L'amour et le respect de John pour son père, étaient tels qu'il se sentit profondément troublé en s'apercevant que celui-ci ne l'encourageait pas à marcher dans la voie où il se sentait appelé. D'ailleurs, cette attitude du père à l'égard de John se faisait sentir plus qu'elle ne s'exprimait.

« Évidemment, le Seigneur sait où il me veut, écrivait le jeune étudiant à son frère Jacob : en Hollande, à Paterson, en quelque autre endroit des États-Unis, en Chine ou aux Indes. De toutes façons la disproportion semble effrayante entre le grand nombre de ceux qui travaillent aux États-Unis, et le tout petit nombre de ceux qui partent. Assurément, il n'y a pas trop d'ouvriers ici, mais comme on l'a dit : « Il y a ceux qui ne peuvent pas partir et ceux qui le peuvent. » Pourquoi les uns et les autres demeureraient-ils au pays pour le même travail ? »

La seule chose que John pouvait faire, c'était de prier.
Il demanda donc à Dieu de diriger toutes choses et tandis qu'il priait, Dieu agissait.
Peu à peu, il y eut quelques modifications dans la manière de s'exprimer du père. D'abord il avait dit ses craintes : « conférenciers, sociétés missionnaires essayaient parfois d'influencer les jeunes, en faisant vibrer la corde émotive, pour les amener à choisir la mission en terre étrangère... »

Ensuite, le ton des lettres fut celui-ci : « Pourquoi la Chine ou, les Indes, quand il y a tant d'autres contrées plus accessibles, plus désireuses de recevoir l'Évangile ! Ne serait-il pas plus conforme à la volonté de Dieu d'aller où l'évangélisation ne rencontre pas d'obstacles, plutôt qu'en ces endroits où la vie est en danger, et où il y a tant d'opposition ?... »

Enfin, neuf mois plus tard, le père écrivait à son fils - « Que le Seigneur te comble de ses plus riches bénédictions, qu'Il te guide par son Saint-Esprit à faire sa volonté. Il nous faut prier, afin qu'un plus grand nombre d'ouvriers partent pour la Chine. »

Il est certain que les difficultés et les obstacles à l'oeuvre missionnaire en Chine étaient à cette époque des plus sérieux. En juin 1930, les armées communistes occupaient la plus grande partie du Kiangsi, province superbe et très peuplée, et ils y faisaient couler des ruisseaux de sang. Trois membres associés de la China Inland Mission avaient déjà subi la mort pour le nom de Christ, et deux autres étaient encore emprisonnés.

« Il est vraiment extraordinaire (écrit John à l'un de ses frères) que la « China Inland Mission », après avoir examiné la question avec prière devant Dieu, vienne de décider qu'elle irait de l'avant dans les provinces les plus troublées par le Communisme. Deux de leurs ouvriers les plus appréciés sont entre les mains des bandits. Mais les nouvelles reçues assurent qu'ils peuvent prêcher, et qu'ils peuvent aussi enseigner leurs gardiens. On prétend que les soldats communistes les aiment, et disent que « ces vieillards sont trop bons pour être tués ». Ils souhaitent de les voir devenir Communistes. Malgré l'état troublé du pays, il semble qu'il y ait des occasions sans précédent pour l'évangélisation de la Chine. »

Le jour même que John Stam écrivait ces lignes, M. et Mme Porteous étaient libérés de façon merveilleuse, et comme ramenés d'entre les morts, après une centaine de jours de souffrances et de périls. Les deux missionnaires continuent de prêcher l'Évangile, et de le vivre, dans la province même où ils ont été près de la mort, à cause de Christ.


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(1) Lac Michigan

 

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