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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



LE SALUT DE DIEU
FEUILLE CONSACRÉE À L'ÉVANGÉLISATION


VOL. III
TROISIÈME ANNÉE 1876

SIMPLES ESSAIS SUR L'ÉVANGILE
« DIEU A TANT AIMÉ LE MONDE. »


I

Avec quelle simplicité le Seigneur Jésus annonce au savant Nicodème l'Évangile ou les bonnes nouvelles du salut ! Et pourtant quelle profondeur dans ses paroles, et quelle réponse aux vains efforts des hommes qui cherchent par leurs oeuvres, par leur piété, ou par leurs prières et leurs larmes, à s'approcher de Dieu ! Le Seigneur Jésus nous dévoile la source de toute bénédiction : C'EST DIEU LUI-MÊME. C'est en Lui qu'il faut chercher la raison et la cause de la bénédiction que Jésus, descendu ici-bas, est venu annoncer aux hommes.

Quel contraste cela présente avec la loi donnée par l'intermédiaire de Moïse ! Nicodème connaissait cette loi ; mais il ne connaissait pas la grâce et la vérité qui sont venues par Jésus-Christ. La loi nous dit ce que l'homme doit faire et ce qu'il ne doit pas faire : Jésus vient nous annoncer ce que DIEU EST, et ce qu'IL A FAIT.

La conscience naturelle de l'homme, lors même qu'elle est réveillée, ne peut pas lui faire connaître Dieu tel qu'il est. Elle nous dit que nous sommes pécheurs et que nous avons un compte à rendre à Dieu ; nous avons donc peur de le rencontrer, le connaissant seulement comme un Dieu de jugement.
La loi vient découvrir le péché caché dans le coeur, l'oblige pour ainsi dire à se traduire dans des actes palpables de désobéissance. En même temps elle prononce la sentence de mort et de jugement sur tout pécheur. Mais Jésus vient alors nous dire ce que DIEU EST. Il est amour ; II a trouvé un moyen d'effacer le péché selon la justice ; II DONNE la vie éternelle. C'est pourquoi Jésus invite le pécheur à venir à Lui : « Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi je vous donnerai du repos. »

Cher lecteur, si vous cherchez le salut, et si, occupé à vous rendre agréable à Dieu, vous faites vos efforts pour éviter son juste jugement, arrêtez-vous un instant, cessez vos efforts, et écoutez ce que Jésus vous dit au sujet de DIEU.

II

La loi dit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur et de toute ton âme et de toutes tes forces... et tu aimeras ton prochain comme toi-même. »
Chaque enfant d'Adam, s'il veut parler en vérité, doit avouer qu'il a manqué et qu'il manque continuellement à ces deux égards.
Jésus, par qui sont venues la grâce et la vérité, nous entretient de l'AMOUR DE DIEU ; II dit : « DIEU À AIMÉ... »
La loi exige de nous ce que nous ne pouvons pas faire, parce que nous sommes pécheurs ; Jésus vient nous dire ce que Dieu fait, parce qu'il est DIEU. « DIEU EST AMOUR ; voilà pourquoi Dieu AIME.

Cher lecteur, voulez-vous continuer à faire vos efforts pour apporter quelque chose à Dieu, ou bien voulez-vous ouvrir votre coeur à cette grâce surprenante qui parle de L'AMOUR DE DIEU ?
Considérez qui est Jésus. A-t-il le pouvoir de nous révéler l'amour de Dieu ? Connaît-il cet amour ? D'abord II est personnellement Dieu manifesté en chair ; II est « le Fils unique qui est dans le sein du Père » (Jean T, 18). Il dit à son Père : « Tu m'as aimé avant la fondation du monde » (Jean XVII, 24). Jésus est descendu ici-bas pour nous faire connaître Dieu.

Un pauvre pécheur qui croit les paroles de Jésus peut dire : Je ne connais pas encore mon propre coeur, qui est trop rusé pour que je puisse m'y fier, mais je connais Dieu tel que Jésus l'a révélé, et j'ai connu et cru l'amour que Dieu a pour moi. Quel abri pour un pauvre coeur harassé et brisé par la conviction du péché, de pouvoir se réfugier auprès du Dieu vivant, le connaissant comme le Dieu juste,mois en même temps comme le Dieu Sauveur ! « II est juste, et II justifie le pécheur qui croit en Jésus. »

Dites, cher lecteur, si ce n'est pas là un amour véritable : le Dieu vivant allant a la recherche des pécheurs qui se sont rebellés contre Lui ! Oui, certes, DIEU EST AMOUR.


LES SCRIBES ET LA TRADITION

« Et il arriva quand Jésus eut achevé ce discours, que les foules s'étonnaient de sa doctrine ; car il les enseignait comme ayant autorité, et non pas comme leurs scribes » (Matthieu VII, 28, 29).


Toutes les fois que la confiance en l'homme usurpe la place de la vérité, cette confiance produit en nous, comme infaillible résultat, l'incertitude quant à notre position devant Dieu, et donne naissance à ce besoin de tradition, d'autorité officielle et successionnelle et de tous ces appuis d'une faiblesse qui a conscience d'elle-même. Tel était l'état des « scribes » : l'usage qu'ils faisaient de l'Écriture n'avait aucune puissance, parce qu'il ne découlait pas d'une simple et heureuse confiance du coeur en Dieu, et qu'il ne pouvait pas non plus la produire. Les scribes transmettaient une certaine mesure de connaissance de l'Écriture, enveloppée d'une couche de tradition qui, bien souvent, obscurcissait et pervertissait même ce qui était vrai en soi. Tel est l'inévitable effet de la tradition : elle apporte toujours des éléments étrangers, qui se mêlent à la vérité de manière à cacher Dieu, en plaçant un voile entre l'âme et Lui. L'Esprit de Dieu, au contraire, emploie la Parole pour découvrir et chasser tous les obstacles et pour placer ainsi l'âme sans déguisement, dans la présence de Dieu afin que là elle apprenne les pensées de Dieu.

Si je suis accablé de ce que Dieu pense de moi comme pauvre pécheur convaincu de péché, ce qu'il me révèle de son amour parfait envers moi, me relève de la poussière, m'établit fermement sur mes pieds et me dit de sa part : « Ne crains pas. » II en est ainsi, même actuellement, là où le Saint-Esprit opère avec quelque puissance par les instruments qu'il daigne employer, et combien plus, quand Jéhovah-Jésus était présent ici-bas ! « Car celui que Dieu a envoyé, parle les paroles de Dieu, car Dieu ne donne pas l'Esprit par mesure » (Jean III, 34).



JÉSUS LE NAZARÉEN PASSAIT

Et il arriva, lorsque Jésus fut venu dans le voisinage de Jéricho, qu'un aveugle était assis sur le bord du chemin et mendiait. Et entendant la foule qui passait, il demanda ce que c'était. Et on lui rapporta que Jésus le Nazaréen passait. Et il cria, disant : Jésus, fils de David, aie pitié de moi !... ... Et Jésus lui dit : Recouvre la vue, ta foi t'a guéri. Et à l'instant il recouvra la vue, et le suivit, glorifiant Dieu... (Luc XVIII, 36-43).

L'homme est, hélas ! plongé dans une nuit profonde,
Pauvre, aveugle et pécheur, loin de son Dieu chassé,
Sans espoir de salut, - mais pour lui dans ce monde
Jésus de Nazareth, dans sa grâce, a passé !

S'il n'était pas perdu, sans aucune espérance,
Dans les liens de la mort par Satan enlacé,
Pour venir lui porter la pleine délivrance,
Jésus de Nazareth n'aurait jamais passé.

Mais voici le moment, le moment favorable,
De crier à Jésus ! Pauvre coeur oppressé,
Hâte-toi d'appeler ce Sauveur charitable,
Jésus de Nazareth, avant qu'il ait passé.

Dieu dit : Le temps est court, c'est l'heure de la grâce.
Oh ! n'attends pas le jour où, de Lui repoussé,
Tu chercheras en vain le regard de sa face :
Jésus de Nazareth aura bientôt passé.

Quels regrets, quels remords, dans ce moment suprême
On, surpris par la mort et devant Dieu placé,
Tu sauras, mais trop tard, que le Sauveur Lui-même,
Jésus de Nazareth, pour toujours a passé !

À Dieu que diras-tu pour voiler ton audace,
Pour couvrir ton péché qu'il voulait effacer,
Pour avoir méprisé le Sauveur et sa grâce,
Jésus de Nazareth, quand il vint à passer !
A. S.



LE SANG DE JÉSUS

IV
LETTRE TOUCHANT L'EFFICACE DU SANG DE JÉSUS.

Un chrétien reçut un jour les lignes suivantes : 
Mon cher Monsieur, vous rendriez un grand service à un pécheur si vous vouliez lui dire ce qu'il doit faire pour se préparer à la mort. Qu'est-ce que Dieu requiert et quand est-on prêt à mourir ? Celui qui vous écrit est un jeune homme qui sait que ses jours sont comptés, et qu'il n'a plus que peu de temps à vivre dans ce monde. Dites-moi donc, je vous prie, qu'est-ce que la justification, et quand un pécheur est-il justifié devant Dieu ?

Je vous supplie, fut la réponse, de vous reposer entièrement et avec la foi la plus simple sur le Seigneur Jésus-Christ, et vous serez sauvé. Toute vraie préparation à la mort est complètement hors de vous-même ; elle est dans le Seigneur Jésus. Lavé dans son sang et ainsi revêtu d'une justice divine, vous pouvez paraître devant Dieu, et être agréé de Lui, pleinement, librement et pour toujours. Le salut du plus grand des pécheurs est tout préparé, accompli et parfait en Christ (Éphésiens I, 6 ; Colossiens II, 10).

Mais, je le répète, que les yeux de votre foi soient entièrement détournés de vous-même et dirigés vers Jésus. Gardez-vous de chercher en vous-même une préparation quelconque à la mort. Tout est en Christ. Ce n'est ni un coeur brisé, ni un coeur pur, ni un coeur qui prie, ni même un coeur croyant qui vous fait accepter de Dieu. Il vous accepte pleinement et entièrement sur le fondement de l'EXPIATION accomplie par son Fils bien-aimé, auquel soit gloire ! Appuyez-vous donc, avec une foi d'enfant, sur cette expiation : « Christ, alors que nous étions encore sans force, au temps convenable, est mort pour des IMPIES ». (Romains V, 6). En vous confiant à Lui, vous êtes sauvé.

Qu'est-ce que la justification ? demandez-vous.
C'est Dieu tenant pour juste un pauvre misérable pécheur condamné et perdu, mais qui croit au Seigneur Jésus-Christ, comme en Celui qui par sa mort sur la croix a pleinement satisfait pour lui à tout ce que Dieu exigeait. Le pécheur croyant s'enveloppe pour ainsi dire de Christ, il revêt par la foi en Jésus-Christ la justice de Dieu, qui est « envers tous et sur tous ceux qui croient » (Romains III, 22).
Celui-là donc, et celui-là seul est justifié et préparé à mourir, qui jette loin de lui le vêtement de sa propre justice, et court s'abriter dans cette bienheureuse « ville de refuge, » le Seigneur Jésus ; qui se cache là du vengeur du sang et s'écrie en triomphe : « II n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le Christ Jésus » (Romains VIII, 1).

Regardez donc à Jésus. L'Israélite mordu par un serpent brûlant au désert, et près d'expirer, tournait-il son oeil défaillant vers le serpent d'airain dressé par Moïse, il échappait à la mort et recouvrait aussitôt la santé et la vie ; de même le Fils de l'homme a été « élevé, afin que quiconque croit en lui, ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle » (Nombres XXI, 5-9 ; Jean III, 14, 15). Oh ! jetez un seul regard de foi vers Lui, si faible fût-il, et fussiez-vous le plus vil des pécheurs, vous serez sauvé.

Dieu est prêt à vous accepter en son Fils bien-aimé ; pour l'amour de Lui, II ne se souviendra plus de vos péchés, ni de vos iniquités ; II les jettera, pour ainsi dire, derrière son dos (Hébreux X, 17 ; Ésaïe XXXVIII, 17), et, si la mort vient pour vous, vous pourrez remettre votre esprit au Seigneur Jésus. Vous serez avec Christ, en attendant le glorieux moment de la résurrection.

Au geôlier qui, tremblant et plein d'anxiété, s'écriait : « Que faut-il que je fasse pour être sauvé ? » Paul répond : « Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé » (Actes XVI, 30, 31). Ces paroles s'adressent aussi à vous. N'écoutez aucune suggestion de Satan ou de l'incrédulité. N'importe ce que vous avez été ; tel que vous êtes, venez. Vous n'avez rien pour payer, pour satisfaire à ce que Dieu est en droit de demander ; mais II vous fait part de sa grâce, et, « sans argent et sans aucun prix, » il vous quitte votre dette (Matthieu XVIII, 25-27 ; Ésaïe LV, 1).
Jetez-vous aux pieds de Jésus. Jamais on ne l'a vu, ce Sauveur plein d'amour, repousser aucun de ceux qui venaient à Lui. Bien au contraire, il vous adresse cet appel plein de grâce : « Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos » (Matthieu XI, 28), et, pour vous encourager, il ajoute ces consolantes paroles : « Je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi » (Jean VI, 37).

Oh ! que votre réponse soit : « Seigneur, je viens, oui, je viens à toi. Je suis faible et tremblant ; je ne pais rien par moi-même, mais je m'attache à Toi, je n'attends rien que de Toi. » Faites ainsi, ô chère âme anxieuse, et vous n'aurez pas peur de mourir. Celui qui regarde la face du Seigneur Jésus, peut aussi regarder la mort en face. Pour lui elle a perdu ses terreurs. Il s'écrie avec Paul : « Où est, ô mort, ton aiguillon ? où est, ô hadès, ta victoire ? Or l'aiguillon de la mort, c'est le péché ; et la puissance du péché, c'est la loi. Mais grâces à Dieu qui nous a donné la victoire par notre Seigneur Jésus Christ » (1 Corinthiens XV, 55-57).

Puissions-nous, en vertu de cette grâce libre et souveraine, et de cet amour que Dieu a constaté en donnant son Fils, nous rencontrer dans le ciel et nous unir dans ce chant de louange : « A Celui qui nous aime, et qui nous a lavés de nos péchés dans son sang, ... à Lui la gloire et la force aux siècles des siècles ! Amen » (Apocalypse I, 5,6).



« GUÉRIS PAR SA MEURTRISSURE. »
LE NOM DE JÉSUS.

Ton nom est glorieux ! De ton amour suprême
Tes rachetés proclament les vertus.
O saint Agneau de Dieu ! Tu t'abaissas toi-même,
Et vins du ciel pour sauver des perdus.

Aux coeurs des tiens plus doux que tous les biens du monde
Tu les ravis par ta sainte beauté !
O Seigneur Jésus-Christ en qui la grâce abonde,
Sauveur puissant ! par nous sois exalté !

De ton divin amour, oeuvre à jamais parfaite !
Pour les pécheurs, pleine rédemption !
La justice divine est par Toi satisfaite.
Tu fis la paix ! Gloire soit à ton nom !



« GUÉRIS PAR SA MEURTRISSURE »

Un pauvre homme se mourait à P. - Maintes fois le pasteur était venu le voir, avait lu près de lui les prières appropriées aux malades et aux mourants, et lui avait parlé de son état de péché. Mais le pasteur lui-même ne connaissait pas l'amour de Dieu pour les pécheurs, aussi tout ce qu'il pouvait dire ne faisait que rendre le pauvre homme plus misérable.

Un dimanche matin, le malade envoya son fils demander au pasteur de venir encore le voir après le service. « C'est bien inutile que j'y aille, » dit M. X., « mes visites ne semblent faire aucun bien à votre père. » - « Oh ! Monsieur, répondit l'enfant suppliant, venez, mon père m'a bien recommandé de ne pas revenir sans vous. » - « Eh bien, répliqua le pasteur, je prendrai mon sermon pour le lui lire, » et il suivit le jeune garçon.

Il trouva le malade dans une grande détresse d'âme. - « J'ai apporté mon sermon pour vous le lire, » dit le pasteur ; et il commença par le texte. C'était le beau verset 5 du LIIIe chapitre d'Ésaïe : « Or, il était navré pour nos forfaits, et froissé pour nos iniquités ; l'amende qui nous apporte la paix a été sur lui, et par sa meurtrissure nous avons la guérison. » - « Arrêtez, » s'écria le mourant, après avoir entendu ces paroles ; « répétez-moi cela, Monsieur le pasteur : « Navré pour nos forfaits, » continua-t-il, « alors II a été navré pour les miens ; oh ! je comprends maintenant !... Froissé pour MES iniquités ! Pourquoi ne m'avez-vous pas dit cela plus tôt, Monsieur ? Mais grâce à Dieu, j'ai compris maintenant, je suis sauvé ! »
Cette même nuit, il s'endormit en paix, se reposant avec une pleine assurance sur l'oeuvre de Christ.

Le jour suivant, le pasteur se rendit chez un ami et lui demanda ce que ce passage renfermait de plus que d'autres. - « Mais, » répondit son ami qui était un vrai croyant, « ce verset contient tout l'Évangile. Et maintenant, je vous en supplie, croyez-le. Pouvez-vous dire : II a été navré pour mes forfaits ; il a été froissé pour mes iniquités ? Jésus, le Fils de Dieu, a porté mes péchés en son corps sur le bois ? » (1 Pierre II, 24).
« Je vois, s'écria le pasteur, combien j'ai été aveugle jusqu'à présent. J'ai connu l'Écriture par l'intelligence, sans y croire de coeur. »

Le dimanche suivant, ses auditeurs furent frappés du sérieux et de la force de sa prédication ; ils le furent plus encore lorsqu'il leur confessa que jusqu'alors, il avait été un conducteur aveugle, mais que maintenant la grâce de Dieu avait lui dans son coeur, que toutes choses pour lui avaient été faites nouvelles dans le Christ Jésus, et qu'il les suppliait tous de se confier aussi en Lui comme en leur unique et parfait Sauveur.

O Jésus ! que ton nom pour une âme fidèle
Est grand et précieux !
Quel amour, quel bienfait, quelle grâce il rappelle ;
Quel salut glorieux !



SIMPLES ESSAIS SUR L'ÉVANGILE
« DIEU A TANT AIMÉ LE MONDE. »

III

Jésus ne nous a pas seulement dit que Dieu aime, II nous a aussi parlé de l'objet de son amour : « Dieu a tant aimé LE MONDE. »
Qu'est-il ce « monde » que Dieu a aimé ?
Nous pouvons l'envisager sous les trois points de vue, de la lumière, de la vie, et de l'amour.

(1) Le monde est dans les ténèbres morales. Le dominateur de ces ténèbres, c'est le diable qui est appelé « le chef du monde » (Jean XIV, 30). Il fait tout son possible pour empêcher que la lumière de l'Évangile de la gloire du Christ, qui est l'image de Dieu, ne resplendisse pas pour les hommes (2 Corinthiens IV, 4). Dans ce but, il aveugle leurs pensées. Ceux qui ne croient pas à l'Évangile ne s'opposent pas à cet aveuglement ; au contraire, ils aiment les ténèbres ; c'est là aussi le sujet de leur jugement, comme il est écrit : « Or c'est ici le jugement, que la lumière est venue dans le monde, et que les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs oeuvres étaient mauvaises » (Jean III, 19).

Le monde est sans aucune connaissance de Dieu. N'ayant pas voulu garder le peu de connaissance qu'ils auraient pu avoir de Dieu comme Créateur par le moyen de ses oeuvres, les hommes se sont abrutis, et leur intelligence aussi a été remplie de ténèbres. Le commencement de l'épître aux Romains nous présente un tableau saisissant du triste état du monde. Il est tellement privé d'intelligence qu'il n'a pas même connu son Créateur lorsqu'il est venu ici-bas : « II était dans le monde, et le monde fut fait par lui, et le monde ne l'a pas connu. » « La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas comprise » (Jean I, 5, 10).

(2) Le monde est perdu. « Le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort ; ainsi la mort a passé à tous les hommes, en ce que tous ont péché » (Rom. V, 12). Le péché règne par la mort. C'est Satan « le méchant, » qui a le pouvoir de la mort ; « le monde entier gît dans le méchant » (1 Jean V, 19).
Le péché se manifeste sous trois formes, savoir, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l'orgueil de la vie (1 Jean II, 16) ; tout ce qui est dans le monde partage ce caractère.

(3) Le monde est haïssable et plein de haine. Il hait Dieu, son Créateur et son Juge. Lorsque Jésus, le Fils de Dieu, fut descendu ici-bas, II dut constater cette haine. Plus II faisait de bien en recherchant la misère pour l'alléger, plus cette haine se prononçait contre Lui, jusqu'à ce qu'enfin les hommes, après l'avoir accablé des derniers outrages, le crucifièrent entre deux brigands en se moquant des souffrances de Celui qui mourait pour les sauver de la juste colère de Dieu.
Jésus a dit : « Le monde me hait parce que je rends témoignage de lui, que ses oeuvres sont mauvaises » (Jean VII, 7) ; II a dit encore (Jean XV, 23, 24) : « Celui qui me hait, hait aussi mon Père ; si je n'avais pas fait parmi eux les oeuvres qu'aucun autre n'a faites, ils n'auraient pas eu de péché ; mais maintenant ils ont, et vu, et haï et moi et mon Père. »
Le monde est rempli de corruption et de violence. Non contents de haïr Dieu, les hommes se haïssent les uns les autres (Tite III, 3).

Considérez tout cela, cher lecteur. Le monde gît dans les ténèbres, dans la mort, dans la haine ; et le diable est son chef. Y a-t-il quelque possibilité pour lui de s'approcher de Dieu par ses propres efforts ? Il ne sait pas même comment s'y prendre, car il a perdu la connaissance du Dieu vivant et véritable. Je demande encore : y a-t-il quelque chose dans le monde qui ait pu engager Dieu à entreprendre de le sauver ? N'est-il pas en soi-même haïssable, et n'a-t-il pas fait tous ses efforts pour résister à Dieu, lorsque plein de grâce le Fils de Dieu est venu lui offrir le salut ? Voilà pourtant le monde que Dieu a aimé. Voilà le monde dans lequel vous et moi, mon cher lecteur, nous sommes nés, et duquel par nature nous faisons partie. Jésus est venu dans le monde, afin de nous révéler l'amour de Dieu. Jésus est le remède parfaitement et infiniment suffisant pour l'état désespéré du monde.

(1) Le monde est dans les ténèbres ; mais Jésus est la lumière du monde (Jean VIII, 12). « En Lui est la vie, et la vie est la lumière des hommes » (Jean I, 4). Jésus dit aussi : « Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie » (Jean VIII, 12).

(2) Le monde est perdu ; il a besoin d'être sauvé ; il mérite le jugement de Dieu ; mais Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde afin qu'il jugeât le monde, mais afin que le monde fût sauvé par lui » (Jean III, 17). Aussi Jésus dit : « Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel, si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement ; or le pain aussi que moi je donnerai, c'est ma chair, laquelle moi je donnerai pour la vie du monde » (Jean VI, 51).

(3) Le monde est haïssable et plein de haine. Jésus est venu manifester ici-bas l'amour de Dieu, et le révéler à ceux qui étaient assis dans les ténèbres : « En ceci est l'amour, non en ce que nous, nous ayons aimé Dieu, mais en ce que lui nous aima, et qu'il envoya son Fils pour être la propitiation pour nos péchés » (1 Jean IV, 10).

Que pensez-vous de cela, cher lecteur ?
N'est-ce pas là une bonne nouvelle pour un pécheur perdu ? Est-ce une bonne nouvelle pour vous ? Êtes-vous prêt à reconnaître que votre état moral devant Dieu est représenté par ces trois mots : les ténèbres, la mort, la haine ? Voulez-vous venir voir un Homme qui nous dit tout ce que nous avons fait, mais qui ne met le doigt sur nos nombreux péchés que pour nous faire comprendre qu'il les a tous portés en son propre corps sur la croix, et que là II a vidé pour nous la coupe de la colère de Dieu, en sorte que celui qui croit en Lui n'a point à la redouter ? Celui-ci, n'est-Il pas le Christ ?

Que vous les croyiez, cher lecteur, ou que vous ne les croyiez pas, ces paroles bénies de Jésus restent là dans toute leur majestueuse simplicité ; elles restent encore là pour le pauvre pécheur qui a besoin du Sauveur : « DIEU A TANT AIMÉ LE MONDE. »



LE SEMEUR, LA SEMENCE ET LE SOL
Luc, VIII, 12-15.

La simplicité de cette parabole est pleine de beauté ; chaque mot y dénote son divin auteur

Avec quelle clarté le Seigneur a tracé cette peinture du semeur et de son oeuvre ! L'oeil aime à s'y reposer, à la suivre dans sa vivante et profonde exactitude. Bien n'y est forcé, rien n'y dépasse le but ; chaque trait est correct. Partout s'y montre une parfaite sagesse. C'est l'oeuvre du Maître, de Celui à qui toutes choses sont connues et qui n'avait pas besoin que « quelqu'un lui rendît témoignage au sujet de l'homme, car Lui-même connaissait ce qui était dans l'homme » (Jean II,25).
C'est Lui qui était le semeur, la parole de Dieu était la semence, - le diable et le monde les obstacles. Quoique n'étant plus sur la terre, II est encore le semeur, car la prérogative de vivifier Lui a été confiée ; « le Fils vivifie ceux qu'il veut » (Jean V, 21), et il est encore écrit :

« Le dernier Adam est un esprit vivifiant » (1 Corinthiens XV, 45), et dans un autre endroit : « Tu lui as donné autorité sur toute chair, afin qu'il donne la vie éternelle à tout ce que tu lui as donné » (Jean XVII, 2).
Maintenant aussi la parole de Dieu est la semence ; cette « semence incorruptible, la vivante et permanente parole de Dieu » par laquelle nous sommes « régénérés » (1 Pierre I, 23). Elle est répandue par la grâce diligente et persévérante de Celui qui « ne veut pas qu'aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance » (2 Pierre III, 9) ; oui, « qui veut que tous les hommes soient sauvés et viennent à la connaissance de la vérité » (1 Timothée II, 4).

De la manière dont on reçoit et retient la parole dépend la bénédiction. Pensez, cher lecteur, à l'inexprimable valeur de la parole de Dieu. Dans l'ordre naturel, s'il n'y a point de semence, il ne saurait y avoir ni herbe, ni épi, ni grain formé dans l'épi, ni moisson ; sans la semence spirituelle, il ne peut y avoir ni vie divine, ni salut, ni ciel. De quelle importance n'est-il donc pas de recevoir cette semence et de la garder, l'entretenant avec soin dans l'âme comme étant ce qui produit un fruit d'une telle excellence ?

La parole de Dieu, c'est son Évangile, la bonne nouvelle qu'il fait annoncer aux pécheurs. Or cet Évangile « est la puissance de Dieu en salut à quiconque croit » (Romains I, 16). Ce qu'il enseigne est « touchant son Fils (né de la semence de David, selon la chair, déterminé Fils de Dieu en puissance selon l'Esprit de sainteté, par la résurrection des morts) Jésus Christ notre Seigneur » (Romains I, 3, 4) ; et c'est dans cet Évangile que « la justice de Dieu est révélée sur le principe de la foi pour la foi » (Romains I, 17). Il fait connaître Dieu comme Sauveur. Il proclame dans toute sa valeur vivante, la nécessité et le prix de la mort et de la résurrection du Seigneur Jésus-Christ, de Celui qui est venu selon les conseils de Dieu et qui a réglé toute la question de la ruine et du péché de l'homme ; qui a introduit une justice pour le pécheur et mis en évidence l'amour de Dieu aussi bien que sa puissance, de sorte que maintenant Dieu se montre « juste, et justifiant celui qui est de la foi de Jésus » (Romains III, 26).

Précieux Évangile, joyeuses bonnes nouvelles, histoire pleine de charmes d'un amour rédempteur, voilà ce qui se déroule dans la Parole. Le sombre et terrible jugement d'un Dieu qui hait le péché, nous est montré comme tombant sur le Saint qui a souffert sur la croix ; c'est ainsi que pour le croyant, ce jugement a été ôté d'avance et enlevé pour toujours. La coupe entière a été vidée, tout le poids de la colère a été porté et la gloire de Dieu brille maintenant dans la face d'un Sauveur glorifié.

Voilà les nouvelles qui maintenant sont proclamées partout. La semence est riche, le fruit en est merveilleux ; mais voyons comment elle est reçue. Le Seigneur sur ce sujet nous donne un quadruple éclaircissement.

En premier lieu, « ceux qui sont le long du chemin, ce sont ceux qui entendent la parole ; ensuite vient le diable, et il ôte de leur coeur la parole, de peur qu'en croyant, ils ne soient sauvés. » Notez-le bien : ils entendent, ils prêtent une certaine attention extérieure, si je puis dire ainsi ; ils ne sont pas entièrement étrangers à la parole ; mais le diable vient et l'enlève de leurs coeurs. Leurs coeurs ne l'ont pas reçue, ne l'ont pas cachée ; la semence est restée à la surface, exposée à être ôtée. Une légère impression a pu sans doute être produite, mais l'influence était faible et a été facilement effacée. Hélas ! faut-il qu'un semblable trésor soit si facilement abandonné ! Ah ! le diable connaît bien l'effet produit par la réception de la parole : « croire et être sauvé. » Voilà ce qu'il empêche avec succès chez de tels auditeurs. Ils sont sur le bord du chemin, intéressés, mais non pas réellement touchés ; arrêtés pour un moment, mais sans qu'il y ait rien de plus ; l'écoutant, mais pour oublier.

De ce nombre était le gouverneur Félix (Actes XXIV, 24-26). Il entend Paul discourir sur la justice, et sur la tempérance et sur le jugement à venir, et il en est tout effrayé ; mais il dit à Paul : « Pour le présent, va-t'en ; quand je trouverai un moment convenable., je te ferai appeler. » Le roi Agrippa était probablement un autre de ces auditeurs (Actes XXVI, 28-30). « Tu me persuaderas bientôt d'être chrétien, » dit-il à Paul ; mais, bientôt après, « le roi se leva, » et se retira, et sa presque persuasion provenant d'un coeur partagé, le laissa au pouvoir du diable. Oh ! chose solennelle que la négligence de la parole de Dieu ! Penser qu'un homme a pu trembler sous l'effet de sa vivante puissance, ou être presque persuadé par son appel d'amour et cependant lui refuser une place dans son coeur !
Il en est ainsi, néanmoins : chaque jour l'on voit des multitudes qui entendent comme Félix et Agrippa, et qui s'en vont sans être ni convaincues, ni réveillées, ni troublées par l'appel de l'Évangile. Hélas ! c'est pour tomber entre les mains de leur vigilant ennemi, et le grain précieux destiné à produire leur éternelle bénédiction, est enlevé de leur coeur. Combien de fois n'arrive-t-il pas aussi qu'une âme quitte le lieu où la parole a été prêchée avec sérieux, atteinte dans sa conscience et « presque persuadée » de devenir chrétienne ; mais bientôt d'autres scènes attirent son attention, d'autres devoirs appellent ses soins, la parole est oubliée, l'appel négligé et le diable y trouve d'autant mieux son compte. L'âme, hélas ! se trouve dans une pire condition que jamais.

Secondement, « ceux qui sont sur le roc, ce sont ceux qui lorsqu'ils entendent la parole, la reçoivent avec joie ; et ceux-ci n'ont pas de racine ; ils ne croient que pour un temps, et au temps de la tentation, ils se retirent. » Dans ce cas, il y a quelque chose de plus que dans le premier. Ceux-ci reçoivent la parole avec joie et croient pour un temps. Ils ont les marques extérieures de la réalité et les symptômes généraux de la vie. Il semble à celui qui les observe qu'il y ait vraiment en eux une oeuvre de Dieu. Il y a joie et croyance. Ils « ont goûté la bonne parole de Dieu » (Hébreux VI, 5), et on voit en eux quelque chose du disciple, comme en ceux qui, trouvant la parole de Jésus dure à ouïr « se retirèrent et ne marchaient plus avec Lui » (Jean VI, 60-66).

La croyance n'était pas, chez ces auditeurs, une oeuvre divine, et la joie n'était pas celle du Saint-Esprit. Les démons même peuvent croire, et des sentiments de joie ne proviennent souvent que d'une excitation naturelle, quoique, d'un autre côté, et la joie et la foi soient bien, dans une âme vivifiée, le fruit et l'oeuvre de l'Esprit de Dieu. Mais il peut y en avoir des imitations, surtout dans les temps de réveil général. « Quand la religion va en pantoufles d'argent, dit Bunyan, elle a beaucoup de partisans. » Lorsqu'il s'agit seulement de jouir de quelque chose et que ce n'est pas une question de conscience, de péché, de ruine, d'exigences de la sainteté, des droits de Dieu, alors l'offre est acceptée par une foi professante avec promptitude et une fausse joie. On ne s'occupe que de soi-même et l'on dit : « Seigneur, donne-moi cette eau, afin que je n'aie pas soif et que je ne vienne pas ici pour puiser » (Jean IV, 15) ; ou encore : « Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là » (Jean VI, 34). Mais viennent les temps d'épreuve, de tentation et de persécution, on voit alors ce que valaient les protestations de l'âme ; elle trouve que la parole est une cause d'opprobre et elle se retire. La parole avait été reçue pour la joie, on l'abandonne à cause de la peine. Tels sont ceux qui n'ont point de racine. Ce n'est qu'une vaine apparence. Ils ressemblent aux « cinq vierges folles » (Matthieu XXV, 2, 3). Ils se montrent à la fin comme n'étant que des professants vides de la réalité de la vie, et ternissent le nom de chrétiens par leur retour en arrière et leur apostasie. Ce sont des taches dans l'histoire de l'Église : « Au temps de la tentation, ils se retirent. »

En troisième lieu, « ce qui est tombé entre les épines, ce sont ceux qui ayant entendu la parole et s'en étant allés, sont étouffés par les soucis, par les richesses et par les voluptés de la vie, et ils ne portent pas de fruit à maturité. » C'est quelque chose de plus que les précédents. Ils écoutent et s'en vont pour produire du fruit, mais le sol est mal nettoyé ; il est couvert de mauvaises herbes et la semence est étouffée. Il y a un semblant de fruit, mais il n'arrive pas à terme.

D'un côté, le souci rongeur, avec son poids accablant de pauvreté, de labeurs pénibles et d'exigences innombrables ; d'un autre, « les voluptés, » le plaisir, avec sa légèreté, son insouciance et sa folie, réussissent à flétrir la semence ; enfin les richesses orgueilleuses, pour lesquelles la parole est un ennuyeux fardeau, et son appel au renoncement, un mal, ne l'estiment digne que du mépris. De sorte que soucis, richesses ou plaisirs font avorter la semence ; aucun fruit n'est produit ; l'imperfection marque tout de son empreinte.

« Travaillez, non point pour la viande qui périt, » disait le Seigneur à plusieurs, pour qui ce travail était peut-être le seul objet de leur vie, à l'exclusion de toute recherche pour cette nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle et que Lui, le Fils de l'homme, voulait donner. Pour d'autres, les richesses ou l'amour des richesses sont un poison également destructeur. Tel était Balaam qui, lisons-nous, « aima le salaire d'iniquité » (2 Pierre II, 15) ; tel fut plus tard Judas, qui, pour trente pièces d'argent, vendit son maître, tels encore sont ces chrétiens de profession contre lesquels Paul nous avertit, « amis des voluptés plutôt qu'amis de Dieu, » et dont il nous dit : « Détourne-toi de telles gens » (2 Timothée III, 4, 5).
Il est terrible l'effet produit sur la précieuse semence par ces épines du souci, des richesses et des plaisirs du monde sous leurs divers aspects. Combien aisément elles empêchent la parole de porter son fruit !

Quatrièmement, enfin, « ce qui est dans la bonne terre, ce sont ceux qui ayant entendu la parole, la retiennent dans un coeur honnête et bon, et portent du fruit avec patience. » Voilà le seul cas satisfaisant. Comme le Seigneur semble se complaire à le décrire ! Le coeur est honnête et bon ; rendu tel, sans nul doute, par la grâce et préparé par elle à recevoir la parole. Puis elle est retenue, cette précieuse parole, et « ils portent du fruit avec patience. »

Ici le diable est repoussé : il ne lui est pas permis d'enlever la semence. Le sol est profond, les racines s'y étendent et s'y enfoncent : ni les soucis, ni les richesses, ni les voluptés n'ont la puissance d'empêcher le développement et la croissance du fruit, mais la patiente persévérance à faire bien, marque la qualité de l'oeuvre intérieure. Une abondance de fruit en est le résultat. C'est ainsi que Marie reçut et retint la parole. Nous la voyons d'abord assise aux pieds de Jésus et recueillant ce qu'il disait (Luc X, 39) ; à la fin, c'est elle qui l'oint pour sa sépulture (Jean XII, 3).

Paul aussi, avait écouté et reçu la parole avec efficace : il regardait « toutes choses comme étant une perte à cause de l'excellence de la connaissance du Christ Jésus ; » il courait « droit au but pour le prix de l'appel céleste » (Philippiens III, 8, 14) ; il achevait sa course « avec joie, » et attendait « la couronne de justice » (Actes XX, 24 ; 2 Timothée IV, 8).

Combien sont merveilleux les effets de la parole de Dieu ! C'est la puissance la plus influente sur la terre : c'est l'épée de l'Esprit. Que de droits n'a-t-elle pas à l'attention des hommes : c'est elle qui gouverne leurs destinées, qui commande leurs craintes, qui met dans leurs âmes la joie ; c'est elle qui dirige leur course et règle leur vie. Elle est leur amie ou leur ennemie, leur délice ou leur terreur, leur arrêt de vie ou de mort. Méprisée ou estimée, mise de côté ou chérie, elle est la pierre de touche de l'état spirituel de l'homme. C'est pourquoi, lorsqu'une certaine femme éleva sa voix du milieu de la foule et dit à Jésus : « Bienheureux le sein qui t'a porté et les mamelles qui t'ont allaité ; » II répondit : « Mais PLUTÔT bienheureux sont ceux QUI ÉCOUTENT LA PAROLE DE DIEU ET QUI LA GARDENT » (Luc XI, 28).



LES PROMESSES DE SATAN

Satan promet ce qu'il ne donne jamais, - UN PLAISIR DURABLE ;
et il donne ce dont il ne parle jamais, - UN ÉTERNEL TOURMENT.


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LES DEUX ALEXANDRE OU DÉLAI ET DÉCISION
LA RÉMISSION DES PÉCHÉS - DIALOGUE
CONFIANCE DANS LE SEIGNEUR
MISÉRABLES PÉCHEURS
LE SANG DE JÉSUS - III - LE SANG DE JÉSUS, ET NON LA CONVICTION DE PÉCHÉ, SEUL FONDEMENT DE NOTRE PAIX ET DE NOTRE JOIE.
L'OEUVRE DE CHRIST
LES DEUX ALEXANDRE OU DÉLAI ET DÉCISION - III. - « JE NE VEUX PAS M'ENDORMIR AVANT QUE TOUT NE SOIT RÉGLÉ. »
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