Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
REGARD
Bibliothèque chrétienne online
EXAMINEZ toutes choses... RETENEZ CE QUI EST BON
- 1Thess. 5: 21 -
(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



LE SALUT DE DIEU
FEUILLE CONSACRÉE À L'ÉVANGÉLISATION


VOL. III
TROISIÈME ANNÉE 1876

JÉSUS-CHRIST LE SAUVEUR EST DANS LA GLOIRE
LE CONNAISSEZ-VOUS ?

Bien-aimé lecteur,
Dieu a visité le monde... Il s'est manifesté lui-même dans la personne de son Fils, le Seigneur Jésus-Christ. C'est un fait ; et que vous vous y sentiez intéressé ou non, il est pour vous d'une immense importance.

Le Fils de Dieu descendit de la gloire pour faire connaître au monde l'amour qui existait dans le coeur de Dieu. Il est écrit : « En ceci a été manifesté l'amour de Dieu pour nous, c'est que Dieu a envoyé son Fils unique au monde, afin que nous vivions par Lui » (1 Jean IV, 9.)

J'appelle votre attention sur ce fait, que le Fils de Dieu a habité dans ce monde. Il s'est dépouillé de sa gloire. Il a pris la forme d'un serviteur et II a été ici-bas « plein de grâce et de vérité, » le plus doux et le plus accessible des hommes.
Il apportait ce que l'homme perdu ne pouvait trouver nulle part ailleurs, et II fut, Lui, le seul homme qui ait pu dire sur cette terre : « Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi je vous donnerai du repos » (Matthieu XI, 28). Quelle parole à faire entendre dans un inonde de péché, de douleur, de fatigue et de besoins ! Mais II avait à donner plus encore que le repos, car en Lui était la vie. Et cependant le douloureux témoignage qu'il rendit de ceux qui l'entouraient était celui-ci : « Vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie » (Jean V, 46).

Lui, « le Saint et le Juste, » fut liai sans cause. Il était « la lumière du monde, » et c'est ce qui ne convenait pas à l'homme ; car « les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière ; car leurs oeuvres étaient mauvaises » (Jean III, 19). C'est pourquoi ils n'eurent point de repos jusqu'à ce qu'ils se fussent débarrassés de ce Jésus, pour pouvoir continuer à marcher sans trouble dans leurs sentiers d'iniquité. Un brigand leur sembla préférable à Jésus, le Fils de Dieu ! (Jean XVIII, 40.) Us n'eurent qu'un cri contre lui : Ôte-le !... Crucifie-le !...
Mais Dieu, dans sa merveilleuse grâce, fît de cet acte suprême de la haine de l'homme contre Lui, le moyen même de son salut. De la sainte victime que la méchanceté de l'homme cloua sur la croix du Calvaire, Dieu fit la victime propitiatoire.

Ainsi, d'un côté, la mort du Seigneur Jésus-Christ est la plus entière expression de la haine de l'homme contre Dieu (Actes III, 13-15), et de l'autre, elle nous montre l'éternelle haine de Dieu contre le péché et son merveilleux amour envers nous (2 Corinthiens V, 21).

C'est là, sur la croix, « que la bonté et la vérité se sont rencontrées, et que la justice et la paix se sont entre-baisées » (Psaume LXXXV, 10).
Ainsi, quand je pense à la mort de Christ, je suis contraint de dire : « Là où le péché abondait, la grâce a surabondé » (Romains V, 20).

C'est sur la croix que le Seigneur Jésus-Christ souffrit une fois pour les péchés, le juste pour les injustes, afin qu'il nous amenât à Dieu (1 Pierre III, 18).

C'est sur la croix qu'il abolit le péché par le sacrifice de Lui-même (Hébreux IX, 26).

C'est sur la croix que le Seigneur Jésus-Christ porta le poids de la colère de Dieu contre le péché, afin que l'amour qui existait dans le coeur de Dieu pût avec justice se répandre sur ceux qui étaient des « impies, » des « pécheurs, » des « ennemis. » Dieu constate son amour à Lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous » (Romains V, 8).

Toutes, les barrières qui arrêtaient l'effusion de l'amour de Dieu envers le monde ont été enlevées. Le précieux sang de Jésus a répondu à toutes les exigences divines. Et ce même Jésus, qui est mort sur la croix, est assis maintenant sur le trône dans la gloire céleste. Dieu l'a ressuscité des morts et l'a exalté, déclarant qu'au nom de Jésus tout genou se ploiera et que toute langue confessera que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père (Philippiens, II, 10-11 ; Psaume LXXII ; 1 Corinthiens XV, 20-28 ; Apocalypse V, 5).

Mon désir, en vous présentant ce petit écrit, est de bien imprimer dans votre âme le fait que le Sauveur est maintenant dans la gloire, et la question que j'ai à vous poser est celle-ci : LE CONNAISSEZ-VOUS ?
Il se peut que vous connaissiez beaucoup de choses de Lui ; mais ce n'est pas ce que j'entends. Le connaître, c'est la vie éternelle. Il est écrit : « Et c'est ici la vie éternelle : qu'ils te connaissent seul vrai Dieu et Celui que tu as envoyé, Jésus-Christ » (Jean XVII, 3).
Il faut que vous ayez à faire avec le Seigneur Jésus-Christ : maintenant en grâce pour le salut ou bientôt en jugement !
Le brigand mourant eut à faire avec Jésus attaché à la croix.
Saul de Tarse, son ennemi le plus acharné sur la terre, eut à faire avec Lui, quand II était dans la gloire céleste, - c'était le même Jésus, mais dans des circonstances différentes.

Le brigand se tourna vers le Sauveur sur la croix, confessa son état de péché et lui demanda de se souvenir de lui quand II serait entré dans son règne. La réponse du Sauveur fut : « En vérité, je te dis, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis » (Luc XXIII, 43).

Saul, sur le chemin de Damas, ne pensait qu'à effacer la mémoire de Jésus de dessus la terre. Ce même Jésus lui apparaît dans la gloire la plus éclatante.
Comment agit-Il à l'égard de cet audacieux ennemi, le plus grand des pécheurs ?
Il lui adresse cette simple question :
- Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? » (Actes IX, 4.)
Saul pouvait-il dire pourquoi ? Non, mais sous les rayons éblouissants de cette gloire qui surpassait l'éclat du soleil, il tombe à terre et s'écrie :
- Qui es-tu, Seigneur ?
Et le Seigneur répond :
- Je suis Jésus que tu persécutes.

Aucun mot de reproche ne tombe des lèvres du Sauveur. Quel accueil pour Saul le blasphémateur !
Désormais, toute sa vie est changée. Il n'est plus le persécuteur des saints de Dieu, mais l'ambassadeur de Christ parmi les nations » (Galates I, 16). Dorénavant il annonce à tous la bonne nouvelle de la grâce de Dieu, leur présentant le Sauveur qui s'était révélé personnellement à lui.
Vous voyez comment furent accueillis et le malfaiteur mourant et l'orgueilleux ennemi de Jésus.

Vous souciez-vous, cher lecteur, de ce Sauveur si rempli d'amour et qui vit à présent dans la gloire ? Soyez assuré de ceci : que Lui se soucie de vous et désire votre salut. « II est patient envers vous, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance » (2 Pierre III, 9).
C'est avec joie que j'annonce ce qu'il a fait ; car « II s'est donné Lui-même en rançon pour tous » (1 Timothée II, 6). Et Dieu s'est montré satisfait et a été glorifié par l'oeuvre que le Seigneur Jésus a accomplie sur la croix, car II l'a couronné dans le ciel, de gloire et d'honneur (Jean XVII, 5 ; Hébreux II, 9).

Laissez-moi encore vous adresser une question, cher lecteur : Avez-vous soif de repos, de paix, de justice et de vie éternelle ? Tout cela se trouve en ce Sauveur qui vit dans la gloire ! (Lisez Éphésiens II, 14 ; 1 Corinthiens I, 30 ; Colossiens III, 3.)
Soyez assuré qu'Il est l'unique refuge pour votre âme immortelle et que vous passerez l'éternité, soit avec Lui clans la gloire, soit dans l'enfer avec ceux qui sont perdus !
Si vous vous détournez de Celui qui vous parle des cieux (Hébreux XII, 25), et si vous refusez la grâce qu'il vous présente, vous encourrez le jugement qui vient ; car « après la mort, le jugement » (Hébreux IX, 27). Et il n'y aura ni grâce ni miséricorde pour le pécheur quand il sera devant le « grand trône blanc » (Révélation XX, 11-15).

Lorsque le Sauveur était sur la terre, II a dit : « En vérité, en vérité, je vous dis que celui qui entend ma parole et qui croit Celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle et ne viendra pas en jugement : mais il est passé de la mort à la vie » (Jean V, 24).
Ainsi, celui qui croit dans le Christ Jésus, ne viendra jamais en jugement, parce que le Seigneur Jésus-Christ a subi le jugement pour lui (2 Corinthiens V, 21), de sorte que Dieu est juste et justifiant celui qui croit en Jésus (Romains III, 26).
Mais rappelez-vous, cher lecteur, que le Seigneur Jésus sera « révélé du ciel avec les anges de sa puissance, en flammes de feu, exerçant la vengeance contre ceux qui ne connaissent pas Dieu et contre ceux qui n'obéissent pas à l'Évangile de notre Seigneur Jésus Christ, lesquels subiront le châtiment d'une destruction éternelle de devant la présence du Seigneur et de devant la gloire de sa force, quand II viendra pour être, dans ce jour-là, glorifié dans ses saints et être admiré dans tous ceux qui auront cru » (2 Thessaloniciens I, 7-10).

« Le Seigneur ne tarde pas pour ce qui concerne la promesse, comme quelques-uns estiment qu'il y a du retardement ; mais il est patient envers vous, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance. Or, le jour du Seigneur viendra comme un voleur ; et dans ce jour-là, les cieux passeront avec un bruit sifflant, et les éléments embrasés seront dissous, et la terre et les oeuvres qui sont en elles seront brûlées entièrement » (2 Pierre III, 9-10). Lecteur, où serez-vous en ce jour-là ?


PUIS-JE VIVRE, MONSIEUR ?

Telles étaient les paroles qu'adressait à un chirurgien une pauvre jeune fille victime d'un terrible accident, et que l'on : venait de transporter dans une salle d'hôpital. Après que l'homme de l'art eut examiné la nature et l'étendue du mal, elle lui demanda de nouveau, d'une voix faible, avec calme :
- Puis-je vivre, Monsieur ? me rétablirai-je ?
- Je ne puis vous cacher la vérité, lui dit-il, .... le mal est trop grave, c'est impossible.

Heureusement elle y était préparée, et quelque solennelles que fussent ces paroles, elle les écouta sans se troubler. Quoique la vie fût presque éteinte, elle eut encore la force de soulever ses mains vers le ciel en disant :
- Béni soit Dieu de ce que cela n'est pas arrivé hier !
Bientôt après elle passa de ce monde en la présence de Jésus au paradis de Dieu.

Quelques mots expliqueront ses dernières paroles.
Invitée la veille à se rendre dans une réunion destinée à annoncer aux pécheurs l'Évangile de la grâce de Dieu, elle n'avait consenti que sur la sollicitation pressante de la personne qui l'y engageait. La parole de Dieu atteignit sa conscience ; ses péchés, ses grands et nombreux péchés, se dressèrent devant elle. Des larmes amères de repentance coulèrent de ses yeux. Elle venait d'entendre parler de l'amour de Jésus, descendu du ciel pour sauver les pécheurs, ainsi que de l'oeuvre de grâce qu'il accomplit en versant son sang sur la croix pour expier le péché ; elle crut et trouva la paix. Le lendemain survint l'accident dont nous avons vu l'issue.

Et vous, mon cher lecteur, êtes-vous prêt ? Si la mort se présentait en ce moment devant vous, serait-elle pour vous le roi des épouvantements ? vous introduirait-elle devant un Dieu avec lequel vous ne pouvez pas dire que vous êtes réconcilié, ou bien pourriez-vous l'accueillir avec la certitude joyeuse que vous allez auprès du Seigneur qui vous aime ? L'avenir au delà de la mort, est-ce pour vous l'inconnu sombre et redoutable, ou bien est-ce la radieuse lumière de la face de Celui qui vous a sauvé ?

Si vous ne pouvez pas dire avec assurance : Je sais en qui j'ai cru ; oh ! ne tardez pas un moment, ne vous reposez pas que vous ne puissiez vous joindre de coeur à ces paroles : « Ayant donc été justifié sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ, et nous nous glorifions dans l'espérance de la gloire de Dieu. »
J'ai le temps d'y penser, direz-vous. Non, car qu'est-ce que votre vie ? Elle n'est qu'une vapeur paraissant pour un peu de temps et puis disparaissant. Vous ne savez pas ce qui arrivera le jour de demain. À celui qui comptait sur la vie, Dieu dit : « Insensé ! cette nuit même ton âme te sera redemandée ! » La jeune fille savait-elle que sa vie allait être tranchée si rapidement ? Et vous, savez-vous si ces lignes qui passent sous vos yeux ne sont pas le dernier appel de Dieu à votre conscience ? Une maladie sérieuse peut vous atteindre ou un terrible accident vous frapper ; vous n'avez d'assuré que le moment présent, et c'est en ce moment que, de la part de Christ, je vous supplie : « Soyez réconcilié avec Dieu. »
C'est la mort et le jugement qui sont à la porte, si vous ne croyez pas, mais la vie éternelle, si vous croyez. Oh ! puissiez-vous écouter, et si tout à l'heure vous étiez frappé, vous pourriez entendre sans effroi, avec calme, même avec joie, l'arrêt de Dieu marquant la fin de votre vie terrestre ; car vous pourriez dire avec l'apôtre Paul : Si notre maison terrestre, qui n'est qu'une tente, est détruite, nous avons (nous qui croyons) une maison éternelle, dans les cieux.



Correspondance
SUR LA SOUVERAINETÉ DE DIEU
(Suite de la page 208).

Cela posé, à l'égard des questions qui nous ont été présentées, sans prétendre répondre peut-être complètement, nous dirons, pour la première, que la conciliation nous paraît indiquée dans ce verset : « Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais ait la vie éternelle » (Jean III, 16).

Quant à la seconde, notre réponse sera également dans les paroles de l'Écriture sainte (Éphésiens II, 7) : « Afin qu'il montrât dans les siècles à venir, les immenses richesses de sa grâce dans sa bonté envers nous dans le Christ Jésus. » Ce « nous, » qui est-ce ? Précisément ceux qui sont dans la position misérable faite par le péché ; des êtres morts dans leurs fautes et dans leurs péchés, esclaves du diable et de leurs convoitises et enfants de colère. Envers ceux-là Dieu est riche en miséricorde, il les a aimés d'un grand amour, il les a vivifiés avec Christ, il les a ressuscités, il les a fait asseoir dans les lieux célestes dans le Christ ; bientôt ils y seront en effet ; je le demande, si Dieu n'avait pas permis à la race humaine de se propager, un tel déploiement de grâce, de miséricorde et d'amour eût-il pu se manifester ?

Que si l'on allègue les maux de la vie présente, comme dans la troisième question, nous demanderons : Le péché étant là, peuvent-ils ne pas exister ? Pour ceux qui ne sont pas croyants, ne sont-ils pas une preuve permanente du juste jugement de Dieu sur le mal et un appel constant à chercher la délivrance ? S'ils n'existaient pas, l'homme n'oublierait-il pas Dieu, bien plus encore qu'il ne le fait ? Et, pour le croyant, que sont ces maux passagers en comparaison de cette gloire souverainement excellente qu'il va bientôt posséder. Ils sont pour lui un moyen de le garder de s'attacher au monde présent et une sainte discipline de la part de Dieu. De toutes manières, Dieu, dans son amour et par cet amour, triomphe du mal que l'ennemi a introduit ; ce qui semble une victoire de Satan ne fait que donner occasion aux richesses de la puissance, de la sagesse, de l'amour et de la miséricorde de Dieu, de se déployer dans toute leur plénitude.

Mais alors on en vient à la troisième question : Pourquoi une grâce si merveilleuse, des trésors d'un tel prix ne se répandent-ils pas sur tous ? Comment n'y en a-t-il qu'un si petit nombre qui y ont part ? - D'abord l'obstacle n'est pas en Dieu. Il a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique ! Pouvait-il faire plus ? Il veut que tous les hommes soient sauvés » (1 Timothée II, 4), « ne voulant pas qu'aucun périsse » (2 Pierre III, 9). C'est l'homme qui ne veut pas, et la difficulté même que les âmes éprouvent à recevoir le salut et que l'auteur mentionne, vient à l'appui de ce fait, que la volonté de l'homme est le vrai obstacle. Dieu vous présente Christ, - vous empêche-t-il, empêche-t-il un seul homme de l'accepter ? Si vous ne le faites pas, n'est-ce pas votre faute ? N'êtes-vous pas condamné avec justice, si, lorsque la lumière vient, vous fermez vos yeux et préférez vos mauvaises oeuvres ? Sans doute c'est la grâce qui appelle, c'est par grâce que l'on croit, mais qui est exclu de la grâce ? Voudrait-on que Dieu forçât à croire ? Mais « ; c'est aujourd'hui le jour de grâce. » La grâce n'est pas l'exercice de l'autorité ; elle appelle, elle ne force pas. L'auteur semble dire qu'un petit nombre seul a part aux bénédictions qui résultent de la venue de Christ dans ce monde. Qui lui a dit qu'il n'y en a qu'un petit nombre ? Nous avons vu qu'à semblable question, le Seigneur ramène l'âme à ce qui la concerne directement, à sa responsabilité. Mais nous avons d'autre part, dans l'Écriture, des paroles telles que celles-ci : « Où le péché abondait, la grâce a surabondé » (Romains V, 20), et cela dans le même chapitre qui traite de l'entrée du péché dans le monde, mais qui parle de l'amour de Dieu pour nous qui sommes pécheurs, « ses ennemis » (8-10), et de l'efficacité merveilleuse de l'oeuvre de Christ qui dépasse de beaucoup la mesure et l'étendue du mal.

Lisons aussi Apocalypse VII : Là nous voyons une grande foule, que personne ne pouvait dénombrer, de toute nation, et tribus, et peuples et langues qui proclament le triomphe et le salut auxquels ils ont part. Et ils n'appartiennent qu'à une certaine époque des dispensations de Dieu. Que serait-ce si nous les voyions toutes ? Au chapitre XIX, c'est la voix d'une foule nombreuse que nous entendons dans le ciel à deux reprises, louant Dieu et lui donnant gloire. « Ses compassions sont au-dessus de toutes ses oeuvres » (Psaume CXLV, 9).

N'oublions pas, quelles que soient les difficultés que semblent multiplier le monde et la chair et Satan pour entraver les âmes dans la voie du salut, que la puissance du Dieu qui sauve est infiniment au-dessus de tout. C'est Lui qui, par cette puissance à laquelle rien ne résiste, délivre du pouvoir des ténèbres et transporte dans le royaume du Fils de son amour. Nul ne sera condamné, parce qu'en venant dans ce inonde il avait une nature pécheresse, mais parce qu'il aura refusé la grâce qui venait l'en délivrer. Et si des questions se posent encore quant à ceux qui n'ont pas entendu l'Évangile, souvenons-nous que nous avons affaire avec un Dieu souverainement juste et bon, et que nous ne connaissons que le bord de ses voies.


LE SANG DE JÉSUS

XII
LE SANG DE CHRIST EST UNE PARTIE DU TÉMOIGNAGE DE DIEU SUR LA TERRE

Nous lisons dans la Parole de Dieu : « II y en a trois qui rendent témoignage, l'Esprit, et l'eau, et le sang, et les trois sont d'accord pour un même témoignage » (1 Jean V, 7, 8). Le verset 6 nous dit aussi : « C'est lui qui est venu par l'eau et par le sang, Jésus le Christ, non-seulement dans la puissance, de l'eau, mais dans la puissance de l'eau et du sang. » Ces paroles se rapportent évidemment, ce me semble, à ce que dit Jean dans son évangile : « Un des soldats lui perça le côté avec une lance, et aussitôt il en sortit du sang et de l'eau » (Jean XIX, 34). Jésus était mort ; c'est alors que de son côté percé sortent le sang et l'eau, - double témoignage de ce que la mort de Christ a accompli pour nous, car nous y trouvons tout à la fois le sang qui expie les péchés et l'eau qui purifie la personne du pécheur.

Le verset 5 nous montre que ce qui précède est mis en rapport avec la victoire sur le monde : « Qui est celui qui est victorieux du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? C'est lui qui est venu par l'eau et par le sang.., » Ainsi, la connaissance de Jésus monté au ciel après avoir versé son sang sur la terre est la puissance qui donne la victoire sur le monde. C'est du ciel que Jésus-Christ nous parle maintenant, c'est là qu'il est témoin de Dieu pour nous.
Christ, « avec son propre sang, est entré une fois pour toutes dans les lieux saints, ayant obtenu une rédemption éternelle » (Hébr. IX, 12). Là ce sang « parle mieux qu'Abel ; » mais comme versé sur la terre, il montre pour quelle raison Dieu a cessé pour le présent de reconnaître, quant aux choses religieuses, tout système sur la terre, comme II le fit autrefois parmi les Juifs ; c'est du ciel qu'il parle.

Ce sang crie aussi vengeance contre ceux qui, méprisant la miséricorde offerte par son moyen, foulent aux pieds le Fils de Dieu, et contre Satan, l'esprit qui opère dans les fils de la désobéissance.

Enfin, ce sang versé met complètement à nu le vrai caractère du monde.
Considérons le sang de Jésus en relation avec le monde, la chair et Satan, - et d'abord en rapport avec la terre à Jérusalem, et avec le monde parmi les Gentils.

I. (LE MONDE.) aux yeux de Dieu, depuis la chute, la plus excellente partie de la terre a été la Judée ; la ville la plus belle Jérusalem, et de tous les édifices, le plus somptueux a été le temple. Aucun pays n'a eu une plus réelle importance que celui de Canaan, aucune nation n'a été autant favorisée de Dieu que les Juifs.
Et cependant ce sont les chefs de cette nation,le souverain sacrificateur et les sacrificateurs de ce temple, qui ont fait l'estime du sang : de l'Agneau de Dieu. C'est à trente pièces d'argent qu'ils l'ont évalué. Tel est le prix honorable auquel ils ont taxé l'homme duquel l'Éternel dit qu'il est son compagnon ! » (Zacharie XI, 13 ; XIII, 7.)

Mais ces hommes religieux ne veulent pas souiller le trésor de leur temple par le prix du sang quand il leur est rendu (lisez Matthieu XXVII, 3-8, et comparez Actes I, 19) ; ils n'osent se souiller eux-mêmes en entrant au prétoire pour livrer leur victime aux Gentils (Jean XVIII, 28) ; ils ne peuvent permettre que leur sabbat soit souillé en laissant sur la croix le corps de Celui qu'ils y ont attaché par les mains des méchants. Leur sainte cité ne pouvait pas non plus être souillée par le sang ; II souffre hors de la porte ! (Hébreux XIII, 12.)
Que de scrupules de conscience, quelle délicatesse, quelles précautions dans cette appréciation de ce qui est bien et mal ! Tel est le coeur de l'homme naturel ; tel il apparaît quand il se pare des dehors de la piété.
Et sur qui pensez-vous qu'ils crussent que reposait le crime d'avoir versé le sang innocent ? Sur eux ? - Nullement, car plus tard ils disent à Pierre et à Jean : « Vous avez rempli Jérusalem de votre doctrine, et vous voulez faire venir sur nous le sang de cet homme » (Actes V, 28). Quel aveuglement du coeur !
Mais si les chefs religieux d'Israël, joints au peuple et à Hérode ont ainsi montré leur vrai caractère en versant le sang de Jésus, les Gentils, la soldatesque romaine avec le gouverneur Ponce-Pilate, se sont associés à eux. C'est à cette occasion que Pilate et Hérode oublient leur inimitié, comme des loups altérés de sang cessent de s'entre-déchirer quand, d'un commun accord, ils se sont jetés sur une noble proie (Luc XXIII, 12).
Il est vrai que Pilate ne veut pas convenir que l'acte par lequel il livre Jésus le regarde, ou qu'il y ait une part quelconque. Il prétend s'en blanchir et demande gravement de l'eau pour se laver les mains en disant : « Je suis innocent du sang de ce juste : vous, vous y aviserez. » Pauvre Pilate, quelle illusion ! Mais, hélas! il est vrai que, quelque vain que fût cet acte en lui-même, il y avait devant lui une multitude qui, volontairement, se montre prête à se charger du fardeau qu'il a la prétention de rejeter. « Tout le peuple, répondant, dit : Que son sang soit sur nous et sur nos enfants » (Matthieu XXVII, 24,25).

Pour couronner le tout, quand le chef gentil a abandonné Jésus à la fureur de ses ennemis, ce sont des soldats romains qui, introduits sur la scène où se montre dans toute son horreur le péché de l'homme, se moquent de Jésus, l'outragent, le fouettent, le couronnent d'épines ; ce sont eux qui le clouent à la croix, et c'est la lance de l'un d'eux qui perce son côté.
O terre ! comment découvriras-tu le sang quetu as reçu, et ne cacheras-tu plus tes victimes mises à mort sans cause !
Ainsi, Israël avec ses prétentions religieuses et les Gentils sans Dieu dans le monde, se sont unis pour verser le sang du Fils de l'homme. C'est alors que Satan est reconnu comme le prince et le dieu du monde qu'il a conduit jusqu'à rejeter et clouer à la croix Celui que Dieu, dans son amour, envoyait et duquel il est dit : « Ayant donc encore un unique. Fils bien-aimé, il le leur envoya, lui aussi, le dernier, disant : Ils auront du respect pour mon Fils » (Marc XII, 6).

Le monde ayant été ainsi démasqué, que pourrions-nous trouver d'étonnant dans des paroles telles que celles-ci : « N'aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde ; si quelqu'un aime le monde, l'amour du Père n'est pas en lui » (1 Jean II, 15) ? « L'amitié du monde est inimitié contre Dieu ; quiconque donc voudra être ami du monde se constitue ennemi de Dieu » (Jacques IV, 4). Nous trouvons dans la parole de Dieu le vrai caractère, non-seulement du monde, mais aussi de tout ce que le monde engendre. « Tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l'orgueil de la vie n'est pas du Père, mais est du monde » (1 Jean II, 16). Nous connaissons ainsi ce que valent le monde et les choses qui y sont, quels que soient leurs dehors séduisants, leur beauté apparente, quelque spécieux que soient les discours et les raisonnements par lesquels on cherche à les justifier. Nous avons sur ce point l'appréciation de Dieu.

Par la croix de Christ, le caractère du monde est clairement manifesté aux disciples de Jésus et c'est de cette manière qu'ils ont puissance sur lui. Comment pourraient-ils aimer un monde qui a répandu le sang de leur Maître bien-aimé et qui maintenant tout entier gît. dans le méchant ? (1 Jean V, 19.)
Quelle chose terrible de penser que le monde est déjà condamné (Jean XII, 31). Combien peu l'on y pense. Les hommes voudraient que la question de leur culpabilité dépendît de la comparaison de leur vie avec ce qui est bien ou mal, tandis que la question est simplement celle-ci : Êtes-vous un citoyen de ce monde ; avez-vous quelque relation avec la terre ; êtes-vous un homme, un descendant d'Adam ? Appartenez-vous à ce monde qui a mis à mort le Christ du Seigneur ?

II. (LA CHAIR.) Mais la mort de Christ ne rend pas seulement témoignage à la méchanceté des habitants de la terre. Elle montre que notre chair est totalement corrompue, inguérissable à tel point que la mort seule peut y mettre fin. Que pourrait-on dire de plus que ce que nous lisons en Romains VIII, 3 : « Dieu ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour le péché, a condamné le péché dans la chair ? » Dans cette mort, la mort du Fils de Dieu, la chair a été condamnée comme chose foncièrement mauvaise. Sûrement nous voyons là la fin de toute espérance quant à ce qu'elle peut produire, mais ce jugement sur notre chair de péché est prononce de manière à calmer nos coeurs et à apaiser nos esprits. Car c'est par la mort du Fils de Dieu que nous avons été réconciliés avec Dieu.

Mais si le sang fut versé en expiation, si c'est là le moyen par lequel Dieu pouvait être juste et justifier le pécheur, cependant, pris seul, ce n'était pas suffisant même pour cela, car, dit l'Apôtre : « Si Christ n'a pas été ressuscité, notre prédication donc est vaine aussi, et votre foi aussi est vaine ; vous êtes encore dans vos péchés » (1 Corinthiens XV, 14, 17 ; comparez avec Romains IV, 25). Il fallait donc que le Seigneur Jésus-Christ ressuscitât, afin qu'après avoir participé à la chair et au sang et, par la mort, rendu impuissant celui qui avait l'empire de la mort, il entrât dans une vie où la mort n'a plus de puissance et y introduisît les siens.
Aussi, insiste-t-IL sur la réalité de sa résurrection quand II se présente aux siens : « Voyez mes mains et mes pieds, dit-Il, que c'est moi-même ; touchez-moi et voyez, car un esprit n'a ni chair ni os comme vous voyez que j'ai » (Luc XXIV, 38, 39). Et à Thomas : « Avance ton doigt ici et regarde mes mains ; avance aussi ta main et mets-la dans mon côté » (Jean XX, 27).

Il avait souffert dans un corps semblable au nôtre. Quel poids de douleur excessif était sur ce bien-aimé Sauveur, quand, dans le jardin de Gethsémané, il priait, et qu'un ange du ciel lui apparut, le fortifiant, et qu'étant dans l'angoisse du combat, il priait plus instamment et que sa sueur devint comme des grumeaux de sang découlant sur la terre (Luc XXII, 43, 44). Puis il fut crucifié en infirmité (2 Corinthiens XIII, 4) ; mais maintenant II vit par la puissance de Dieu, et l'effusion de son sang nous a ouvert le chemin vers cette gloire souverainement excellente où sa résurrection nous introduit avec Lui. « La chair et le sang ne peuvent hériter du royaume de Dieu » (1 Corinthiens XV, 50), et comme descendants du premier Adam, nous sommes tels. Mais Lui, le dernier Adam, est un esprit vivifiant, et il communique cette vie à ceux qui lui appartiennent.
Aussi n'est-ce que lorsqu'il eut laissé sa vie, en versant son précieux sang pour l'expiation du péché, que les flots de la vie spirituelle purent couler librement (Jean VII, 39). C'est quand II eut été déclaré Fils de Dieu en puissance par sa résurrection d'entre les morts qu'il commença à manifester parmi ses disciples quelle était la nouvelle vie, sa gloire, sa sphère et sa portée. « Va vers mes frères, telles furent presque ses premières paroles, et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu » (Jean XX, 17). Le ciel et sa gloire céleste s'étaient ouverts plus d'une fois à Jésus tandis qu'il était sur la terre. Mais II n'apparaît effectivement dans le ciel avec le caractère d'un « Esprit vivifiant, » que par sa mort et après sa mort. Ce nom lie avec Lui comme dans un même faisceau de vie les pécheurs qui viennent à Lui ; II les vivifie après avoir fait l'expiation par son sang.

Ainsi tout ce qui tient à la vieille nature devait prendre fin. Nous voyons son incapacité dans des passages tels que Matthieu XVI, 17 ; Jean I, 13 ; et nous lisons : « Si même nous avons connu Christ selon la chair, toutefois maintenant nous ne le connaissons plus ainsi » (2 Corinthiens V, 16). Il est d'une grande, d'une immense importance de voir que toute notre vie, comme chrétiens, nos privilèges et notre gloire sont des choses d'une autre création, dépendantes de la résurrection et découlant, non du sang que Jésus a versé, mais de la vie de l'Esprit qui est dans le Fils. Mais cependant on ne peut y avoir accès que par le sang de Jésus-Christ, car sans l'expiation II n'aurait pu donner la vie spirituelle et la gloire, et nous n'aurions pu les recevoir.
Honneur et gloire soient donc à jamais à l'Agneau qui a été immolé !

III. (SATAN.) Remarquons encore que le sang de Jésus- est l'arrêt du jugement de Satan, le prince, le dieu et la vivante énergie de ce monde. Le sang d'Abel criait vengeance à Dieu contre Caïn. Assurément le sang de Jésus crie aussi vengeance à Dieu contre Satan. C'est plus, c'est l'expression du jugement qui vient sur Satan : « Maintenant le prince de ce monde est jugé » (Jean XVI, 11). Et comme le sang de Jésus est, pour l'âme qui se trouve devant Dieu dans sa misère, ce qui lui parle de l'amour et de la grâce qui pourvoit richement à tous les besoins du pauvre pécheur, qui le laisse encore dans le monde sans être du monde, dans la chair, mais non débiteur à la chair ; de même, à l'égard de Satan, ce sang précieux est ce par quoi nous pouvons lui résister et il s'enfuira de nous (Jacques IV, 7). Il sait que Là se trouve l'arrêt de jugement contre lui, et quand le sang de Jésus lui est présenté, ce n'est pas seulement une réponse à tout ce qu'il peut dire contre nous, mais c'est la victoire sur lui (Apocalypse XII, 11).

Ainsi, cher lecteur, nous venons de voir que le sang de Christ est, de la part de Dieu, le témoignage relatif au monde déjà condamné, à la chair, dont la complète impuissance et la méchanceté sont manifestées clairement, et enfin à Satan, le dieu de ce monde. Êtes-vous de ce monde, ou bien avez-vous pris votre place avec Christ en vous séparant du monde qui gît dans le méchant ? Êtes-vous encore dans la chair, ou bien, étant du Christ, avez-vous crucifié la chair avec les passions et les convoitises ? Êtes-vous encore sous l'autorité de Satan, de cet esprit qui agit maintenant dans les fils de la désobéissance, ou bien, avez-vous été délivrés du pouvoir des ténèbres et transportés par la puissance de Dieu dans le royaume du Fils de son amour, en qui nous avons la rédemption ?
« Or, le Dieu de paix qui a ramené d'entre les morts le grand Pasteur des brebis, notre Seigneur Jésus, dans la puissance du sang de l'alliance éternelle, vous rende accomplis en toute bonne oeuvre pour faire sa volonté, faisant en vous ce qui est agréable devant lui, par Jésus-Christ, auquel soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen. »



OU EN ÊTES-VOUS ?

Cher lecteur,
À la fin de cette année, qui bientôt sera écoulée sans retour, permettez-moi de vous adresser, en présence de Dieu, cette question solennelle :
« OU EN ÊTES-VOUS ? »

En êtes-vous au même point que lorsque vous avez commencé l'année ? Peut-être, " quant aux choses d'ici-bas, n'y a-t-il point de changement bien marqué. Cependant c'est une année de plus ajoutée au passé, une année de plus arrachée à l'avenir, et nous voilà d'une année plus rapprochés du jour terrible où Dieu va juger ce monde qui a crucifié le Seigneur Jésus-Christ.

Cher lecteur, où en êtes-vous à l'égard du monde ? où en êtes-vous à l'égard de Dieu ?
S'il fallait comparaître aujourd'hui devant le tribunal de la justice divine, pourriez-vous vous y présenter sans crainte, ou bien voudriez-vous fuir le redoutable procès qui s'y instruirait contre vous, et vous cacher de devant Dieu, comme Adam autrefois dans le jardin d'Éden ?

Jouissez-vous en ce moment de l'assurance que vos péchés vous sont pardonnés à cause du sacrifice de Christ ? C'est par Lui seul que vous pourrez échapper au jugement à venir.
Ou bien, êtes-vous, à la fin de cette année, tel que vous étiez au commencement, - un homme inconverti ? Oh ! que de temps perdu ! que d'appels de la grâce de Dieu ou repoussés ou traites avec indifférence !

Voulez-vous rester toujours tel que vous êtes, trompé par Satan, séduit par le monde et par ses vanités ? Oubliez-vous que la mort va mettre fin à tout ce qui vous entoure ? Que ferez-vous lorsque les choses dans lesquelles vous avez mis votre confiance et auxquelles vous vous êtes attaché, vous échapperont pour toujours ?

Le jugement va surprendre les pécheurs, précisément comme le déluge surprit le monde incrédule aux jours de Noé, et comme le feu du ciel surprit les habitants de Sodome et de Gomorrhe.

Fermeriez-vous les yeux à ce fait solennel ? Écoutez les paroles du Seigneur Jésus-Christ lui-même : « Comme il arriva aux jours de Noé, ainsi en sera-t-il aux jours du Fils de l'homme aussi : on mangeait, on buvait, on se mariait, on donnait en mariage jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche, et le déluge vint et les fit tous périr. De même aussi, comme il arriva aux jours de Lot : on mangeait on buvait, on achetait, on vendait, on plantait, on bâtissait ; mais au jour où Lot sortit de Sodome, il plut du ciel du feu et du soufre qui les fit tous périr ; il en sera de même au jour où le Fils de l'homme sera manifesté... Souvenez-vous de la femme de Lot... » (Luc XVII, 24-32).

Pourquoi cette dernière exhortation ? La femme de Lot était bien sortie de Sodome au jour de la destruction de la ville, le feu du ciel ne l'atteignit pas ; mais elle avait désobéi à cette parole : « Ne regarde point derrière toi, » et elle périt en route. Solennel avertissement pour ceux qui • ont le coeur partagé !

Lecteur, les temps sont sérieux. Oh ! n'abusez pas de la grâce et du long support de Dieu ; cessez de nourrir des espérances trompeuses quant à l'avenir, et courez vous abriter aujourd'hui, sans délai, dans le refuge que Dieu nous a ouvert dans sa riche grâce. Hâtez-vous, sans jeter un regard en arrière, sans regretter les choses auxquelles il faut renoncer ; mais abandonnez-vous avec une pleine confiance au Dieu de toute grâce, qui n'a pas épargné son propre Fils afin de nous sauver, et qui, avec Lui, veut nous donner librement toutes choses.

Enfant de parents chrétiens, où en es-tu ? Es-tu, comme tes parents, un enfant de Dieu, et te réjouis-tu à la pensée de la venue prochaine du Seigneur Jésus ? Ou bien, es-tu encore loin de Dieu, encore inconverti, sachant que, si le Seigneur venait en ce moment, tu serais laissé, pour le jugement, tandis que tes parents s'en iraient avec joie au-devant de Jésus. Dieu, dans sa patience, t'a laissé encore une année sur la terre, et t'a invité à venir à Lui ; pourquoi es-tu resté sourd à ses appels ? Faudra-t-il que tu entendes, toi aussi, ces paroles solennelles : « Vous ne voulez point venir à moi pour avoir la vie » (Jean V, 40) ?

Lequel de mes lecteurs peut dater de l'année 1876 l'époque de sa conversion, où Dieu l'a fait passer des ténèbres à sa lumière et du pouvoir de Satan à Lui ?
Je sais que, grâce à Dieu, plusieurs peuvent le faire. Eh bien, chers amis, à vous aussi je viens poser cette question : Où en êtes-vous ? Chacun de vous peut-il dire en toute bonne conscience : « Sauvé par la grâce de Dieu, je suis séparé du présent siècle mauvais ; je suis en chemin vers le ciel, où mon Sauveur est maintenant à la droite de Dieu ? » Votre bonheur est-il de vivre pour Lui, de le servir, de le suivre, de vous nourrir de Lui, dans l'espérance de le voir bientôt tel qu'il est ? Vos amis et ceux qui vous entourent sont-ils forcés de rendre à votre égard ce témoignage : que vous êtes séparés du monde ?

Jeune chrétien, qu'il ne te suffise pas de te dire converti, mais va en avant, croissant dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. Ne néglige pas la parole de Dieu ; mais, avant tout, mets à part chaque jour quelques moments pour la lecture des saintes Écritures. C'est une nourriture dont ton âme ne peut se passer pas plus que "ton corps des aliments journaliers. L'apôtre Pierre écrit : « Rejetant donc toute malice et toute fraude, et l'hypocrisie et l'envie, et toutes médisances, désirez ardemment, comme des enfants nouveau-nés, le pur lait intellectuel, afin que vous croissiez par lui à salut, si toutefois vous avez goûté que le Seigneur est bon » (1 Pierre II, 1-3).

Remarquez bien cette expression : « Désirez ardemment comme des enfants nouveau-nés. »
L'enfant nouveau-né cherche instinctivement le sein de sa mère, il pousse des cris s'il se trouve privé de l'aliment qui est la condition de son existence. Et vous, bien-aimés, avez-vous pris ainsi au sérieux la nécessité de l'entretien de votre vie spirituelle ? Éprouvez-vous une soif semblable pour la divine Parole ? Êtes-vous animés par cet « ardent désir » d'en faire votre méditation habituelle, comme l'homme « bienheureux » dont il est parlé dans le Psaume 1er ? Si ce désir n'existe pas chez vous, cherchez-en la cause ; exposez votre état à Dieu, confessez-lui votre indifférence et demandez-lui cette vigueur spirituelle qu'il est tout disposé à vous communiquer.

Chers amis, en vous occupant de la bonne Parole de Dieu pour en nourrir vos âmes, veillez aussi et priez. Quelle ferme assurance n'avons-nous pas que Dieu nous écoute et nous exauce ! « C'est ici la confiance que nous avons en Lui, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, II nous écoute : et si nous savons qu'il nous écoute, quoi que ce soit que nous demandions, nous savons que nous avons les choses que nous lui avons demandées » (Jean V, 14, 15).
Bien-aimés, étudiez-vous à être trouvés sans tache et irréprochables devant Lui, en paix (2 Pierre III, 14).

Or qu'à celui qui a le pouvoir de vous garder sans que vous bronchiez, et de vous placer irréprochables devant sa gloire avec abondance de joie, au seul Dieu notre Sauveur, par notre Seigneur Jésus-Christ, soient gloire, majesté, force et pouvoir, dès avant tout siècle, et maintenant et pour tous les siècles. Amen ! (Jude 24, 25).



POÉSIE
JÉSUS EST LE CHEMIN, LA VÉRITÉ ET LA VIE
(Jean XIV, 6.)

Jésus est le chemin, la vérité, la vie ;
Pour nous conduire au Père, il vint dans ces bas lieux.
Oh ! quel abaissement ! Quelle grâce infinie !
Le Sauveur vint des cieux.

Jésus est le chemin, la vérité, la vie ;
II porta nos péchés en son corps sur le bois.
Jésus a fait la paix, Jésus nous purifie
Par le sang de la croix.

Jésus est le chemin, la vérité, la vie ;
Le cruel adversaire a trouvé son vainqueur :
Jésus, Fils du Dieu fort, Jésus Prince de vie,
Est le Triomphateur.

Jésus est le chemin, la vérité, la vie ;
Par la foi nous avons libre accès au saint lieu,
Où Jésus est assis, où Jésus pour nous prie,
À la droite de Dieu.
Jésus est le chemin, la vérité, la vie ;
Il a dit : « Nul ne vient au Père que par moi. »
Malgré votre péché, le Sauveur vous convie !
Approchez avec foi !
J.-R. M.


Table des matières par ordre chronologique

Table des matières par ordre alphabétique



Page précédente:
UNE ASSURANCE DIVINE ET UNE POSSESSION ACTUELLE
MINNIE GRAY, OU CHERCHÉE ET TROUVÉE - II - LA SALLE D'HÔPITAL
NON PAR LES OEUVRES
POÉSIE - « Certes, II te fera grâce, sitôt qu'il aura ouï ton cri »
CORRESPONDANCE - (SUR LA SOUVERAINETÉ DE DIEU)
LE SANG DE JÉSUS - XI - LA VALEUR DU SANG DE CHRIST
ON PEUT MOURIR DEUX FOIS
 

- haut de page -