Le
Mystère de l'Eglise
V
Pourquoi faut-il, hélas, que la
beauté de ce miracle ait été
en grande partie voilée par les erreurs et
les fautes des chrétiens, même
dès les temps apostoliques, et depuis
lors ?
N'oublions pas la distinction
nécessaire entre l'Eglise et les
Églises. La première est parfaite,
aucune tache ne ternit la blancheur de sa robe. Ses
membres sont par la foi, dès maintenant,
« assis ensemble dans les lieux
célestes en Jésus-Christ »
(Eph.
2 : 6). Il n'en est pas de
même des Églises locales. Dans la
première assemblée chrétienne,
celle qui se forma sur l'appel de Jésus
Lui-même, je veux dire dans le collège
apostolique, il y avait un « fils de
perdition », Judas. En lui adressant
vocation, Jésus le voyait tel qu'il
était alors, ou tel qu'il paraissait
être. Bien qu' « Il sût tout
ce qu'il y avait dans l'homme »,
Jésus, en tant qu'homme, ne se permettait
pas de juger et de condamner sur des fautes ou des
erreurs qui ne s'étaient pas encore
manifestées. Dans les Églises
primitives, tous ceux dont la profession de foi
paraissait sincère étaient admis au
Baptême et à la Cène ; les
apôtres ne se
reconnaissaient pas le droit
de
juger les coeurs, et ils n'en avaient pas le
pouvoir. Ainsi purent être admis dans
l'Eglise Ananias et Saphira, Simon le magicien,
Démas, et bien d'autres encore.
Il y eut donc de faux croyants dans les
Églises primitives : les
épîtres de Paul aux Corinthiens, aux
Galates, à Timothée, à Tite,
en font foi. Et même parmi ceux dont la foi
était réelle, des erreurs se
glissèrent, comme en font foi aussi les
épîtres de Jean. Il suffit de lire les
sept épîtres aux Églises
mentionnées dans l'Apocalypse :
Éphèse, Smyrne, Pergame, Thyatire,
Sardes, Philadelphie, et Laodicée, pour voir
que les Églises apostoliques étaient
loin d'être parfaites (1).
Celle d'Éphèse avait perdu son
premier amour ; celle de Pergame fut
ruinée par son indulgence coupable envers
des gens « attachés à la
doctrine de Balaam » ; celle de
Thyatire est sévèrement
blâmée parce qu'elle laisse la femme
Jézabel, qui se dit prophétesse,
enseigner et séduire les serviteurs de
Jésus ; celle de Sardes passe pour
être vivante, mais elle est morte ;
celle de Laodicée n'est ni froide, ni
bouillante, mais tiède, et entend cette
menace terrible : « Parce que tu es
tiède, je te vomirai de ma
bouche ! ». Ainsi, deux seulement de
ces sept Églises échappent au
blâme : Smyrne et
Philadelphie !
Qui étaient ces Nicolaïtes,
cette Jézabel, ces gens de Balaam, ces faux
prophètes qui furent la cause de la ruine,
des cinq autres Églises ? Nous ne nous
arrêterons pas à
cette recherche ; évidemment,
c'étaient des faux chrétiens,
propageant des erreurs dangereuses et menant une
vie déréglée. Le Seigneur ne
les traite pas avec une fausse douceur. Il
blâme sérieusement les
ménagements que ces Églises gardent
à leur égard.
L'histoire de l'Eglise, ou plutôt des
Églises, est surtout l'histoire de leurs
déviations. « Petits enfants,
écrit le vieil apôtre Jean vers la fin
du premier siècle, c'est la dernière
heure, et comme vous avez appris qu'un
antéchrist vient, il y a maintenant
plusieurs antéchrists... Celui-là est
l'antéchrist qui nie le Père et le
Fils »
(1
Jean 2 : 18-22). Ainsi, comme
le Christ a eu ses précurseurs,
l'antéchrist a les siens.
Cette apostasie naissante est
signalée aussi par l'apôtre
Paul : « Il faut que l'apostasie
soit arrivée auparavant (c'est-à-dire
avant le retour du Seigneur) et qu'on ait vu
paraître l'homme du péché, le
fils de perdition, l'adversaire qui
s'élève au-dessus de tout ce qu'on
appelle Dieu et qu'on adore, jusqu'à
s'asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant
lui-même Dieu »
(Il Thess. 2 : 3-4).
Ce n'est pas ici le lieu d'examiner qui peut
être, ou qui sera cet « homme de
péché ». Il est cependant
impossible de ne pas voir une ressemblance entre
lui et l'homme qui siège au Vatican et qu'on
adore comme, l'émanation même de la
divinité !
Essayons d'énumérer
quelques-unes des principales déviations qui
se produisirent au sein de la
chrétienté primitive et qui auraient
perdu la sainte cause du Christ si cette cause
n'était immortelle.
A. - L'esprit clérical.
- Nous entendons par là l'esprit de
domination, si marqué dans ce qu'on appelle
le clergé, mot qu'on ne trouve pas dans le
Nouveau Testament, et qui désigne une caste
distincte, séparée de la masse des
fidèles, et s'arrogeant des droits abusifs
sur l'Eglise de Dieu.
Dans sa troisième
épître, l'apôtre Jean
écrit : « J'ai écrit
quelques mots à l'Eglise, mais
Diotrèphe, qui aime à être le
premier parmi eux, ne nous reçoit point.
C'est pourquoi, si je vais, je rappellerai les
actes qu'il commet en tenant de méchants
propos ; non seulement cela ; il ne
reçoit pas les frères (probablement
les évangélistes itinérants),
et ceux qui voudraient le faire, il les chasse de
l'Eglise »
(III
Jean 9, 10).
Qui était ce Diotrèphe ?
Probablement un « ancien », qui
s'arrogeait la suprématie sur ses
collègues. La Parole de Dieu confère
aux anciens une autorité spirituelle, mais
rien dans le Nouveau Testament ne permet à
un homme, d'avoir le monopole de cette
autorité ; rien ne justifie les titres
orgueilleux de Révérend Père,
de Monseigneur, de Grandeur, d'Éminence, de
Sainteté ; rien n'autorise à
traduire le mot de presbytres, qui signifie
anciens, par celui de prêtres,
dérobant ainsi aux autres membres de
l'Eglise, sans distinction d'âge ni de sexe,
un titre et une fonction qui leur appartiennent
à tous, ainsi que le déclare
l'apôtre Pierre : « Vous
êtes une race élue, un sacerdoce
royal, une nation sainte, un peuple acquis (par
Dieu) afin que vous annonciez les vertus de Celui
qui vous a appelés des
ténèbres à Son admirable
lumière »
(1
Pierre 2 : 9). Relisons aussi
le cantique nouveau, chanté devant
l'Agneau par les créatures
célestes : « Tu as fait d'eux
(de tous les rachetés sans exception) un
royaume et des sacrificateurs pour notre
Dieu »
(Apoc. 5 : 10).
B. - La Magie sacramentelle.
- En même temps que la fonction de,
l'ancien, ou évêque, ou pasteur, (ces
trois mots étant interchangeables) devenait
abusivement dominatrice, la signification des actes
symboliques, si simples, institués par
Jésus-Christ, était peu à peu
dénaturée.
Le Baptême devenait un acte magique
opérant la
régénération. D'après
le Nouveau Testament, le pêcheur naît
de nouveau et devient enfant de Dieu par
l'opération du Saint-Esprit ; c'est le
Saint-Esprit qui produit « la repentance
envers Dieu et la foi en
Jésus-Christ », sans lesquelles
aucun rite, aucune forme ou formule, ne peuvent
être efficaces. Mais lorsque la
Régénération et le
Baptême furent confondus, on craignit que la
mort n'emportât le, nouveau-né avant
qu'il fût
régénéré, et l'on se
hâta de le baptiser. De ce fait, la
spiritualité de l'Eglise fut gravement
compromise, et les deux sociétés, la
civile et la religieuse, finirent par se
confondre.
La Cène, repas symbolique
institué par Jésus « en
mémoire de Lui », devint, elle
aussi, un rite magique. Le pasteur, devenu
prêtre, osa prétendre au pouvoir de
changer, par une incantation rituelle dont il avait
seul le monopole, le pain et le vin du saint repas,
au vrai corps et au vrai sang du Christ. Cette
déviation fut, peut-être, la plus
grave de toutes, car elle ôta sa valeur
unique au sacrifice unique du Calvaire ; elle
mit aux mains de la caste
sacerdotale un pouvoir effroyable sur les pauvres
âmes ignorantes ; elle installa dans ce
qui aurait dû être le temple de Dieu,
une idolâtrie nouvelle.
Nous ne pouvons pas examiner en
détail les autres erreurs auxquelles les
Églises furent graduellement
entraînées. Celles que nous venons de
mentionner suffisent à expliquer comment
l'esprit de persécution put s'emparer de
l'Eglise officielle, peu après qu'elle eut
cessé d'être elle-même
persécutée. L'Empire romain,
c'est-à-dire, presque le monde entier,
étant devenu
« chrétien » par le
baptême forcé, il fallait bien que
l'État
« chrétien » se
défendît contre ces anarchistes, ces
« sectaires », qui
prétendaient rester fidèles à
l'Évangile en refusant de se soumettre aux
papes et aux empereurs !
Reconnaissons avec tristesse et
humilité que, les Églises issues de
la Réforme ne sont pas restées toutes
exemptes de blâme sur ce chapitre-là.
Persécutées par les autorités
catholiques-romaines ou grecques, elles
persécutèrent, elles aussi, quand
elles s'unirent à l'État, les
chrétiens qui voulaient conserver leur droit
de s'assembler en dehors des cadres officiels.
Humilions-nous ! Même les Églises
dissidentes ont été
intolérantes, dès qu'elles se sont
éloignées de la simplicité
évangélique et de l'esprit d'amour
sans lequel les doctrines les plus orthodoxes sont
mortes. La vérité sans la
charité et sans la liberté n'est pas
la vérité.
Personne n'a jamais écrit l'histoire
complète des minorités restées
fidèles à l'Esprit de
l'Évangile, en dépit de toutes les
persécutions (2).
Où était la
véritable Église du
Christ pendant le long et
ténébreux moyen-âge ? Les
Pierre Valdo, les Henri de Lausanne, les Pierre de
Bruys, ce ne sont que quelques noms parmi la
multitude innombrable de ceux qui furent
traqués, massacrés,
brûlés pour cause
d'hérésie. La plupart ne nous sont
connus que par les accusations calomnieuses de
leurs ennemis. L'éternité nous fera
connaître les héros qui, de
siècle en siècle, se sont transmis le
flambeau de la Parole sainte, la véritable
succession apostolique, grâce à
laquelle la vérité rédemptrice
est parvenue jusqu'à nous..
O miracle de la grâce !
L'apostasie totale ou partielle n'a pas
complètement empêché
l'existence, jusque dans le sein des Églises
apostates, d'âmes authentiquement
chrétiennes, et même de groupements
évangéliques qui, sans oser rompre
ouvertement avec ces puissantes organisations, ont
vécu de la Parole de Dieu. Dans la
chrétienté latine, comme dans
l'orientale, beaucoup d'âmes, en dépit
d'erreurs graves dont elles n'étaient pas
entièrement responsables, ont su voir et
accepter la doctrine fondamentale de
l'Évangile : la justification par la
foi seule au Christ crucifié et
ressuscité, ont connu les joies ineffables
et les puissances du monde invisible.
Comme on voit, dans les vieilles
cathédrales, le soleil vainqueur
répandre sa clarté à travers
les vitraux poussiéreux
enchâssés dans le plomb des
verrières, ainsi la Parole de Dieu, toute
fragmentaire, et voilée qu'elle, soit,
pénètre dans bien des coeurs et fait
naître des chrétiens vivants, membres
de l'Eglise immortelle. Quelle reconnaissance, quel
amour ne devons-nous pas avoir pour le Livre
sacré ! Sans lui, depuis longtemps, il
ne serait plus resté sur terre une ombre de
Christianisme.
VI
Résumons les différences que nous
venons de définir entre l'Eglise, et les
Églises :
L'Eglise est le corps du Christ, son
Épouse, immortelle. Elle a existé en
Lui de toute éternité ; elle
régnera éternellement avec Lui.
Invisible au monde dans sa parfaite beauté,
elle paraîtra un jour « sans
tâche », ni ride, ni rien de
semblable ». Tous ses membres sont
saints ; aucun faux croyant dans cette
multitude. Elle est la société
chrétienne à la fois idéale et
réelle. Lorsque le nombre de ses membres
sera complété, elle sera
réunie à son Chef et partagera sa
gloire, et son autorité souveraine.
Les Églises sont des
communautés provisoires, formées de
personnes qui professent être
chrétiennes. Cette profession n'est souvent
que de forme, surtout dans les Églises dites
catholiques, dans celles dites nationales et dans
toutes celles dont le recrutement s'opère en
quelque sorte automatiquement par la naissance
charnelle. Même dans les Églises dites
de professants, on découvre parfois des
déviations graves de la doctrine et de la
discipline. Il existe, cependant, grâce
à Dieu, des Églises fidèles
à l'Écriture et à la foi
primitive. C'est à former de telles
Églises et à maintenir entre elles
l'unité spirituelle et l'amour fraternel,
que les efforts des évangélistes et
des missionnaires doivent tendre de plus en
plus.
Cette unité, la seule
désirable, la seule féconde, est
produite par le Saint-Esprit. L'orthodoxie des
doctrines n'y suffirait pas. Il n'y aura jamais
trop d'Églises locales,
chacune librement
organisée, suivant les indications et les
nécessités imposées par les
circonstances, mais dans le cadre de
l'obéissance à la Parole de Dieu,
pourvu qu'elles s'efforcent de maintenir leur
unité en vue du témoignage, à
rendre devant le monde. Il peut arriver - et
même il doit arriver - que des Églises
locales se scindent, soit à cause du nombre
grossissant de leurs membres, soit par
l'impossibilité de les réunir tous
dans un même lieu, ou pour d'autres causes
légitimes. Mais que ce sectionnement se
fasse dans l'amour fraternel, sans esprit de
rivalité ou de jalousie. L'amour de la
domination peut s'emparer, hélas,
même, des anciens ou évêques les
plus orthodoxes, les plus zélés, les
plus désintéressés. Il faut
une grande grâce pour ne pas tomber, plus ou
moins inconsciemment, dans cet esprit-là.
C'est pourquoi les grands auditoires, les
assemblées imposantes, constituent pour les
prédicateurs une tentation à
l'orgueil, dont ils doivent demander à Dieu
de les préserver.
L'unité des Églises est
infiniment désirable, pourvu qu'on se garde
de créer une super-Église,
gouvernée par des super-pasteurs. L'Eglise
du Seigneur n'est point appelée à
prendre rang parmi les puissances de chair. Sa
force est dans son humilité, dans sa
ressemblance avec Celui qui nous a laissé
son propre portrait dans les divines
Béatitudes
(Matth.
5 : 1 à 12).
L'unité chrétienne ne peut
exister que par la séparation des
fidèles d'avec tout ce qui porte
indûment le nom d'Eglise. La fusion, telle
qu'on la préconise
aujourd'hui, ne peut être
que confusion. Elle encouragera le scepticisme en
matière de foi, et ces masses de
chrétiens nominaux deviendront bientôt
intolérantes à l'égard des
« dissidents »
impénitents qui ne voudront jamais se
laisser gouverner spirituellement par des
majorités charnelles.
On ne peut unir que des objets de,
même nature. Or, entre l'homme
irrégénéré et l'enfant
de Dieu, il y a plus qu'une
différence : il y a une opposition
radicale. L'unité véritable, c'est
celle du Cep et des sarments, laquelle n'a rien de
commun avec des unions factices qui ne subsistent
que par des compromis, dont la Vérité
fait les frais.
Résumons les enseignements que nous
avons essayé d'extraire du Nouveau Testament
concernant le Mystère de l'Eglise :
1° Tous ceux que le Seigneur a
régénérés, et
ceux-là seulement, font ou feront partie de
ce corps surnaturel, de cette nouvelle,
humanité : l'Eglise. Bien que ce corps
ne soit qu'en formation, une très grande
partie de ses membres étant
déjà, en esprit, auprès du
Seigneur, et ceux qui sont sur la terre
étant dispersés dans tous les pays,
cependant une unité réelle existe
entre eux, par l'action mystérieuse de la
Parole et de l'Esprit.
2° Cette Église, la seule
Église universelle, se recrute par le
témoignage des Écritures, par celui
des Églises fidèles, et par celui des
croyants authentiques, vivant et parlant selon la
vérité.
3° Les Églises locales
sont des communautés librement
formées dont les membres
professent avoir été
régénérés par la foi en
Christ.
Ces Églises, pour être
conformes aux principes apostoliques et à
l'exemple des Églises primitives, doivent
accepter comme étant divinement
inspirées les Saintes Écritures,
seule règle de la foi et de la vie.
Elles doivent reconnaître les
ministères établis par le Seigneur,
et choisir pour remplir ces divers
ministères des croyants dûment
qualifiés d'après les indications
apostoliques.
Elles doivent célébrer
régulièrement, dans la forme et dans
l'esprit de l'institution divine, les deux saintes
ordonnances du Baptême et de la
Cène.
4° Chaque disciple de
Jésus-Christ doit, autant que possible,
être membre d'une Église locale. S'il
réside hors de la portée d'une
Église fidèle et ne peut changer de
résidence, il doit s'unir à d'autres
croyants isolés, n'y en eût-il que
deux ou trois dans son voisinage. Tous doivent
participer suivant leurs facultés
matérielles et spirituelles à la
bonne marche de leur Église. Il leur
appartient de choisir en commun les conducteurs
(anciens ou pasteurs) de l'Église
locale ; ils doivent les honorer et n'accepter
contre eux aucune accusation à la
légère.
5° L'Église locale est
une société d'édification
mutuelle, chaque membre demandant à Dieu de
lui indiquer la part qu'il doit prendre à la
vie intérieure de son Église, en
harmonie avec ses conducteurs spirituels. Celle-ci
doit aussi se considérer comme une
société
d'évangélisation, chaque membre,
participant aussi activement qu'il le peut au
témoignage.
Tout cela, dans l'humilité et dans
l'effacement du Moi mais avec le courage que donne
l'amour.
6° L'Église locale doit
fraterniser avec les Églises-soeurs,
même si quelques différences existent
entre elles sur des points secondaires de doctrine
ou de discipline, chaque Église respectant
l'autonomie des autres et s'efforçant de
maintenir l'unité de l'Esprit par le lien de
la paix ». Les Églises peuvent
s'unir pour des oeuvres communes, en particulier
pour la Mission.
7°
a) Il est contraire à
l'esprit comme à la lettre des
Écritures de prétendre n'appartenir
qu'à l'Eglise universelle, et de refuser de
s'unir à une Église locale, car
l'Église locale a besoin de nos dons, de nos
sacrifices, de notre témoignage ; c'est
par elle que se fait, normalement, le recrutement
de l'Eglise universelle. Nous avons besoin
d'être enseignés par des pasteurs et
docteurs fidèles.
b) Il est contraire à l'esprit comme
à la lettre des Écritures
d'appartenir à une Église
infidèle, c'est-à-dire dont
l'enseignement et la pratique ne sont pas conformes
à la vérité biblique,
particulièrement, en ce qui concerne la
Personne et l'oeuvre de Jésus-Christ.
c) Enfin, il est contraire à l'esprit
comme à la lettre des Écritures de ne
s'intéresser qu'à son Église
locale, et d'ignorer ou de méconnaître
le devoir de cultiver, par delà et par
dessus toutes les formations temporelles, l'union
de coeur avec tous les vrais disciples de Christ,
« la Communion des Saints ».
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