Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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- 1Thess. 5: 21 -
(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



JÉSUS GUÉRIT LES MALADES
ou
GUÉRISON SELON LA PAROLE DE DIEU



TROISIÈME JOUR

La prière de la foi.

« La prière de la foi sauvera le malade et le Seigneur le relèvera. » Jac. 5 : 15.

La prière de la foi ! C'est la seule fois que cette expression se trouve dans la Bible, et c'est à propos de la guérison des malades. L'Eglise a adopté cette expression, mais elle ne recourt guère à la prière de la foi que pour obtenir d'autres grâces, tandis que d'après les Écritures c'est surtout pour la guérison des malades qu'on doit en user.

Voici la première question qui se présente généralement : L'apôtre attend-il la guérison de la prière de la foi seule, ou bien devra-t-elle être accompagnée de l'usage des remèdes ? Il sera facile de trancher la question si on veut bien réfléchir à ce qu'était la puissance de la vie spirituelle de l'Eglise des premiers siècles, aux dons de guérison accordés aux apôtres par le Seigneur et renforcés ensuite par l'effusion du Saint-Esprit (Act. 4 : 30 ; 5 : 15, 16), à ce que dit Paul des « dons de guérison par le même Esprit (l Cor. 12 : 9), à ce que précise ici Jacques qui va même, pour soutenir le lecteur dans l'attente de la foi, jusqu'à rappeler la prière d'Elie et son merveilleux exaucement. (Jac. 5 : 14-17.) Tout ceci ne dit-il pas clairement que le croyant doit attendre la guérison en réponse à la prière de la foi uniquement, et sans adjonction de remèdes ?

Une autre question se présente encore : L'usage des remèdes exclut-il la prière de la foi ? À ceci nous croyons devoir répondre : non, car l'expérience d'un grand nombre de croyants nous montre qu'en réponse à leurs prières, Dieu a souvent béni l'emploi des remèdes et s'en est fait un moyen de guérison.

Ici se formule une troisième question à examiner : Quelle est la ligne de conduite à suivre pour éprouver le plus sûrement possible et selon la volonté de Dieu, l'efficace de la prière de la foi ? Sera-ce, selon que le veut Jacques, en laissant de côté tout remède, ou en usant des remèdes comme le font encore la plupart des croyants ? Sera-ce, en un mot, avec ou sans remèdes que la prière de la foi obtiendra mieux les grâces de Dieu ? Laquelle de ces deux voies sera plus directement à la gloire de Dieu et plus directement bénie pour le malade ?

À ceci n'est-il pas tout simple de répondre que si la prescription et la promesse de Jacques s'adressent encore aux croyants de notre temps, ils trouveront bénédiction à les recevoir telles qu'elles s'adressaient aux croyants d'alors et à s'y conformer de tous points, à n'attendre la guérison que du Seigneur lui-même tout directe sans recourir en outre aux remèdes. C'est en effet dans ce sens-là que l'Écriture parle en toute occasion de la foi efficace et de la prière de la foi.

Soit les lois de la nature, soit les récits des Écritures nous montrent que souvent Dieu se sert d'intermédiaires pour agir et manifester sa gloire, mais soit par l'expérience, soit par les enseignements bibliques, nous savons aussi que sous l'empire de notre déchéance et de nos sens, nous sommes portés à attacher plus d'importance aux remèdes qu'à l'action directe de Dieu. Il arrive même souvent que les remèdes nous préoccupent tellement qu'ils interceptent pour nous la présence du Seigneur et nous détournent de lui. Les lois et les forces de la nature qui étaient destinées à nous ramener à Dieu produisent alors le contraire. Voilà pourquoi le Seigneur en appelant Abraham à être le père de son peuple élu, n'a point recouru aux lois de la nature (Rom. 4 : 17-21). Dieu voulait se faire un peuple de croyants, attaché aux choses invisibles plutôt qu'aux choses visibles, et, pour les amener à cette vie de foi, il fallait leur ôter leur confiance aux moyens ordinaires. Aussi voyons-nous que ce n'est pas par les voies ordinaires tracées par lui dans la nature que Dieu fit passer Abraham, Jacob, Moïse, Josué, Gédéon, les juges, David et maint autre roi d'Israël. Son but était de leur apprendre par là à se confier uniquement en lui, à le connaître pour ce qu'il est, « le Dieu fort qui fait des merveilles. » (Ps. 77 : 15.)

Dieu veut en agir de même avec nous. C'est quand on cherche à marcher selon la prescription de saint Jacques, à abandonner les choses visibles pour saisir la promesse de Dieu et recevoir directement de lui la guérison demandée, qu'on découvre combien on attachait encore d'importance aux remèdes terrestres. Sans doute il est des chrétiens qui peuvent user de remèdes sans dommage pour leur vie spirituelle, mais le plus grand nombre d'entre eux sont portés à compter sur les remèdes plus encore que sur la puissance de Dieu. Or le but de Dieu est d'amener ses enfants à une communion plus intime avec Christ, et c'est ce qui a lieu lorsque par la foi on se livre à lui comme au souverain Guérisseur, comptant uniquement sur sa présence invisible.

L'abandon des remèdes fortifie étonnamment la foi ; la guérison devient alors, bien plus que la maladie, une source de nombreuses bénédictions spirituelles ; elle fait réaliser ce que peut la foi, elle établit entre Dieu et le croyant un lien nouveau qui commence en celui-ci une vie toute de confiance et de dépendance. Le corps alors se place aussi bien que l'âme sous la puissance du Saint-Esprit et « la prière de la foi qui sauve le malade, » nous amène ainsi à vivre d'une vie de foi affermie par l'assurance que Dieu manifeste sa présence dans notre vie terrestre.



QUATRIÈME JOUR

L'onction au nom du Seigneur.

« Quelqu'un parmi vous est-il malade, qu'il appelle les anciens de l'Eglise et que les anciens prient pour lui en l'oignant au nom du Seigneur. » Jac. 5 : 14.

« L'oignant au nom du Seigneur. » Ces mots ont donné matière à controverse. On a voulu en inférer que bien loin de prescrire le recours à la prière de la foi seule et sans remèdes, saint Jacques avait au contraire mentionné l'onction d'huile comme un remède à employer, et que « oindre au nom du Seigneur » n'avait d'autre signification que celle d'enduire et de frictionner le malade avec de l'huile. Mais comme cette prescription s'étend à toute espèce de maladie, l'huile acquerrait par là une vertu miraculeuse sur tous les maux. Voyons ce que nous dit l'Écriture de l'onction d'huile et quel sens elle attache à ces deux mots.

Les orientaux avaient la coutume de s'oindre d'huile au sortir du bain ; dans un climat brûlant c'était là un moyen de se rafraîchir. Nous voyons aussi que tous ceux qui étaient appelés au service de Dieu devaient être oints d'huile, en signe de leur consécration à Dieu et des grâces qu'ils devaient recevoir de lui pour accomplir leur tâche ; aussi l'huile qui servait à oindre les prêtres et le tabernacle était-elle considérée comme très sainte (Exo. 30 : 22-32.) et chaque fois que la Bible parle de l'onction d'huile, c'est comme emblème de sanctification et de consécration. Nulle part nous ne trouvons dans la Bible la preuve que l'huile ait servi de remède.

Une fois, sans doute, il est fait mention de l'onction d'huile à propos de la maladie, mais il est évident qu'elle figure là comme cérémonie religieuse et non comme remède. Dans Marc 6 : 13, nous lisons que les douze « chassaient beaucoup de démons, oignaient d'huile beaucoup de malades et les guérissaient. » Ici la guérison des malades va de pair avec celle des possédés, l'une et l'autre résultant d'une vertu miraculeuse. C'était là le mode de mission que Jésus avait prescrit à ses disciples en les envoyant deux à deux. « Il leur donna le pouvoir de chasser les esprits impurs, et de guérir toute maladie et toute infirmité. » (Mat. 10 : 1.) C'était donc le même pouvoir qui leur permettait soit de chasser les démons, soit de guérir les malades.

Mais cherchons à découvrir ce que symbolisait l'onction administrée par les douze disciples. Dans l'Ancien Testament, l'huile était le symbole du don de l'Esprit-Saint. « L'Esprit du Seigneur, l'Éternel, est sur moi, car l'Éternel m'a oint. » (Esa. 61 : 1). Dans le Nouveau Testament, il est dit du Seigneur Jésus : « Dieu l'a oint du Saint-Esprit et de force (Act. 10 : 38), et des fidèles il est dit aussi : « Vous avez reçu l'onction de la part de celui qui est saint. » (1 Jean 2 : 20). Parfois l'homme a besoin qu'un signe visible, parlant à ses sens, vienne à son aide pour lui faire saisir le sens spirituel et appuyer sa foi. L'onction devait donc symboliser pour le malade l'action du Saint-Esprit qui opérait sa guérison.

Et nous, avons-nous encore besoin de l'onction jointe à la prière de la foi ? L'Écriture la prescrit, et c'est pour se conformer à ce qu'elle nous en dit, que la plupart de ceux qui demandent la guérison, reçoivent l'onction, non qu'ils la tiennent pour indispensable, mais pour se montrer disposés à se soumettre en toutes choses à la Parole de Dieu. Dans les dernières promesses que fit Jésus, c'est l'imposition des mains et non l'onction qu'il prescrit comme devant accompagner la communication de la vertu de guérison. (Marc 16 : 18.) Lorsque Paul circoncit Timothée et contracta un voeu pour son propre compte, c'était montrer qu'il n'avait pas d'objection à observer les institutions de l'ancienne Alliance tant que la liberté de l'Évangile ne devait pas en souffrir ; de même Jacques, à la tête de l'Eglise de Jérusalem, fidèle à conserver autant que possible les institutions de ses pères, a continué l'usage de l'onction, le faisant sans doute sous l'inspiration du Saint-Esprit. Nous aussi, nous devons donc l'envisager, non comme un remède, mais comme un gage de la vertu puissante de l'Esprit, un moyen d'appuyer la foi, un point de contact et de communion entre le malade et les membres de l'Eglise appelés à l'oindre d'huile.




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