Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



JÉSUS GUÉRIT LES MALADES
ou
GUÉRISON SELON LA PAROLE DE DIEU



NEUVIÈME JOUR

Jésus guérit les malades.

« Il guérit tous les malades afin que s'accomplît ce qui avait été annoncé par Esaïe, le prophète : Il a pris nos infirmités et il s'est chargé de nos maladies. Mat. 8, 16, 17.

Dans le chapitre précédent, nous avons étudié les paroles du prophète Esaïe. S'il restait au lecteur quelque doute quant à l'interprétation qui en a été donnée, qu'il veuille bien se souvenir de ce que le Saint-Esprit a fait écrire à cet égard à l'évangéliste saint Matthieu. À propos de tous les malades guéris par Jésus, il dit expressément qu'il les guérit « afin que s'accomplit ce qui avait été annoncé par Esaïe, le prophète. » C'est parce que Jésus s'était chargé de nos maladies, qu'il pouvait, qu'il devait les guérir. S'il ne l'avait pas fait, une partie de son oeuvre de rédemption serait restée sans puissance et sans fruit.

Ce n'est pas ainsi que l'on envisage généralement ce texte de la Parole de Dieu. Il est reçu de ne voir dans les guérisons miraculeuses du Seigneur Jésus que la preuve de sa miséricorde, ou le symbole de ses grâces spirituelles. On ne voit point là une conséquence nécessaire de la rédemption, quoique ce soit ce que la Bible nous déclare. Le corps et l'âme ont été crées pour servir ensemble d'habitation à Dieu ; l'état maladif du corps est aussi bien que celui de l'âme la conséquence du péché, et c'est là ce que Jésus est venu porter, expier et vaincre.

Lorsque Jésus était ici-bas, ce n'était pas en qualité de Fils de Dieu qu'il guérissait les malades, mais comme le Médiateur qui avait pris sur lui et porté la maladie, et ceci nous fait comprendre pourquoi Jésus a donné autant de temps à son oeuvre de guérison, pourquoi aussi les évangélistes en parlent d'une manière si détaillée. Lisez par exemple ce qu'en dit Matthieu : « Jésus parcourait toute la Galilée, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité parmi le peuple. Sa renommée se répandit dans toute la Syrie et on lui amenait tous ceux qui souffraient de maladies et de douleurs de divers genres, des démoniaques, des lunatiques, des paralytiques, et il les guérissait. » (Mat. 4 : 23, 24.) « Jésus parcourait toutes les villes et les villages, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité. » (9 : 35.) « Il envoya ses disciples et leur donna le pouvoir de chasser les esprits impurs et de guérir toute maladie et toute infirmité. » (10 : 1.) Quand les disciples de Jean-Baptiste vinrent demander à Jésus s'il était le Messie, il leur répondit pour le leur prouver : « Les aveugles voient, les boiteux marchent et la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres. » (11 : 5.)

Après la guérison de « la main sèche le jour du sabbat » et l'opposition des pharisiens qui cherchaient le moyen de le faire mourir, nous lisons « qu'une grande foule le suivit et qu'il guérit tous les malades. » (12 : 15.) Lorsque plus tard la multitude l'avait suivi dans un lieu désert, il est dit : « Quand il sortit, il vit une grande foule et fut ému de compassion pour elle, et il guérit les malades. » (14 : 14.) Plus loin encore : « On lui amena tous les malades. Ils le prièrent de leur permettre seulement de toucher le bord de son vêtement ; et tous ceux qui le touchèrent furent guéris. » (14 : 35, 36.) Il est dit aussi des malades qui étaient parmi la foule : « Et il les guérit, » et Matthieu ajoute : « En sorte que la foule était dans l'admiration... et glorifiait le Dieu d'Israël. » (15 : 30, 31.) Enfin vers les confins de la Judée « une grande foule le suivit, et là il guérit les malades. » (19: 2.)

Ajoutons à ces divers textes ceux qui nous donnent en détail le récit des guérisons opérées par Jésus, et demandons-nous si ces guérisons nous offrent seulement la preuve de sa puissance pendant son séjour sur la terre, ou si elles ne sont pas bien plutôt le résultat indubitable et constant de son oeuvre de miséricorde et d'amour, la manifestation de sa puissance de rédemption qui soustrait le corps et l'âme à la domination du péché. Oui, c'était bien là le but de Dieu.

Si donc Jésus a porté nos langueurs, parce que c'est là une partie intégrante de la rédemption, s'il a guéri les malades, « afin que fût accompli ce qui avait été annoncé par Esaïe, » et si son coeur de Sauveur est toujours plein de miséricorde et d'amour, nous pouvons croire avec certitude qu'aujourd'hui encore la volonté de Jésus est de guérir les malades en réponse à la prière de la foi.



DIXIÈME JOUR

L'Éternel qui le guérit.

« Je ne te frapperai d'aucune des maladies dont j'ai frappé les Égyptiens, car je suis l'Éternel qui te guérit. » Exo. 15, 26.

Souvent nous avons lu ces mots, mais sans oser les prendre pour nous, sans nous attendre à ce que le Seigneur les accomplit à notre égard. Nous avons vu là que le peuple de Dieu devait être exempt des maux infligés aux Égyptiens, et nous avons cru que cette promesse n'avait de valeur que pour l'ancienne Alliance, tandis que nous qui vivons dans l'économie du Saint-Esprit, nous ne pouvions prétendre à être préservés ou guéris de la maladie par l'intervention directe du Seigneur. Cependant comme nous étions obligés de reconnaître la supériorité de la nouvelle Alliance, nous en étions venus à nous dire dans notre ignorance que souvent la maladie amène de grandes bénédictions et que par conséquent Dieu avait bien fait de retirer ce qu'il avait promis autrefois, de ne plus être pour nous ce qu'il avait été pour Israël, « l'Éternel qui te guérit. »

Mais voici qu'aujourd'hui l'Eglise se réveille et reconnaît son erreur. Elle voit que sous la nouvelle Alliance aussi, le Seigneur Jésus s'est acquis le titre de Guérisseur par toutes ses guérisons miraculeuses. Elle remarque également qu'en chargeant son Église de prêcher l'Évangile à toute créature, il lui a promis « d'être avec elle jusqu'à la fin du monde, » et que comme preuve de sa présence, ses disciples auraient le pouvoir d'imposer les mains aux malades et de les guérir. (Marc 16 : 15, 18.) Elle remarque encore que le jour de la Pentecôte la diffusion merveilleuse du Saint-Esprit fut accompagnée de guérisons miraculeuses, preuve évidente des bienfaits apportés par la vertu d'En Haut. (Act. 3 : 7 ; 5: 15 ; 9: 40.)
Rien dans la Bible ne lui fait croire que la promesse faite à Israël ait été rétractée dès lors, et de la bouche de saint Jacques, elle entend cette promesse nouvelle : La prière de la foi sauvera ou guérira le malade. » (Jac. 5 : 14.) Elle sait que de tout temps c'est l'incrédulité qui a mis des bornes au Saint d'Israël. » (Psa. 78 : 41. (Version d'Osterwald.) et elle se demande si ce n'est pas encore aujourd'hui l'incrédulité qui arrête cette manifestation de la puissance de Dieu. Impossible d'en douter. Ce n'est pas Dieu, ce n'est pas sa Parole qu'il faut accuser ici, c'est notre incrédulité seule qui arrête la puissance miraculeuse du Seigneur, qui l'empêche de guérir comme aux temps passés. Il faut que notre foi se réveille, qu'elle reconnaisse et adore en Christ la toute-puissance de celui qui dit : « Je suis l'Éternel qui te guérit. » Les oeuvres de Dieu sont ce qui nous fait le mieux saisir ce que nous dit sa Parole ; les guérisons qui viennent de nouveau répondre à la prière de la foi confirment par une glorieuse illustration, la vérité de sa promesse.

Apprenons à voir en Jésus ressuscité le divin Guérisseur et recevons-le comme tel. Pour reconnaître en Jésus ma justice, ma force et ma sagesse il faut que par la foi je saisisse qu'il est réellement tout cela pour moi ; de même quand la Bible me dit que Jésus est le souverain Guérisseur, il faut que je m'approprie cette vérité, lui disant : Oui, Seigneur, c'est toi qui es mon Guérisseur. Et pourquoi puis-je le tenir pour tel ? C'est parce qu'il se donne à moi, que je suis « une même plante avec lui » (Rom. 6 : 5), inséparablement uni à lui ; c'est parce que son amour se plaît à combler de ses grâces ses bien-aimés, à se communiquer à tout coeur qui veut le recevoir, que j'ai droit à sa puissance de guérison. Croyons-le, le trésor de bénédictions que comporte le nom de « l'Éternel qui te guérit » est prêt à se répandre sur tous ceux qui connaissent ce nom divin et qui veulent se confier en lui. Ici c'est la foi qui est le véritable remède à tout, c'est là le seul traitement efficace selon les lois du Royaume de Dieu.

Quand j'expose ma maladie au Seigneur, ce n'est pas sur ce que je vois, sur ce que je sens ou ce que je pense que je dois m'appuyer, mais sur ce qu'il a dit. Lors même que tout paraîtrait s'opposer à la guérison attendue, lors même qu'elle n'aurait pas lieu au moment même, ou de la manière que je m'étais figuré devoir l'obtenir, lors même que le mal semblerait s'aggraver, ma foi, fortifiée par l'attente même, doit s'attacher sans varier à cette parole sortie de la bouche de Dieu : « Je suis l'Éternel qui te guérit. »

Le but constant de Dieu est de faire de nous de vrais croyants. La guérison, la santé n'ont guère de valeur tant qu'elles ne servent pas à nous unir plus étroitement à Dieu et à le glorifier ; aussi faut-il dès qu'il s'agit de guérison que notre foi soit mise à l'épreuve. C'est celui qui compte sur la fidélité de son Dieu, celui qui écoute Jésus lui répéter : « Ne t'ai-je pas dit que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu, » (Jean 11 : 40), qui aura la joie de recevoir de Dieu même la guérison de son corps, de la voir s'opérer d'une manière digne de Dieu et conformément à ses promesses. Quand nous lisons ces mots : « Je suis l'Éternel qui te guérit, » ne craignons pas de répondre avec empressement : Oui, Seigneur, tu es pour moi « l'Éternel qui guérit. »



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