Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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- 1Thess. 5: 21 -
(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



JÉSUS GUÉRIT LES MALADES
ou
GUÉRISON SELON LA PAROLE DE DIEU



SEPTIÈME JOUR

La prière fervente a une grande efficace.

« Priez les uns pour les autres afin que vous soyez guéris. La prière fervente du juste a une grande efficace. Elie était un homme de la même nature que nous ; il pria avec instance pour qu'il ne plût point, et il ne tomba pas de pluie sur la terre pendant trois ans et six mois. Puis il pria de nouveau et le ciel donna de la pluie et la terre produisit son fruit. » Jac. 5 : 16-18.

Saint Jacques savait qu'une foi qui obtient la guérison par la prière n'est pas chose naturelle ; aussi ajoute-t-il encore que la prière doit être « fervente. » Celle-là seule sera efficace. Il s'appuie ici de l'exemple d'Elie, « un homme de la même nature que nous, » inférant de là que notre prière peut et doit être de la même nature que la sienne. Comment donc priait Elie ? Ceci jettera pour nous quelque lumière sur ce que doit être la prière de la foi.

Elie avait reçu de Dieu la promesse que « la pluie allait tomber sur la face du sol » (1 Rois 18 : 1), et il l'avait annoncé à Achab. Fort de la promesse de Dieu, il monte sur le Carmel pour prier. (1 Rois 18 : 42. Jac. 5 : 18.) Il sait, il croit que la volonté de Dieu est d'envoyer la pluie sur la terre, et pourtant il doit prier, sinon la pluie ne viendra pas. Sa prière n'est pas une vaine formalité, c'est une puissance réelle dont l'efficace va se faire sentir dans le ciel. Dieu veut qu'il pleuve, mais la pluie ne viendra qu'à la demande d'Elie, demande répétée avec foi et persévérance jusqu'à l'apparition du premier nuage au ciel. Pour que la volonté de Dieu ait son accomplissement, il faut que d'une part cette volonté se formule par une promesse, et que d'autre part elle soit reçue et saisie par le croyant qui prie. Celui-ci doit persévérer dans la prière pour montrer à Dieu que sa foi attend une réponse et ne se lassera pas qu'elle ne l'ait reçue.

Voilà comment il faut prier pour la guérison des malades ; il faut s'appuyer sur la promesse de Dieu, et voir là sa volonté de guérir : « le Seigneur le relèvera. » Jésus lui-même nous enseigne à prier avec la foi qui compte sur la réponse de Dieu ; il nous dit : « Tout ce que vous demandez en priant, croyez que vous le recevez et vous le verrez s'accomplir. » (Traduction littérale de Marc 11 : 24.) Après la prière de la foi qui reçoit d'avance ce que Dieu a promis, vient donc la prière de la persévérance, celle qui ne perd pas de vue ce qui a été demandé, jusqu'à ce que Dieu accomplisse sa promesse. (I Rois 18 : 43.)

Il se peut qu'il y ait quelque obstacle qui retarde l'accomplissement de la promesse, que soit de la part de Dieu et de sa justice (Deu. 9 : 18), soit de la part de Satan et de sa constante opposition aux plans de Dieu, quelque chose entrave encore l'exaucement de la prière. (Dan. 10 :12, 13.) Il se peut aussi que notre foi doive encore être purifiée. (Mat. 15 : 22-28.) Quoi qu'il en soit, notre foi est appelée à persévérer jusqu'à ce que vienne la réponse. Celui qui prie six fois avec ferveur, et qui s'en tient là lorsqu'il aurait dû prier sept fois, se prive ainsi de voir sa prière exaucée.

La persévérance dans la prière, persévérance qui affermit la foi du croyant envers et contre tout ce qui paraîtrait s'opposer à l'exaucement est un vrai miracle, c'est l'un des mystères impénétrables de la vie de la foi. Ceci ne nous dit-il pas que le racheté est réellement l'ami du Seigneur, un membre du corps de Christ, et que le gouvernement du monde et la diffusion des grâces divines dépendent en quelque sorte de ses prières ? La prière n'est donc pas une vaine formalité. Elle est l'oeuvre de l'Esprit qui intercède ici-bas en nous et par nous, et comme telle, elle est aussi efficace, aussi indispensable que l'oeuvre du Fils intercédant pour nous devant le trône de Dieu. Il pourrait sembler étrange qu'après avoir prié avec la certitude d'être exaucé et d'avoir vu là la volonté de Dieu, nous devions encore persévérer à prier. Néanmoins il en est ainsi. À Gethsémané, Jésus a dû prier trois fois de suite ; sur le Carmel, Elie pria sept fois ; et nous, si nous croyons, sans douter, à la promesse de Dieu, nous prierons jusqu'à ce qu'il nous ait exaucé. Soit l'importun qui va frapper de nuit à la porte de son ami, soit la veuve qui allait rompre la tête du juge inique nous offrent l'exemple de la persévérance à poursuivre un même but.

Apprenons de la prière d'Elie à nous humilier, à reconnaître pourquoi la puissance de Dieu ne se manifeste pas davantage dans l'Eglise, soit pour la guérison des malades, soit pour la conversion et la sanctification : « Vous ne possédez pas parce que vous ne demandez pas. » (Jac. 4 : 2.) Qu'elle nous enseigne aussi la patience. Dans les cas où la guérison tarde, souvenons-nous qu'il peut y avoir là des obstacles dont la persévérance à prier pourra seule triompher. La foi qui cesse de prier, ou qui se laisse ralentir dans sa ferveur, ne sait pas s'approprier ce que Dieu lui avait pourtant donné. Que notre foi aux promesses de l'Écriture ne se laisse pas ébranler par des choses qui sont encore hors de notre portée. La promesse reste la même : « la prière de la foi sauvera le malade. » Que la prière d'Elie soutienne notre foi. Souvenons-nous que nous devons « imiter ceux qui par la foi et la persévérance héritent des promesses. » (Héb. 6 : 12.) Si nous apprenons à avoir de la persévérance dans la prière, les fruits qu'elle produit seront toujours plus abondants, toujours plus évidents et nous obtiendrons, nous aussi, comme lorsque Jésus était sur la terre, des guérisons immédiates dont les malades donneront aussitôt gloire à Dieu.

Voir la note IIe.



HUITIÈME JOUR

Jésus a porté nos maladies.

« Il a porté nos maladies et il s'est chargé de nos douleurs. Mon serviteur juste en justifiera plusieurs et il portera leurs iniquités. Il partagera le butin avec les puissants parce qu'il a porté les péchés de plusieurs. » Esa. 53 : 4, 11, 12. (Version révisée d'Osterwald.)

Connaissez-vous ce beau chapitre cinquante-troisième du prophète Esaïe qu'on appelle souvent le cinquième Évangile ? À la lumière de l'Esprit de Dieu, il décrit d'avance les souffrances de l'Agneau de Dieu, ainsi que les grâces divines qui devaient en résulter.

Le mot porter ne pouvait manquer de se trouver dans cette prédiction. C'était en effet le mot qui devait accompagner la mention du péché, soit qu'il fût commis directement par le pécheur, soit qu'il fût transmis à un substitut. Le transgresseur, le sacrificateur, et la victime expiatoire devaient tous porter le péché. De même, c'est parce que « l'Agneau de Dieu a porté nos péchés, que l'Éternel l'a frappé pour l'iniquité de nous tous. » (Esa. 53 : 6.) Le péché ne se trouvait pas en lui, mais il a été mis sur lui, il s'en est chargé volontairement. Et c'est parce qu'il l'a porté et qu'en le portant il y a mis fin, qu'il a le pouvoir de nous sauver. « Mon serviteur juste en justifiera plusieurs, il se chargera de leurs iniquités. Il partagera le butin avec les puissants parce qu'il a porté les iniquités de plusieurs. » (Esa. 53 : 11, 12.) C'est donc parce que nos péchés ont été portés par Jésus-Christ, que nous en sommes délivrés aussitôt que nous croyons cette vérité ; par conséquent nous n'avons plus à les porter nous-mêmes.

Dans ce même chapitre LIII le mot « porter » se trouve deux fois allié à deux choses différentes. Non seulement il est dit que le serviteur de l'Éternel « a porté les péchés » (verset 12), mais encore « qu'il a porté nos maladies » (verset 4). « Porter nos maladies faisait donc partie intégrante de l'oeuvre du Rédempteur aussi bien que « porter nos péchés. » Quoique sans péché lui-même, « il a porté nos péchés, » et pour « nos maladies » il a fait de même. La nature humaine de Jésus ne pouvait pas être atteinte de maladie puisqu'elle était restée sainte. Nulle part dans le récit de sa vie nous ne voyons qu'il soit question de maladie. Il participe à toutes les faiblesses de notre nature humaine, à la faim, à la soif, à la fatigue et au sommeil, parce que tout cela n'est pas la conséquence du péché, mais il n'eut pas trace de maladie. Elle était impossible pour lui, puisqu'elle est la preuve de la présence du péché et un avant coureur de la mort. Comme il était sans péché, la maladie n'avait pas de prise sur lui et il ne pouvait mourir que de mort violente en consentant volontairement à la mort. Ce n'est donc pas en lui, mais sur lui que nous voyons la maladie aussi bien que le péché ; c'est de sa libre volonté qu'il s'en est chargé, qu'il les a portés. En les portant et les prenant sur lui, il en a par là même triomphé et s'est acquis le droit d'en délivrer ses enfants.

Le péché avait également attaqué et ruiné l'âme et le corps. Jésus est venu sauver l'un et l'autre. Après avoir « porté sur lui la maladie » aussi bien que « le péché, » il peut nous affranchir de l'un comme de l'autre, et pour accomplir ce double affranchissement, il n'attend qu'une chose de notre part : la foi.

Aussitôt que le malade se rend compte du sens, de ces mots : Jésus « a porté mes péchés, il ne craint plus de dire aussi : je n'ai donc plus à porter mes péchés, car ils ne sont plus sur moi. De même aussitôt qu'il saisit et croit que Jésus, l'Agneau de Dieu, « a porté nos maladies, » il ne craint pas de dire : je n'ai plus à porter moi-même la maladie ; avec le péché, Jésus a porté la conséquence du péché, la maladie ; il en a fait propitiation et m'affranchit de tous deux.

J'ai été témoin de l'influence bénie qu'eut un jour cette vérité sur une femme malade. Depuis sept ans elle avait été presque toujours au lit. Atteinte de consomption, d'épilepsie et d'autres maux encore, elle savait par les médecins qui la soignaient qu'il n'y avait plus d'espoir de guérison pour elle.
On la transporta dans l'une des réunions religieuses du Rév. Boardman, où on la coucha à moitié évanouie sur une chaise longue. Elle ne se souvint point ensuite de ce qui avait été dit autour d'elle, mais il lui semblait entendre une voix lui dire : « S'il a porté tes langueurs, pourquoi les porter encore toi-même ? Lève-toi ? » Ensuite lui vint cette pensée : « Si je me lève et que le tombe par terre, que dira-t-on de moi ? » Mais la voix intérieure recommença à dire : « S'il a porté mes péchés, pourquoi les porterais-je encore ? » - Au grand étonnement de tous les assistants, elle se leva donc, et quoique très faible encore, elle put s'approcher de la table.

Depuis ce moment sa guérison continua. Au bout de quelques semaines, elle avait repris bon visage, et trois mois après, les forces lui avaient si bien été rendues que chaque jour elle pouvait consacrer quelques heures à visiter les pauvres. Avec quelle joie et quel amour elle parlait alors de celui qui était « la force de sa vie. » (Psa. 27 : 1.)

Elle avait cru que Jésus avait porté ses maux aussi bien que ses péchés, et sa foi ne fut point trompée. C'est ainsi que Jésus se révèle comme un parfait sauveur à tous ceux qui veulent se confier entièrement en lui.



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