JÉSUS GUÉRIT LES
MALADES
ou
GUÉRISON SELON LA PAROLE DE
DIEU
ONZIÈME JOUR
Obéissance et bonne
santé.
« L'Éternel donna
au peuple des lois et des ordonnances, et ce fut
là qu'il le mit à l'épreuve.
Il dit : Si tu écoutes attentivement la
voix de l'Éternel, ton Dieu, si tu fais ce
qui est droit à ses yeux, si tu prêtes
l'oreille à ses commandements et si tu
observes toutes ses lois, je ne te frapperai
d'aucune des maladies dont j'ai frappé les
Égyptiens, car je suis l'Éternel qui
te guérit. »
Exo. 15 : 26.
C'est à Mara que l'Éternel avait
donné ces ordonnances à son peuple.
Israël venait d'être soustrait au joug
des Égyptiens, lorsque dans le désert
les eaux de Mara mirent à l'épreuve
sa foi. Après avoir rendu douces ces eaux
amères, le Seigneur promit aux
Israélites de ne les frapper d'aucune des
maladies des Égyptiens tant qu'ils
voudraient lui obéir. Ils pouvaient
être exposés à d'autres
épreuves, à manquer parfois d'eau et
de pain, à combattre des ennemis puissants
et à courir de grands
périls, tout cela pouvait les atteindre
malgré leur obéissance, mais la
maladie ne devait pas les toucher. Dans un monde
encore sous la puissance de Satan, ils pouvaient
être en butte aux attaques venant du dehors,
mais ils ne devaient point être atteints dans
leur corps par la maladie, car Dieu les en avait
affranchis. N'avait-il pas dit :
« Si tu écoutes attentivement la
voix de l'Éternel ton Dieu, je ne te
frapperai d'aucune des maladies dont l'ai
frappé les Égyptiens. Je suis
l'Éternel qui te guérit. »
Et ailleurs encore : « Vous servirez
l'Éternel votre Dieu, et j'éloignerai
la maladie du milieu de vous. »
(Exo. 23 : 25. Lisez encore
Lév. 26. 14, 16.
Deu. 7: 15 ;
28: 15-28,
58-61.)
Ceci appelle notre attention sur une
vérité d'importance majeure, sur le
rapport intime qui existe entre l'obéissance
et la santé, entre la sanctification qui est
la santé de l'âme et la
guérison divine qui assure la santé
du corps ; l'une et l'autre sont comprises
dans le salut qui vient de Dieu. Remarquons ici que
dans diverses langues, ces trois mots
dérivent de la même racine et
présentent la même idée
fondamentale : Le salut est la
rédemption que nous a acquise le
Sauveur ; la santé qui est le salut du
corps, nous vient aussi du divin
Guérisseur ; la sanctification enfin
nous rappelle que le
véritable salut et la véritable
santé consistent pour le croyant à
être saint comme Dieu est saint. C'est donc
en donnant la santé au corps et la
sainteté à l'âme que
Jésus est réellement le Sauveur de
son peuple. Notre texte signale clairement le
rapport qui existe entre la sainteté de la
vie et la guérison du corps. Les expressions
qui appuient là-dessus semblent s'y
multiplier à dessein : « Si
tu écoutes attentivement... si tu
fais ce qui est droit... si tu
prêtes l'oreille... et si tu
observes toutes ses lois, je ne te frapperai
d'aucune maladie. »
Nous avons ici la clé de toute
obéissance ou sainteté
véritable. Souvent nous croyons
connaître très bien la volonté
de Dieu révélée dans sa
Parole ; mais pourquoi cette connaissance ne
produit-elle pas plus d'obéissance ?
C'est que pour obéir, il faut
commencer par écouter. « Si
tu écoutes attentivement la voix de ton Dieu
et que tu prêtes l'oreille... »
Tant que cette volonté divine me vient par
la voix d'un homme ou par la lecture d'un livre,
elle pourra n'avoir que peu de force en moi, tandis
que si j'entre directement en communion avec Dieu,
écoutant sa voix, son commandement se trouve
accompagné de vie, d'une force vivante qui
vient en faciliter
l'accomplissement. Christ est la
parole vivante et le Saint-Esprit est sa voix.
Écouter sa voix, c'est renoncer à
toute volonté, toute sagesse propres, c'est
fermer l'oreille à toute autre voix pour
n'attendre d'autre direction que celle de
l'Esprit-Saint.
Le racheté est semblable au
serviteur, ou à l'enfant qui ont besoin
d'être dirigés. Il sait qu'il
appartient entièrement à Dieu, que
tout son être, esprit, âme et corps,
doit glorifier Dieu. Il sent également que
tout cela est au-dessus de ses forces et qu'il doit
recevoir d'heure en heure la direction dont il a
besoin. Il sait aussi que le commandement divin ne
peut, s'il reste pour lui lettre morte, lui
communiquer sagesse et force et que ce n'est qu'en
prêtant l'oreille avec attention qu'il
obtiendra la force voulue. Il écoute donc et
il apprend ainsi à observer les lois de
Dieu. C'est cette vie d'attention et d'action, de
renoncement et de crucifixion qui constitue une vie
sainte. Le Seigneur nous y amène en premier
lieu par la maladie, qui nous fait comprendre ce
qui nous manque, puis aussi par la guérison
qui appelle l'âme à cette vie
d'attention continuelle à la voix de
Dieu.
La plupart des chrétiens ne voient
dans la guérison divine qu'une grâce
temporelle pour le corps, tandis que, promise par
le Dieu saint, elle a pour but de
nous sanctifier. L'appel à la sanctification
retentit chaque jour plus fort et plus clair dans
l'Eglise. De plus en plus les croyants comprennent
que Dieu les veut semblables à Christ ;
et le Seigneur recommence aussi à faire agir
sa vertu de guérison, cherchant à
nous montrer ainsi que de nos jours encore le Saint
d'Israël est « l'Éternel qui
guérit » que sa volonté est
de maintenir son peuple soit dans
l'obéissance, soit dans la santé du
corps.
Que le malade qui attend du Seigneur sa
guérison reçoive ceci avec joie. Ce
n'est pas une obéissance légale qui
lui est demandée, une obéissance qui
dépende de ses propres forces. Non, c'est au
contraire l'abandon du petit enfant que Dieu
réclame de lui, l'attention à
écouter et à se laisser conduire.
Voilà ce que Dieu attend de lui, et la
guérison du corps répondra à
cette foi d'enfant ; le Seigneur se
révélera à lui comme le
Sauveur puissant qui guérit le corps et qui
sanctifie l'âme.
DOUZIÈME JOUR
Job. sa maladie et sa
guérison.
« Et Satan se retira de
devant la face de l'Éternel. Puis il frappa
Job d'un ulcère malin depuis la plante du
pied jusqu'au sommet de la
tête. »
Job. 2 : 7.
La mystérieuse histoire de Job
soulève un instant pour nous le voile qui
nous cache le monde invisible ; elle nous fait
entrevoir que le ciel et l'enfer s'occupent des
serviteurs de Dieu sur la terre. Nous voyons aussi
là quelle tentation suscite la maladie et
comment Satan s'en sert pour disputer à Dieu
l'âme de l'homme et la perdre, tandis qu'au
contraire Dieu cherche à la sanctifier par
l'épreuve même. L'exemple de Job nous
fait voir à la lumière de Dieu
d'où provient la maladie, quel est le
résultat qu'elle doit amener et comment il
est possible d'en être délivré.
D'où provient la maladie ?
Vient-elle de Dieu ou de Satan ? On est
généralement loin de s'accorder sur
ce point. Les uns la tiennent pour être
envoyée de Dieu, les autres veulent y voir
l'oeuvre du malin. Les uns et les autres sont dans
l'erreur s'ils veulent soutenir leur opinion
à l'exclusion de celle du parti
opposé, tandis que tous ont raison s'ils
admettent que cette question présente deux
faces.
Disons donc que la maladie vient de Satan,
mais qu'elle ne peut avoir lieu qu'avec la
permission de Dieu. D'un côté la
puissance de Satan est celle d'un oppresseur qui
n'a par lui-même aucun droit de fondre sur
l'homme et de l'attaquer, et de l'autre
côté les prétentions de Satan
sur l'homme sont légitimes en ce que la
justice de Dieu décrète que l'homme
qui se livre à Satan par ses
péchés se place par là
même sous sa domination.
Satan est le prince de l'empire des
ténèbres et du
péché ; la maladie est la
conséquence du péché.
Voilà ce qui constitue les droits de Satan
sur le corps de l'homme pécheur. Il est
prince de ce monde ; Dieu le reconnaît
comme tel jusqu'à ce qu'il soit
légalement vaincu et
détrôné. Il a par
conséquent un pouvoir certain sur tous ceux
qui demeurent ici-bas sous sa juridiction. C'est
donc lui qui tourmente les hommes par la maladie et
qui cherche par là
à les détourner de Dieu et à
les perdre.
Mais, hâtons-nous de le dire, la
puissance de Satan est loin d'être
toute-puissante, elle ne peut rien sans
l'autorisation de Dieu. Si Dieu lui permet de faire
tout ce qu'il fait pour tenter les hommes, et
même les croyants, c'est pour que
l'épreuve porte en eux un fruit de
sanctification. Il nous est dit aussi que Satan a
l'empire de la mort, qu'il est à l'oeuvre
partout où règne la mort, et pourtant
il ne peut rien décider quant à la
mort des serviteurs de Dieu sans la volonté
expresse de Dieu. De même pour la maladie.
À cause du péché, elle est
l'oeuvre de Satan, mais comme c'est à Dieu
qu'appartient la haute direction du monde, elle
peut aussi être envisagée comme
l'oeuvre de Dieu. Tous ceux qui connaissent le
livre de Job savent avec quelle clarté il
expose tout ceci.
(1)
Quel résultat doit amener la
maladie ? Ce
résultat sera bon ou
mauvais selon que Dieu ou Satan aura la victoire en
nous. Sous l'influence de Satan, le malade
s'enfonce toujours plus dans le
péché. Il ne voit pas dans le
péché la cause du châtiment et
se préoccupe avant tout de lui-même et
de ce qu'il souffre. Il ne demande qu'à
être guéri, sans songer à
vouloir l'affranchissement du
péché.
Au contraire, partout où c'est Dieu
qui a la victoire, la maladie amène le
malade à renoncer à lui-même et
à s'abandonner à Dieu. C'est ce que
nous montre l'histoire de Job. Ses amis l'accusent
injustement d'avoir commis des péchés
exceptionnellement graves et de s'être ainsi
attiré toutes ses terribles souffrances. Il
n'en était rien pourtant, puisque Dieu
lui-même avait dit de lui qu'il était
« intègre et droit, craignant Dieu
et se détournant du mal. »
(Job. 2 : 3. ) Mais pour se
défendre, Job alla trop loin. Au lieu de
s'humilier dans sa bassesse devint le Seigneur et
de reconnaître ses fautes cachées, il
chercha à se justifier, fort de sa propre
justice. Ce ne fut que lorsque le Seigneur lui
apparut, qu'il en vint à dire :
« Je me condamne et je me repens sur la
poussière et sur la cendre. »
(Job. 42 : 6.) Pour lui, la
maladie devint insigne bénédiction en
l'amenant à connaître Dieu d'une
manière toute nouvelle et à
s'humilier devant lui plus que
jamais. C'est là, pour nous aussi la
bénédiction que Dieu veut nous faire
recevoir lorsqu'il permet à Satan de nous
frapper par la maladie, et ce but est atteint par
tous les malades qui s'abandonnent à lui
sans réserve.
Comment être délivré
de la maladie ? Un père ne prolonge
le châtiment de son enfant que le temps
nécessaire. De même Dieu, qui a son
but pour permettre la maladie, ne prolongera le
châtiment qu'autant qu'il le faudra pour
atteindre le but. Dès que Job l'eut compris,
dès qu'il se fut « condamné
et repenti sur la poussière et la
cendre » en écoutant ce que Dieu
lui avait révélé, le
châtiment prit fin. Dieu lui-même le
délivra de la main de Satan et le
guérit de sa maladie.
Puissent les malades de nos jours comprendre
aussi que Dieu a un but déterminé
pour permettre le châtiment et
qu'aussitôt qu'il sera atteint,
qu'aussitôt que le Saint-Esprit les aura
amenés à confesser et à
délaisser leurs péchés,
à se consacrer entièrement au service
de Dieu, le châtiment ne sera plus
nécessaire, que le Seigneur alors pourra et
voudra les en délivrer. Dieu se sert de
Satan comme un gouvernement sage se sert du
geôlier. Il ne laisse ses enfants en son
pouvoir que le temps voulu ;
après quoi sa bonne volonté est de
nous associer à l'affranchissement de celui
qui a vaincu Satan, qui nous a soustraits à
sa domination en portant à notre place et
nos péchés et nos maladies.
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