Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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- 1Thess. 5: 21 -
(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



JÉSUS GUÉRIT LES MALADES
ou
GUÉRISON SELON LA PAROLE DE DIEU



QUINZIÈME JOUR

Discipline et sanctification.

« Dieu nous châtie pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté. » Héb. 12: 10.

« Si quelqu'un se conserve pur, il sera un vase d'honneur, sanctifié, utile à son Maître, propre à toute bonne oeuvre. » 2 Tim. 2: 21.

Sanctifier quelque chose, c'est le mettre à part pour le consacrer à Dieu et à son service. Le temple de Jérusalem était saint, c'est-à-dire qu'il était consacré, dédié à l'Éternel pour lui servir de demeure. Les vases du temple étaient saints parce qu'ils étaient destinés au service du temple, les prêtres étaient saints, choisis pour servir Dieu, et prêts à travailler pour lui. De même le chrétien doit être sanctifié aussi, disposé à servir le Seigneur, propre à toute bonne oeuvre.

Lorsque le peuple d'Israël sortit d'Égypte, l'Éternel le réclama pour son service comme un peuple saint. « Laisse aller mon peuple afin qu'il me serve, » avait-il fait dire à Pharaon. Affranchis de leur dur esclavage, les Israélites devaient entrer aussitôt au service de Dieu et devenir avec bonheur ses serviteurs. L'affranchissement fut pour eux le chemin qui les conduisit à la sanctification.

Aujourd'hui encore, Dieu veut se faire un peuple saint, et c'est pour nous amener à en faire partie que Jésus nous affranchit. « Il s'est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes oeuvres. » (Tit. 2: 14.) C'est le Seigneur qui brise les chaînes par lesquelles Satan voudrait nous retenir en esclavage. Il veut nous voir libres, tout à fait libres de le servir. Il veut sauver, affranchir l'âme et le corps, afin que chacune des facultés de l'âme, que chacun des membres du corps lui soit consacré et puisse se mettre sans réserve à son service.

Un grand nombre de chrétiens ne comprennent pas encore tout cela, ils ne savent pas voir que le but de leur affranchissement est de les sanctifier, de les préparer au service de Dieu. Ils se servent de leur vie de leurs membres pour « chercher leur propre satisfaction ; » aussi ne se sentent-ils pas la liberté de demander avec foi leur guérison. C'est donc pour les châtier et les amener à vouloir être sanctifiés que le Seigneur permet à Satan de leur infliger la maladie et de les retenir par là-même enchaînés et prisonniers. (Luc 13: 11, 16.) « Dieu nous châtie pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté, » et que nous soyons « sanctifiés, utiles à notre Maître. » (Héb. 12: 10. 2 Tim. 2: 21.)

La discipline qu'inflige la maladie apporte de grandes bénédictions. Elle engage le malade à réfléchir ; elle lui fait voir que Dieu s'occupe de lui, cherchant à lui montrer ce qui le sépare encore de lui. Dieu lui parle, il l'appelle à examiner ses voies, à reconnaître qu'il manque de sainteté et que le but du châtiment est de le faire « participer à la sainteté divine. » Il éveille en lui le désir d'être éclairé par le Saint-Esprit jusque dans les replis intimes de son coeur, afin qu'il se rende compte de ce qu'a été sa vie jusque-là, une vie de volonté propre, bien loin de la vie sanctifiée que Dieu réclame de lui. Il l'amène à confesser ses péchés, à les remettre au Seigneur Jésus, à croire que le Sauveur peut l'en délivrer. Il le presse de se donner à lui, de lui consacrer sa vie, de mourir à lui-même pour pouvoir vivre pour Dieu.

La sanctification n'est pas quelque chose que vous puissiez accomplir vous-même, elle ne peut pas même être accomplie par Dieu en vous comme quelque chose que vous puissiez posséder et contempler en vous. Non, c'est l'Esprit saint, l'Esprit de sanctification qui pourra seul faire passer en vous sa sainteté et la renouveler sans cesse. C'est donc par la foi que vous pourrez « participer à cette sainteté-là. » Après avoir compris que Jésus « vous a été fait de la part de Dieu sanctification » (1 Cor. 1 : 30) et que le Saint-Esprit est chargé de vous transmettre sa sainteté, celle qu'a réalisée sa vie terrestre, abandonnez-vous à lui par la foi pour qu'il vous fasse vivre d'heure en heure de cette vie-là. Croyez que le Seigneur vous conduira, vous gardera par son Esprit dans cette vie de sanctification et de consécration au service de Dieu. Vivez ainsi dans l'obéissance de la foi, toujours attentif à sa voix, à la direction du Saint-Esprit.

Dès que cette paternelle discipline a amené le malade à une vie de sanctification, Dieu a atteint son but, et Il guérira celui qui le lui demandera avec foi. « Nos pères nous châtiaient pour peu de jours Tout châtiment semble d'abord un sujet de tristesse et non de joie, mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice. » (Héb. 12 : 10, 11.) Oui, c'est quand le croyant réalise « ce fruit de justice, » qu'il est prêt à être libéré du châtiment.

Oh ! c'est parce que les croyants comprennent encore si peu que la sanctification est une entière consécration à Dieu, qu'ils ne peuvent pas croire non plus que la guérison suivra de près la sanctification du malade. La bonne santé n'est trop souvent pour eux qu'affaire de bien-être et de jouissance personnelle dont ils peuvent disposer à leur gré, mais Dieu ne saurait servir ainsi leur égoïsme. S'ils comprenaient mieux que Dieu demande de ses enfants qu'ils soient « sanctifiés et utiles à leur Maître, » ils se seraient pas surpris de le voir accorder guérison et forces nouvelles à ceux qui ont appris à mettre à sa disposition tous leurs membres, voulant être sanctifiés et employés à son service par le Saint-Esprit. L'Esprit de guérison est aussi l'Esprit de sanctification.



SEIZIÈME JOUR

Pardon et guérison.

« Or afin que vous sachiez que le fils de l'homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés : Lève-toi, dit-il au paralytique, prends ton lit et va dans ta maison. » (Mat. 9 : 6.)

L'homme réunit en lui deux natures. Il est à la fois esprit et matière, ciel et terre, âme et corps. Par là-même d'un côté il est fils de Dieu, de l'autre il est voué à la destruction à cause de la chute ; dans son âme le péché, dans son corps la maladie sont là pour témoigner du droit que la mort a sur lui. C'est cette double nature qui a été rachetée par la grâce divine. Quand le psalmiste fait appel à tout ce qui se trouve en lui pour célébrer les bienfaits de l'Éternel, il s'écrie : « Mon âme, bénis l'Éternel ; c'est lui qui pardonne toutes tes iniquités, qui guérit toutes tes maladies. » (Ps. 103: 3.) Quand Esaïe prédit la délivrance de son peuple, il ajoute - « Aucun habitant ne dit : Je suis malade ! Le peuple de Jérusalem reçoit le pardon de ses iniquités. » (Esa. 33 : 24.)

Cette prédiction s'est accomplie au delà de toute prévision, lorsque Jésus, le Rédempteur, est descendu sur la terre. Que de guérisons il opéra, lui qui était venu fonder sur la terre le royaume des cieux. Soit par ses actes, soit par les ordres qu'il laissa ensuite à ses disciples, ne nous montre-t-il pas clairement que la prédication de l'Évangile et la guérison des malades s'alliaient ensemble dans le salut qu'il apportait ? L'une et l'autre sont présentées comme la preuve évidente de sa mission de Messie. « Les aveugles voient, les boiteux marchent... et la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres. » (Mat. 11: 5) Jésus qui a revêtu l'âme et le corps de l'homme, les affranchit également des suites du péché.

Cette vérité n'est nulle part plus évidente et mieux démontrée que dans l'histoire du paralytique. Le Seigneur commence par lui dire : « Tes péchés te sont pardonnés, » après quoi il ajoute : « Lève-toi et marche. » Le pardon des péchés et la guérison de la maladie vont de pair, car aux yeux de Dieu qui voit l'ensemble de notre nature, le péché et la maladie sont aussi étroitement unis que l'âme et le corps. D'accord avec les Écritures, notre Seigneur Jésus a envisagé le péché et la maladie tout autrement que nous. Pour nous, le péché rentre dans le domaine spirituel, nous le savons sous la réprobation de Dieu, et justement condamné par lui, tandis que la maladie nous paraît au contraire faire partie de l'état actuel de notre nature et n'avoir rien à faire avec la réprobation de Dieu et sa justice. On va même parfois jusqu'à dire de la maladie qu'elle est une preuve de l'amour et de la grâce de Dieu.

Jamais, ni les Écritures, ni Jésus lui-même n'en parlent dans ce sens-là ; jamais ils ne nous présentent la maladie comme une bénédiction, une preuve de l'amour de Dieu, qui doit être supportée avec patience. Le Seigneur a parlé à ses disciples des diverses souffrances qu'ils auraient à subir, mais quand il parle de la maladie c'est toujours comme d'un mal causé par le péché, par Satan, et dont il faut être délivré. Il a solennellement prédit à ses disciples que chacun d'eux aurait à porter sa croix, mais jamais il n'a recommandé à aucun malade de se résigner à être malade. Partout Jésus à guéri les malades, partout il a fait de la guérison une des grâces que procure le royaume des cieux. Le péché dans l'âme, et la maladie dans le corps témoignent l'un et l'autre de la puissance de Satan, et « le Fils de Dieu a paru pour détruire les oeuvres du diable. » (I Jean, 3 : 8.)

C'est pour faire connaître l'amour du Père, que Jésus est venu délivrer les hommes et du péché et de la maladie. Dans ses actes, dans ses enseignements à ses disciples, dans l'oeuvre du Saint-Esprit, et enfin dans les paroles de ses apôtres, le pardon et la guérison se trouvent toujours ensemble. L'un ou l'autre pouvait sans doute paraître plus en relief selon le développement ou la foi de ceux auxquels s'adressaient ces grâces. Tantôt c'était la guérison qui frayait la voie à l'acceptation du pardon, tantôt c'était le pardon qui précédait la guérison, celle-ci venant ensuite en sceller la certitude. Dans la première partie de son ministère, Jésus à guéri beaucoup de malades, les trouvant prêts à croire à la possibilité de la guérison. Il voulait par là disposer les coeurs à le recevoir lui-même comme celui qui peut pardonner les péchés. Lorsqu'il vit que le paralytique pouvait recevoir tout de suite le pardon, il commença par là, par ce qui avait le plus d'importance, après quoi vint la guérison pour mettre le sceau au pardon accordé.

Nous voyons par les récits des Évangiles que la foi au pardon des péchés était alors plus difficile aux Juifs que la foi à la guérison divine. Aujourd'hui c'est tout le contraire. L'Église chrétienne a tellement entendu prêcher le pardon des péchés, que l'âme altérée de salut reçoit facilement ce message de grâce ; mais il n'en est pas de même de la foi à la guérison divine. On n'en parle plus guère, et ils sont rares les croyants qui en ont fait l'expérience. Il est vrai que la guérison n'est pas accordée aujourd'hui, comme en ces temps-là, à des foules que Christ guérissait sans conversion préalable. Il faut pour la recevoir commencer par confesser ses péchés et vouloir vivre d'une vie sanctifiée. Voilà sans doute pourquoi on a plus de peine à croire à la guérison qu'au pardon, voilà aussi pourquoi ceux qui reçoivent la guérison, reçoivent en même temps de nouvelles grâces spirituelles, se sentent plus étroitement unis au Seigneur Jésus, et apprennent mieux à l'aimer et à le servir. L'incrédulité a beau séparer ces deux grâces, toujours elles restent réunies en lui. Toujours Jésus est le même Sauveur et de l'âme et du corps, prêt à accorder également et le pardon et la guérison. Toujours donc le racheté pourra s'écrier - « Mon âme, bénis l'Éternel ! C'est lui qui pardonne toutes tes iniquités, qui guérit toutes tes maladies. » (Psa. 103 : 3.)



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