JÉSUS GUÉRIT LES
MALADES
ou
GUÉRISON SELON LA PAROLE DE
DIEU
QUINZIÈME JOUR
Discipline et sanctification.
« Dieu nous châtie
pour notre bien, afin que nous participions
à sa
sainteté. » Héb. 12: 10.
« Si
quelqu'un se conserve pur, il sera un vase
d'honneur, sanctifié, utile à son
Maître, propre à toute bonne
oeuvre. »
2 Tim. 2: 21.
Sanctifier quelque chose, c'est le mettre
à part pour le consacrer à Dieu et
à son service. Le temple de Jérusalem
était saint, c'est-à-dire qu'il
était consacré, dédié
à l'Éternel pour lui servir de
demeure. Les vases du temple étaient saints
parce qu'ils étaient destinés au
service du temple, les prêtres étaient
saints, choisis pour servir Dieu, et prêts
à travailler pour lui. De même le
chrétien doit être sanctifié
aussi, disposé à servir le Seigneur,
propre à toute bonne oeuvre.
Lorsque le peuple d'Israël sortit
d'Égypte, l'Éternel le réclama
pour son service comme un peuple saint.
« Laisse aller mon peuple afin qu'il me
serve, » avait-il fait dire à
Pharaon. Affranchis de leur dur esclavage, les
Israélites devaient entrer aussitôt au
service de Dieu et devenir avec bonheur ses
serviteurs. L'affranchissement fut pour eux le
chemin qui les conduisit à la
sanctification.
Aujourd'hui encore, Dieu veut se faire un
peuple saint, et c'est pour nous amener à en
faire partie que Jésus nous affranchit.
« Il s'est donné lui-même
pour nous, afin de nous racheter de toute
iniquité et de se faire un peuple qui lui
appartienne, purifié par lui et
zélé pour les bonnes
oeuvres. »
(Tit. 2: 14.) C'est le Seigneur qui
brise les chaînes par lesquelles Satan
voudrait nous retenir en esclavage. Il veut nous
voir libres, tout à fait libres de le
servir. Il veut sauver, affranchir l'âme et
le corps, afin que chacune des facultés de
l'âme, que chacun des membres du corps lui
soit consacré et puisse se mettre sans
réserve à son service.
Un grand nombre de chrétiens ne
comprennent pas encore tout cela, ils ne savent pas
voir que le but de leur affranchissement est de les
sanctifier, de les préparer au service de
Dieu. Ils se servent de leur vie
de leurs membres pour « chercher leur
propre satisfaction ; » aussi ne se
sentent-ils pas la liberté de demander avec
foi leur guérison. C'est donc pour les
châtier et les amener à vouloir
être sanctifiés que le Seigneur permet
à Satan de leur infliger la maladie et de
les retenir par là-même
enchaînés et prisonniers.
(Luc 13: 11, 16.) « Dieu
nous châtie pour notre bien, afin que nous
participions à sa
sainteté, » et que nous soyons
« sanctifiés, utiles à
notre Maître. »
(Héb. 12: 10.
2 Tim. 2: 21.)
La discipline qu'inflige la maladie apporte
de grandes bénédictions. Elle engage
le malade à réfléchir ;
elle lui fait voir que Dieu s'occupe de lui,
cherchant à lui montrer ce qui le
sépare encore de lui. Dieu lui parle, il
l'appelle à examiner ses voies, à
reconnaître qu'il manque de sainteté
et que le but du châtiment est de le faire
« participer à la sainteté
divine. » Il éveille en lui le
désir d'être éclairé par
le Saint-Esprit jusque dans les replis intimes de
son coeur, afin qu'il se rende compte de ce qu'a
été sa vie jusque-là, une vie
de volonté propre, bien loin de la vie
sanctifiée que Dieu réclame de lui.
Il l'amène à confesser ses
péchés, à les remettre au
Seigneur Jésus, à croire que le
Sauveur peut l'en délivrer. Il le
presse de se donner à lui,
de lui consacrer sa vie, de mourir à
lui-même pour pouvoir vivre pour Dieu.
La sanctification n'est pas quelque chose
que vous puissiez accomplir vous-même, elle
ne peut pas même être accomplie par
Dieu en vous comme quelque chose que vous puissiez
posséder et contempler en vous. Non, c'est
l'Esprit saint, l'Esprit de sanctification qui
pourra seul faire passer en vous sa sainteté
et la renouveler sans cesse. C'est donc par la foi
que vous pourrez « participer à
cette sainteté-là. »
Après avoir compris que Jésus
« vous a été fait de la
part de Dieu sanctification »
(1 Cor. 1 : 30) et que le
Saint-Esprit est chargé de vous transmettre
sa sainteté, celle qu'a
réalisée sa vie terrestre,
abandonnez-vous à lui par la foi pour qu'il
vous fasse vivre d'heure en heure de cette
vie-là. Croyez que le Seigneur vous
conduira, vous gardera par son Esprit dans cette
vie de sanctification et de consécration au
service de Dieu. Vivez ainsi dans
l'obéissance de la foi, toujours attentif
à sa voix, à la direction du
Saint-Esprit.
Dès que cette paternelle discipline a
amené le malade à une vie de
sanctification, Dieu a atteint son but, et Il
guérira celui qui le lui demandera
avec foi. « Nos
pères nous châtiaient pour peu de
jours Tout châtiment semble d'abord un sujet
de tristesse et non de joie, mais il produit plus
tard pour ceux qui ont été ainsi
exercés un fruit paisible de
justice. »
(Héb. 12 : 10, 11.) Oui,
c'est quand le croyant réalise
« ce fruit de justice, » qu'il
est prêt à être
libéré du châtiment.
Oh ! c'est parce que les croyants
comprennent encore si peu que la sanctification est
une entière consécration à
Dieu, qu'ils ne peuvent pas croire non plus que la
guérison suivra de près la
sanctification du malade. La bonne santé
n'est trop souvent pour eux qu'affaire de
bien-être et de jouissance personnelle dont
ils peuvent disposer à leur gré, mais
Dieu ne saurait servir ainsi leur
égoïsme. S'ils comprenaient mieux que
Dieu demande de ses enfants qu'ils soient
« sanctifiés et utiles à
leur Maître, » ils se seraient pas
surpris de le voir accorder guérison et
forces nouvelles à ceux qui ont appris
à mettre à sa disposition tous leurs
membres, voulant être sanctifiés et
employés à son service par le
Saint-Esprit. L'Esprit de guérison est aussi
l'Esprit de sanctification.
SEIZIÈME JOUR
Pardon et guérison.
« Or afin que vous
sachiez que le fils de l'homme a sur la terre le
pouvoir de pardonner les
péchés : Lève-toi, dit-il
au paralytique, prends ton lit et va dans ta
maison. »
(Mat. 9 : 6.)
L'homme réunit en lui deux natures. Il
est à la fois esprit et matière, ciel
et terre, âme et corps. Par
là-même d'un côté il est
fils de Dieu, de l'autre il est voué
à la destruction à cause de la
chute ; dans son âme le
péché, dans son corps la maladie sont
là pour témoigner du droit que la
mort a sur lui. C'est cette double nature qui a
été rachetée par la
grâce divine. Quand le psalmiste fait appel
à tout ce qui se trouve en lui pour
célébrer les bienfaits de
l'Éternel, il s'écrie :
« Mon âme, bénis
l'Éternel ; c'est lui qui pardonne
toutes tes iniquités, qui guérit
toutes tes maladies. »
(Ps. 103: 3.) Quand Esaïe
prédit la délivrance de son peuple,
il ajoute - « Aucun habitant ne
dit : Je suis malade ! Le peuple de
Jérusalem reçoit le pardon de ses
iniquités. »
(Esa. 33 : 24.)
Cette prédiction s'est accomplie au
delà de toute prévision, lorsque
Jésus, le Rédempteur, est descendu
sur la terre. Que de guérisons il
opéra, lui qui était venu fonder sur
la terre le royaume des cieux. Soit par ses actes,
soit par les ordres qu'il laissa ensuite à
ses disciples, ne nous montre-t-il pas clairement
que la prédication de l'Évangile et
la guérison des malades s'alliaient ensemble
dans le salut qu'il apportait ? L'une et
l'autre sont présentées comme la
preuve évidente de sa mission de Messie.
« Les aveugles voient, les boiteux
marchent... et la bonne nouvelle est
annoncée aux pauvres. »
(Mat. 11: 5) Jésus qui a
revêtu l'âme et le corps de l'homme,
les affranchit également des suites du
péché.
Cette vérité n'est nulle part
plus évidente et mieux
démontrée que dans l'histoire du
paralytique. Le Seigneur commence par lui
dire : « Tes péchés te
sont pardonnés, » après
quoi il ajoute : « Lève-toi
et marche. » Le pardon des
péchés et la guérison de la
maladie vont de pair, car aux yeux
de Dieu qui voit l'ensemble de
notre nature, le péché et la maladie
sont aussi étroitement unis que l'âme
et le corps. D'accord avec les Écritures,
notre Seigneur Jésus a envisagé le
péché et la maladie tout autrement
que nous. Pour nous, le péché rentre
dans le domaine spirituel, nous le savons sous la
réprobation de Dieu, et justement
condamné par lui, tandis que la maladie nous
paraît au contraire faire partie de
l'état actuel de notre nature et n'avoir
rien à faire avec la réprobation de
Dieu et sa justice. On va même parfois
jusqu'à dire de la maladie qu'elle est une
preuve de l'amour et de la grâce de
Dieu.
Jamais, ni les Écritures, ni
Jésus lui-même n'en parlent dans ce
sens-là ; jamais ils ne nous
présentent la maladie comme une
bénédiction, une preuve de l'amour de
Dieu, qui doit être supportée avec
patience. Le Seigneur a parlé à ses
disciples des diverses souffrances qu'ils auraient
à subir, mais quand il parle de la maladie
c'est toujours comme d'un mal causé par le
péché, par Satan, et dont il faut
être délivré. Il a
solennellement prédit à ses disciples
que chacun d'eux aurait à porter sa croix,
mais jamais il n'a recommandé à aucun
malade de se résigner à être
malade. Partout Jésus à guéri
les malades, partout il a fait de
la guérison une des grâces que procure
le royaume des cieux. Le péché dans
l'âme, et la maladie dans le corps
témoignent l'un et l'autre de la puissance
de Satan, et « le Fils de Dieu a paru
pour détruire les oeuvres du
diable. »
(I Jean, 3 : 8.)
C'est pour faire connaître l'amour du
Père, que Jésus est venu
délivrer les hommes et du
péché et de la maladie. Dans ses
actes, dans ses enseignements à ses
disciples, dans l'oeuvre du Saint-Esprit, et enfin
dans les paroles de ses apôtres, le pardon et
la guérison se trouvent toujours ensemble.
L'un ou l'autre pouvait sans doute paraître
plus en relief selon le développement ou la
foi de ceux auxquels s'adressaient ces
grâces. Tantôt c'était la
guérison qui frayait la voie à
l'acceptation du pardon, tantôt
c'était le pardon qui
précédait la guérison,
celle-ci venant ensuite en sceller la certitude.
Dans la première partie de son
ministère, Jésus à
guéri beaucoup de malades, les trouvant
prêts à croire à la
possibilité de la guérison. Il
voulait par là disposer les coeurs à
le recevoir lui-même comme celui qui peut
pardonner les péchés. Lorsqu'il vit
que le paralytique pouvait recevoir tout de suite
le pardon, il commença par là, par ce
qui avait le plus d'importance,
après quoi vint la guérison pour
mettre le sceau au pardon accordé.
Nous voyons par les récits des
Évangiles que la foi au pardon des
péchés était alors plus
difficile aux Juifs que la foi à la
guérison divine. Aujourd'hui c'est tout le
contraire. L'Église chrétienne a
tellement entendu prêcher le pardon des
péchés, que l'âme
altérée de salut reçoit
facilement ce message de grâce ; mais il
n'en est pas de même de la foi à la
guérison divine. On n'en parle plus
guère, et ils sont rares les croyants qui en
ont fait l'expérience. Il est vrai que la
guérison n'est pas accordée
aujourd'hui, comme en ces temps-là, à
des foules que Christ guérissait sans
conversion préalable. Il faut pour la
recevoir commencer par confesser ses
péchés et vouloir vivre d'une vie
sanctifiée. Voilà sans doute pourquoi
on a plus de peine à croire à la
guérison qu'au pardon, voilà aussi
pourquoi ceux qui reçoivent la
guérison, reçoivent en même
temps de nouvelles grâces spirituelles, se
sentent plus étroitement unis au Seigneur
Jésus, et apprennent mieux à l'aimer
et à le servir. L'incrédulité
a beau séparer ces deux grâces,
toujours elles restent réunies en lui.
Toujours Jésus est le même Sauveur et
de l'âme et du corps, prêt à
accorder également et le
pardon et la guérison.
Toujours donc le racheté pourra
s'écrier - « Mon âme,
bénis l'Éternel ! C'est lui qui
pardonne toutes tes iniquités, qui
guérit toutes tes maladies. »
(Psa. 103 : 3.)
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