JÉSUS GUÉRIT LES
MALADES
ou
GUÉRISON SELON LA PAROLE DE
DIEU
VINGT ET UNIÈME JOUR
Selon la mesure de la foi.
« Qu'il te soit fait
selon ta foi. »
Mat. 8: 13.
Ce texte biblique nous présente une des
principales lois du royaume des cieux. Pour
comprendre les voies de Dieu à
l'égard de son peuple, ainsi que nos
relations avec le Seigneur, il importe de bien
comprendre cette loi et de ne pas s'en
écarter. Non seulement les grâces de
Dieu sont données ou retirées selon
la foi ou l'incrédulité de chacun,
mais elles ne sont accordées en plus ou
moins grande mesure qu'à proportion de la
foi qui les reçoit. Le Seigneur respecte la
liberté de décision qu'il a
placée en l'homme. Il ne peut donc nous
bénir que dans la mesure où chacun
s'abandonne à son action divine, lui ouvrant
tout son coeur. La foi en Dieu n'est autre
que le coeur qui s'ouvre pour
tout recevoir de Dieu ; l'homme ne peut donc
recevoir les grâces divines que selon sa
foi ; et ceci est vrai de la guérison
divine comme des autres grâces du
Seigneur.
Cette vérité nous est
confirmée par les bénédictions
spirituelles qui résultent de la maladie.
Voici deux questions qu'on entend souvent
faire :
N'est-ce pas par la volonté de Dieu
que parfois ses enfants demeurent dans un
état maladif prolongé ?
Puisqu'il est reconnu que la guérison
divine apporte avec elle plus de
bénédiction spirituelle que la
maladie même, pourquoi Dieu permet-il que tel
de ses enfants continue à être malade
pendant des années, et qu'il en
reçoive d'insignes
bénédictions quant à la
sanctification et la communion avec
Dieu ?
À ces deux questions, il faut
répondre que Dieu donne à ses enfants
selon la mesure de leur foi. Nous avons
déjà eu lieu de remarquer que plus
l'Eglise s'était mondanisée, plus
aussi sa foi à la guérison divine
avait diminué, puis enfin qu'elle avait tout
à fait disparu. Les croyants en
étaient venus à ne plus savoir qu'ils
pouvaient demander à Dieu la guérison
de la maladie et que ce serait là un moyen
d'être sanctifié et
préparé à son service. Ils ne
cherchaient plus qu'à se
soumettre à la volonté de Dieu et
à voir dans la maladie un moyen de se
séparer du monde. Dans ces
conditions-là, le Seigneur leur donnait ce
qu'ils lui demandaient. Il aurait été
tout prêt à leur donner plus encore,
à leur accorder la guérison en
réponse à la prière de la foi,
mais ils manquaient de foi pour la recevoir.
Toujours le Seigneur se met à la
portée de ses enfants, quelle que soit leur
faiblesse. Les malades donc qui désiraient
le recevoir de tout leur coeur, auront reçu
de lui le fruit de la maladie dans leur
désir de conformer leur volonté
à celle de Dieu. Ils auraient pu recevoir en
outre la guérison, venant leur prouver que
Dieu acceptait leur soumission ; si elle n'a
pas eu lieu, c'est parce qu'ils manquaient de foi
pour la lui demander.
« Qu'il te soit fait selon ta
foi. » Ces mots répondent encore
à cette question-ci : Comment dire que
la guérison divine apporte avec elle tant de
bénédictions spirituelles quand on
voit que le plus grand nombre des malades
guéris autrefois par Jésus n'en
retirèrent qu'un affranchissement temporel
de leurs maux, sans donner aucune preuve d'en avoir
reçu quelque grâce spirituelle. Ici
encore « il leur a été fait
selon leur foi. » Bon nombre de malades
après avoir vu la
guérison de tant
d'autres, prenaient confiance en Jésus
justement assez pour être guéris, et
Jésus leur accordait leur demande sans y
ajouter d'autres grâces pour leur âme.
Avant l'Ascension, le Seigneur n'avait pas aussi
libre entrée qu'à présent dans
le coeur de l'homme, parce que « le
Saint-Esprit n'avait pas encore été
donné. »
(Jean 7 : 39.) La
guérison des malades n'était
guère alors qu'une grâce pour le
corps. Ce ne fut que plus tard, dans
l'économie de l'Esprit, que la conviction de
péché suivie de la confession des
péchés devint pour le croyant la
première grâce à recevoir, la
condition essentielle pour obtenir la
guérison, comme nous le dit clairement Paul
dans son Épître aux Corinthiens, ainsi
que Jacques dans son Épître aux douze
tribus dispersées.
(I Cor. 11 : 31, 32.
Jac. 5 : 16.) De la mesure de
notre foi dépend donc le degré de
grâce spirituelle qu'il nous sera possible de
recevoir soit pour sa manifestation
extérieure, soit surtout pour la
portée qu'elle aura sur notre vie
intime.
Nous recommandons donc à tout malade
qui voudrait recevoir la guérison et
connaître ainsi Jésus comme le divin
Guérisseur, de ne pas se laisser
arrêter par son incrédulité, de
ne pas douter des promesses de Dieu, mais
d'être ferme dans la foi,
rendant à Dieu la gloire qui lui est due.
« Il vous sera fait selon votre
foi. » Si de tout votre coeur, vous vous
confiez au Dieu vivant, vous serez abondamment
béni, n'en ayez aucun doute. Toujours le
rôle de la foi est de saisir
précisément ce qui parait impossible
ou étrange, considéré au point
de vue humain. Consentons à devenir
« fous à cause de
Christ. »
(1 Cor. 4 : 10).
Ne craignons pas de passer pour des esprits
faibles aux yeux du monde et des chrétiens
encore ignorants de ces choses, parce que sur
l'autorité de la Bible nous croyons ce que
d'autres trouvent encore inadmissible. Ne vous
laissez donc point ébranler dans votre
attente lors même que Dieu tarderait à
vous exaucer, ou que la maladie viendrait à
s'aggraver. Une fois que vous avez posé le
pied sur le roc inébranlable de la Parole de
Dieu et que vous avez prié Jésus de
manifester sa toute puissance dans votre corps
parce que vous êtes un des membres de son
corps et le temple du Saint-Esprit,
persévérez à croire en lui
avec la ferme assurance qu'il s'est chargé
de vous, qu'il est responsable de votre corps, et
que sa vertu de guérison viendra le
glorifier en vous.
VINGT-DEUXIÈME JOUR
Le chemin de la foi
« Je crois ! Viens
au secours de mon
incrédulité. »
Marc 9 : 24.
Pour des milliers d'âmes ces mots ont
été secours et force dans la
recherche du salut et de telle autre grâce de
Dieu. Remarquons que c'est à l'occasion d'un
enfant malade qu'ils furent prononcés,
qu'ils étaient le cri de la foi, recourant
à Jésus pour obtenir la
guérison. Ils nous font voir que dans une
même âme peuvent se trouver en lutte la
foi et l'incrédulité et que ce n'est
pas sans avoir à combattre que l'on en vient
à croire en Jésus, en sa
toute-puissance pour guérir les malades.
Chacun pourra trouver là l'encouragement
nécessaire pour réaliser la puissance
du Seigneur.
Je m'adresse ici à ceux qui ne
doutent pas de la volonté de Jésus de
guérir les malades sans l'emploi
des remèdes terrestres,
mais qui manquent de hardiesse pour saisir
eux-mêmes la guérison. Ils croient
à la puissance divine de Jésus, ils
croient d'une manière générale
à sa bonne volonté de guérir,
ils ont acquis, soit par les Écritures, soit
par l'exemple de diverses guérisons
opérées de nos jours, la conviction
intellectuelle que le Seigneur pourrait les
secourir, eux aussi ; mais ils reculent
aussitôt qu'il s'agit de saisir la
guérison et de dire avec foi : Le
Seigneur m'a exaucé, je sais que je suis
guéri. C'est pour eux que l'étude de
ce récit sera d'un grand secours.
Remarquez d'abord que sans la foi, nul ne
peut être guéri. Lorsque le
père de l'enfant malade dit à
Jésus : « Si tu peux quelque
chose, viens à notre secours, aie compassion
de nous, » que lui répond
Jésus : « Si tu peux
croire. » Jésus avait la puissance
de le guérir et il était prêt
à le faire, toutefois c'est sur cet homme
qu'il rejette la responsabilité :
« Si tu peux... tout est possible
à celui qui croit. »
Pour obtenir de Jésus votre
guérison, il ne suffit pas de prier. La
prière sans la foi est aussi sans efficace.
C'est « la prière de la
foi » qui relèvera le malade. Si
vous avez déjà demandé au
Seigneur votre guérison, ou si d'autres
l'ont demandée pour vous, il faut, avant de
sentir aucun changement, que
vous puissiez dire avec foi : Sur
l'autorité de la Parole de Dieu, j'ai
l'assurance d'être exaucé et de
recevoir la guérison. Avoir la foi, c'est
dans votre cas abandonner votre corps entre les
mains du Seigneur et le lui remettre
entièrement. La foi reçoit la
guérison comme une grâce spirituelle
qui vient du Seigneur lors même que le corps
n'en éprouverait encore aucun changement;
elle en rend témoignage et glorifie Dieu.
« Mon âme, bénis
l'Éternel ! C'est lui qui guérit
toutes tes maladies. »
(Psa. 103 : 3.) Pour
guérir, c'est cette foi-là que
Jésus demande.
Comment obtenir ce degré de
foi ? Exposez à Dieu
l'incrédulité qui se trouve encore en
vous et comptez sur lui pour en être
délivré. La foi n'est pas une
monnaie qui doive acheter du Seigneur votre
guérison. C'est lui-même qui veut
éveiller et développer en vous la foi
nécessaire. « Viens au secours de
mon incrédulité, »
s'écrie le père de l'enfant. Son
désir ardent était de ne pas manquer
de foi. Vous aussi, avouez au Seigneur toute la
peine que vous avez encore à le croire sur
parole, dites-lui que vous ne voulez plus de cette
incrédulité, que vous vous remettez
à lui, ne voulant écouter que sa
parole. Ne perdez pas de temps à
déplorer votre incrédulité,
mais regardez à Jésus.
« La lumière de sa
face » vous fera trouver la
faculté de croire en lui.
(Psa. 44 : 4.) Il vous appelle
à vous confier en lui ;
écoutez-le, et par sa grâce la foi
triomphera en vous. Dites-lui : Seigneur, je
sens encore de l'incrédulité en moi,
j'ai de la peine à réaliser que je
suis assuré de ma guérison parce que
le possède celui qui l'opère !
Et pourtant je veux vaincre cette
incrédulité. Toi, Seigneur, tu me
donneras la victoire. Je veux croire ! Oui,
Seigneur, je crois, car « tu viens au
secours de mon
incrédulité. » C'est quand
nous sommes en communion intime avec Jésus,
et que notre coeur répond à son
coeur, que l'incrédulité est
domptée, vaincue.
Il importe aussi de témoigner de
la foi qu'on a. Soyez résolu à
croire ce que le Seigneur vous dit, à croire
surtout ce qu'il est. Appuyez-vous avec force sur
ces promesses : « La prière
de la foi sauvera le malade. »
(Jac. 5 : 15.) « Je
suis l'Éternel qui te
guérit. »
(Exo. 15 : 26.) Regardez
à Jésus qui « a
porté nos langueurs »
(Esa. 53 : 4.) et qui a
guéri tous ceux qui allaient à
lui ; comptez sur le Saint-Esprit pour
manifester dans votre coeur la présence de
Jésus qui est actuellement dans le ciel, et
pour faire passer dans votre corps aussi la
puissance de sa grâce. Louez le Seigneur,
sans attendre de vous sentir
mieux ou d'avoir plus de foi. Louez-le, disant avec
David : « Éternel, mon Dieu,
J'ai crié à toi et tu m'as
guéri. »
(Psa. 30 : 2.) La
guérison divine est une grâce
spirituelle qu'il faut saisir spirituellement et
par la foi avant d'en éprouver l'effet dans
le corps. Saisissez-la donc et rendez grâce
à Dieu. Quand le Seigneur Jésus eut
commandé au démon de sortir de
l'enfant, il l'agita avec violence, si bien qu'on
crut qu'il était mort. Si donc votre maladie
ne cédait pas tout de suite, si votre
incrédulité et Satan cherchaient
à reprendre le dessus, ne les écoutez
pas, mais attachez-vous à Jésus le
Guérisseur, et certainement il vous
guérira.
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