JÉSUS GUÉRIT LES
MALADES
ou
GUÉRISON SELON LA PAROLE DE
DIEU
DIX-NEUVIÈME JOUR
Santé et salut par le nom de
Jésus.
« C'est par la foi en son
nom, que son nom a raffermi, celui que vous voyez.
C'est la foi en lui qui a donné à cet
homme cette entière guérison. C'est
par le nom de Jésus-Christ de Nazareth que
cet homme se présente en pleine santé
devant vous... Il n'y a de salut en aucun autre,
car il n'y a sous le ciel aucun autre nom par
lequel nous devions être
sauvés. »
Act. 3 : 16 ;
4 : 10, 12.
Après la Pentecôte, lorsque Pierre
et Jean guérirent le paralytique à la
porte du temple, ce fut « au nom de
Jésus-Christ de Nazareth » qu'ils
lui dirent : « Lève-toi et
marche ; » et dès que la
foule émerveillée courut à
eux, Pierre déclara que c'était le
nom de Jésus qui avait si bien guéri
cet homme. À la suite de ce miracle et du
discours de Pierre, « beaucoup d'entre
les auditeurs crurent. »
(Act. 4 : 4.) Le lendemain,
Pierre répéta les mêmes paroles
devant le sanhédrin : « C'est
par le nom de Jésus que
cet homme se présente en pleine santé
devant vous, » puis il ajouta
encore : « Il n'y a sous le ciel
aucun autre nom par lequel nous devions être
sauvés. » Cette affirmation de
Pierre nous déclare que c'est le nom de
Jésus qui peut guérir et sauver. Nous
avons là un enseignement de haute importance
pour la guérison divine.
Nous voyons que la guérison et la
santé font partie du salut par Christ.
N'est-ce pas ce que Pierre nous dit clairement par
son discours au sanhédrin, lorsque
après avoir parlé de la
guérison, il leur annonce
immédiatement le salut par Christ ?
(Act. 4 : 10, 12.) Dans le ciel,
notre corps aussi participera au salut ; le
salut ne sera complet pour nous que lorsque notre
corps aussi jouira de la pleine rédemption
de Jésus. Pourquoi donc ne pas croire
à cette oeuvre de rédemption pour
ici-bas ? Déjà sur cette terre,
la santé du corps résulte du salut
que nous a acquis Jésus.
Nous voyons encore que la santé aussi
bien que le salut ne s'obtiennent que par la foi.
L'homme est naturellement porté à
faire son salut par ses oeuvres, et ce n'est
qu'avec peine qu'il en vient à le recevoir
par la foi ; mais quand il s'agit de la
guérison du corps, il a bien plus de peine
encore à la saisir. Pour
le salut, il finit par l'accepter parce qu'il ne
saurait s'ouvrir autrement la porte du ciel, tandis
que pour le corps, il dispose de remèdes
évidents. Pourquoi donc serait-il besoin de
recourir à la guérison divine ?
Heureux celui qui en vient à
comprendre que c'est là la volonté de
Dieu, que Dieu veut ainsi manifester la puissance
de Jésus, et aussi nous
révéler son amour paternel, exercer
et affermir notre foi et nous faire éprouver
dans le corps aussi bien que dans l'âme la
vertu efficace de la rédemption. Le corps
fait partie de notre être, le corps aussi a
été sauvé par Christ, c'est
donc dans notre corps que notre Père veut
manifester l'efficace de la rédemption et
faire voir à tous que Jésus est
vivant. Oh ! croyons au nom de
Jésus ; n'est-ce pas « par le
nom de Jésus » que pleine
santé fut rendue à l'impotent ?
(Act. 3 : 6.) Et ces mots :
« Ta foi t'a sauvée » ne
furent-ils pas prononcés à l'occasion
de la guérison du corps ?
(Luc 7 : 50.) Cherchons donc
à obtenir la guérison divine.
Partout où l'Esprit agit avec
puissance, il opère aussi des
guérisons divines. Ne semble-t-il pas que si
jamais les miracles ont été
superflus, c'est au moment de la Pentecôte,
car alors la parole des apôtres agissait avec
puissance, et l'effusion du
Saint-Esprit était abondante. Eh bien, c'est
précisément parce que l'Esprit
agissait avec force, que son influence devait se
faire voir dans le corps aussi. Si la
guérison divine ne se voit plus que rarement
aujourd'hui, il faut donc l'attribuer à ce
que l'Esprit n'agit plus avec puissance.
L'incrédulité des mondains et le peu
de ferveur des croyants arrêtent son action.
Les guérisons que Dieu accorde
çà et là sont des signes
précurseurs de toutes les grâces
spirituelles qui nous sont promises, et c'est le
Saint-Esprit qui peut seul révéler la
toute puissance du nom de Jésus pour
opérer des guérisons de cet
ordre-là. Demandons avec ferveur le
Saint-Esprit, plaçons-nous sans
réserve sous sa direction et cherchons
à être fermes dans la foi au nom de
Jésus, soit pour prêcher le salut,
soit pour opérer des guérisons.
C'est pour glorifier le nom de Jésus
que Dieu accorde la guérison. Que ce soit
pour glorifier le nom de Jésus que nous
cherchions à être guéris par
lui ! Il est affligeant de voir que la vertu
de ce nom soit si peu reconnue, qu'elle soit si peu
le but de la prédication et de la
prière. Le nom de Christ recèle pour
nous des trésors de grâces divines
dont les chrétiens se privent par manque de
foi et de ferveur. La volonté de Dieu est de
glorifier son Fils dans l'Eglise
et il le fera partout où il trouvera de la
foi. Soit chez les croyants, soit chez les
païens, il est urgent que la vertu d'en haut
vienne réveiller les consciences et
soumettre les coeurs à l'obéissance.
Dieu est prêt à manifester la toute
puissance de son Fils et à le faire d'une
manière éclatante dans le corps aussi
bien que dans l'âme. Croyons-le pour
nous-même, croyons-le pour les autres, pour
le groupe de croyants qui nous entoure et aussi
pour l'Eglise entière dans tout le monde.
Appliquons-nous à croire d'une foi ferme
à la vertu du nom de Jésus, à
demander à Dieu de grandes choses en ce nom,
comptant sur sa promesse ; et nous verrons
Dieu faire encore des prodiges par le nom de son
saint Fils.
VINGTIÈME
JOUR
Non pas par notre propre puissance ou
notre piété.
« Pourquoi avez-vous les
regards fixés sur nous comme si
c'était par notre propre puissance ou par
notre piété que nous eussions fait
marcher cet homme ? »
Act. 3 : 12.
Aussitôt que le paralytique eut
été guéri à la porte du
temple par Pierre et Jean, « tout le
peuple étonné accourut vers
eux. » Pierre qui voit attribuer ce
miracle à leur puissance et leur
piété se hâte de
rétablir la vérité en
s'écriant que c'est à Jésus
que revient toute la gloire de ce miracle, que
c'est en lui qu'il faut croire.
Pierre et Jean étaient sans contredit
pleins de foi et de piété,
peut-être même étaient-ils les
serviteurs de Dieu les plus saints et les plus
fervents de leur temps, car sans cela, le Seigneur
ne les aurait pas choisis pour opérer cette
guérison .
Toutefois ils savent que cette
sainteté ne vient pas d'eux-mêmes,
qu'elle est le don de Dieu par le Saint-Esprit. Ils
pensent si peu à eux-mêmes, qu'ils
ignorent leur propre sainteté, et ne savent
qu'une chose, c'est que toute force procède
de leur Maître. Ils se hâtent donc de
déclarer qu'ils ne sont rien dans cette
affaire, que c'est le Seigneur seul qui vient
d'agir là. Voilà le but de la
guérison divine ; elle doit être
une preuve de la puissance de Jésus,
témoigner aux yeux des hommes de ce qu'il
est, proclamer sa divine intervention et attirer
à lui les coeurs. « Ce n'est pas
notre propre puissance ou notre
piété. » Ainsi doivent
parler ceux que le Seigneur emploie à
secourir leurs semblables par le moyen de leur
foi.
Il n'est pas inutile d'insister
là-dessus à cause de la
disposition des croyants à se figurer
parfois le contraire. Ceux qui ont
recouvré la santé en réponse
à « la prière de la
foi, » à « la
prière fervente du juste, »
risquent de donner une trop grande attention
à l'instrument employé par Dieu,
à s'attacher à la pensée que
c'est la piété de l'homme qui a
été efficace. Sans doute la
prière de la foi est le fruit d'une
piété réelle, mais ceux qui la
possèdent sont les premiers à dire
qu'elle ne vient ni d'eux, ni
d'aucun effort de leur part. Ils redoutent de
dérober au Seigneur la moindre parcelle de
la gloire qui lui revient, car ils savent qu'en le
faisant, ils obligeraient leur Dieu à les
priver aussitôt de ses grâces. Tout
leur désir est de voir les âmes
bénies par leur moyen entrer en communion
directe et toujours plus intime avec le Seigneur
Jésus lui-même, puisque c'est
là le résultat que doit amener leur
guérison. Aussi répètent-ils
avec conviction ces mots ; « non pas
par notre propre puissance ou notre
piété. »
Ce témoignage de leur part est
nécessaire pour répondre aux
accusations erronées des
incrédules. Il faut que l'Eglise de
Christ entende prêcher clairement que c'est
à cause de sa mondanité et de son
incrédulité qu'elle a perdu ce don de
l'Esprit et que c'est à ceux qui ont
consacré leur vie à Dieu avec foi et
obéissance, que le Seigneur le rend. Cette
grâce ne peut reparaître au milieu de
nous sans être précédée
par un renouvellement de foi et de sainteté.
Mais alors, s'écrie le monde, et avec lui un
trop grand nombre de chrétiens - Vous
prétendez donc posséder une foi et
une sainteté d'un ordre supérieur,
vous vous croyez plus saints que les autres !
À de telles accusations, il n'est d'autre
réponse à donner que la parole de
Pierre. C'est là ce qu'il
faut répéter devant Dieu et devant
les hommes et confirmer par une vie de profonde et
réelle humilité. « Non pas
par notre propre puissance ou notre
piété. » « Non
point à nous, ô Éternel !
non point à nous, mais à ton nom,
donne gloire à cause de ta bonté,
à cause de ta
fidélité. »
(Psa. 115 : 1.)
Ce témoignage est encore
nécessaire en face de notre propre coeur
et des ruses de Satan. Tant que, par suite de
l'infidélité de l'Eglise, le don de
guérison n'est accordé que rarement,
les enfants de Dieu qui ont reçu cette
grâce courent le risque de s'enorgueillir, de
se figurer avoir en eux quelque chose
d'exceptionnellement méritoire. L'ennemi
n'oublie pas de les poursuivre de ses attaques, et
malheur a eux s'ils l'écoutent ! Ils
connaissent ses ruses diaboliques, voilà
pourquoi ils doivent prier sans cesse le Seigneur
de les garder dans l'humilité,
véritable moyen d'obtenir toujours plus de
grâces. S'ils persévèrent dans
l'humilité, ils reconnaîtront que plus
Dieu bénira leur intervention, plus aussi
ils seront pénétrés de la
conviction que c'est Dieu seul qui agit par eux, et
qu'à lui seul revient toute la gloire.
« Non pas moi pourtant, mais la
grâce de Dieu qui est avec moi. »
(1 Cor. 15 : 10.) Tel est leur
mot d'ordre.
Enfin ce témoignage a son
utilité pour les âmes, faibles et
avides de salut qui voudraient voir en Christ
leur Guérisseur. Elles entendent parler de
pleine consécration et d'obéissance
entière, mais elles s'en font une fausse
idée. Elles pensent qu'il s'agit
d'acquérir un haut degré de
connaissance et de perfection et elles deviennent
la proie du découragement. Non, non. Ce
n'est point « par sa propre puissance ou
par sa piété, » qu'on
obtient de telles grâces, c'est par une foi
toute simple, une foi d'enfant qui sait ne
posséder ni puissance, ni sainteté
propres, et qui s'abandonne de tout son coeur
à celui qui est fidèle et dont la
toute puissance peut accomplir sa promesse.
Oh ! ne cherchons pas à être,
à faire quoi que ce soit par
nous-mêmes. C'est seulement quand on sent son
incapacité et qu'on s'attend uniquement
à Dieu et à sa Parole qu'on
réalise la manière glorieuse dont le
Seigneur guérit la maladie « par
la foi en son nom. »
Voir la
note Vme.
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