JÉSUS GUÉRIT LES
MALADES
ou
GUÉRISON SELON LA PAROLE DE
DIEU
VINGT-TROISIÈME JOUR
Votre Corps est le temple du
Saint-Esprit.
« Ne savez-vous pas que
vos corps sont des membres de Christ ? Ne
savez-vous pas que votre corps est le temple du
Saint-Esprit qui est en vous ? Glorifiez donc
Dieu dans votre corps et dans votre esprit qui
appartiennent à Dieu. »
1 Cor. 6 : 15,
19, 20.
La Bible nous dit que les croyants sont ensemble
« le corps de Christ. »
Généralement on prend ces mots dans
leur sens spirituel, tandis que la Bible nous
demande positivement si nous ne savons pas que nos
corps sont les membres de Christ. De même,
quand la Bible nous parle de l'habitation en nous
du Saint-Esprit ou de Christ, nous limitons leur
présence à la partie spirituelle de
notre être, à notre âme ou
à notre coeur. Toutefois la Bible dit
expressément : « Ne
savez-vous pas que votre corps est le temple du
Saint-Esprit ? » Quand l'Eglise
comprendra que le corps aussi a
part à la rédemption par Christ, et
qu'il doit être ramené par là
à sa destination première,
c'est-à-dire à être la demeure
de l'Esprit, à lui servir d'instrument, et
à être sanctifié par sa
présence, elle reconnaîtra aussi toute
la place que tient la guérison divine dans
la Bible et dans le conseil de Dieu.
Le récit de la création nous
dit que l'homme est composé de trois
parties : Dieu tira d'abord le corps de la
poussière de la terre, après quoi
« il souffla en lui un souffle de
vie, » il fit passer en lui sa propre
vie, son Esprit. Par l'union de l'esprit à
la matière, l'âme devint
« âme vivante. »
L'âme, qui est proprement l'homme, se trouve
donc placée entre le corps et l'esprit
servant à les relier ensemble. Par le corps,
l'âme se trouve en rapport avec le monde
extérieur, par l'esprit avec le monde
invisible et avec Dieu. Par le moyen de
l'âme, l'esprit pouvait soumettre le corps
à l'action des puissances célestes et
par là le spiritualiser ; par le moyen
de l'âme, le corps aussi pouvait agir sur
l'esprit et l'attirer vers la terre. L'âme,
sollicitée par l'un et l'autre, devait donc
choisir entre la voix de Dieu, lui parlant par
l'esprit, ou la voix du monde lui parlant par les
sens.
Cette union de l'esprit et du corps offrait
un ensemble merveilleux et
unique dans la création ; l'homme
était par là même le joyau de
l'oeuvre de Dieu. Il existait déjà
d'autres créatures, dont les unes
étaient, comme les anges, tout esprit, sans
corps matériel, et les autres, comme les
animaux, n'étaient que chair,
possédant un corps animé d'âme
vivante, mais dépourvu d'esprit. L'homme
était destiné à montrer que le
corps matériel, gouverné par l'esprit
était susceptible d'être
transformé par la vertu de l'Esprit de Dieu
et d'être ainsi amené à
participer à la gloire céleste.
Nous savons ce que le péché et
Satan ont fait de cette possibilité de
transformation graduelle. Par le moyen du corps,
l'esprit fut tenté, séduit, et devint
l'esclave des sens. Nous savons aussi ce qu'a fait
Dieu pour annuler l'oeuvre de Satan et atteindre le
but de la création. « Le Fils de
Dieu a paru, afin de détruire les oeuvres du
diable. »
(l Jean 3 : 8.) Dieu
« a formé un corps à son
Fils »
(Héb. 10 : 5.)
« La Parole a été faite
chair. »
(Jean 1 : 14.) « En
lui habite corporellement toute la plénitude
de la divinité. »
(Col. 2 : 9.) « Il a
porté lui-même nos
péchés en son corps sur le
bois. »
(1 Pier. 2: 4.) Et maintenant
Jésus, ressuscité d'entre les morts
avec un corps aussi franc de péché
que son esprit et son âme,
communique à notre corps la vertu de son
corps glorifié. La sainte-cène est la
« communion au corps de
Christ » et « nos corps sont
les membres de Christ. »
(I Cor. 1 : 9 ;
6 : 15 ;
12: 27.)
La foi nous met en possession de tout ce que
nous a acquis la mort de Christ et sa
résurrection, et ce n'est pas seulement dans
notre âme et notre esprit que la vie de
Jésus ressuscité manifeste dès
ici-bas sa présence, c'est aussi dans le
corps qu'elle veut agir selon la mesure de notre
foi.
« Ne savez-vous pas que votre
corps est le temple du
Saint-Esprit ? » Un grand nombre de
croyants se figurent que le Saint-Esprit vient
habiter notre corps comme nous habitons une maison.
Rien de pareil. je puis habiter une maison sans que
pour cela elle fasse partie de mon
être ; je puis la quitter sans avoir
à en souffrir ; il n'existe aucun lien
vital entre moi et ma maison. Il n'en est pas de
même quant à la présence de
notre âme et de notre esprit dans notre
corps. La vie de la plante habite et anime chacune
de ses parties ; et notre âme, notre
esprit ne se bornent pas à habiter telle
partie du corps, le coeur, la tête, ou telle
autre, mais ils pénètrent partout,
jusqu'à l'extrémité des
membres les plus infimes. L'âme remplit de
sa vie le corps tout entier, si
bien que dans chaque molécule du corps la
vie atteste la présence de l'âme.
C'est ainsi pareillement que le Saint-Esprit vient
habiter notre corps. Il le pénètre
tout entier. Il nous anime et nous possède
infiniment plus que nous ne pouvons nous le
figurer.
Comme le Saint-Esprit apporte à notre
âme et à notre esprit la vie de
Jésus avec sa sainteté, sa joie et sa
force, de même il vient aussi communiquer au
corps malade toute la vitalité de Christ
aussitôt que la foi étend la main pour
la saisir. C'est quand le corps est
entièrement soumis à Christ,
« crucifié avec lui, »
et qu'il renonce à toute propre
volonté et indépendance pour ne plus
vouloir être que le temple du Seigneur, c'est
alors que l'Esprit-Saint manifeste dans le corps la
puissance du Sauveur ressuscité. Alors
seulement nous pouvons « glorifier Dieu
dans notre corps, » en lui laissant toute
liberté de montrer sa puissance en nous, de
faire voir comment il sait affranchir son temple de
la domination de la maladie, du péché
et de Satan.
VINGT-QUATRIÈME JOUR
Le corps pour le Seigneur.
« Les aliments sont pour
le ventre et le ventre pour les aliments, mais Dieu
détruira l'un comme les autres ; le
corps néanmoins n'est pas pour
l'impudicité, il est pour le Seigneur, et le
Seigneur pour le corps. »
1 Cor. 6 : 13.
Un des théologiens les plus savants a dit
que la corporéité est le but que Dieu
s'est proposé. Comme nous l'avons vu, c'est
là en effet ce que Dieu a
réalisé en créant l'homme.
C'est là ce qui fait l'étonnement et
l'admiration des habitants du ciel lorsqu'ils
contemplent la gloire du Fils. Revêtu d'un
corps d'homme, Jésus est pour toujours
monté sur le trône de Dieu, pour
partager la gloire de Dieu. C'était
là ce que Dieu voulait ; on finira par
le reconnaître quand l'humanité
régénérée formera le
corps de Christ, sera réellement
« le temple du Dieu vivant »
(2 Cor. 6 : 16),
et que toute la création,
dans les nouveaux cieux et la nouvelle terre, aura
part à la gloire des enfants de Dieu. Le
corps matériel sera alors entièrement
sanctifié, glorifié par l'Esprit, et
ce corps ainsi spiritualisé sera la plus
haute gloire du Seigneur Jésus et de ses
rachetés.
C'est en prévision de cet état
nouveau que le Seigneur attache une grande
importance à voir notre corps habité
et sanctifié dès ici-bas par son
Esprit. Les croyants comprennent si peu cette
vérité qu'ils ne s'en occupent
guère et cherchent encore moins à
obtenir l'action de l'Esprit-Saint dans leur corps.
Aussi beaucoup d'entre eux, croyant que ce corps
leur appartient, s'en servent à leur
gré. Sans comprendre combien la
sanctification de l'âme et de l'Esprit
dépendent du corps, ils ne saisissent pas
toute la force que contiennent ces mots
« le corps est pour le
Seigneur » aussitôt qu'on les
reçoit avec obéissance.
« Le corps est pour le
Seigneur. » Que signifie cette
parole ? L'apôtre venait de dire :
« les aliments sont pour le ventre et le
ventre pour les aliments, mais Dieu détruira
l'un comme les autres. » Le manger et le
boire offrent au chrétien l'occasion de
réaliser cette vérité :
« le corps est pour le
Seigneur. » Il faut en effet qu'il
apprenne à manger et
à boire à la gloire de Dieu. C'est
par le manger que furent amenés le
péché et la chute.
C'est aussi par le manger que le diable
chercha à tenter notre Seigneur.
Jésus lui-même sanctifia alors son
corps en ne mangeant qu'à l'invitation de
son Père.
(Mat. 4 - 11.) Un grand nombre de
croyants négligent de veiller sur leur
corps, d'observer une sainte
sobriété, de peur qu'il ne devienne
impropre à servir Dieu. Jamais le manger et
le boire ne devraient entraver la communion avec
Dieu ; leur but est au contraire de la
faciliter en maintenant le corps dans son
état normal.
L'apôtre parle aussi de la
fornication, ce péché qui souille le
corps et qui se trouve en opposition directe avec
ces mots : « Le corps est pour le
Seigneur. » Il ne s'agit pas là
seulement de l'impudicité en dehors du
mariage, mais dans le mariage même, de toute
volupté, de tout défaut de
sobriété en tous genres, de tout ce
que condamnent ces mots : « Votre
corps est le temple du Saint-Esprit »
(1 Cor. 6 : 19.) « le
corps est pour le Seigneur. »
De même tout ce qui concourt à
l'entretien du corps, à le vêtir,
à le fortifier, à le délasser
par le sommeil, ou à lui offrir quelque
jouissance, tout doit être
placé sous le contrôle du
Saint-Esprit. Ainsi que le temple de l'ancienne
Alliance avait été construit
uniquement pour Dieu et son service, notre corps
aussi a été créé pour
le Seigneur et pour lui seul.
L'un des principaux bienfaits de la
guérison divine sera donc de nous apprendre
que notre corps doit être affranchi du joug
de notre volonté propre pour devenir la
propriété du Seigneur. Dieu n'accorde
pas la guérison à nos prières
avant d'avoir atteint le but pour lequel il avait
permis la maladie. Il veut que cette discipline
nous amène à une communion plus
intime avec lui ; il nous fait comprendre que
nous avons considéré notre corps
comme notre propriété, tandis qu'il
appartient au Seigneur et que le Saint-Esprit veut
en sanctifier tous les actes. Il nous porte
à saisir que si nous soumettons sans
réserve notre corps à l'influence du
Saint-Esprit, nous éprouverons en nous sa
puissance, et qu'il nous guérira en faisant
passer dans notre corps la vie même de
Jésus. Il nous amène enfin à
dire avec conviction : « Le corps
est pour le Seigneur. »
Il est des croyants qui recherchent la
sanctification, mais seulement pour l'âme et
l'esprit ; dans leur ignorance, ils oublient
que le corps et tout son
système nerveux, que la main, l'oreille, les
yeux, la bouche sont directement appelés
à témoigner de la présence et
de la grâce de Dieu en eux. Ils n'ont pas
accordé assez d'attention à ces
mots : « Vos corps sont les membres
de Christ. » « Si par l'Esprit
vous faites mourir les actions du corps, vous
vivrez. »
(1 Cor. 6 : 15.
Rom. 8 : 13.) « Que
le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout
entier, et que tout votre être, esprit,
âme et corps, soit conservé
irrépréhensible. »
(1 Thes. 5: 23.) Oh ! quel
renouvellement s'opère en nous quand par son
attouchement le Seigneur guérit notre corps,
qu'il en prend possession, qu'il en devient par son
Esprit la vie et la santé. C'est avec un
sentiment inexprimable de sainteté, de
crainte et de joie, que le croyant peut alors
offrir son corps en sacrifice vivant pour en
recevoir la guérison, et qu'il prend pour
devise ces mots : « Le corps est
pour le Seigneur. »
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