Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



JÉSUS GUÉRIT LES MALADES
ou
GUÉRISON SELON LA PAROLE DE DIEU



VINGT-NEUVIÈME JOUR

Que le malade guéri glorifie Dieu.

« À l'instant, il recouvra la vue et suivit Jésus en glorifiant Dieu. » Luc. 18 : 43.

« D'un saut il fut debout, et il se mit à marcher. Il entra avec eux dans le temple, marchant, sautant et louant Dieu. » Act. 3 : 8.

On pense généralement que la piété est plus, facile dans la maladie que dans la santé ; que le silence et la souffrance disposent l'âme à chercher le Seigneur, à se mettre en communion avec lui bien mieux que les distractions de la vie active ; qu'enfin la maladie rend plus directement dépendant de Dieu. Toutes ces raisons font hésiter le malade à demander au Seigneur sa guérison ; car, se dit-il, comment savoir, si la maladie n'est pas plus salutaire à mon âme que la santé ? Penser ainsi, c'est méconnaître ce qu'est la guérison divine et ses fruits. Cherchons à comprendre que si la guérison par les voies ordinaires risque parfois de faire lâcher la main de Dieu, la guérison divine au contraire unit à lui plus étroitement. Il en résulte que de nos jours, aussi bien qu'au temps du ministère terrestre de Jésus-Christ, le croyant qui a été guéri pourra glorifier le Seigneur bien mieux que celui qui reste malade. La maladie ne peut glorifier Dieu qu'autant qu'elle lui donne l'occasion de manifester sa puissance. (Jean 9 : 3 ; 11 : 4.)

Le malade amené par ses maux à glorifier Dieu, le fait pour ainsi dire par contrainte. S'il avait la santé et la liberté du choix, il est très possible que son coeur retournerait au monde. Dans ce cas le Seigneur doit le retenir à l'écart ; sa piété dépend de son état maladif. Voilà pourquoi le monde pense que la religion n'est guère bonne que dans les chambres de malades, auprès des lits de mort, et pour ceux qui n'ont pas à se mêler au mouvement et au bruit de la vie ordinaire. Pour être convaincu de l'efficace de la religion contre les tentations, il faut que le monde voit le croyant en bonne santé marcher avec calme et sainteté au milieu même de l'activité et du travail. Sans doute un grand nombre de malades ont glorifié Dieu par leur patience dans la souffrance, mais on le glorifie encore mieux en le servant avec une santé sanctifiée par lui.

Pourquoi donc, demande-t-on, ceux qui ont été guéris en réponse à la prière de la foi glorifieraient-ils mieux le Seigneur que ceux qui l'ont été en usant des remèdes terrestres ?

Le voici : La guérison par le moyen des remèdes nous montre la puissance de Dieu dans la nature, mais ne nous met pas toujours en contact vivant et direct avec lui, tandis que la guérison divine est un acte venant de Dieu sans autre intermédiaire que le Saint-Esprit. C'est donc ici le contact direct avec Dieu qui est l'essentiel ; et c'est pour cela que l'examen de conscience et la confession des péchés doivent y préparer le malade. (1 Cor. 11 : 30-32, Jac. 5 : 15, 16.) Celui-ci est appelé à se consacrer tout de nouveau et tout entier au Seigneur. (1 Cor. 6 : 13. 19). Tout ici dépend de l'acte de foi qui saisit la promesse du Seigneur en se donnant à lui, et qui ne doute pas que le Seigneur ne prenne aussitôt possession de ce qu'on lui consacre. Ceci explique pourquoi la prolongation de la santé reçue dépend de la sanctification de la vie, de l'obéissance à chercher toujours le bon plaisir du divin Guérisseur. (Exo. 15 : 26.)

La santé obtenue dans ces conditions-là assure des grâces spirituelles bien plus grandes que le retour de la santé par les voies ordinaires. Quand le Seigneur guérit le corps, c'est pour en prendre possession, pour s'en faire un temple qu'il puisse habiter. La joie qui remplit alors l'âme ne saurait se décrire ; ce n'est pas seulement la joie d'être guéri, c'est la joie mêlée d'humilité et de saint enthousiasme qui réalise l'attouchement du Seigneur, et qui reçoit de lui une vie nouvelle. Dans l'effusion de sa joie, le malade guéri exalte le Seigneur, il le glorifie par ses paroles et ses actes, et toute sa vie est consacrée au service de Dieu.

Il est évident que ces fruits de la guérison ne sont pas les mêmes pour tous, et que parfois il y a des pas rétrogrades. La vie du malade guéri est solidaire de la vie de ceux qui l'entourent. Leurs doutes, leurs inconséquences pourront plus tard le faire dévier, néanmoins c'est presque toujours ainsi qu'il débute dans sa vie nouvelle. Chaque jour il découvre et reconnaît mieux que sa vie est celle du Seigneur ; il entre en communion plus intime et plus joyeuse avec lui, il apprend à vivre dans la dépendance habituelle de Jésus, et il reçoit de lui la force qui résulte d'une consécration plus complète.

Oh ! que ne deviendra pas l'Eglise quand elle vivra de cette foi-là, quand chaque malade verra dans la maladie un appel à être sanctifié, à attendre du Seigneur la manifestation de sa présence, quand les guérisons se multiplieront, produisant tout autant de témoins de la puissance de Dieu, tous prêts à s'écrier avec le psalmiste : « Mon âme, bénis l'Éternel qui guérit toutes tes maladies. »



TRENTIÈME JOUR

La prière persévérante.

« Jésus leur adressa une parabole pour montrer qu'il faut toujours prier et ne point se relâcher... Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus qui crient à lui jour et nuit, et tardera-t-il à leur égard ? Je vous le dis, il leur fera promptement justice. » Luc. 18 : 1-8.

La nécessité de prier avec persévérance est le secret de toute vie spirituelle. Quel bonheur de pouvoir demander à Dieu telle ou telle grâce jusqu'à ce qu'il la donne, et de savoir avec certitude qu'il veut exaucer la prière ! Mais quel mystère aussi pour nous que l'appel à persévérer dans la prière, à heurter à la porte du Seigneur avec foi, à lui rappeler ses promesses, à ne pas nous lasser de le faire jusqu'à ce qu'il nous accorde notre demande. L'assurance que notre prière doit obtenir du Seigneur ce que sans elle il ne donnerait pas, n'est-elle pas la preuve évidente que l'homme a été créé à l'image de Dieu, qu'il est son ami, qu'il est ouvrier avec lui, et que les croyants qui forment ensemble le corps de Christ, participent ainsi à son oeuvre d'intercession ? car c'est à cette intercession de Christ que le Père répond, qu'il accorde ses grâces divines.

Plus d'une fois la Bible nous explique la nécessité de la prière incessante. Elle a plusieurs raisons d'être, et tout d'abord elle est motivée par la justice de Dieu. Dieu a déclaré que le péché doit porter sa peine ; le péché a donc des droits sur un monde qui l'accueille et lui reste asservi. Lorsque l'enfant de Dieu veut sortir de cet ordre de choses, il faut que la justice de Dieu y consente ; il faut donc le temps voulu pour faire valoir devant le tribunal de Dieu les privilèges que Christ a acquis au croyant. En outre la prière persévérante est motivée par l'opposition de Satan qui cherche toujours à empêcher l'exaucement de la prière. (Dan. 10 : 12, 13.) Le seul moyen capable de vaincre cet ennemi invisible, c'est la foi. Ferme et fondée sur la promesse de Dieu, la foi refuse de céder et continue à prier, à attendre l'exaucement, lors même qu'il tarde à venir, sachant qu'elle finira par avoir la victoire. (Eph. 6 : 12, 18.) Enfin c'est pour nous-mêmes que la persévérance à prier est nécessaire. Le retard apporté à l'exaucement est destiné à éprouver notre foi et à l'affermir ; il doit développer en nous la volonté inébranlable qui ne lâche plus les promesses de Dieu, mais qui renonce à ses propres appréciations pour ne compter que sur Dieu. C'est alors que Dieu, voyant ce qu'est notre foi, nous trouve prêts à recevoir ses grâces et nous les accorde. Il nous fera promptement justice lors même qu'il tarde. Oui, malgré tous les délais nécessaires, il ne nous fera pas attendre un instant de trop ; si nous crions à lui jour et nuit, « il nous fera promptement justice. »

Cette persévérance à prier nous devient facile dès que nous comprenons bien ce qu'est la foi. Jésus nous l'enseigne par ces mots : « Tout ce que vous demanderez avec foi par la prière, vous le recevrez. » (Mat. 21 : 22.) Quand la Parole de Dieu nous autorise à demander quelque chose, nous devons croire que nous le recevons aussitôt. Dieu nous le donne ; nous le savons par la foi, et nous pouvons dire que dans le ciel nous l'avons reçu, quoique ce ne soit que plus tard seulement que nous devions en réaliser ici-bas les effets. C'est avant d'avoir vu, éprouvé quoi que ce soit, que la foi se réjouit d'avoir reçu, et qu'elle persévère à prier à attendre jusqu'à ce que la réponse soit manifeste. C'est donc précisément pour en venir à compter sur l'exaucement, qu'il est parfois utile de continuer à prier ; et qu'il sera bon, après avoir cru à l'exaucement, de persévérer encore jusqu'à ce que celui-ci devienne un fait acquis.

Tout ceci est d'une grande importance pour obtenir la guérison divine. Parfois il est vrai la guérison est immédiate et complète ; mais il peut arriver aussi qu'elle se fasse attendre, même dans le cas où le malade aurait pu la demander avec foi. Parfois aussi les premiers symptômes de guérison se montrent aussitôt, mais ensuite les progrès sont lents et entravés par des moments d'arrêt ou des retours du mal. Dans l'un et l'autre cas, il importe soit pour le malade, soit pour ceux qui prient avec lui, de croire à l'efficacité de la prière persévérante, bien qu'ils ne puissent pas en expliquer le mystère. Ce que Dieu parait d'abord refuser, il l'accorde plus tard à la prière de « la cananéenne, » à celle de « la veuve, » à celle de « l'ami qui heurte à la porte à minuit ». (Mat. 15: 22. Luc 18 : 3 ; 11 : 5.) Sans voir ni changement, ni réponse, la foi qui se fonde sur la Parole de Dieu, et qui continue à prier avec importunité, finira par avoir la victoire.

« Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus qui crient à lui jour et nuit ? Je vous le dis, il leur fera promptement justice, quand même il tarde à leur égard. » Dieu sait donc tarder tout le temps nécessaire et pourtant agir promptement sans attendre plus qu'il ne faut. Voilà les deux choses que doit aussi présenter notre foi. Avec une sainte promptitude saisissons les grâces promises comme si nous les avions déjà reçues ; avec patience attendons sans nous lasser l'exaucement qui tarde à venir. Cette foi-là s'attache à vivre en lui. C'est pour faire naître en nous cette foi-là, que la maladie nous est envoyée et qu'ensuite la guérison nous est accordée, car plus que toutes choses cette foi-là glorifie notre Dieu.



TRENTE ET UNIÈME JOUR

Étendant ta main pour qu'il se fasse des guérisons.

« Et maintenant, Seigneur, vois leurs menaces et donne à tes serviteurs d'annoncer ta Parole avec une pleine assurance, en étendant ta main pour qu'il se fasse des guérisons, des miracles, des prodiges par le nom de ton saint Fils Jésus. » Act. 4 ; 29-31.

Nous serait-il permis aujourd'hui de prier ainsi, de demander au Seigneur : Donne à tes serviteurs d'annoncer ta Parole avec une pleine assurance, en étendant ta main pour qu'il se fasse des guérisons. » Examinons cette question.

L'oeuvre de Dieu ne présente-t-elle pas aujourd'hui tout autant de difficultés qu'alors, et les besoins ne sont-ils pas aussi pressants ? Qu'on se représente les apôtres au milieu de Jérusalem et de son incrédulité ; d'un côté les principaux du peuple et leurs menaces ; de l'autre la foule aveuglée, refusant de croire au Crucifié ! À présent le monde n'est plus si ouvertement hostile à l'Eglise, parce qu'il ne la craint pas, mais ses paroles flatteuses sont plus redoutables encore que sa haine. La dissimulation est parfois pire que la violence. Un christianisme tout de vaines formes et qui dort dans son indifférence n'est-il pas tout aussi peu accessible à la vérité qu'un judaïsme qui lui résiste ouvertement. Encore à présent les serviteurs de Dieu ont besoin, pour « annoncer sa Parole avec une pleine assurance, » que la puissance de Dieu se manifeste au milieu d'eux d'une manière évidente.

Aujourd'hui comme alors, le secours de Dieu n'est-il pas tout aussi nécessaire ? Les apôtres savaient bien que ce n'était pas l'éloquence de leur prédication qui ferait triompher la vérité, mais qu'il fallait là le témoignage de l'Esprit manifestant sa présence par des miracles. Il fallait que le Dieu vivant « étendit la main pour qu'il se fit des guérisons, des miracles et des prodiges par le nom de son saint Fils Jésus. » Alors seulement ses serviteurs, joyeux et forts de sa présence, pourraient annoncer sa Parole avec l'assurance de la foi et apprendre au monde à craindre son nom.

Les promesses divines ne nous concernent elles pas aussi ? Les apôtres s'appuyaient sur ces mots du Seigneur avant son ascension : « Allez par tout le monde et prêchez la bonne nouvelle à toute créature Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : En mon nom, ils imposeront les mains aux malades, et les malades seront guéris. » (Marc 16 : 17, 18.)

Ce commandement nous indique la vocation divine de l'Eglise ; la promesse qui le suit nous montre quelles sont ses armes, et nous prouve que le Seigneur agit de concert avec elle. C'est parce que les apôtres comptaient sur cette promesse, qu'ils priaient le Seigneur de leur accorder la preuve de sa présence. Le jour de la Pentecôte, ils avaient été remplis du Saint-Esprit, mais il leur fallait encore les signes surnaturels qu'opère sa puissance.

La même promesse s'adresse également à nous, car l'ordre de prêcher l'Évangile ne saurait se détacher de la promesse de guérison divine qui l'accompagne. Nulle part dans la Bible, nous ne voyons que cette promesse ne fut pas aussi pour les âges futurs. En tout temps le peuple de Dieu a grand besoin de savoir que le Seigneur est avec lui et d'en posséder la preuve irréfutable.
Cette promesse est donc pour nous aussi ; demandons-en l'accomplissement.

Devons-nous compter sur la même grâce ? Nous lisons dans les Actes « qu'après avoir prié, les apôtres furent tous remplis du Saint-Esprit et qu'ils annonçaient la parole de Dieu avec assurance ; que beaucoup de miracles et de prodiges se faisaient au milieu du peuple et que le nombre de ceux qui croyaient au Seigneur s'augmentait de plus en plus. » (Act. 4 : 31 ; 5 : 12-15.) Oh ! quelle joie et quelle force nouvelle recevrait aujourd'hui le peuple de Dieu si de nouveau le Seigneur étendait ainsi sa main ! Que d'ouvriers fatigués et découragés s'affligent de ne voir guère de bénédiction sur leur travail ! Comme leur foi reprendrait vie si des signes de ce genre venaient leur prouver que Dieu est à l'oeuvre avec eux ! Maint indifférent serait amené à réfléchir, plus d'un douteur à prendre confiance, et tout incrédule en serait réduit au silence. Et le pauvre païen ! Comme il se réveillerait s'il voyait par des faits ce que les paroles ne peuvent lui faire saisir, s'il devait forcément reconnaître que le Dieu du chrétien est « le Dieu vivant » qui fait des prodiges, « le Dieu d'amour » qui bénit !

« Réveille-toi, réveille-toi, revêts-toi de force, » Église du Seigneur ! Quoique tu aies perdu par ton infidélité la joie de voir s'allier à la prédication « la main de l'Éternel étendue pour guérir, » le Seigneur est prêt à t'accorder de nouveau cette grâce. Reconnais que c'est ton incrédulité qui t'en a privée longtemps, demande pardon et ne tarde plus à t'écrier : « Réveille-toi, réveille-toi, revêts-toi de force, bras de l'Éternel ! Réveille-toi comme aux jours d'autrefois ! » (Esa. 51 : 9.)

Église du Seigneur ne te lasse pas de prier jusqu'à ce que Dieu te réponde de son sanctuaire et manifeste sa gloire à son peuple. Comme ses premiers témoins, sois animée, toi aussi, du seul désir d'annoncer l'Évangile avec une pleine assurance, de le prêcher à toute créature. Dieu répondra alors à ta requête en te remplissant du Saint-Esprit, et de nouveau il étendra sa main pour « qu'il se fasse des guérisons, des miracles et des prodiges par le nom de son saint Fils Jésus. »



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