JÉSUS GUÉRIT LES
MALADES
ou
GUÉRISON SELON LA PAROLE DE
DIEU
VINGT-SEPTIÈME JOUR
La maladie et la mort.
« Les jours de nos
années s'élèvent à
soixante-dix ans, et pour les plus robustes
à quatre-vingts ans. »
Psa. 90 : 10.
« C'est
lui qui te délivre de la peste et de ses
ravages, Tu ne craindras ni la peste qui marche
dans les ténèbres, ni la contagion
qui frappe en plein midi. Je te rassasierai de
longs jours. »
Psa. 91 : 3, 6,
16.
« Ils
portent encore des fruits dans la vieillesse, ils
sont pleins de sève et
verdoyants »
Psa. 92 : 15.
Voici ce qu'on objecte souvent à ces mots
de saint Jacques : « La
prière de la foi sauvera le
malade. »
(Jac. 5 : 15.) S'il est promis
d'être toujours guéri en
réponse à la prière de la foi,
comment la mort serait-elle encore possible ?
Et on ajoute aussi : Comment le malade peut-il
savoir que Dieu, qui fixe le terme de la vie, n'a
pas décidé de le laisser mourir de
telle maladie ? Dans ce cas-là la
prière ne serait-elle pas
inutile, et ne serait-ce
même pas un péché de demander
la guérison ?
Avant de répondre, nous remarquerons
que cette objection s'adresse non à ceux qui
croient en Jésus, comme au guérisseur
des malades, mais tout directement à la
Parole de Dieu, et à la promesse si
clairement énoncée dans
l'Épître de Jacques et ailleurs. Nous
ne sommes pas libres de changer ou de limiter les
promesses de Dieu chaque fois qu'elles nous
présentent quelque difficulté ;
nous ne pouvons pas non plus exiger qu'elles nous
soient clairement expliquées avant que nous
en venions à croire ce qu'elles nous disent.
Nous devons commencer par les recevoir sans
résistance ; alors seulement l'Esprit
de Dieu nous trouve dans la disposition voulue pour
nous enseigner et nous éclairer.
Remarquons en outre que lorsqu'il s'agit
d'une vérité divine qui a
été longtemps négligée
dans l'Eglise, elle ne peut guère être
comprise d'emblée. Ce n'est que peu à
peu qu'on en discernera l'importance et la
portée. À mesure qu'elle reprendra
vie, après avoir été
acceptée par la foi, le Saint-Esprit
l'accompagnera de nouvelles lumières.
Souvenons-nous que c'est à cause de
l'incrédulité de l'Eglise que la
guérison divine lui a
été retirée, et ajoutons aussi
qu'il ne faut pas attendre d'un petit livre comme
celui-ci tous les éclaircissements qui
seront donnés plus tard, lorsque cette
vérité sera devenue
réalité vivante pour le peuple de
Dieu. Ce n'est donc pas de la réponse de tel
ou tel que chacun doit faire dépendre sa foi
aux vérités bibliques ; c'est
« pour les hommes droits, »
prêts à se soumettre à la
Parole de Dieu, que « la lumière
se lève dans les
ténèbres. »
(Psa. 112: 4.)
Quant à la première objection,
il est facile d'y répondre.
L'Écriture fixe à soixante-dix ou
quatre-vingts ans la mesure ordinaire de la vie
humaine. Le croyant qui reçoit Jésus
comme le Guérisseur des malades s'en tient
donc à cette déclaration de la Parole
de Dieu. Il se sent toute liberté de
souhaiter une vie de soixante-dix ans, mais non pas
au delà. En outre, l'homme de foi se place
sous la direction de l'Esprit qui lui fera
discerner quelle est la volonté de Dieu
à son égard si quelque chose devait
s'opposer à ce qu'il atteignît
l'âge de soixante-dix ans. Toute règle
a ses exceptions, aussi bien dans les choses du
ciel que dans celles de la terre. Ce dont nous
sommes certains selon la Bible, soit par les
paroles mêmes de Jésus, soit par
celles de Jacques, c'est que notre Père
céleste veut, comme
règle générale, voir ses
enfants en bonne santé, afin qu'ils puissent
travailler à son service. Par la même
raison, il veut les affranchir de la maladie
aussitôt qu'ils ont confessé leur
péché et demandé la
guérison avec foi.
Pour le croyant qui a marché avec son
Sauveur, fort de la force qui résulte de la
guérison divine, et dont le corps est par
conséquent sous l'influence du Saint-Esprit,
il n'est point nécessaire, quand viendra le
moment de mourir, qu'il meure de maladie.
S'endormir en Christ, telle est la mort du croyant
lorsque le terme de sa vie est venu. La mort n'est
pour lui que le sommeil après la fatigue,
l'entrée dans le repos. La promesse :
« afin que tu sois heureux et que tu
vives longtemps sur la terre »
(Eph. 6 : 3) s'adresse encore
à nous qui vivons sous la nouvelle Alliance.
Aussi plus le croyant a appris à voir dans
le Sauveur « celui qui guérit les
infirmités, » plus il a de
liberté à réclamer
l'accomplissement littéral de cette
promesse : « je le rassasierai de
longs jours. Ils portent encore des fruits dans la
vieillesse, ils sont pleins de sève et
verdoyants. »
Ce même texte répond aussi
à la seconde objection. Le malade voit dans
la Parole de Dieu que sa volonté est de
guérir ses enfants après la
confession des
péchés et en réponse à
la prière de la foi. Ce n'est pas à
dire qu'ils doivent être exempts d'autres
épreuves, mais pour la maladie, ils en sont
guéris parce qu'elle s'attache au corps qui
est devenu la demeure du Saint-Esprit. Le malade
doit donc désirer la guérison pour
qu'elle manifeste la puissance de Dieu et pour que
lui-même puisse le servir en accomplissant sa
volonté. Il s'en tient en ceci à la
volonté révélée de
Dieu, et pour les choses non
révélées, il sait que Dieu les
fera connaître à ceux de ses
serviteurs qui marchent avec lui.
Établissons bien ici que la foi n'est
pas un raisonnement logique qui doive en quelque
sorte obliger Dieu a agir conformément
à ses promesses. Elle est bien plutôt
la disposition confiante de l'enfant qui honore son
Père, qui compte sur son amour pour le voir
accomplir ses promesses, et qui le sait
fidèle à communiquer au corps aussi
bien qu'à l'âme une force nouvelle.
Cette force est celle qui résulte de la
rédemption et nous devons compter sur sa
présence en nous jusqu'à ce que
vienne le moment du délogement,
VINGT-HUITIÈME JOUR
Le Saint-Esprit, l'Esprit de
guérison.
« Il y a diversité
de dons, mais le même Esprit. À l'un
est donné la foi par le même Esprit,
à un autre le don des guérisons par
le même Esprit. Un seul et même Esprit
opère toutes ces choses, les distribuant
à chacun en particulier comme il
veut. »
1 Cor. 12 : 4,
9, 11.
Ce qui distingue les enfants de Dieu, ce qui
fait leur gloire c'est que Dieu demeure
« au milieu d'eux » et se
révèle à eux avec puissance.
(Exo. 33 : 16 ;
34 : 9, 10.) Depuis la nouvelle
Alliance, cette habitation de Dieu dans le croyant
est plus manifeste encore que dans les temps
anciens. Dieu envoie le Saint-Esprit à son
Église, qui est le corps de Christ, afin
qu'il agisse avec puissance en elle ; c'est
donc de lui que dépend sa vie et sa
prospérité. Pour qu'on puisse
reconnaître en elle le corps de Christ, il
faut que l'Eglise laisse
l'Esprit agir en elle sans
réserve et avec pleine liberté. Alors
les membres du corps entier pourront s'attendre aux
manifestations de l'Esprit, car ils forment un
ensemble indissolublement uni selon ces mots :
« un seul corps et un seul
Esprit. »
(Eph. 4 : 4.)
L'Esprit agit diversement dans tel ou tel
membre de l'Eglise. On peut être rempli de
l'Esprit pour accomplir telle oeuvre et non telle
autre. Il est aussi des temps, dans l'histoire de
l'Eglise, où certains dons de l'Esprit sont
accordés avec puissance, tandis que d'autres
dons sont arrêtés par l'ignorance ou
l'incrédulité. Partout où
abonde la vie de l'Esprit, on peut s'attendre
à voir reparaître aussi tous ses
dons.
Le don de guérison est l'une des plus
belles manifestations de l'Esprit. Il est dit de
Jésus : « Vous savez comment
Dieu a oint du Saint-Esprit et de force
Jésus de Nazareth qui allait de lieu en lieu
faisant du bien et guérissant tous ceux qui
étaient sous l'empire du diable.
(Act. 10 : 38.) Le Saint-Esprit
était en lui Esprit guérisseur, et
c'est ce qu'il fut aussi pour ses disciples
après la Pentecôte. Les paroles de
notre texte expriment donc ce qui était
l'expérience continuelle des
premières Églises. (Comparez avec
attention
Act. 3:7 ;
4:30 ;5: 12, 15,
16 ;6 :
8 ;8:7 ;
9 - 41 ;
14 : 9, 10 ;
16. 18 ;
19. 11, 12 ;
28 : 8, 9.) L'abondante
effusion du Saint-Esprit avait produit abondance de
guérisons. Quel enseignement pour l'Eglise
actuelle !
La guérison divine est l'oeuvre du
Saint-Esprit. La rédemption par Christ
étend au corps aussi son action puissante et
c'est le Saint-Esprit qui est chargé de nous
la transmettre, puis de la maintenir en nous. Notre
corps participe donc au bienfait de la
rédemption et dès à
présent il peut en recevoir le gage par la
guérison divine. C'est Jésus qui
guérit, Jésus oint et baptisé
du Saint-Esprit, Jésus qui a baptisé
ensuite ses disciples du même Esprit ;
c'est lui qui nous envoie le Saint-Esprit ici-bas,
soit pour éloigner de nous la maladie, soit
pour rendre la santé à notre corps
quand la maladie l'a atteint.
La guérison divine accompagne la
sanctification par l'Esprit. C'est pour nous
sanctifier, que le Saint-Esprit nous fait
participer à la rédemption de Christ.
De là son nom de Saint. La guérison
qu'il opère est donc partie
intrinsèque de son oeuvre divine, et il
l'accorde soit pour amener le malade à se
convertir et à croire
(Act. 4 : 29, 30 ;
5 : 12, 14 ;
6 : 7, 8 ;
8: 6, 8 ;
9: 42.), soit pour
affermir sa foi, s'il est
déjà converti ; il le presse,
ainsi de renoncer au péché, et de se
consacrer entièrement à Dieu et
à son service.
(l Cor. 11 : 31 ;
Jac. 5 - 15, 16 ;
Héb. 12: 10.)
La guérison divine contribue à
glorifier Jésus. La volonté de Dieu
est que son Fils soit glorifié, et c'est
là ce que fait le Saint-Esprit quand il
vient nous montrer ce qu'opère là
rédemption par Christ. La rédemption
du corps mortel paraît presque plus
merveilleuse encore que celle de l'âme
immortelle. C'est de ces deux manières que
Dieu veut habiter en nous par Christ et triompher
ainsi de la chair. Aussitôt que notre corps
devient le temple de Dieu par l'Esprit,
Jésus en est glorifié.
La guérison divine a lieu partout
où l'Esprit de Dieu agit avec force. Soit la
vie des réformateurs, soit celle de certains
Moraves du meilleur temps nous en sont la
preuve ; mais il y a encore d'autres promesses
touchant l'effusion du Saint-Esprit qui n'ont pas
été accomplies jusqu'à
présent. Vivons dans une sainte attente,
priant le Seigneur de les accomplir au milieu de
nous. Abandonnons-nous sans réserve à
l'action sanctifiante de l'Esprit pour qu'il nous
fasse marcher comme des croyants qui appartiennent
exclusivement au Seigneur.
Croyons que la volonté de Dieu est de nous
voir en bonne santé, et alors la
guérison divine nous sera accordée
par l'Esprit.
|