Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



LES SEPT PAROLES JÉSUS-CHRIST SUR LA CROIX




TROISIÈME MÉDITATION.

  Jésus voyant sa mère, et près d'elle le Disciple qu'il aimait, dit à sa mère : « Femme, voilà ton fils, » et il dit au Disciple : « Voilà ta mère ». Et dès cette heure-là le Disciple la prit chez lui.Jean XIX, 26, 27.

  Trente-trois ans auparavant, cette même mère que nous voyons aujourd'hui en Golgotha, au pied de la croix, était dans le temple de Jérusalem, où elle venait de présenter au Seigneur un fils qui lui avait été donné d'une manière miraculeuse, et avec de magnifiques promesses. Des bras de Marie, l'enfant avait passé dans ceux du vénérable Siméon qui, averti divinement par le Saint-Esprit, qu'il ne mourrait point qu'il n'eût vu le Christ, le Seigneur, s'écria alors : Tu laisses maintenant aller ton serviteur en paix selon ta parole ; car mes yeux ont vu ton salut. Mais le Saint-Esprit a révélé aussi à Siméon la résistance à mort que ce divin enfant trouvera chez les siens qui ne le recevront pas, et les indicibles douleurs de celle qui alors était une si joyeuse mère. Celui-ci est mis pour la chute et le relèvement de plusieurs en Israël, les pensées de bien des coeurs seront découvertes ; et toi, une épée te transpercera l'âme.

Voilà maintenant le Christ cloué sur une croix par ses ennemis qui, en le rejetant, en le condamnant, ont fait une grande chute et ont bien découvert les mauvaises pensées de leurs coeurs, mais dont plusieurs se relèveront par la vertu de cette prière du crucifié : Père pardonne-leur ; et voilà, près de sa croix, celle dont vraiment à cette heure une épée transperce l'âme.
Voilà Marie, on ose le dire, nouvel Abraham, près d'un nouvel Isaac, offert en holocauste sur un nouveau Morija, mais Marie, qui reçoit pour sa consolation cette parole de Jésus, la troisième qu'il prononça sur la croix, et sur laquelle nous appelons aujourd'hui votre attention : Femme, voilà ton fils. Veuille le Seigneur lui-même, comme nous le lui avons demandé, et comme nous le lui demandons encore, faire que toutes nos pensées soient conformes à sa sainte Parole ; que nous soyons tous, et chacun de nous, des auditeurs attentifs et dociles au pied de sa croix. Amen.

I.

  Le Sauveur crucifié venait d'exercer sa puissance et sa miséricorde divine envers ses ennemis, en faisant pour eux à son Père une prière, qui fut exaucée pour plusieurs d'entre eux, et envers un étranger, un inconnu crucifié a ses côtés, en s'en faisant reconnaître comme Seigneur et Roi, et en lui ouvrant le Paradis.
Maintenant, il voit au pied de sa croix un ami, une mère. N'aura-t-il point de paroles pour eux ? Non ; l'excès de ses douleurs n'a pas fermé son coeur à ces douces et puissantes affections. Lui, qui s'est toujours oublié pour les autres, le voilà encore qui nous apprend à nous oublier, au sein de la mort même, pour ceux qui entourent notre dernière couche, pour ceux qui nous aiment, et que nous aimons. Il est ému de pitié pour cette mère, qui le porta dans son sein, qui déjà veuve sans doute, va le devenir doublement, s'il n'y pourvoit, et vivre désormais dans l'isolement et la douleur.

Il lui parle... Écoutons : ... Femme, lui dit-il en lui montrant le Disciple qu'il aimait : Voilà ton fils ; puis il dit au Disciple : Voilà ta mère. Femme.
C'est la seconde fois que, selon le témoignage de ce même Disciple qui a écrit ces choses, Jésus appelle ainsi celle qui lui a donné le jour.
C'est la seconde fois qu'il emploie en lui parlant ce mot que, dans nos moeurs, nous serions tentés de trouvera la fois peu tendre et peu respectueux. Peu tendre ! mais sans doute dans la bouche de Jésus, l'accent donnait à ce mot une expression de tendresse. Peu respectueux ! mais souvenons-nous de ce qu'était Jésus avant la naissance qu'il avait reçue de Marie, et avant la création du monde, et de ce qu'il allait redevenir, ou plutôt de ce qu'il n'avait jamais cessé d'être.

Déjà une première fois, à l'entrée de son ministère, et dans une occasion où Marie semblait vouloir prendre une espèce d'autorité sur ce ministère, il l'a appelée du même nom femme, en ajoutant même : Qu'y a-t-il entre toi et moi ?
Nous étonnerons-nous, s'il la nomme ainsi, au moment où leurs liens terrestres vont se rompre entre la terre et le ciel, au moment où il fait acte de Sauveur de son peuple, et par conséquent de Marie elle-même, au moment où il est près de reprendre la gloire qu'il avait auprès du Père, avant que le monde fût fait ?
Et n'a-t-il point voulu, peut-être, protester d'avance, d'une manière solennelle, doublement solennelle dans un tel moment, contre le culte idolâtre, qui dans la suite a été rendu à Marie, contre le titre de « Mère de Dieu » donné, au moins imprudemment, à celle qui, dans tout l'Évangile, est simplement nommée mère de Jésus.
N'est-ce point pour cela que celui qui, étant Dieu au-dessus de toutes choses béni éternellement, s'est fait homme dans le sein de Marie, lui dit à la fin de sa carrière humaine, non pas « ma mère » mais femme. Femme, voilà ton fils.

Ce mot femme, avons-nous dit, sortit de la bouche de Jésus sur un ton d'affection. Tout au moins, en le prononçant, il donna à Marie une dernière et précieuse marque d'affection. Il se la représente veuve, il y a tout lieu de croire qu'elle l'était, d'après le soin même qu'il prend de lui procurer un appui dans le Disciple qu'il aimait. Il sent combien Jean aura besoin de reporter sur un être cher à Jésus, l'affection tendre et sincère qu'il avait pour son maître ; il sent surtout combien les soins et les égards, combien l'asile et les bienfaits du disciple, vont devenir précieux à Marie. Il lègue sa mère à son ami : Voilà ta mère. Jean accepte le legs, et lui fera honneur. Dès cette heure même, le disciple la prit chez lui. C'est Jean qui raconte ; il ne pouvait en dire davantage. Il la prit chez lui. Ils ne se quitteront plus... Ils parleront ensemble de Jésus tous les jours. Ils abrégeront ainsi le temps qu'ils doivent passer encore avant de le revoir dans son Paradis, et de jeter leurs couronnes devant son trône, avant qu'il ait exaucé ce cri d'amour et d'impatience, par lequel le disciple bien-aimé fermera dans Patmos, le Livre de ses révélations, et de toutes les révélations de Dieu : Seigneur Jésus, viens.

Il la prit chez lui... O quelle douce et pieuse liaison va se former entre cette mère et ce fils d'adoption, donné par celui qu'elle ne pourra bientôt plus nommer son fils. Jésus confie sa mère à celui de ses disciples qu'il aime le plus, et c'est du haut de sa croix, qu'il unit comme mère et fils ceux qui sont venus ensemble au pied de sa croix. Et puissent aussi, chers frères, se former ou se resserrer au pied de sa croix les liaisons les plus intimes et les plus douces, entre nous et ceux qui sont les meilleurs amis, les disciples chéris de Jésus. Puisse notre union avec ceux que nous aimons le plus ici-bas, être telle, que nous puissions nous entretenir ensemble avec joie et simplicité de coeur, de celui qui nous a aimés, qui nous a lavés de nos péchés dans son sang, du bonheur d'aller à sa rencontre ensemble, de l'espoir de le revoir ensemble, et qu'à notre dernier soupir, nous puissions les remettre les uns aux autres, et tous à Jésus lui-même.

II.

  Mais que faut-il avant tout pour qu'il en soit ainsi entre nous et ceux que nous aimons, ceux que Dieu nous a donnés à aimer ici-bas ?
Il faut, chers frères, il faut avoir cru du coeur en celui qui est là, sur la croix ; il faut l'avoir contemplé, comme celui qui a pris sur lui nos douleurs, qui s'est chargé de nos langueurs.
Il faut avoir pris notre part dans sa prière pour ceux qui l'ont attaché à la croix, et nous aussi n'avons-nous pas contribué à l'y attacher par nos péchés, par nos vanités, par nos folies ? il faut avoir pris notre part dans cette prière : Père pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font. Il faut, comme le malfaiteur converti, avoir reconnu Jésus pour notre Seigneur, et lui avoir demandé une part dans son souvenir et dans son règne ; il faut avoir entendu de sa part dans notre coeur ces douces paroles : En vérité, je te dis, que tu seras avec moi en Paradis.
Il faut aimer Jésus, si ce n'est autant que l'aimait Saint-Jean, au moins avec la même sincérité. Il faut être disposé comme la mère de Jésus, comme Marie, lorsqu'avec ses frères, et avec les disciples, elle persévérait dans l'oraison et dans la prière, dernier trait qui nous est raconté de sa vie, humble vie à laquelle on a voulu attacher un vain et faux éclat, vie cachée avec Christ en Dieu, telle que doit être celle de chaque vrai disciple de Christ, de chaque enfant de Dieu.

Oui, il faut tout cela, au moins en germe, mais pourtant en réalité ; en germe vivant et prêt a se développer au souffle de l'Esprit de Dieu ; il faut cela, pour pouvoir retirer de ces paroles de Jésus à sa mère et à son disciple, que nous méditons aujourd'hui, les instructions et les consolations que nous vous avons fait entrevoir et que nous ne pouvons qu'effleurer.

Avons-nous cru au Seigneur Jésus pour être sauvés, alors cherchons, mes bien-aimés, cherchons pour en faire nos amis, tous ceux que le Seigneur aime, parce qu'ils l'aiment eux-mêmes d'un coeur pur et sincère.
Hélas ! ces liaisons chrétiennes ne sont-elles pas trop peu communes entre ceux qui font profession de croire à un même Sauveur, d'avoir été rachetés par un même Sauveur, d'aimer un même Sauveur.
Sont-ils assez mis en pratique au milieu de nous ; ne sont-ils pas trop oubliés de bien des chrétiens, sincères pourtant, ces mots de la Parole : Comme le fer aiguise le fer, ainsi l'homme aiguise la face de son ami. Comme dans l'eau le visage répond au visage, ainsi le coeur de l'homme répond à l'homme. Deux valent mieux qu'un ; ils auront un meilleur fruit de leur travail ; si l'un des deux tombe l'autre relèvera son compagnon. Exhortez-vous et édifiez-vous l'un l'autre, comme aussi vous le faites.

Comme vous le faites !
0 bienheureuse Église de Thessalonique à laquelle Saint-Paul écrivait ainsi ! Bienheureuse l'église, la société d'amis chrétiens, à laquelle on peut dire en toute vérité : Comme vous le faites. O que le Seigneur forme et multiplie au milieu de nous les Marie, les Saint-Jean, les disciples bien-aimés qui se cherchent et se rencontrent au pied de la croix, qui se serrent les uns contre les autres autour de la croix.

Autour de la croix ! oui, c'est là que nous devons nous rencontrer, disciples et amis sincères de Jésus, partant de divers points, appartenant à des compartiments divers de l'Église universelle, de l'Église du Seigneur Jésus. Oui, là, en face de la croix qui nous a tous sauvés, par un même amour, que toutes les différences s'effacent, que toutes les barrières tombent. Qu'en restant fidèles à leurs convictions particulières, les enfants de Dieu sachent s'unir et fraterniser dans leur conviction commune de l'amour que Christ nous a témoigné sur la croix. Il y est monté pour réunir les enfants de Dieu qui sont dispersés, hélas ! qui sont souvent à côté les uns des autres sans savoir se tendre la main. O que la bonne oeuvre, l'oeuvre de rapprochement, que le Seigneur a déjà commencée en divers lieux se développe et s'étende en tous lieux, et tous les jours. Bénissons-le de ce qu'il a déjà fait à cet égard et veuille-t-il nous donner d'y coopérer nous-mêmes !

Les liaisons entre chrétiens sont trop peu communes, avons-nous dit. Hélas ! ne sont-elles pas trop rares même entre ceux qui, unis par une même foi, le sont de plus par les liens du sang, du mariage, du voisinage, d'une ancienne amitié ?
Que la foi est donc faible encore, faible encore l'amour du Seigneur Jésus chez des chrétiens sincères pourtant, qui ne savent pas se prévaloir du doux, du précieux privilège de trouver sous leur toit, à leurs côtés, des compagnons de foi et d'espérance, avec lesquels ils pourraient s'entretenir de Jésus, de son amour, de sa croix ; avec lesquels ils pourraient se transporter au Calvaire, où ils entendraient dans leur coeur la voix de Jésus lui-même les présentant l'un à l'autre. « Voilà ta mère ou ton père, voilà ton fils, ou ta fille, ton frère ou ta soeur, ta femme ou ton mari, ton parent, ton ami, ton voisin ; ils croient en moi, tu crois en moi ; ils m'aiment et je les aime, comme je sais que tu m'aimes, et je t'aime aussi, soyez donc unis dans un même amour pour moi. »

Ingrats que nous sommes ! Tant d'autres, moins heureux que nous, ne rencontrent dans leur demeure solitaire, personne avec qui s'entretenir du bien-aimé ; ou, plus malheureux encore peut-être, ne trouvant pas cette même foi d'un grand prix, chez ceux qu'ils aiment le plus au monde, ne peuvent que prier pour eux, que porter dans leurs coeurs ces « enfants de leurs larmes et de leurs prières » au pied du trône de la grâce, au pied de la croix. O qu'il est plus doux de pouvoir y aller ensemble, se tenant par la main, priant non seulement les uns pour les autres, mais les uns avec les autres ; et que d'actions de grâces n'avons-nous pas à rendre au Seigneur, pour les moments trop rares où nous avons eu ce bonheur, où nous avons profité de ce bonheur !

Et puis aussi, quel précieux, quel doux rendez-vous, pour les absents, qui s'aiment en Christ ! Ah ! quand nos parents, nos enfants, nos amis chrétiens sont séparés de nous par des terres, des mers, des montagnes, des cents, des mille lieues, quelle pensée pourra combler les distances et faire revivre un peu les anciens, les beaux jours, si ce n'est la pensée que, comme nous, ces chers amis ont leurs heures, leurs moments, les mêmes peut-être que nous, où ils vont retremper leurs âmes dans le sang de Golgotha ; où ils vont pleurer leurs péchés, rendre grâce de leur rédemption, se consoler de leurs épreuves, de notre éloignement, apprendre à porter leur croix au pied de la croix du Sauveur, de ce même Sauveur qui nous a rachetés, qui nous console et que nous aimons. Ah ! que toujours ainsi :

« Que Golgotha, que le Calvaire...
Soient nos rendez-vous journaliers. »

  Et lorsque le vide se fait autour de nous par le délogement de ceux de nos amis, qui vont où le Maître est allé, il nous est bien permis, sans doute, que dis-je ? il est juste de ne pas séparer (si j'ose faire une telle application) de ne pas séparer ce que Dieu a uni, de ne pas séparer dans notre pensée et dans notre coeur les membres du chef auquel ils sont allés se réunir, auquel nous aussi irons nous réunir, pour nous retrouver près de lui tous ensemble, et ne plus nous séparer.
Il nous est bien permis, comme il nous est doux et triste à la fois, de nous entretenir de ces chers enfants de Dieu, dépôt que nous avons remis en des mains plus tendres et plus riches que les nôtres, amis, qui ont enfin trouvé pour toujours, là-haut, après l'avoir cherchée sincèrement ici-bas, la retraite entre les bras éternels. Il est doux et salutaire de nous en entretenir, comme notre pieux et illustre frère (1), dans ce cantique qui a déjà bien des fois retenti autour d'un cercueil :

« Puisse la même foi, qui consola leur vie
Nous ouvrir les chemins que leurs pas ont pressés,
Et, dirigeant nos pieds vers la sainte patrie,
Où leur bonheur s'accroît de leurs travaux passés,
Nous rendre ces objets de tendresse et d'envie,
Qui ne sont pas perdus, mais nous ont devancés. »

  Et nous aussi, quand notre moment sera venu, que nous aurons aussi notre Golgotha, une issue plus ou moins douloureuse de ce monde, des combats à livrer contre la douleur, contre l'ennemi de nos âmes, contre la terreur des jugements de Dieu, qui toutefois fera place enfin au sentiment, à l'assurance de sa miséricorde en Jésus-Christ ; lorsque peut-être, à la vue de ceux que nous aimons, que nous laissons ici-bas, nous serons tentés de nous livrer aux soucis et à la crainte, nous penserons qu'eux aussi qui demeurent, nous les remettons à celui qui n'est pas le Seigneur des cieux seulement, mais aussi de la terre, et qui a promis d'être avec les siens jusqu'à la fin du monde. Alors, nous redressant sur notre couche, ou du moins reprenant quelque force comme Jacob à la vue de Joseph, d'Ephraïm, de Manassé, nous pourrons dire à ces chers survivants : Que le D'eu qui m'a nourri depuis que je suis au monde jusqu'à ce jour, ... que l'ange qui m'a délivré de mal, vous bénisse ; pour moi, je m'en vais, mais Dieu sera avec vous, et nous dirons à chacun d'eux comme David à son fils Salomon : « Sers le Dieu de tes pères avec intégrité de coeur et volontairement ; car l'Éternel sonde les coeurs, et il connaît toutes les pensées des esprits ; si tu le cherches, il se fera trouver de toi. »

O cherchons-le tous, pendant que nous sommes en chemin, et si nous l'avons déjà trouvé, cherchons, persévérons à nous tenir près et toujours plus près de lui. Son regard est une délivrance, sa face, déjà ici-bas, est un rassasiement de joie. C'est le Soleil de justice, seul capable d'éclairer nos pieds et de les conduire au chemin de la paix, par les « sentiers » souvent si « durs » et si tristes de la vie, ces « sentiers » qui si « souvent traversent le désert. »

Celui qui, sur une croix, qui, à son dernier soupir, eut des entrailles, un regard, et des paroles de miséricorde pour Marie et pour Saint-Jean, Christ est le même hier, aujourd'hui, éternellement ; il nous recevra aussi avec miséricorde ; il aura pour nous aussi un regard, des paroles d'amour, si nous allons à lui comme de pauvres pécheurs, afin d'être par lui réconciliés avec son Père, puis sanctifiés par son Esprit pour faire la volonté de son Père.
Il étendit
un jour la main sur ses disciples en disant : Celui qui fait la volonté de mon Père céleste, celui-là est mon frère et ma soeur, et ma mère. Étends aussi ta main sur nous, Seigneur ! Mets toi-même dans nos coeurs la volonté de ton Père. Adopte-nous ainsi, Seigneur ! Donne-nous l'esprit d'adoption, par lequel nous disions : Abba, Père. Mais oui ; nous pouvons le dire ; car je monte, as-tu dit toi-même, à mon Père et à votre Père, à mon Dieu et à votre Dieu.

Oui ; tu nous conduiras toi-même dans la maison de ton Père, où tu es allé nous préparer la place, et d'où tu reviendras nous prendre afin que là où tu es, nous y soyons aussi, et que nous contemplions la gloire que le Père t'a donnée, parce qu'il t'a aimé avant la création du monde. O que nous y soyons, que nous y contemplions ta gloire, Seigneur, avec Marie, avec Saint-Jean, avec tes disciples bien-aimés, avec tous ceux qui sont revenus de la grande tribulation, qui ont blanchi leurs robes dans le sang de l'Agneau, avec toutes tes brebis que tu paîtras, Seigneur, que tu conduiras aux sources vives des eaux, après avoir essuyé toutes larmes de leurs yeux.
Amen.


Table des matières


(1) Alex. Vinet

 

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