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TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
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LES VAUDOIS ET L'INQUISITION





CHAPITRE PREMIER
Origine des Vaudois.

ARTICLE IV. - LES HUMILIÉS DE LA LOMBARDIE.

Qu'étaient donc ces Humiliés, dont le nom est déjà revenu plusieurs fois sous notre plume ? et qu'avaient-ils de commun avec les Pauvres enfants de Valdo ? Un certain nombre de seigneurs lombards, emmenés prisonniers en Allemagne par Henri Il (1017), disent les uns, par Henri V, (1117) suivant d'autres (1), à la suite d'une rébellion des cités lombardes contre le joug toujours odieux des empereurs teutons, se résolurent, éprouvés par le malheur, à se donner à Dieu, dans la pratique de la pénitence et des vertus chrétiennes. Sous la direction d'un des leurs, le bienheureux Gui, ils se revêtirent d'habits communs, et, captifs encore, se mirent à gagner leur vie par le travail des mains, en particulier par le tissage de la laine (2).

L'empereur, informé bientôt et touché de leur conversion, leur rendit, avec la liberté, l'autorisation de rentrer dans leur patrie. Mais les captifs libérés résolurent de continuer leur genre de vie modeste. Ils retournèrent donc dans leurs foyers et continuèrent de se réunir, pour prier et travailler.

Religieux ainsi sans former un ordre, ils reçurent la visite de saint Bernard (1134). Sur ses conseils, un certain nombre d'Humiliés se séparèrent de leurs femmes, et, par les trois voeux de religion, s'engagèrent dans un nouvel ordre monastique, tandis que les autres restaient fidèles à leur premier genre de vie, formant une sorte de confrérie de pénitents ou de tertiaires, vivant dans le monde, astreints cependant à une règle, et donnant le produit de leur travail aux moines leurs frères (3).

C'est à Milan qu'avait pris naissance le second ordre, ou ordre monastique, des Humiliés. Plus tard, un prêtre, Jean de Méda, vint lui demander asile et, sous son influence, il se créa un troisième ordre d'Humiliés, composé de prêtres sous la règle de saint Benoît, ayant pour frères lais les moines du second ordre, tandis que les tisserands, travaillant de leurs mains, formaient les Tertiaires. Sous cette triple forme, l'ordre des Humiliés reçut l'approbation du pape Innocent III et subsista, jusqu'à sa suppression par saint Pie V (1570) (4).

Or dans les lettres d'approbation (5) octroyées par Innocent III, nous lisons des choses bien étranges. Nous y apprenons que les Humiliés refusaient de prêter serment, ce que le pape approuve, sauf le cas de nécessité. Le souverain pontife leur recommande de donner aux pauvres leur superflu, signe d'une certaine tendance à accumuler. Il leur permet de se réunir pour entendre les exhortations d'un de leurs frères (6), sans que ces instructions touchent aux articles de foi, ni aux sacrements de l'Église, ce qui suppose un certain danger de tomber dans l'hérésie. Enfin s'ils sont mariés, preuve évidente qu'il s'agit de tertiaires vivant dans le monde, Innocent III leur dit de ne pas renvoyer leurs femmes, sauf en cas d'adultère.

Mais les Vaudois, nous le verrons plus loin, repoussaient le serment ; s'ils étaient mariés, se séparaient de leurs femmes afin d'entrer dans la société ; revendiquaient le droit de prêcher avec ou sans le consentement des évêques. Il semble donc y avoir de nombreux points de rapprochements entre les Vaudois et les Humiliés. Quand s'étaient-ils produits, nous l'ignorons (7). Quels furent les premiers à se séparer de l'Église, nous ne le savons pas davantage. Ce qui est certain, c'est qu'en 1184 (8) le pape Lucien III semble admettre que les Humiliés ne font qu'un avec les Vaudois, car avec d'autres hérétiques, il excommunie les Humiliés ou Pauvres de Lyon.

Comme Innocent III approuva plus tard l'ordre des Humiliés lombards, nous sommes certains que tous ne s'étaient pas unis aux Vaudois, bien certainement il y en eût un certain nombre.
Ils apportèrent dans la confrérie lyonnaise leurs habitudes spéciales et, par leur refus d'y renoncer, occasionnèrent la division des Vaudois en deux branches : les Vaudois français, plus fidèles aux idées primitives de Valdo ; les Vaudois lombards beaucoup plus hostiles à l'Église romaine, qui exercèrent, ce semble, une propagande plus intense, et donnèrent naissance aux divers rameaux vaudois de l'Allemagne, de la Hongrie et du Nord. En même temps, par le fait de leur hostilité contre le catholicisme, ils groupèrent autour d'eux les mécontents qui, soit à la suite d'Arnauld de Brescia, soit pour d'autres prétextes, désiraient secouer le joug de Rome. Et ainsi les Vaudois, fondés comme confrérie catholique, vouée à la pauvreté pour la prédication des vertus évangéliques, devinrent une société d'hérétiques redoutables, contre lesquels l'Église crut devoir employer les moyens de répression les plus violents. Il faut bien que leur influence ait été considérable, et que l'effroi inspiré par leur nom ait été très grand, car au XVe siècle à peu près toutes les sectes sont réputées vaudoises, et l'on donne le nom de Vaudois même aux sorciers, tant ce nom semble réunir tout ce qui semble hostile à l'Église.




CHAPITRE II
Propagation des Vaudois.

ARTICLE I. - RAPIDE MULTIPLICATION DES VAUDOIS.

S'il est une chose étonnante, c'est de voir, à l'époque du moyen âge, la multiplication des sectes hétérodoxes et leur singulière facilité de diffusion. Ce phénomène déconcertant pour l'esprit, qui s'est laissé persuader qu'à cette époque la foi était toute-puissante, l'autorité de l'Église incontestée, les esprits plongés dans l'abrutissement, la superstition et l'ignorance, témoigne, au contraire, d'abord d'un mécontentement sourdement répandu un peu partout contre les abus de l'autorité ecclésiastique, puis, d'une immense activité dans les idées, d'un grand esprit de critique et, en même temps, des relations nombreuses entre les divers pays de la chrétienté.

Voyages d'affaires, de dévotion sous formes de pèlerinages ou de croisades, surtout les premiers, semblent avoir été beaucoup plus fréquents, plus longs, plus étendus que nous ne pouvions le soupçonner tout d'abord. Ils fournirent sans doute les moyens dont les apôtres des doctrines dissidentes se servirent, pour propager leurs croyances. Le commerçant, le colporteur transportant sa marchandise de ville en ville, pouvait être lui-même un prédicateur déguisé. Le compagnon, son auxiliaire apparent, était, peut-être, un missionnaire intrépide, et s'ils n'étaient ministres ni l'un ni l'autre, ils se chargeaient du moins de transmettre les livres, les messages envoyés d'ici ou de là aux communautés les plus éloignées (9).

En tous cas, sous les diverses dénominations indiquées plus haut, les Vaudois se répandirent promptement. Chassés du Lyonnais, ils allèrent naturellement prêcher dans les provinces voisines, telles que le Dauphiné, la Franche-Comté et la Bourgogne. C'était le temps où Valdo en personne se rendait en Italie, se mettait peut-être en communication avec les Humiliés et tentait d'obtenir l'approbation du pape Alexandre III.
Pendant son absence, ses compagnons restés en France, prédicateurs ardents de la pauvreté évangélique, ne durent pas manquer d'annoncer à tous ceux qu'ils purent approcher, la bonne nouvelle de l'Évangile renouvelé (1179) (10).


ARTICLE II. - LES VAUDOIS DANS LE LANGUEDOC.

Le Languedoc, terre promise de tous les hérétiques au moyen âge, ne pouvait moins faire que de leur fournir d'abondantes recrues. À vrai dire, on les confondit assez souvent avec les Albigeois, et les contemporains imputèrent aux deux partis des doctrines fort semblables (11). Toutefois, les gens bien informés surent les distinguer : ils les désignèrent par les noms de Vaudois ou de Lyonnais (12).

Les Vaudois au reste ne laissèrent pas ignorer qu'ils répudiaient les doctrines dualistes ; ils ne craignirent pas d'entrer en lutte avec les docteurs cathares dans des disputes qui éveillèrent l'attention publique (13). Les discussions, auxquelles ils semblent avoir eu beaucoup de goût, comme tous les interprétateurs de textes scripturaires ou autres, ne se limitèrent pas aux Cathares. Il est resté le souvenir d'un colloque public entre les Vaudois et Bernard, abbé de Fontcaude, en 1190, à Narbonne. Un prêtre, Raymond de Daventer, y présidait et donna tort aux Lyonnais (14). Preuve, en tous cas, de la présence d'un certain nombre de ces hérétiques dans le Languedoc, à cette époque.

À partir de ce moment, les preuves abondent de leur multiplication dans le Midi. Dès 1192, Alphonse II, roi d'Aragon, prend des mesures rigoureuses, afin de les chasser de son royaume (15). Dans la vicomté de Béziers, Bertrand de Saissac, avant d'accepter la tutelle du jeune vicomte Raymond-Roger, doit s'engager à n'introduire aucun Vaudois dans le diocèse et à chasser ceux qui s'y trouvent (1195). Promesse qu'il fait certainement, sans qu'elle l'empêche de soutenir à son aise les hérétiques de tous noms, tant Albigeois que Vaudois (16), destinés à être englobés plus tard dans les mêmes massacres, à devenir victimes des mêmes autodafés.

Les premières mesures prises contre eux en Aragon n'ayant pas arrêté leurs progrès, Pierre II les met à son tour hors la loi un peu plus tard (1197) (17). L'année suivante (1198), dans la bulle qui recommande son légat Raynier aux évêques de la Provence et du Languedoc, Innocent III nomme explicitement les Vaudois (18). Comme cette bulle est dirigée aux archevêques d'Aix, Vienne, Arles, Embrum et Lyon, en même temps qu'à ceux d'Auch, Narbonne et Tarragone, nous pouvons y voir une preuve que les Vaudois étaient déjà signalés au pape, comme installés dans toutes ces provinces.


ARTICLE III. - LES VAUDOIS DANS LE NORD.

Le Midi ne suffit pas aux nouveaux hérétiques. On les signale également dans le Nord, où tous les esprits las, pour une cause ou une autre, du joug ecclésiastique, s'unissent volontiers à eux (19). Il y en a en Lorraine. À Toul, en effet, l'évêque Eudes de Vaudemont ordonne à tous les fidèles d'arrêter les hérétiques nommés Waldoys, s'ils en rencontrent et de les traîner à son tribunal pour les faire punir (1192) (20). De son côté l'évêque de Metz, Bertrand (1180-1212), a fort à faire avec eux. Un jour, du haut de la chaire, il aperçut dans son auditoire deux Vaudois, qu'il avait vu condamner à Montpellier. Il donna l'ordre de les arrêter, mais ne fut pas obéi, car ces hommes étaient protégés, dit-on, par de grands personnages de la cité (21).

Les Pauvres de Lyon pullulaient même à Metz au point d'effrayer l'évêque, qui jugea devoir en référer au pape Innocent III. Sans blâmer en principe les traductions de la Bible en langue vulgaire répandues par les Vaudois, le pape recommande dans sa réponse de n'en permettre la lecture qu'avec prudence. Il blâme les réunions secrètes, les disputes avec les prêtres, désordres dont l'évêque s'était plaint. Il recommande au prélat de s'enquérir plus exactement des croyances des dissidents, de l'auteur des traductions, surtout de savoir s'ils vénèrent le siège apostolique et l'Église romaine (1199) (22).

La réponse de l'évêque fut peu satisfaisante. Les dissidents avaient répondu qu'ils devaient obéissance à Dieu seul (23). Ils avaient aussi refusé de cesser leurs prédications et même, parait-il, maltraité l'évêque (24). Pour s'opposer à ces désordres, le pape ordonna à quelques abbés cisterciens de se transporter à Metz et de prendre, de concert avec l'évêque, les mesures nécessaires (25). Cette fois, les délégués pontificaux agirent avec assez de rudesse pour contraindre les Vaudois à leur apporter les livres suspects, qui furent livrés aux flammes, et à faire quitter la ville aux prédicateurs les plus compromis (26).

Peut-être le nom de Picards donné parfois aux disciples de Valdo rappelait-il un voyage de leur maître en Picardie et le succès de sa prédication (27). De là, les Vaudois se répandirent probablement en Flandre, où le nom de Wallons dériverait du leur (28). Ils n'y laissèrent, en tout cas, qu'un souvenir confus, car, deux cents ans plus tard, être Vaudois y était équivalent d'être sorcier, ce qui suppose une confusion assez grossière entre la doctrine de Valdo et l'adoration des démons reproché aux sorciers (29), erreur qui témoigne cependant de l'immense réputation des Vaudois, auxquels s'imputaient les méfaits les plus divers.

L'Alsace, la Bourgogne n'échappèrent pas à la prédication lyonnaise (30), non plus que l'Allemagne (31). Certaines traditions veulent que Valdo allât lui-même en Bohême et y finît ses jours (32). Ce qui est certain, c'est qu'au milieu du XIIIe siècle, des missionnaires vaudois, détachés des communautés françaises ou plus probablement des lombardes (33), avaient parcouru l'Allemagne et créé dans le seul diocèse de Passau, jusqu'à quarante-deux congrégations de leur secte (34). Leur esprit d'apostolat ne s'arrêta pas en si beau chemin, et les doctrines vaudoises se répandirent également en Pologne, en Gallicie, en Hongrie, en Transylvanie et dans toute l'Europe latine (35).


ARTICLE IV. - LES VAUDOIS EN ITALIE.

Nous avons déjà signalé l'infiltration des doctrines vaudoises dans les rangs des Humiliés de Milan et constaté l'influence profonde, exercée à son tour sur la communauté vaudoise, par l'absortion d'éléments déjà organisés. Sous le nom de Pauvres Lombards, on les voit signalés de très bonne heure dans les documents, où ils partagent les anathèmes de Pauvres de Lyon (36). Ils n'en modifièrent pas moins l'idéal primitif de Valdo. Que ce fut dans les rangs des Tertiaires, ou dans les autres ordres des Humiliés, que se fît la propagande vaudoise, les néophytes étaient habitués à trouver les ressources nécessaires à leur vie dans le travail des mains. Valdo, au contraire, aurait voulu que les missionnaires apostoliques ne, se livrassent à aucun travail manuel, mais seulement à la prédication, et ne vécussent que des offrandes des fidèles (37).

Or, les tissages de laine, même de soie, d'or ou d'argent, auxquels se livraient les Humiliés, leur procuraient du bien-être, une situation sociale et des ressources pour la propagande. Il leur était bien dur d'y renoncer. Aussi, du temps même de Valdo, élu cependant supérieur général de tout l'ordre, il y eut des tiraillements dont les traces nous restent dans une lettre de 1218, où les Vaudois lombards rendent compte à leurs frères d'Allemagne, des difficultés qu'ils ont avec ceux de France (38).

Les Lombards voulurent garder leurs métiers et avoir des supérieurs à eux, nommés pour la vie. Valdo semble bien avoir concédé des supérieurs particuliers, mais refusa de céder sur le reste, aussi les communautés lombardes, en tout ou en partie, renoncèrent à son obédience (39). Ce fut un schisme dans le sein de la corporation encore à son berceau.

Malgré les négociations qui suivirent la mort de Valdès et aboutirent à une conférence à Bergame entre les délégués des deux partis, malgré les concessions réciproques, on ne put arriver à la fusion des deux ordres (40). De plus en plus, les « Pauvres Lombards, » cause peut-être de la séparation première des Vaudois d'avec l'Église romaine, vécurent et combattirent pour leur propre compte. Ils prirent dans le parti vaudois la place d'une extrême gauche très avancée, s'incorporèrent les éléments ardents des sectes hostiles à l'Église officielle (41), et attirèrent sur l'ordre, entier des anathèmes multipliés, qui entraînèrent les Vaudois français dans l'abîme des persécutions, en même temps que leur doctrine se séparait de plus en plus de l'enseignement romains.

Comme les missionnaires lombards emportèrent dans leurs courses apostoliques, l'esprit de leur congrégation mère, les Vaudois d'Allemagne gardèrent, comme elle un esprit d'hostilité très accusé vis-à-vis de l'Église (42), d'autant plus que les communications entre l'Allemagne et la Lombardie, facilitées par les relations politiques, furent toujours très actives, et qu'il y eut même, en Lombardie, une sorte d'académie où les ministres allemands vinrent s'instruire des principes de la secte (43).

Pendant ce temps, dans les pays montagneux qui appartenaient aux diocèses d'Embrun, de Maurienne et de Turin, dans les Alpes Cottiennes, d'autres colonies de Vaudois, plus unies et plus fidèles aux doctrines de Valdo, s'établissaient avec assez de solidité pour résister à des siècles de persécution. On a conservé le nom d'un disciple de Valdo, Joseph qui aurait prêché dans le diocèse de Die, d'où peut-être l'épithète de Joséphiste, donnée quelquefois aux Vaudois (44). Nous devons avouer, malgré ces maigres renseignements, que l'origine de ces groupes vaudois reste bien obscure. Qu'ils fussent disséminés nombreux dans le diocèse de Turin, dès le commencement du XIIIe siècle, nous pouvons le croire si nous admettons l'authenticité d'un diplôme de l'empereur Othon IV, enjoignant à l'évêque de Turin, Carisio, lui donnant en même temps tout pouvoir, de chasser de son diocèse les Vaudois et quiconque s'opposerait à la foi catholique (1210) (45).

Nous verrons plus tard que les pouvoirs donnés par l'empereur ne restèrent pas inefficaces, sans être de taille cependant à déraciner les tenaces Vaudois des vallées où ils avaient trouvé un refuge, leur abri jusqu'à la Réforme.


Table des matières


(1) Helyot, Dictionnaire des ordres religieux, édition Migne, art. Humiliés, col. 478 sq ; Comba, p. 95.

(2) Est-il besoin de faire remarquer que pour ces rudes batailleurs du moyen âge, ces chevaliers intrépides, c'était une rude pénitence que de s'astreindre à un tel travail de manants. La foi décidait les puissants à s'humilier en s'abaissant vers les petits, on n'avait pas encore l'idée moderne d'élever les petits jusqu'aux grands.

(3) Helyot Dictionnaire des Ordres religieux, art. Humiliés, col. 480, bomba, p. 96.

(4) Helyot, l. c.

(5) Probablement de juin 1201 ; Potthast, 1115, 1416, 1417. Fehr dans le Kirchen lexicon, art. Humiliaten ; Zöckler dans la Real encyklopedie fur protestantische theologie, 3 édition. art. Humiliaten ; Comba, p. 97 ; Cf. une bulle de Grégoire IX autorisant les Humiliés à prêter et à faire prêter serment en cas de nécessité (8 juillet 1232) ; Potthast, 8963.

(6) Avec l'autorisation de l'évêque diocésain. Comba, p. 98.

(7) Ai-je besoin d'insister sur la grande difficulté de reconstituer une histoire suivie des origines vaudoises en l'absence de documents écrits par des Vaudois. Nous sommes obligés d'en indiquer seulement les points principaux, en regrettant de ne pouvoir faire mieux.

(8) La bulle de Lucien III dont nous avons déjà parlé, a été insérée dans le recueil des Décrétales, lib. V tit. 7, c. 9.

(9) Cf. Comba, p. 112, sq.

(10) Tanon, p. 99.

(11) Vaissette et Devic, Histoire générale du Languedoc, édition de Toulouse, 1872, 15 vol., t. VI, p. 219.

(12) Guillaume de Puy-Laurens, Historia Albigensium, dans Bouquet, t. XIX, p. 193 sq. ; préface et c. VI.

(13) Guillaume de Puy-Laurens, 1. c., c. VI ; Vaissette. t. VI, p. 219 ; Pihchdorf, Biblioth. Maxim. t. XXV, p. 315 ; Schmidt, Histoire et doctrine de la secte des Cathares ou Albligeois, 2 vol. Paris, 1819, t. II, p. 269.

(14) Ebrard ou Everard de Béthune. Liber contra Waldenses, dans la Biblioth. Maxi., t. XXIV, p. 1522, 1526 ; Vaissette, t. VI, p. 218 ; Tanon, p. 99.

(15) Hahn, Append., t. II, p. 703.

(16) Pierre de Vaux-Cernai, Historia Albigensium et sacri belli in eos suscepti, dans Recueil (les Historiens (te la Gaule, t. XIX, c. II.

(17) Llorente, Histoire critique de l'Inquisition d'Espagne 4 vol.,
Paris, 1818, t. 1, p. 31 ; Marca Hispanica, col. 1384, Petayo, Historia de los heterodoxos Madrid, 3 vol, 1888 ; t. I, Append., 712.

(18) Bulle du 21 avril 1198 ; Innocent, I. 1, epist. 91 ; Potthast, n° 95 Vaissette, t. VI, p. 222 ; Bouquet, t. XIX, p. 350.

(19) Étienne de Bourbon, p. 296 ; Hahn, t. II, p. 260.

(20) Statuts synodalia Odonis episc. Tullensis, an. 1192, dans Martène et Durand, Amplissima collectio, t. IV, p. 182 ; D'Argentré, t. I, p. 83 ; Comba, p. 8 1.

(21) Césaire d'Heisterbach Dialogus miraculorum, Cologne 1851, distinct. 5a c. 20 ; Tanon, p 99 ; Comba, p. 85.

(22) Innocent III, 1. Il, epist. 141, 142 ; Decretal. Greg. IX, 1. V, tit. 7. c. 3 ; Potthast, 780, 781 ; Comba, p. 85 sq.

(23) Lettre d'Innocent III du 9 décembre 1199 ; Innocent III, 1. Il, epist. 235 ; Potthast, 893 ; Maurique, Cisterciensium seu verius ecelesiaticarum annalium libri IV. Lyon, 1612 ; t. III, p. 337 ; Bzovius, Annales ecclesiastici, 6 vol. Cologne 1611, 1. XIII, n° 45 ; Gallia christiana, t. XIII, col. 754.

(24) Gallia christiana, l. c. ; Comba, p. 87.

(25) Innocentii, 1. Il, epist. 235, l. c.

(26) Albéric ou Aubry des Trois-Fontaines. Bouquet, t. XVIII, 763 ; Pertz, XXIII, 878.

(27) Histoire des Vaudois, Genève, 1619, p. 223 ; Muston, Israël des Alpes, t. 1, p. 259 ; Hahn, t. II, p. 260 ; Comba, p. 83, 298 ; Léger, t. I, p. 157.

(28) Léger, t. Il, p. 339 ; Hahn, t. II, p. 237.

(29) Frédéricq, Corpus Inquisitionis neerlandicae, t. I, n. 302 sq. ; t. II, n. 158 sq.

(30) Annales Marbacennes, Pertz, t. XVII, p. 174 ; Timon, p. 99, Preger, Beitraege, p. 221 ; Müller, p. 101 ; Bulle d'Innocent IV du 21 août 1248 ; Ripoll, Bullarium ordinis FF. Praedicatorum, 5 vol., Rome, 1737, t. I, 183 ; Collection Doat à la Biblioth. nation. de Paris, t. XXXI, I. 82 ; Potthast, 13.000.

(31) Cf. Müller, p. 101 : Gesta Trecirorum (édition de 1836), t. I, p. 319 ; Hahn, t. Il, p. 261.

(32) Hahn, t. II, p. 261 ; Perrin, p. 223 ; A. Bost, History of the Bothenian and Moracian brethren, Londres, 1838, p. 4 sq.

(33) Cf. Müller, p. 101, 157,

(34) Funk, dans le Kirchen lexicon, art. Waldenser, col. 1191 ; Lea, Histoire de l'Inquisition, traduction de Reinach, t. II, p. 416 ; Pseudo-Reiner, encore appelé Anonyme de Passau, dans la Biblioth, Maxim., t. XXV, p. 261.

(35) Toutes ces communautés vaudoises eurent à subir des persécutions sanglantes. Mais nous n'avons à nous occuper que des Vaudois de France. Cf. Combat, p. 151, passim.

(36) Rainer Sacchoni dans Martène, t. V, p. 1775 ; Dividitur haeresis in duas partes. Prima pars vocatur pauperes ultramontani, secunda vero Pauperes Lombardi. Et isit descenderunt ab illis, Hahn, t. II, p. 263.

(37) Les apologistes catholiques reprochèrent souvent aux ministres vaudois de ne pas travailler. Bernard de Fontcaude, p. 1591 ; Alain de Lille, c. I. dans Migne, p. 378, 399 ; Ebrard de Béthune, p. 1572 ; Bernard Gui, Practica, p. 219 ; mais eux s'adressaient aux Vaudois français, disciples fidèles de Valdo. En revanche, les Vaudois allemands, issus probablement de communautés lombardes, travaillaient pour gagner leur vie, et, à leur tour, ils reprochèrent au clergé catholique de ne rien faire. Pseudo-Reiner, p. 265 ; Muller, p. 53, note.

(38) Rescriptum haeresiarcharum Lombardie ad pauperes de Lugduno qui sunt in Alemania, dans Preger, Beitraege zut, Geschichte der Waldesier.

(39) Cf. Müller, p, 37 sq. ; Comba, p. 106, 112 ; Montet, p. 40.

(40) Cf. Müller, p. 11 sq ; un des points, sur lesquels on ne put s'entendre fut celui de la béatification de Valdès. Les Français demandaient que les Lombards reconnussent qu'il était au ciel ; ceux-ci déclaraient qu'il y était, s'ils avaient fait pénitence, condition qui supposait des torts du côté fondateur dans la rupture avec les Lombards.

(41) Dans leurs réunions on parlait de Rome comme de la Bête de l'Apocalypse, de Babylone la prostituée. Ces expressions qu'on retrouve à toutes les époques de violences donnent une idée de la tension des rapports entre les Vaudois et le Saint-Siège. Rien d'étonnant qu'Innocent III ordonna de raser la maison où ils se réunissaient. Comba p. 108.

(42) Cf. Müller p. 108 ; Rainer Sacchoni, p. 1775 ; David d'Augsbourg p. 206, c. 1 et c. 5 ; Tocco, L'Eresia nel medio evo, Florence, 1881, p. 191.

(43) Müller p. 101.

(44) Comba, p. 297 sq ; 308 sq : Perrin, p. 8 ; Hahn, t. II, p. 262.

(45) Comba p. 312 ; Gioffredo, Monumenta histor. Patrioe, 1839, d'après les archives de l'archevêché de Turin, t. II, col. 488.

 

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