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TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
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LES VAUDOIS ET L'INQUISITION




CHAPITRE IV
Le Culte Vaudois.

ARTICLE I. - LES SACREMENTS.

De ce que nous avons dit des premières intentions de Valdo, il est facile de conclure qu'il n'avait pas eu d'abord l'idée d'innover quoique ce soit, dans les usages et les rites de l'Église reçue. D'une manière générale, ses disciples reconnurent donc aux prêtres catholiques le droit et le pouvoir d'administrer les sacrements, et jusqu'à la fin, c'est-à-dire jusqu'à leur conversion au protestantisme, ils engagèrent les croyants à s'adresser pour la réception des divers sacrements aux ministres de l'Église (1).

On constate cependant, dans l'histoire des Vaudois, bien des contradictions sur ce point comme sur les autres. Ainsi on a pu dire que certains d'entre eux rejetaient tous les sacrements (2). D'autres niaient l'efficacité du baptême des enfants (3). Quelques-uns s'en prenaient aux cérémonies accessoires du baptême (4). En général cependant, il semble bien que les enfants vaudois aient été jusqu'au XVIe siècle baptisés, suivant le rit, et dans les temples des catholiques.

En ce qui concerne la confirmation et l'extrême-onction, nous ne connaissons aucune trace de leur usage chez les Vaudois, peut-être leur eût-il été difficile d'avoir les huiles bénites nécessaires. On leur reprocha au XIIIe siècle de rejeter l'efficacité de ces sacrements (5). Il est bien probable cependant que, pour éviter des ennuis, la masse des Vaudois continua de les recevoir, tout comme les catholiques. Il en fut sans doute de même du mariage, quelle que fût leur opinion sur le peu de valeur des empêchements établis par l'Église. Certains Vaudois ne les admettaient pas, puisqu'on en trouve qui soutenaient la licéité du mariage entre parents, même fort rapprochés (6).

Ce qui est plus caractéristique, c'est la pratique vaudoise au sujet de la pénitence. Comme chez les catholiques, la pénitence était un sacrement qui supposait la confession, l'absolution et l'accomplissement d'une pénitence (7), sans parler du repentir ou contrition, condition intime du pardon divin. Toutefois, dès que les Vaudois se séparèrent de l'Église, ils réclamèrent sur ce point le droit de remplacer les prêtres romains. Ce fut là le signe caractéristique du croyant vaudois. Se confesser à un parfait le rendit suspect d'hérésie, et justiciable de l'Inquisition (8). À Pâques, on laissait cependant les croyants se présenter à leurs pasteurs catholiques pour éviter des poursuites ; mais la véritable confession se faisait aux Vaudois, même laïques, car les prêtres romains, étant supposés presque tous coupables, ne pouvaient accorder aux autres le pardon qu'ils ne possédaient pas eux-mêmes (9). Les pénitences imposées consistaient surtout en des jeûnes le vendredi, et en la récitation de « Notre, Père », plus ou moins nombreux (10). L'absolution était donnée sous la forme déprécative (11).

L'ordination se conférait avec des cérémonies assez semblables aux rites catholiques, sauf qu'il n'y avait ni onction d'huile, ni tradition d'objets matériels, calice et autres. Une instruction du président rappelait d'abord au ministre futur ses principaux devoirs, puis venaient l'imposition des mains, la récitation du Notre Père, le baiser fraternel des autres ministres. Dans le rituel, on trouvait expressément prescrite la confession du candidat au Président (12). Jusque-là, rien ne tranchait encore trop sur la doctrine de l'Église ; mais du principe que le prêtre doit être juste était dérivé celui que tout juste est prêtre, et dès lors, tout homme bon pouvait entendre les confessions, consacrer l'Eucharistie, remplir les fonctions sacerdotales. Les femmes mêmes, si elles étaient pures, pouvaient y prétendre (13). Du même principe, on conclut que le privilège d'ordonner n'était pas exclusivement réservé aux évêques. En leur absence un prêtre, un diacre, un laïque, purent ordonner l'élu de la communauté (14).


ARTICLE Il. - LA PRÉDICATION.

Avec la confession, le ministre vaudois n'avait pas achevé sa tâche, il lui restait d'autres devoirs à remplir qu'un vieux document résume en trois mots : la prédication, le repas, la prière (15).

En ce qui concerne la prédication, depuis Valdo qui en fit la mission spéciale de son ordre, il semble bien que les ministres vaudois s'en soient toujours acquittés avec zèle, et l'on peut bien croire que leur application à prêcher fut une cause de leurs succès. Quand la persécution vint, les « parfaits » durent se déguiser, mettre de côté les fameuses sandales, décoration pour ainsi dire de leur ordre et aller furtivement visiter les « croyants ». Ils n'en continuèrent pas moins de remplir leur devoir de prédicateurs. Et certainement rien ne pourrait décrire l'impression que produisait la parole simple, mais vibrante du proscrit, tandis que la petite communauté réunie dans une cave, dans une écurie, dans une chambre aussi secrète que possible, devait baisser ou éteindre la lumière, pour éviter les regards d'une police soupçonneuse et de l'inquisition toujours en éveil.

Nous n'avons conservé aucun « sermon » des premiers Vaudois, et néanmoins nous pouvons soupçonner les points principaux des instructions données aux croyants. On leur rappelait les devoirs spéciaux de la secte, ne pas mentir, ne pas jurer, ne jamais tuer. Ce dernier précepte s'appuyait-il sur le commandement du Décalogue si général dans sa brièveté : Tu ne tueras pas ? ou venait-il, par instinct d'imitation, des Cathares ? nous ne le savons pas, mais ce fut un des commandements auxquels les Vaudois tinrent le plus, refusant de reconnaître, soit aux magistrats, soit aux militaires, et pas davantage aux inquisiteurs, le droit d'enlever la vie à une créature humaine (16). Malgré la persécution et les violences, on ne vit jamais les barbes ni les parfaits vaudois recourir à l'homicide, sous n'importe quelle forme. Il n'en fut pas de même des croyants ; car nous citerons bien des faits de meurtres individuels commis sur les inquisiteurs, et nous verrons aussi les Vaudois prendre les armes, pour repousser avec vaillance leurs agresseurs.

Le mensonge et l'usage du serment se trouvaient rangés parmi les Vaudois au nombre des péchés graves. Sur le premier, les polémistes catholiques ne pouvaient discuter que sur le plus ou moins de gravité de la faute en revanche, ils soutinrent énergiquement la licéité du serment dans des cas donnés (17).

Les ministres accordèrent de leur côté, à leurs disciples, quelques dérogations aux défenses absolues de la première heure (18). Pour ne pas trahir leurs frères et leurs maîtres, afin de ne pas se livrer eux-mêmes aux inquisiteurs, les croyants apprirent à faire des serments et cédèrent plus d'une fois au mensonge. Ils apprirent surtout à faire des réponses évasives, qui mettaient leurs juges au désespoir (19). Quand, poussés dans leurs derniers retranchements, ces pauvres gens devaient prêter serment, ils recouraient à de curieux prétextes pour s'en dispenser. À Pamiers, par exemple, un Vaudois, Jean de Vienne, déclare qu'ayant voulu une fois faire serment, il a été atteint d'épilepsie. Sa femme, Huguette, se défend également jurer, car elle est enceinte, et elle craint un avortement, si elle prête le serment demandé (20).

Pour compléter la prédication du ministre, ou y suppléer parfois sans doute, les Vaudois avaient recours à des lectures. Déjà Valdo avait fait traduire quelques ouvrages des Pères, les Morales de saint Grégoire en particulier (21), il est probable qu'il y en eut d'autres. Peu à peu, il se forma une collection d'écrits pieux, dont nous conservons encore quelques spécimens, qui semblent appartenir à des époques différentes, livres fort édifiants, destinés à guider les croyants vers la vertu et à remonter leur courage (22).

Mais le livre par excellence était la Bible traduite en langue vulgaire. Ces traductions remontant aux premiers temps de Valdo, ses disciples restèrent fidèles à son exemple, et, c'est à l'usage de la Bible, en langue ordinaire, que les Vaudois se firent tout d'abord connaître. Ils en eurent des commentaires qui, suivant l'usage catholique, développèrent les sens historique, allégorique, tropologique et anagogique de la sainte Écriture (23). Les futurs ministres, pendant les années de préparation - nous dirions aujourd'hui de séminaire, - apprenaient par coeur tout le Nouveau Testament et de longues parties de l'Ancien. Ils étaient fiers de pouvoir citer à l'occasion les paroles de Matthieu, de Luc, de Pierre, de Paul ou de Jean. Les croyants eux-mêmes étaient heureux d'en savoir de longs extraits par coeur, et, à leur usage, on avait traduit les épîtres et les évangiles des dimanches de l'année, qu'à force de patience et d'attention les moins lettrés finissaient par avoir dans la mémoire. À ce travail les enfants s'appliquaient eux-mêmes avec ardeur, et, avec l'aide de leurs maîtres ou de leurs parents, finissaient par connaître tellement la Bible, qu'ils pouvaient se vanter de la savoir mieux que les docteurs catholiques (24).


ARTICLE III. - LA LITURGIE.

Les réunions vaudoises ne comportaient pas seulement une prédication ou une lecture, elles étaient accompagnées de prières. Il nous est resté quelques formules usitées, par exemple, pour la bénédiction des repas ou l'action de grâces, car le ministre vaudois devant vivre dans la pauvreté, soutenu par ses frères, acceptait volontiers l'hospitalité offerte. Le plus ancien des parfaits présents, après le Kyrie eleison et le Pater, récitait sur les mets un Bénédicité, fort recevable dans toutes les familles chrétiennes : Que le Dieu qui dans le désert a béni pour ses disciples les cinq pains d'orge et les deux poissons, bénisse les mets qui sont sur cette table et ceux qui y seront apportés. Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen. La fin du repas se terminait par une formule non moins correcte (25).

Mais de toutes les prières celle qui paraît avoir été la préférée est le « Notre Père ». À genoux, inclinés et appuyés sur un banc ou un autre objet, les Vaudois ouvraient leur réunion par une oraison silencieuse pendant laquelle ils pouvaient dire dix, vingt, jusqu'à cinquante et même cent « Notre Père », suivant sans doute le temps dont on disposait, la ferveur du ministre ou celle des assistants (26). Tout en admettant les vérités du symbole, ils ne récitaient pas le Credo, ni l'Ave Maria, dont l'apparition fut du reste postérieure à Valdo (27).

Du culte, par exemple, du sacrifice de la messe chez les Vaudois, nous savons que, jusqu'à la Réforme, la transsubstantiation catholique fut admise sans grandes difficultés, par la majorité des communautés françaises. La théorie de l'impeccabilité exigée du sacerdoce porta néanmoins ses fruits sur ce point comme sur les autres. D'abord on admit que la conversion des espèces se faisait par le ministère du prêtre, non du laïque (28). Mais déjà au commencement du XIIIe siècle, il fallait une condition spéciale, c'est que le prêtre romain fût reconnu dans sa dignité par la communauté vaudoise (29). Plus tard, on fit de l'impeccabilité une condition sine qua non, et des lors, on reconnut que le laïque juste, homme ou femme, pouvait consacrer le corps du Christ, tandis que le prêtre ordonné, coupable, ne le pouvait plus (30).

Une coutume tout à fait particulière aux Vaudois français fut d'imiter la Cène. Le Jeudi Saint, au soir, tous les membres de la société des deux sexes se réunissaient et préparaient une sorte d'autel, couvert d'un linge blanc. Cet autel portait une large coupe de vin pur et un gâteau non fermenté. Le président faisait une sorte de prière préparatoire, analogue à celle qui précède la Secrète de la messe latine actuelle (31). Tous les assistants disaient alors, à genoux, sept fois « Notre Père » et quand le président avait béni le pain et le vin, il distribuait à chacun une parcelle du pain, puis faisait boire à tous une goutte du vin consacré, car, disaient-ils, le pain est devenu le corps, et le vin, le sang du Seigneur. Ce qui restait des espèces était achevé le jour de Pâques (32). Il semble que cette cérémonie se passait surtout entre Vaudois parfaits, mais si quelque ami, c'est-à-dire quelque frère y assistait, on lui remettait aussi, sur sa demande, une parcelle du pain consacré.

Que ce rit ait suivi, suivant les temps et les des variations que décrivent d'autres documents (33), ce n'est pas fait pour nous étonner, car, si les écrivains catholiques ne se sont pas trompés, il est évident que l'unité des communautés vaudoises n'a jamais été bien parfaite. Sur une autre coutume, celle du pain bénit, liée peut-être à la Cène du Jeudi Saint, en sorte que ce pain bénit distribué à domicile aux croyants les faisait pour ainsi dire, participer à la cérémonie dont ils n'avaient pu être témoins, nous avons trop peu de détails pour faire autre chose que la signaler (34) d'autant plus que certains auteurs tendent à y voir un usage cathare (35).


Table des matières


(1) V. la note précédente ; Müller, p. 93.

(2) Pseudo-Reiner, in Max. Bibl., t. XXV, p. 265 ; Hahn, t. II, p. 280.

(3) Pseudo-Reiner, l. c. Yvonet, p. 1779 ; Hahn, l. c.

(4) Pseudo-Reiner, l. c. Hahn, l. c.

(5) Pseudo-Reiner, Maxim. Biblioth. t. XXV, p. 265 ; Yvonet, p. 1 79 ; Hahn, t. Il. p. 280. Un auteur affirme qu'ils donnaient la confirmation par l'imposition des mains Yvonet, 1. c. ; Hahn, l. c.

(6) Moneta, p. 413, Valdenses credunt licitum esse conjugium agi uni inter consanguineum et consanguineam, Haln, t. II, p. 283.

(7) Müller, p. 74. Sauf qu'il affirme que le pardon vient de Dieu seul et non des hommes, papes, cardinaux ou abbés, l'auteur vaudois du poème de la Barca, du XVe siècle probablement, commente la pénitence avec les mêmes termes que pourrait le faire un catholique. Cf. La noble leçon, I. V, v. 419-422, 408-413 ; Montet, p. 442. La Barca, dans Hahn, Append., t. Il, p. 569.

(8) Consultation des jurisconsultes d'Avignon en 1235, cité par Pena dans son commentaire sur Eyneric, édition de Rome, 1585 p. 392 ; par Flacius Illyricus dans son Catalogus tetium veritatis, édition de Lyon, 1597), p. 536 ; Müller, p. 72, 74.

(9) Déjà Innocent III dit que les laïques justes chez les Vaudois peuvent absoudre leurs pénitents. C'est la conséquence du principe déjà admis chez les Vaudois que la moralité du ministre influe su les sacrements qu'il confère, sur les prières qu'il prononce, sur le sacrifice qu'il célèbre. Ce principe, qui ébranlait par la base la validité des sacrements, fut constamment rejeté par l'Église romaine. Car quel homme aurait jamais pu être assuré d'avoir la perfection requise ? Cf. Innocent III, 1. XIII, epist. 94 ; Raynald, 1210, 21 ; Potthast, n. 4014 et 4569 ; Müller, p. 55, 74.

(10) Bernard Gui, Practica, p. 252 ; Limborch, Liber sentent., p. 263, 353 ; Müller, P. 75.

(11) Par exemple, la formule usitée par certains Barbes vers 1104 : « Que Notre-Seigneur, qui pardonna à Zachée, à Marie-Madeleine et à Paul, qui délia Pierre des liens des chaînes, et Marthe et les autres pénitents, veuille te pardonner tes péchés. Que le Seigneur te bénisse et te garde, que le Seigneur te montre sa face et aie pitié de toi ; le Seigneur tourne sa face vers toi et te donne la paix. Et que la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, garde ton coeur et ton esprit en Jésus-Christ. Le Père, le Fils et le Saint-Esprit te bénissent. Amen. » Montet, 114, 402 ; Limborch. Liber sent., p. 290 ; Bernard Gui, Practica, p. 137 ; Müller, p. 75.

(12) Comba, p. 222 sq. Montet, p. 38.

(13) Comba, p. 226 sq. Étienne de Bourbon, p. 295, 296 ; Limborch, Liber sent., p. 263 ; Tanon, p. 95.

(14) Comba, p. 224 sq. ; Cf. Montet, p. 36.

(15) Consultation de Tarragone de 1242 et Directoire de J. Raymond de Pennafort. Douais, L'Inquisition, Paris, 1906. Append., p. 277 ; Müller, p. 75.

(16) Quoi qu'on pense de la question au point de vue pratique, on ne saurait nier le côté tout à fait élevé et humain de cette prescription vaudoise, réservant le droit d'enlever la vie d'un homme au seul Créateur qui la lui a donnée. Cf. contra Guiraud, Questions d'histoire et d'archéologie chrétienne, p. 25, qui trouve, ces théories vaudoises antisociales ; Pseudo-Reiner, in Maxim. Bibi., t. XXV, p. 266 ; Index errorum, in Maxim. Bibl. t. XXV, p. 308 ; Rainer Sacchoni, dans Martène, t. V, p. 1775 ; Yvonet, p. 1780 ; Hahn, t. Il, p. 289, 350 sq. ; Preger, Beitraege, n. 72 ; Comba, p. 219.

(17) Alain de Lille, p. 269 sq. ; Moneta, p. 462 sq. ; Hahn, t. II, p. 346 ; Pseudo-Reiner, p. 266 ; Index errorum, p. 308 ; Hahn, t. II, p. 288.

(18) Hahn, t. II, p. 289.

(19) David d'Augsbourg, c. XXVIII ; Comba, p. 219 ; Bernard Gui, Practica, p. 246, 251 ; Étienne de Bourbon, p. 291.

(20) Manuscrit du Vatican, n. 4030, f. 109, D. ; Molinier, Études sur quelques manuscrits des bibliothèques d'Italie dans les Archives des missions scientifiques et littéraires, 3¤ série, t. XIV, p. 237-238 ; Limborch, Liber sentent., p. 289, sq.

(21) Montet, p. 2. Nous pouvons noter aussi la traduction du pasteur d'Hermas ; Cf. Bernard Gui, Practica, p. 252 ; Muller, p. 80.

(22) La date de cet ouvrage est fort controversée. Il y a des gloses sur le Pater noster, des traités sur la pénitence, sur le péché, sur les vertus, sur les péchés, sur les commandements, sur la foi, etc. Un des plus célèbres est la Noble Leçon, qu'on a voulu l'aire remonter jusqu'au XIe siècle, mais qui Semble an plus tôt du XIIIe. Cf. 732 ; Montet, p. 4 sq. ; V. dans Hahn, t. II, Appendice, p. 560, copieux extraits des livres vaudois.

(23) Montet, p. 81. D'après le livre vaudois des Vertus, l'histoire c'est le récit des faits réels, l'allégorie c'est leur application à d'autres faits réels, le sens tropologique l'applique à l'édification de l'âme, et le sens anagogique nous fait connaître les choses célestes. Abraham, par exemple, est un personnage historique ; allégoriquement, il désigne Christ ; tropologiquement, l'homme vertueux. Le peuple hébreu sortant de l'Égypte est un fait historique ; dans le sens allégorique, il représente l'Église ; tropologiquement, il est le juste qui cherche la vertu ; dans le sens analogique, il est l'Église triomphante. Montet, p 83, 81. - Cf. Albéric Germ. des Trois-Fontaines, dans Monum. germ. scrip., t. XXIII, p. 816.

(24) Étienne de Bourbon, p. 980, 308 sq. ; Bernard Gui, Practica, p 252 ; David d'Augsbourg, p. 209, 212 Anonyme de Passau, in Maxim. Biblioth., p. 261, 273 ; Müller, p 77 sq.

(25) Bernard Gui, Practica, p. 250 Müller, p. 76.

(26) Limborch, Liber sent., p. 355 Bernard Gui, Practica, l. c. Müller, l. c.

(27) Esser, Geschichte des englisehen Grasses in Historis. Iahrbuch. der Gorresgesellschaft, 1881, p. 88 sq. ; Probst, dans le Kirchen lexicon, art. Ave Maria ; Müller, p. 76.

(28) Müller, p. 43 ; Rescriptum haeresiarcharum Lombardie, dans Preger, Beitraege, n. 17.

(29) Rescriptum haeresiarcharum, n. 22 ; Müller, p. 42.

(30) L'évolution se produisit assez vite puisque dans la consultation de Tarragone de 1212, on signale déjà, parmi les erreurs des Vaudois, l'impossibilité du prêtre pécheur à opérer le mystère. Douais, p. 281 ; Müller, p. 82, note.

(31) C'est l'Orate fratres. La formule vaudoise était : Rogemus Dominima nostrum quod ipse parcat nobis peccata nostra et offensiones nostras propter misericordiam suam et ea quae petimus digne propter misericordiam suam debeat adimplere. Bernard Gui, Practica, p. 24 4.

(32) Bernard Gui, l. c. ; Anonyme dans Martène, t. V, p. 1574 sq. ; Étienne de Bourbon dit à peu près la même chose des Tortolans, p. 281 sq., Muller, p. 81 sq. ; Comba, p. 212.

(33) Ainsi, on parle d'une cérémonie où le pain azyme était mis sur une assiette à côté d'une cuiller en bois contenant de l'eau. À la fin de la cérémonie l'assiette et la cuiller étaient jetées au feu. Index errorum, dans Martène, Biblioth. t. XXV, p. 208.

(34) Dans la consultation d'Avignon, 1235 ; Eymeric avec les commentaires de Pena, Rome, 1585, p. 392 ; Flacius, p. 536 ; ou parle d'un pain bénit et d'un poisson. De même dans les Formules de l'Inquisition à Carcassonne, n. 13 ; Cf. Consultation de Tarragone ; Consultation de l'archevêque Amélius de Narbonne ; Miller, p. 81.

(35) Comba, p. 211.

 

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