Il est
écrit: TA PAROLE EST LA VERITE (Jean 17.17) Cela me suffit... |
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écrit: TA PAROLE EST LA VERITE (Jean 17.17) Cela me suffit... |
LES VAUDOIS ET L'INQUISITIONCHAPITRE VI Les premières persécutions. ARTICLE I. - LE BANNISSEMENT. L'archevêque de Lyon, Guichard aux
Blanches Mains, avait excommunié Valdo avec
ses disciples, il les avait chassés de son
territoire. Ces premières
sévérités furent, ce semble,
le pronostic des destinées futures des
Vaudois. Ils étaient nés sous une
mauvaise étoile, puisqu'ils durent attendre
longtemps, jusqu'à la Révolution
française le moment où luirait sur
eux le jour de la tolérance. Dès
1184, nous les avons vus signalés
spécialement dans les bulles de Lucius III.
On doit bien penser qu'ils ne furent pas
épargnés dans les édits
lancés alors par l'empereur
Frédéric 1er Barberousse, pour faire
plaisir au pape, et n'échappèrent,
dès ce temps, ni aux poursuites, ni aux
châtiments. ARTICLE Il. - LA MORT. Les luttes oratoires n'allaient pas tarder
à se changer en d'autres plus sanglantes.
Si, dans les affreux massacres des guerres
albigeoises, les catholiques, restés dans
les places assiégées,
partagèrent parfois le sort des rebelles
(11), inutile
de requérir d'autres renseignements pour
deviner celui des Vaudois. Les croisés
n'avaient pas le loisir de chercher dans quelle
mesure exacte leur doctrine pouvait se rapprocher
ou s'écarter de celles des Cathares.
Désignés comme
coupables
d'hérésie, aussi bien que les
manichéens
(12), les
enfants de Valdo eurent le sort des disciples de
Manès ; c'étaient des
hérétiques ; des croisés
les brûlèrent, les pendirent ou les
massacrèrent indistinctement. Dans quelques
cas assez rares, les chroniqueurs signalent
spécialement les Pauvres de Lyon parmi les
victimes. Ainsi le légat Robert de
Courçon en fit brûler sept, faits
prisonniers au château de Marillac
(13) (1214).
Peut-être fut-ce dans ces circonstances fort
dangereuses pour eux que les Vaudois prirent les
habitudes de dissimulation, de réponses
subtiles, qui mécontentèrent ou
déroutèrent plus tard les
inquisiteurs
(14). Ce qui est singulier, c'est que la sorcellerie prit en Flandre d'assez bonne heure, en France vers le XVe siècle le nom des Vaudois. Était-ce en souvenir des véritables Léonistes du XIIIe siècle, restés dans la mémoire populaire comme les hérésiarques par excellence ; était-ce par une confusion ou par une certaine analogie avec les Vaudois des Alpes et d'Allemagne, combattant les mêmes dogmes romains, ou habitant les mêmes pays que les prétendus sorciers, il ne nous est pas facile de le savoir (17). |
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