Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
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NOUVELLES GLANURES


3. Humilité,

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Au chevet du balayeur.

A l'époque où Gladstone était chancelier de l'Echiquier, il avait coutume d'assister au culte de l'église Saint-Martin et, pour s'y rendre, il passait régulièrement près d'un balayeur de rue. Celui-ci tomba malade.

Quand il fut guéri, le vicaire de Saint-Martin lui demanda si quelqu'un l'avait visite pendant sa maladie.

- Oui, répondit notre homme, monsieur Gladstone ?

- Quel M. Gladstone ?

- Eh bien! M. Gladstone lui-même. Souvent il me parlait et me donnait quelque chose. Un jour, ne me voyant pas, il demanda à ma femme pourquoi je n'étais pas là. Quand elle lui dit que j'étais malade, il demanda mon adresse, vînt me voir, me parla et me fit une lecture.

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Une pieuse servante.

John Wesley devait prêcher dans une grande ville d'Angleterre. On lui dit que son auditoire serait composé en partie de jeunes servantes.

Il en fut réjoui et profita de la circonstance pour adresser un appel incisif a la conversion.

Parmi ses auditrices se trouvait une jeune fille du nom de Marie Millers. Gagnée a la vérité, elle entra en service dans une famille noble où elle avait à s'occuper d'un petit garçon. Tout en soignant son corps, elle pensait aussi à son âme et lui parlant de l'Evangile, priait avec lui. Lorsque l'enfant eut atteint l'âge de sept ans, la jeune servante mourut, mais la semence déposée ne fut jamais perdue. Elle porta des fruits admirables, car cet enfant n'était autre que l'illustre lord Schaftesbury, le bienfaiteur des pauvres.

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Conscience.

La baronne de Lehzen chargée d'instruire la princesse Victoria des perspectives qui s'ouvraient devant elle, avait place dans son livre d'histoire un tableau généalogique de la famille royale. Pendant la leçon, la jeune fille ouvrit son livre, aperçut le tableau et dit :

- Je n'avais encore jamais vu cela.

- On n'avait pas juge nécessaire que vous le vissiez plus tôt.

- Je vois que je suis plus près du trône que je ne le pensais.

- En effet, madame.

Il y eut quelques instants de silence, car la princesse pleurait.

- Bien des enfants seraient éblouis dit-elle, mais ils ne connaissent pas les difficultés. Il y a beaucoup de splendeur, mais encore plus de responsabilité.

Puis, mettant sa main dans celle de la baronne, elle répéta doucement : « je veux être bonne! »

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Une royale lectrice de la Bible.

Un jour, un pasteur appelé auprès d'un vieillard des environs d'Osborne, trouva, en entrant dans la chambre du pauvre invalide, une dame en grand deuil lui faisant la lecture de la Bible. L'ecclésiastique allait se retirer, mais la dame, se levant, lui dit :

- Veuillez rester, je ne voudrais pas priver ce malade des consolations que vous pouvez lui apporter.

Alors elle prit congé. Le pasteur regarda le livre laisse ouvert sur le lit. C'était un recueil de passages de la Bible et la pieuse lectrice n'était autre que la reine Victoria d'Angleterre.

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Puissance d'un petit mot.

Il y avait dans une prison de l'Amérique du Nord un anarchiste que son caractère à la fois farouche et moqueur rendait presque inabordable. Tous les appels qui avaient été adressés à sa conscience n'avaient fait qu'exciter son dédain. Il ne voulait reconnaître en aucune façon qu'il avait besoin de pardon.

Un jour, il reçut la visite d'un vieillard aux cheveux blancs qui lui parla avec douceur et lui dit ces simples paroles :

« Il faut que Dieu soit infiniment miséricordieux pour avoir donne son Fils en faveur de pêcheurs tels que nous. »

0 surprise ! A ce petit mot « nous », la résistance de cet endurci se brisa comme la glace se fond sous la chaleur du soleil.

(L. PESTALOZZI, La Vie chrétienne.)

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Miséricorde anonyme.

Le pasteur Oberlin se trouvait seul sur la route, par une nuit d'hiver, prêt à succomber de fatigue et de froid ; un charretier compatissant le recueillit sur sa voiture. Au moment de le quitter, Oberlin lui offrit une récompense et, sur son refus, lui demanda son nom.

- Savez-vous le nom du bon Samaritain répondit le paysan ?

- Non.

- Eh bien ! il n'est pas nécessaire non plus de connaître le mien.

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Egalité.

Les membres de la famille impériale d'Autriche doivent tous être enterrés dans la chapelle des capucins à Vienne.

Quand un empereur est porté à sa dernière demeure, le maître des cérémonies, placé en tête du convoi funèbre, frappe de son bâton à la porte de la chapelle.

- Qui est là, demande le gardien sans ouvrir ?

- Sa Majesté, notre très gracieux souverain d'Autriche, roi de Hongrie.

- Je ne le connais pas, répond la voix de l'intérieur de la chapelle.

Le maître des cérémonies frappe une seconde fois.

- Qui est là ? dit le gardien.

- L'empereur d'Autriche.

- je ne le connais pas.

Il frappe pour la troisième fois.

- Qui est là ?

- Un mortel.

- Entrez, dit la voix.

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Un fruit de l'épreuve.

Le soir du 16 août 1870, un jeune dragon de la garde prussienne traversait, le coeur serre, le champ de bataille de Mars-la-Tour. Il s'appelait Fritz Reuter. Son régiment avait pris part à la terrible journée ; il en était un des rares survivants. En entendant les gémissements et les imprécations des mourants, il fit voeu si Dieu lui conservait la vie jusqu'à la fin de la guerre, de se consacrer à l'oeuvre la plus excellente de la paix et de devenir missionnaire. Son service achevé, bientôt rétabli d'une légère blessure a la main, il entra à la maison des missions de Berlin et put y achever ses études. « Tout ce que j'ai et tout ce que je suis, écrivait-il alors, je l'ai et je le suis par la grâce de Dieu. » En octobre 1880 il partait pour l'Afrique.

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En as-tu davantage?

Un jeune prince allemand, voyageant incognito en Suisse, y tenta l'ascension d'une montagne, sans guide et entièrement seul. Il s'égara et ne sut plus retrouver son chemin ; autour de lui régnait un silence de mort, il ne voyait pas la moindre cabane, et, malgré ses appels, personne ne vint à son aide.

Après plusieurs heures d'angoisse, il eut le bonheur de rencontrer enfin un pauvre chevrier qui lui fit retrouver son chemin. Avant de quitter le brave petit pâtre, le prince voulut s'enquérir de sa condition.

- Tu fais là, lui dit-il, un métier dangereux et pénible.

- Oh ! pendant le beau temps, je n'ai pas à me plaindre, répondit l'enfant.

- Sans doute, tu dois être bien paye, voyons, que gagnes-tu ?

- Ma nourriture et mes vêtements.

- Quoi ? rien que cela ? Mais c'est peu ! très peu !

Le petit, toisant alors des pieds à la tête celui dont il était loin de soupçonner le haut rang, lui répondit : « Dis donc ? En as-tu davantage, toi »

(L. PESTALOZZI, La Vie chrétienne.)

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L'Académie silencieuse.

Il y avait à Amadan (1) une célèbre académie, dont le premier statut était conçu en ces termes : Les académiciens penseront beaucoup, écriront peu et ne parleront que le moins possible.

On l'appelait l'Académie silencieuse, et il n'était point en Perse de vrai savant qui n'eût l'ambition d'y être admis. Le docteur Zeb, auteur d'un petit livre excellent, intitule: le Bâillon, apprit, au fond de sa province, qu'il vaquait une place dans l'Académie silencieuse. Il part aussitôt : il arrive à Amadan, et, se présentant à la porte de la salle où les académiciens sont assemblés, il prie l'huissier de remettre au président ce billet. Le docteur Zeb demande humblement la place vacante. L'huissier s'acquitta sur-le-champ de la commission ; mais le docteur et son billet arrivaient trop tard, la place était déjà remplie.

L'Académie fut désolée de ce contretemps elle reçut, un peu malgré elle, un bel esprit de la cour, dont l'éloquence vive et légère faisait l'admiration de tous les salons, et elle se voyait réduite à refuser le docteur Zeb, le fléau des bavards, une tête si bien faite, si bien meublée ! Le président, charge d'annoncer au docteur cette nouvelle désagréable, ne pouvait presque s'y résoudre et ne savait comment s'y prendre. Après avoir un peu rêvé, il fit remplir d'eau une grande coupe, mais si bien remplir, qu'une goutte de plus l'eût fait déborder ; puis il fit signe qu'on introduisît le candidat. Il parut avec cet air simple et modeste qui annonce presque toujours le vrai mérite. Le président se leva, et, sans proférer une seule parole, il lui montra d'un air affligé la coupe emblématique, cette coupe si exactement pleine. Le docteur comprit de reste qu'il n'y avait plus de place à l'académie ; mais, sans perdre courage, il songeait à faire comprendre qu'un académicien surnuméraire n'y dérangerait rien. Il voit à ses pieds une feuille de rose, il la ramasse, il la pose délicatement sur la surface de l'eau, et fait si bien qu'il n'en échappe pas une seule goutte.

A cette réponse ingénieuse, tout le monde battit des mains ; on laissa dormir les règles pour ce jour-là, et le docteur Zeb fut reçu par acclamation.

On lui présenta sur-le-champ le registre de l'académie, où les récipiendaires devaient s'inscrire eux-mêmes. Il s'y inscrivit donc et il ne lui restait plus qu'à prononcer, selon l'usage, une phrase de remerciement.

Mais, en académicien vraiment silencieux, le docteur Zeb remercia sans dire mot. Il écrivit en marge le nombre cent ; c'était celui de ses nouveaux confrères ; puis, en mettant un zéro devant le chiffre, il écrivit au-dessous : Ils n'en vaudront ni plus ni moins (0100). Le président répondit au modeste docteur avec autant de politesse que de présence d'esprit. Il mit le chiffre un devant le nombre cent, et il écrivit:

Ils en vaudront dix fois davantage (1100).

L'abbé BLANCHET.

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1 Ville de perse

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Le message dune petite mousse.

L'explorateur Mungo Park, traversant les déserts de l'Afrique, fut attaqué par une bande de pillards qui le dépouillèrent de tout et le laissèrent sans provisions et sans ressources. C'était la saison des pluies. Abandonne, nu et sans armes, à la dent des animaux féroces, aux attaques d'hommes cruels, à plus de 150 lieues de tout établissement humain, le malheureux sentit le coeur lui manquer et il s'abandonna au plus profond découragement. Tandis qu'il errait en proie à sa tristesse, ses yeux tombèrent sur une petite mousse dont la beauté extraordinaire le frappa. « je ne pus, dit-il, contempler sans admiration la structure délicate de cette plante. Se pourrait-il, pensai-je, que Celui qui a fait naître, qui a arrose, amené à une telle perfection, dans ce coin recule du monde, une mousse de si peu de valeur, voie avec indifférence le misérable état d'une créature formée à son image ? Non, cela n'est pas possible. Cette pensée me sauva du désespoir ; je me levai aussitôt plein de courage et repris ma marche sans plus songer à la fatigue et au danger, bien persuadé que le secours viendrait au temps convenable. Et ma confiance ne fut point trompée. »

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Il élève les humbles.

Charles le Gros, empereur de 882 a 887, visita le couvent de Saint-Gall, dirige par le célèbre Notker. Un courtisan arrogant dit au moine :

- Si, comme on dit, tu es l'homme le plus savant de l'empire, dis-nous ce que fait Dieu maintenant dans le ciel.

Le moine le regarda fixement:

- Dieu fait aujourd'hui ce qu'il a toujours fait dans tous les temps : il élève les humbles et il abaisse les orgueilleux.

En quittant le couvent, ce fier courtisan tomba de son cheval sous le portail et se fit une grave blessure. Il y reconnut la main de Dieu, rentra dans le couvent et demanda pardon au moine.

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Le travail journalier.

Une femme d'expérience disait que rien ne l'avait soutenue autant dans la lutte de la vie que quelques paroles de son père, alors qu'elle était enfant. Un jour j'allai, très abattue, dans le cabinet de travail de mon père, qui était médecin. Il me dit d'un ton bienveillant :

- Qu'as-tu ?

- Hélas ! jour après jour je ne fais que laver la vaisselle et faire les lits ; j'en suis lasse.

- Vois-tu, mon enfant, répondit mon père, ces petites bouteilles vides ; en elles-mêmes, elles n'ont aucune valeur ; mais dans l'une, je mets un poison mortel, dans l'autre une poudre odorante, dans une troisième un remède bienfaisant. Ces flacons n'ont par eux-mêmes aucune importance, mais bien leur contenu, qui tue ou qui guérit. Ton travail journalier, laver la vaisselle, faire les lits, nettoyer le pave, ce sont des occupations modestes ; mais tout dépend de ceci : comment tu fais ton travail, ce que tu mets dedans, si c'est de l'aigreur, du dépit, ou de la persévérance, une aimable patience, de hautes pensées. De cela dépend ton bonheur et ton avenir.

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L'humble service.

Une femme très pauvre fut amenée à la connaissance de Jésus-Christ et a la conversion. Elle vivait dans une des cours les plus misérables de la ville. Mais quand elle fut convertie, elle dit : « Il faut que je nettoie un peu. Il faut que j'aie une maison pour Jésus, une maison comme celle de Marthe et Marie. Il faut que ma maison soit la plus jolie, la plus agréable, la plus propre de la rue. » Et il en fut ainsi.

N'est-ce pas ainsi qu'il faut servir Jésus ?

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Humilité royale.

Comme des courtisans exaltaient la grandeur du roi Canut (XIe siècle), lui dont la volonté faisait la loi pour six nations, le roi s'assit sur la plage ; il était alors à Southampton et la marée montait. Il commanda aux flots de s'arrêter et de respecter le souverain de six royaumes. Le flux continua a monter et le força à se retirer. «Vous voyez, dit-il, aux flatteurs, la faiblesse des rois de la terre ; il n'y a de fort que l'Etre suprême qui gouverne les éléments.» Et a son retour à Winchester, il ôta la couronne de dessus sa tête, la plaça sur le grand crucifix de la cathédrale, et depuis ce jour ne la porta plus.

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Pour son père.

Abraham Lincoln avait acquis, par son travail personnel, assez de culture pour pouvoir, encore jeune, publier dans un journal quelques essais en vers et en prose. Un avocat, ayant remarque ses capacités, lui offrit une place dans ses bureaux. Bel avenir, mais sans gain immédiat. Lincoln refusa pour ne pas perdre son gain journalier, 1 fr. 50, qu'il avait comme ouvrier de campagne et avec lequel il aidait son père charge de famille.

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Peu m'importe.

Un jeune berger écossais se présenta un jour au Comité des Missions en demandant à se mettre à son service. La commission examinatrice émit l'avis qu'il était tout au plus capable de devenir artisan auxiliaire dans une oeuvre de mission. « Peu m'importe, dit le jeune chrétien, j'accepte tout, pourvu que je puisse travailler à l'avancement du règne de Dieu. » Le candidat fut accepte ; il devint le docteur William Milne qui rendit tant de services à la Mission en Chine.



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