NOUVELLES GLANURES
4. Soumission, obéissance.
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Donner et
se donner.
L'autre jour, raconte le Dr Pierson,
je fus appelé chez un vieillard de mes amis, qui me
dit, les yeux remplis de larmes, que son fils était
sur le point de partir pour la mission. Le père avait
appris que ce jeune homme avait reçu un appel positif
de Dieu, mais que par dévouement filial il
différait son départ. « Comment
pourrais-je le retenir, disait le vieillard, j'ai demande
toute ma vie a Dieu que son règne vienne et, sur
l'ordre du Seigneur, je l'ai prié d'envoyer des
ouvriers dans sa moisson. Malgré toute ma douleur de
me séparer de mon fils - car, sur cette terre, je ne
le reverrai jamais - j'éprouve une joie profonde
à le donner pour Jésus-Christ. »
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Un
renoncement.
La grande cantatrice suédoise,
Jenny Lind, quoiqu'elle aimât beaucoup sa vocation,
renonça au théâtre pour obéir aux
besoins de son âme.
Un jour, une de ses amies la trouva
assise au bord de la mer, la Bible ouverte sur les genoux,
et contemplant un magnifique coucher de soleil. Elle lui
demanda comment elle avait pu abandonner la scène au
point culminant de ses triomphes. Jenny Lind répondit
doucement:
- Chaque jour, je pensais moins
à ma Bible et je finissais par oublier l'oeuvre
magnifique de Dieu. Comment aurais-je pu agir
autrement?
Jamais elle ne regretta sa
décision, elle en éprouva, au contraire, un
immense soulagement et elle avait coutume de dire :
- Mon âme est semblable à
l'oiseau échappé du filet de l'oiseleur ; le
piège est brisé, je suis libre.
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Suzanne
Wesley.
Au cours de
l'année 1735, Susanne Wesley, la mère du grand
prédicateur anglais, fut appelée a dire adieu
a ses deux plus jeunes fils qui se disposaient à
partir pour la mission de Georgie. Quand ils lui
demandèrent son consentement, elle leur
répondit : « Si j'avais vingt fils, je me
réjouirais de les voir employés à cette
oeuvre, dussé-je ne les revoir jamais. »
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Il vaut
mieux obéir à Dieu.
Un jour, dans une
importante maison de commerce de Berne, le patron appela ses
employés et leur tint ce langage « Il y a
beaucoup de travail et je désire que, pendant quelque
temps, on vienne au bureau le dimanche matin.»
Un jeune apprenti s'en
alla, après cette communication, trouver le patron
qui était rentré dans son cabinet, et lui dit
à peu près ceci :
« Monsieur, je
n'ai pas peur de travailler, et je veux faire des heures
supplémentaires tant que vous voudrez, pendant la
semaine, mais je ne puis pas donner mon dimanche matin,
parce que j'ai besoin de suivre un culte, et parce que je
suis moniteur d'école du dimanche. »
Savez-vous ce que fit
le patron ? Avec un mauvais éclat de rire, il montra
la porte à son jeune apprenti et le renvoya de sa
maison.
En voilà un,
n'est-ce pas, qui était bien bête de se faire
« donner son sac » pour le plaisir d'aller
à l'église le dimanche ? ! Est-ce que vous
auriez fait comme lui ? Il a fait pourtant comme
Jésus, et je puis vous dire, car je le connais, qu'il
en a été abondamment béni.
J.
VINCENT.
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Obéissance.
Le
général Washington aimait l'exactitude et
l'obéissance fidèle de ses
subordonnés.
Un de ses
secrétaires arrivait très souvent en retard
à son bureau et toujours il rejetait la faute sur sa
montre.
Un beau jour le
général lui dit:
- Ecoutez !
procurez-vous une autre montre, sinon je me procurerai un
autre secrétaire.
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La valeur
de l'obéissance.
Un jeune
Suédois se convertit en entendant Moody à
Chicago. Il vint demander au fameux
évangéliste ce qu'il pourrait faire pour
Jésus.
C'était un
jeune homme gauche et sans instruction. Moody lui demanda
:
- Aimeriez-vous faire
l'homme-sandwich ?
- Tout ce que vous
voudrez, répondit le brave garçon, qui savait
à peine de quoi il s'agissait.
Et le lendemain il
allait et venait dans la rue, portant deux écriteaux
qui annonçaient la prédication de Moody et
reproduisaient en entier le texte de Jean 3 : 16. Les
quolibets des gamins et les avanies ne manquèrent
pas, mais l'affiche ambulante frappa un voyageur, qui alla
entendre Moody, se convertit et prêta à son
tour son concours a l'oeuvre. C'était un chanteur de
grand talent. Son chant attira un jeune juif, qui vint lui
aussi au Sauveur, et fut dans la suite un prédicateur
de renom aux Etats-Unis.
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Robert
Morrison.
C'était dans
une école du dimanche de Dublin dans les
premières années du dix-neuvième
siècle. Une monitrice amenait un jour trois nouveaux
élèves, garçons ignorants et grossiers,
du plus misérable quartier de la ville. L'un d'eux,
nomme Robert, devint bientôt le tourment de sa classe,
désobéissant, inattentif, cruel même ;
il se munissait d'aiguilles et piquait sans pitié ses
camarades.
Après quelques
dimanches, il disparut, et il fallut user de tous les moyens
de persuasion et de douceur pour le ramener. Un jour qu'il
jouait aux billes avec ses camarades dans une rue peu
fréquentée, sa monitrice s'approcha :
- Robert, j'ai besoin
de toi. J'ai de la peine à faire tenir tranquilles
mes garçons, tout en leur donnant l'enseignement.
Peut-être pourras-tu les tenir en respect ?
Entendant ces paroles,
notre garçon demeura stupéfait. Il
considérait sans mot dire sa monitrice :
- Oui, j'accepte, je
retournerai.
Et il tint parole. Non
seulement il écouta lui-même, mais il fit si
bien la police qu'il inspira bientôt une crainte
salutaire aux camarades de son groupe. Toute la
vivacité et l'intelligence qu'il mettait au mal, le
jeune garçon les mit au service du bien. Il avait
ainsi appris l'obéissance. Plus tard il devint
l'illustre docteur et le grand missionnaire de la Chine,
Robert Morrison.
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Fidèle à la
consigne.
Un jour, un des grands
amiraux de la flotte anglaise, se rendant au Parlement de
Londres, avait pris avec lui son petit garçon qui
devait faire une visite dans une famille du voisinage.
Arrivés, au début de l'après-midi,
à l'extrémité du fameux pont de Londres
qui franchit la Tamise, et unit le quartier de la
Cité à d'autres parties de la ville, l'amiral
dit a son petit garçon : « Quittons-nous ici ;
tu te retrouveras à la même place à
quatre heures, je viendrai t'y chercher. » Ainsi fut
fait, le père et l'enfant se
séparèrent.
A quatre heures
l'enfant était au rendez-vous, suivant d'un regard
amuse le flot des milliers de personnes qui, sans
interruption, s'écoule par cette grande
artère.
Il y était
encore à cinq heures, et à six, et à
sept, et à huit, jusqu'au moment où enfin il
vit apparaître son père, qui paraissait tout
effraye. « Mais, mon enfant, que fais-tu là,
pourquoi n'es-tu pas rentré à la maison ? Tu
nous as mis dans une frayeur mortelle. - Mais, papa,
répondit l'enfant, tu m'avais dit de t'attendre
là, je t'ai attendu ! » Le père,
ému jusqu'aux larmes de la confiance que l'enfant
avait eue en sa parole et de la persévérance
qu'il avait mise à l'attendre, sans bouger, quatre
heures durant, a la même place, le père saisit
l'enfant dans ses bras et lui donna le plus doux et le plus
énergique des baisers qu'il lui eut jamais
donnes.
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Sophie de
Pury.
Sophie de Pury, qui
fut appelée en 1887 a la direction de la maison des
diaconesses de Strasbourg, se montra, dès sa tendre
enfance, une nature remarquablement consciencieuse et
obéissante.
A l'âge de onze
ans, en compagnie de sa soeur, alors qu'elles étaient
en séjour a la campagne chez leur grand'mère,
elles faisaient, un jour, une promenade. Comme elles se
reposaient sur la colline, la femme de chambre qui les
accompagnait, leur offrit une collation de fruits et de
friandises : « Mais, ajouta-t-elle, vous ne le direz
pas à votre grand'mère ».
Etonnée, Sophie
lui répondit : « Mais j'ai promis à maman
de ne rien faire, de ne rien accepter sans la permission de
grand'mère. »
Comme la domestique
insistait, l'enfant ne voulut pas toucher aux beaux fruits
qu'elle voyait disparaître l'un après l'autre
dans la bouche de sa soeur cadette. Elle montrait ainsi son
désir bien arrêté d'obéir
scrupuleusement aux ordres d'une mère tendrement
aimée.
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Soumis
à son père
Le
célèbre peintre Albert Dürer est un
exemple de ceux qui se sont trouvés heureux de se
soumettre à la volonté paternelle, en
sacrifiant pour un temps leurs propres inclinations. La
peinture avait pour lui un attrait puissant, mais, par
obéissance filiale, il travailla plusieurs
années dans les ateliers de son père. Ayant
fait part timidement a celui-ci de sa passion pour l'art, il
obtint une réponse peu encourageante et garda le
silence.
A l'âge de seize
ans, il fit un beau travail en argent ciselé
représentant la Passion et renouvela alors ses
instances auprès de son père. Cette fois
encore, le père fit la sourde oreille,
prétendant que son fils perdrait son temps. De guerre
lasse il finit pourtant par accorder son consentement, et
certainement Albert Dürer n'a rien perdu pour attendre
quelques années, avant de suivre ses propres
inclinations.
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L'Eternel
l'appela pour la troisième fois.
Un pasteur vaudois
nous a raconte le trait suivant, avec un accent de
sincérité qui exclut toute intervention de
l'imagination.
Il habitait alors une
cure de la montagne. Une nuit il se réveilla soudain
avec la certitude d'avoir entendu un appel et avec le
sentiment très net d'un danger menaçant. Il
alluma sa bougie, se dressa sur son séant,
écouta attentivement, mais ne perçut rien de
suspect. S'imaginant avoir été la victime d'un
cauchemar, il se recoucha et chercha à se rendormir.
Mais un moment après, les mêmes sensations se
renouvelèrent avec une intensité telle qu'il
n'y tint plus. Il se leva, se rendit dans la chambre des
enfants où il ne vit ni n'entendit rien de suspect,
parcourut la maison du haut en bas, sans arriver à se
rendre compte de ce qui se passait. Il se recoucha jusqu'au
moment où il fut appelé pour la
troisième fois et il dut sortir de son lit pour
renouveler son examen. C'est alors que s'approchant du
berceau de son dernier enfant, il découvrit, couche a
demi sur le visage du bébé et en train de
l'étouffer, le chat de la maison ! La voix de
l'Eternel retentissant dans la nuit avait, cette fois,
arrache un des siens à la mort.
J.
VINCENT.
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Ta
volonté soit faite.
Charge de
l'éducation du duc de Bourgogne, petit-fils et futur
successeur de Louis XIV, Fénelon avait mis tout son
coeur a la tache qu'on lui avait confiée, et il avait
réussi a former un prince distingue par les
qualités du coeur et de l'esprit.
Tout a coup, il
apprend la mort de son élève. Il accourt, il
se joint à la foule des seigneurs qui entourent en
pleurant le cercueil du duc, et après être
reste quelques instants en contemplation devant le lit de
mort, il dit :
« Ici repose mon
prince bien-aimé, pour qui
j'avais toute la
tendresse d'un père. Et j'étais paye de
retour, car il m'aimait lui aussi avec la tendresse d'un
fils. Le voilà mort, et avec lui a péri tout
mon bonheur ici-bas. Cependant s'il ne fallait que remuer
une paille pour le ramener à la vie, je ne voudrais
pas la soulever contre la volonté de Dieu!
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L'obéissance des anges.
Un maître
expliquait un jour l'oraison dominicale dans une
école du dimanche. Arrive à cette demande :
« Que ta volonté soit faite sur la terre comme
au ciel, » il dit aux enfants qui l'écoutaient :
« Comment les anges dans le ciel font-ils la
volonté de Dieu ? »
Une
élève lui répondit
- Ils la font sans
demander pourquoi.
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