Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
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NOUVELLES GLANURES


5. Conscience et fidélité.

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Droiture.

L'empereur Charles-Quint, prince très catholique, ayant cite Martin Luther a comparaître devant la dicte de l'empire qui allait se réunir à Worms, pour y répondre de sa foi, le réformateur quitta Wittemberg pour se rendre à Worms le 2 avril 1530. L'empereur lui avait donne un sauf-conduit qui lui assurait sécurité pendant ce voyage.

Les amis du réformateur le dissuadaient de se rendre à Worms, lui rappelant le sort de jean Huss, convoque à Constance sous la protection d'un sauf-conduit de l'empereur Sigismond, et malgré cela, saisi, emprisonné et brûle. Luther répondit: « J'irai à Worms, quand il s'y trouverait autant de diables qu'il y a de tuiles sur les toits... »

Le 26 avril, Luther quittait Worms après avoir vaillamment défendu sa foi, au péril de sa vie. Les ennemis du réformateur avaient demande à Charles-Quint de faire périr Luther, l'hérétique, malgré le sauf-conduit qu'il lui avait donne. Le jeune empereur s'y refusa, disant que « si la bonne foi était bannie de ce monde, il fallait du moins qu'on la retrouvât dans le coeur d'un empereur. »

Il faut aussi qu'on la retrouve dans le coeur de nos filles et de nos garçons.

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Parole donnée.

Le 31 mai 1854, David Livingstone entrait dans la ville de Saint-Paul-de-Loanda, sur la côte ouest de l'Afrique. Il achevait, ce jour-là, un parcours de deux mille et quatre cents kilomètres, au prix de souffrances inouïes, dans un continent qu'il était le premier à traverser. Il y avait deux ans qu'il n'avait pu donner de nouvelles à sa famille et ses amis... On désespérait de sa vie.

L'Angleterre s'apprêtait à fêter dignement le retour du héros, quand on apprit avec stupéfaction que Livingstone avait refusé le passage qui lui était offert sur un paquebot anglais en partance pour Londres, détermine qu'il était de refaire, en sens inverse, la traversée de l'Afrique, d'affronter ainsi à nouveau les dangers courus et les souffrances endurées.

Quand Livingstone avait quitte le Zambèze, il avait promis aux vingt-sept Makololos qui avaient accepté de l'accompagner dans cette aventure, de les ramener dans leur pays ! Tenir parole envers ces noirs était aux yeux de Livingstone une obligation d'honneur à laquelle il ne pouvait se soustraire.

Il quitta donc la côte, le 20 septembre 1854, pour s'enfoncer à nouveau dans le coeur de l'Afrique.

(TH.-D. PACHE, David Livingstone.)

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Persévérer.

Robert Bruce, roi d'Ecosse, étant poursuivi par ses ennemis, dut chercher un refuge dans une misérable grange. Le matin suivant, lorsqu'il s'éveilla, le roi remarqua une araignée qui essayait d'atteindre une des poutres de la toiture. Etant tombée, malgré ses efforts, elle renouvela douze fois sa tentative sans mieux réussir. Ce n'est qu'a la treizième fois, qu'elle atteignit son but. « Cette araignée m'apprendra à persévérer, se dit le roi en lui-même ; mes ennemis m'ont battu douze fois, je vais aussi essayer de reprendre la lutte. » Il gagna la première bataille qui suivit.

(L. PESTALOZZI, La Fie chrétienne.)

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Jésus notre Roi.

Il y a trois siècles, l'homme qui devait être le héros de la Reforme française, Gaspard de Coligny, défendait la petite ville de Saint-Quentin contre la formidable invasion espagnole. L'imprévoyance des Valois avait livre aux étrangers la frontière de la France. Saint-Quentin n'avait que des remparts en ruines. La fièvre et la faim décimaient ses défenseurs. La population terrifiée parlait de reddition ; la trahison se glissait partout dans l'ombre. Un jour, les ennemis lancèrent par-dessus les murailles de la ville des flèches portant des bandelettes sur lesquelles était une inscription promettant aux habitants la vie sauve et de leur laisser leurs biens s'ils voulaient se rendre. Pour toute réponse, raconte un officier espagnol, Coligny prit une bande de parchemin et y écrivit ces simples mots : Regem habemus (Nous avons un Roi). C'était pour lui l'expression héroïque de sa foi en sa patrie que son coeur fidèle incarnait dans son roi. Et cependant ce roi c'était Henri II, l'époux de Catherine de Médicis, le père de Charles IX, qui devait être le meurtrier du noble amiral huguenot.

(L. PESTALOZZI, La Fie chrétienne.)

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Obéissant jusqu'à la mort.

Dans la guerre de Vendée (1793), l'armée républicaine fut mise en pleine déroute. Kléber qui commandait l'arrière-garde appela un officier :

- Vous vous porterez avec deux cents hommes à l'entrée de ce défilé.

Oui, mon général.

Au moyen de deux pièces de canon et grâce aux avantages du poste, vous arrêterez l'ennemi.

- Oui, mon général.

- Vous périrez tous, mais vous sauverez l'armée.

- Oui, mon général.

Et sans prononcer d'autres paroles, l'officier alla exécuter l'ordre.

Tout arriva comme Kléber l'avait prédit.

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Le mot d'ordre.

On raconte que Napoléon 1er, parcourant son camp pendant la nuit, voulut s'assurer par lui-même de la rigueur avec laquelle la consigne était observée. Il arriva près d'un poste et fit mine de passer. La sentinelle lui barra le passage. - Le mot d'ordre ? dit-elle. - je suis un officier. - Le mot d'ordre ? - je suis le général. - Le mot d'ordre ? Si vous ne l'avez pas, vous ne passerez pas, quand bien même vous seriez le Petit caporal.

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Je ne mentirai pas.

Il avait jadis combattu pour l'Autriche, sa patrie, à Solférino. Une balle lui fracassa le bras droit ; un éclat d'obus lui déchira la jambe.

Il fallut la lui enlever. L'invalide se retira à Klagenfurt où il vécut dans le silence.

Longtemps après, un commissaire impérial vint auprès de lui:

- J'ai une bonne nouvelle à vous apporter, dit-il ; vous toucherez l'an prochain une pension de trente couronnes par mois.

Sa joie fut de courte durée. Quelques jours plus tard le commissaire revint :

- Je me suis trompé, dit-il, le décret ne vise que les vieux soldats de religion catholique et vous êtes protestant. Puis il ajouta : Savez-vous, prenez l'argent, sans dire que vous êtes protestant, je ne vous dénoncerai pas.

Alors l'invalide, regardant fixement le commissaire, s'écria :

- Accepter cet argent grâce à un mensonge, jamais !

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Il faut tenir ses promesses.

Le juge Washington, parent du premier président des Etats-Unis, rapporte le trait suivant de sa jeunesse, qui ne s'est jamais effacé de sa mémoire :

Au commencement de l'année 1782, mon père m'envoya à Philadelphie pour y continuer mes études de droit. J'eus le bonheur d'y rencontrer le général Washington. Quelques jours après il me procura une place et m'assura la protection et les bontés de quelques-uns de ses amis, et retourna ensuite dans l'Etat de New-York.

Avant de me quitter, il me pria de m'informer d'une espèce de drap qu'il me décrivit et qu'il désirait acheter, et de lui écrire quel en était le prix et l'endroit où l'on pouvait se le procurer. je lui promis de m'en occuper incessamment et je ne doute pas que mon intention ne fût réellement alors de remplir consciencieusement ma promesse. je renvoyai cependant de jour en jour jusqu'à ce que la chose fût complètement oubliée, ou du moins que j'y pensasse trop rarement pour qu'elle produisît sur moi beaucoup d'impression.

Vers l'époque où l'on célébra a New-York l'anniversaire de l'évacuation de cette ville par les troupes anglaises, le général m'écrivit pour me donner la permission d'assister à cette fête, et m'envoya l'argent qui m'était nécessaire pour le voyage. A mon arrivée à New-York j'allai le voir et il me reçut avec sa bonté accoutumée. Après quelques moments de conversation générale, il me demanda si j'avais fait sa commission par rapport au drap et quel avait été le résultat de mes recherches.

On peut comprendre, mais je ne saurais décrire ce que j'éprouvai alors. Je n'avais point d'excuses à présenter, et dès que je pus parler, je reconnus mes torts. Se tournant vers moi, avec une douceur que je ne méritais pas, mais en appuyant sur ses paroles de manière à les graver profondément dans mon esprit, il me dit :

« Jeune homme, souvenez-vous à l'avenir de ne jamais faire de promesses, même pour des bagatelles, sans en avoir bien considéré la nature et l'étendue, et une fois que vous les aurez faites, que rien ne vous empêche de les accomplir si cela est en votre pouvoir. »

Il me congédia ensuite sans me faire aucun autre reproche.

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Ne mentez jamais.

A l'époque de la Terreur, en France, on recherchait tous les protestants de noble origine pour les faire mourir. Ce triste sort était réservé à une jeune orpheline qu'un vieux domestique cacha longtemps dans les caves du château. Puis, pour la soustraire à de nouvelles poursuites, il résolut de l'envoyer chez le pasteur Oberlin, au Ban-de-la-Roche. Il défonça un tonneau, le perça de quelques trous pour que l'air pût y pénétrer et y enferma la jeune fille.

A peine était-elle arrivée chez le pasteur que des espions la dénoncèrent au tribunal révolutionnaire de Strasbourg. En l'apprenant, le serviteur de Dieu, conscient du danger, la recommanda avec foi à son Père céleste.

Un jour, les gendarmes arrivèrent chez lui et lui dirent :

- Nous savons que vous cachez dans votre presbytère telle jeune fille noble. Elle est comprise dans la sentence de mort et nous venons la chercher. Montrez-nous où elle est.

- Je ne veux pas vous empêcher de faire votre devoir, se borna à leur répondre le pasteur, je vous accompagnerai même partout pour la chercher.

Malgré son émotion, Oberlin resta calme et confiant dans le Seigneur. Les soldats visitèrent en vain plusieurs pièces de la maison. Arrivés devant une petite porte, ils hésitent à entrer.

- Ouvrez, ouvrez!

Ils ouvrent, avancent la tête et ne voient personne.

Après leur départ, Oberlin étonné retourne à la chambrette et y trouve la jeune fille. Pendant la perquisition, elle était occupée à sa toilette. Entendant du bruit dans le corridor, et saisie de crainte, elle s'était blottie derrière la porte, attendant qu'on se fût retiré.

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Maître de lui-même.

Oberlin avait, un jour, promis une prédication a Strasbourg et, bien qu'il souffrît d'un violent abcès à la joue, il n'hésita pas à s'y rendre. Il prêcha son sermon à six heures du matin, malgré les rigueurs de la saison. Rentre chez lui, il fit l'opération de son abcès et se remit à l'étude.

Il aimait beaucoup priser. Comme il craignait que cette habitude prît trop d'empire sur lui : « Ah ! s'écria-t-il, ma tabatière, tu veux me commander ; je m'en vais te faire voir à qui de nous deux appartient l'obéissance : en prison ! »

Il l'enferma dans une armoire du rez-de-chaussée, afin d'être obligé de se déranger pour aller y puiser.

Et cette fermeté se manifesta jusqu'à la dernière heure. Comme son estomac lui refusait son service :

- Marche ! aurait-il dit d'un ton de commandement à l'eau qu'il voulait boire.

(Vie de J.-F. Oberlin, par C. LEENHARDT.)

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Un mensonge.

Le missionnaire Büchner raconte dans ses Souvenirs de jeunesse:

Un jour, j'avais dit à mon père un mensonge pour me justifier d'une faute. Lui, sans prolonger l'entretien, prononça simplement ces mots : « jeune homme, tu mens! » puis il quitta la maison pour aller a ses occupations.

Quelques heures plus tard, l'entendant rentrer, je me précipitai au-devant de lui, pensant que tout était oublié. Mon père fit comme s'il ne me voyait pas et prit en silence le chemin de sa chambre sans m'inviter à l'y suivre.

Je restai derrière la porte, le coeur gros, et bientôt les larmes me vinrent aux yeux. N'y tenant plus j'entrai sans bruit et me tins devant mon père en pleurant. Il me regarda longuement.

- Sais-tu maintenant, me dit-il, ce qui se passe dans le coeur d'un menteur ? Le menteur est méprisé de Dieu et de tous les honnêtes gens ; l'homme d'honneur ne le regarde pas et ne veut rien avoir a faire avec lui.

Je ne l'ai jamais oublié.

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La course triomphale.

A Paris, aux jeux olympiques internationaux de 1924, il Y eut cette fameuse course des 400 m dont le Times disait que « c'était probablement la course la plus dramatique qui ait jamais été courue sur une arène ». Figurez-vous ce spectacle. Le signal de départ est donné. La troupe impatiente des concurrents s'élance, un chacun possédé d'un ardent désir de victoire. Mais l'indécision sur l'issue de la lutte cesse vite parmi les spectateurs des gradins. On voit en effet un bel athlète dépasser résolument ses camarades: la tête dressée, les cheveux au vent, les coudes au corps, la face grave, le regard au loin; il semble, en de superbes foulées sur la piste de sable fin, une flèche en plein vol qui va se planter dans le but. Bientôt les haut-parleurs annoncent à la foule qu'Eric Lyddell devient champion du monde, et qu'en 47 sec. 3/5 il a battu tous les records précédents. Tout à l'heure le télégraphe va lancer a travers l'espace le nom, hier obscur, de cet étudiant en théologie venu d'Ecosse, a qui ira demain l'admiration des jeunes hommes du monde entier.

Son temps de course fut tel que déjà l'on escompte sa facile victoire à la course des 100 m., le dimanche suivant. Mais il y a surprise, et bientôt stupeur ! Ce jeune homme auquel on parle d'un second triomphe se récuse fermement. Il ne prendra point part à la course du dimanche, dit-il, parce qu'il est de ceux qui ont l'habitude de mettre a part ce jour-là pour obéir a la recommandation de l'apôtre : Exerce-toi à la piété ; car l'exercice corporel est utile à peu de chose, tandis que la piété est utile a tout, ayant la promesse de la vie présente et de celle qui est à venir... (I Tim. 4 : 8). » Très gravement, Lyddell déclare aux hommes qui l'entourent : « Messieurs, c'est une bonne chose, par le temps qui court, que d'avoir de fortes convictions ! »

Le dimanche suivant, Eric Lyddell, vainqueur a la course des 400 m., occupe la chaire de l'église protestante écossaise de Paris. Un nombreux auditoire de jeunes gymnastes, hommes et femmes, de tous les pays anglo-saxons, des journalistes parisiens curieux d'un phénomène si peu courant, emplissent l'édifice. Ils sont attentifs et recueillis. Très sérieusement, très simplement, désireux, comme à la course, de se débarrasser de tout ce qui l'empêcherait d'atteindre son but : planter une conviction dans le coeur de ses auditeurs, Lyddell développe sa pensée sur cette prière : « 0 Dieu, ouvre mes yeux, afin que je puisse voir les choses merveilleuses qui sont écrites dans ta loi. »

Eric Lyddell se prépare à partir pour la Chine, où il servira comme missionnaire.

(L'Aventurier.) WILLIAM CUENDET.

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Garde ta Bible.

Une jeune fille venait d'achever son instruction religieuse. Elle s'était engagée comme servante chez des étrangers et se préparait à faire un assez long voyage.

Au moment de fermer sa malle, elle y déposa encore sa Bible. Le père de ses futurs maîtres qui se trouvait dans la chambre lui dit en la voyant serrer le précieux volume :

- Laissez seulement ce vieux livre ici ; dans la place où vous allez on n'a que faire d'une Bible.

Cette observation troubla la jeune fille, et cette parole, qu'elle alla rapporter à ses parents, la décida avec eux à renoncer à une place avantageuse au point de vue matériel, mais dangereuse pour ses convictions.

La jeune fille qui rompit son engagement à cause de sa Bible n'y aura certainement rien perdu ; elle y aura gagné, au contraire, pour le temps et pour l'éternité.

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Ce n'est pas ma faute.

Un boulanger, établi dans une petite ville de Normandie, prenait le beurre dont il avait besoin chez un fermier du voisinage. Un jour, il découvrit que les mottes de beurre, qui devaient peser trois livres, n'avaient pas le poids. La fraude s'étant répétée, il porta plainte et le fermier fut traduit en justice.

- N'avez-vous donc pas de balances, lui demanda le juge ?

- Oh ! si, monsieur.

- Vous manque-t-il alors des poids?

- Pour cela, oui, il m'en manque.

- Comment alors pesiez-vous ces mottes de beurre ?

- Je m'en vais vous dire, Monsieur le président, c'est que je n'avais pas besoin de poids.

- Comment cela ?

- Eh bien ! quand le plaignant me fit l'honneur de prendre du beurre chez moi, je décidai de faire de même à son égard et de lui prendre du pain. Or, comme il me livre des pains de trois livres, je me sers toujours d'un de ses pains pour peser mes mottes de beurre. Si celles-ci n'ont pas le poids, ce n'est pas ma faute, mais la sienne.

Là-dessus, le fermier fut acquitté.

La fausse balance est une abomination à l'Eternel, mais le poids juste Lui est agréable. (Proverbes I I : 1.)

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La gardienne du phare.

Pendant un voyage que la princesse Victoria d'Angleterre faisait avec sa mère, elle eut l'occasion de visiter un phare confié à la garde d'une pauvre femme. Celle-ci aimait les missions et, voulant contribuer pour sa part, elle avait résolu de donner à cette oeuvre les bonnes mains d'une journée.

Justement au jour fixé, elle voit arriver une dame accompagnée d'une jeune fille. Elles visitèrent le phare et glissèrent, en sortant, un souverain dans la main de la gardienne.

Un souverain: jamais elle n'avait connu pareille aubaine. Sa première pensée fut d'essayer d'un compromis avec elle-même: Si je n'en mettais que la moitié dans la boite. C'est déjà bien beau, un demi-souverain ! »

Mais elle ne put dormir cette nuit-là. Sa conscience était mal à l'aise. Vaincue enfin par l'angoisse, elle glissa dans la boite le souverain tout entier.

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La puissance de la vérité.

Le pasteur Hirsch de Paris racontait aux obsèques de son collègue Armand Delille un trait de la vie de ce dernier pour montrer comment il faut toujours croire au bien.

Un solliciteur était venu le trouver.

- Mon ami, lui dit-il après un moment de conversation, j'ai lieu de douter que ce que vous me dites soit vrai, mais il ne m'est pas possible de vérifier vos assertions. Voici un secours : si vous ne m'avez pas dit la vérité, vous saurez que vous avez trompe un vieillard.

L'homme garda un instant le silence et fondit en larmes :

- Reprenez votre don, dit-il, je vous ai trompé.

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Conscience.

Un Indien de l'Amérique du Nord visitant un jour les blancs de son voisinage, leur demanda un peu de tabac ; un de ceux-ci mit la main à la poche et lui en offrit une poignée. Le lendemain, l'Indien revint à la recherche du donateur, et l'ayant découvert, lui remit une pièce de monnaie trouvée dans le tabac. Comme on lui fit remarquer qu'il aurait pu garder l'argent, puisque le tout lui avait été donné :

- Non, répondit-il en plaçant la main sur sa poitrine; j'ai là un homme bon et un homme mauvais. L'homme bon m'a dit :

- Cela ne t'appartient pas ; il faut le rendre à son propriétaire.

L'homme mauvais a murmuré

- Puisqu'il te l'a donné, c'est à toi.

L'homme bon a répondu :

- Ce n'est pas juste ; le tabac est tien, mais non l'argent.

Le mauvais homme a repris:

- Qu'importe! tu l'as, garde-le et achète de l'eau-de-vie.

L'homme bon s'est écrié:

- Non, non ; tu ne dois pas faire ça!

« Et ainsi je ne savais que faire. je suis allé me coucher; mais voilà que les deux hommes, le bon et le mauvais, se sont mis à se disputer et m'ont empêché de dormir. Pour retrouver la paix, je vous rapporte l'argent, et je sens que cela est bien. »

NAPOLEON ROUSSEL, (l'Evangile expliqué aux enfants.)

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Les hirondelles.

- En vérité, c'est à perdre patience, disait Jeanne, son long balai à la main, sous une des fenêtres du presbytère.

- Qu'y a-t-il donc, lui demanda le pasteur sortant de son cabinet de travail.

- Les hirondelles, Monsieur, voila la quatrième fois que j'abats leurs nids et elles s'obstinent toujours à les recommencer ; j'ai tant à nettoyer que j'en perds patience.

- Quatre fois ! Vraiment elles ont recommencé quatre fois ?

- Oui, monsieur, J'en suis sûre, ce sont des bêtes obstinées, perverses. Il faut que Monsieur dise à André de prendre son fusil et de leur tirer dessus.

- Je m'en garderais bien, je le lui défends absolument.

- Alors, nous n'en serons jamais débarrassés.

- Eh ! laissez-les tranquilles, ma pauvre Jeanne. Elles l'ont bien mérite par leur patience et leur persévérance. je voudrais bien que le sermon que je vais prêcher dimanche fût aussi utile à mes paroissiens que l'exemple de ces hirondelles me l'est à moi-même en ce moment.

- Monsieur plaisante !

- Non pas ; chaque fois que je les entends gazouiller sous ma fenêtre, elles me rappellent cette exhortation . « Ne vous lassez point ! » Ainsi donc, plus de balai ! C'est procès gagné pour les hirondelles !

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Braves catéchumènes.

Le pasteur R. J. du Bois-de-Boussu en Belgique s'informait de ses catéchumènes employés dans les mines, quand ils trouvaient le temps d'étudier leurs leçons (une quinzaine de versets).

- Depuis que je fais mon instruction religieuse, dit l'un, ma mère me réveille à quatre heures du matin au lieu de quatre heures et demie. je puis me mettre dans la tête mes versets que je me répète à moi-même pendant la journée, en tirant mes chariots.

- Moi, dit un autre, je descends dans la mine avec mon livre de passages. Quand mes chariots sont vides, je m'accroupis auprès du premier, j'approche la lampe de mon livre et j'étudie. Mon cheval est une bonne bête qui va tranquillement son petit train, je n'ai pas besoin de le surveiller.



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