NOUVELLES GLANURES
V MOYENS DE GRACE
I . La Bible.
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Le lecteur
pressé.
J'avais prêché un jour
sur le devoir de lire la Bible. Au pied de la chaire, un
brave syndic m'attendait, raconte un pasteur de
campagne.
- On voit bien, Monsieur le pasteur,
que vous ne savez pas ce que sont les travaux du campagnard.
Nous sommes trop pressés pour lire notre Bible chaque
jour.
- Mais, Monsieur le syndic, combien
faites-vous de repas par jour, en moyenne ?
- Cinq.
- Et quand vous êtes très
pressé par l'ouvrage ?
Raison de plus, cinq aussi.
N'est-ce pas précisément
parce que vous êtes très occupé,
très absorbe par vos travaux qu'il serait urgent de
donner à votre âme au moins un repas par jour
?
Le syndic ne répondit
pas.
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La Bible
renversée.
Un chrétien américain,
le Dr Hastings, rencontrait dernièrement un sceptique
qui lui disait « La Bible ! elle est renversée
!» Il répondit «Depuis ma jeunesse, je l'ai
vue renverser nombre de fois et j'ai remarque que chaque
fois qu'on la renverse, c'est comme si on renversait un cube
de granit. Renverse, ce cube serait juste aussi haut, juste
aussi long, juste aussi solide après qu'avant.
»
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Emile
Faguet, académicien. et la Bible.
Nous relevons dans l'Initiation
littéraire les lignes suivantes d'Emile Faguet au
sujet de la Bible.
« A se tenir au seul point de vue
littéraire, les écrits bibliques sont un des
plus beaux monuments de la pensée humaine. Sentiment
de la grandeur et même de l'infini dans la
Genèse ; sensibilité profonde et simple dans
l'histoire de Joseph ; éloquence et sentiment
religieux exquis dans Job et les Psaumes; lyrisme emporte,
incroyable puissance dans les Prophètes. Pardessus
tout, cette grandeur, cette majesté simple, ce
sublime aisé et naturel qui semble le
privilège du peuple d'Israël. Voilà ce
qui fait, d'une façon presque continue,
l'étonnante beauté de la Bible et ce qui
explique que des peuples entiers y puisent le courage, la
sérénité, la hauteur d'âme et un
singulier ferment de bon génie pratique.
»
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Témoignages d'hommes
célèbres.
L'influence de la Bible sur la
littérature, le progrès, là morale et
la religion de la race humaine est inimaginable. Ce livre
est rempli de la gloire de la Révélation
Divine, sur la nature de Dieu, la rédemption qui est
en Jésus-Christ et l'oeuvre du Saint-Esprit dans le
coeur humain.
La Bible pourrait se passer de nos
éloges. Elle nous domine, elle soulève notre
admiration. « Sa lumière est comme celle du
ciel, disait le cardinal Newmann, et son étendue est
aussi vaste que la mer immense. »
Ecoutez le docteur Parker (le
célèbre et ardent adversaire de l'esclavage)
pasteur à Boston : « La littérature de la
Grèce qui s'élève comme un encens de
cette terre des temples, n'a pas eu la moitié de
l'influence qu'a eue la Bible, ce livre d'une nation
méprisée. »
Michel Faraday fut un homme
éminent dans les sciences. Un jour, un de ses amis le
trouve en pleurs, la tête appuyée' sur la Bible
; il lui demande s'il est malade. « Non, répond
Faraday, ce qui m'afflige, c'est de voir que les hommes
s'égarent quand ils ont ce livre béni pour les
guider ! »
Charles Dickens écrivait
à son fils qui partait pour l'Australie : « je
place un Nouveau Testament parmi vos livres, parce qu'il n'y
en aura jamais aucun aussi bon que celui-là et parce
que je suis persuadé que vous y trouverez les
meilleures leçons pour être fidèle
à la vérité et au devoir. »
La Bible a force l'admiration
même de ses ennemis. Henri Heine, le poète
sceptique, se trouvant dans l'île d'Héligoland,
n'avait rien à lire et s'ennuyait a mourir. «Au
plus fort de mon ennui, dit-il, je trouvai une Bible et je
me mis a la lire en désespoir de cause ; mais
bientôt je fus intéressé et grandement
édifié. Quel livre que celui-là !
Vaste, infini comme le monde ; enraciné dans les
abîmes de la création et s'élevant par
delà les profondeurs du ciel. »
Renan lui-même a fini par dire :
« La Bible, c'est, après tout, le grand livre
consolateur de l'humanité.»
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Son seul
secours.
Livingstone, au cours
de sa dernière grande exploration africaine, use,
malade, perdu dans le centre de l'Afrique, écrivait
ceci dans son carnet de notes de voyage :
« 7 janvier
(1869) ou à peu près: Impossible de marcher ;
pneumonie du poumon droit. je tousse jour et nuit et je
crache du sang ; ma faiblesse est désolante.
»
Il y avait quatre ans,
déjà, qu'il n'avait lu une ligne venue du
pays! Aussi, avec quelle légitime amertume apprit-il
que caisses et courrier avaient été
volés ! Courageusement., malgré sa faiblesse,
il se mit à écrire. Hélas ! les
quarante-cinq lettres qu'il envoya d'Ujiji à ses
enfants, a ses amis, au gouvernement anglais et a la
Société de géographie de Londres,
furent brûlées en route par des trafiquants
d'esclaves qui redoutaient les
révélations.
Dans sa solitude et sa
détresse morale, accable par sa faiblesse physique et
par les échecs perpétuels, Livingstone trouva
dans la Bible son seul secours. Il la lut quatre fois, d'un
bout à l'autre, durant cette tragique
période.
(Th.-
D. PACHE, David Livingstone.)
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H. M.
Stanley et sa Bible.
En entreprenant la
grande tache de ma vie, mon premier voyage en Afrique, je me
rencontrai avec la nature et c'est elle, dans mon isolement
complet, qui m'a rappelé ce que j'avais
oublie.
J'avais emporté
ma Bible et le consul à Zanzibar m'avait donne pour
emballer mes médicaments un grand nombre de journaux.
Rencontre étrange ! Mais le plus étrange
encore, ce fut le changement qu'opéra en moi, dans la
mélancolie des déserts d'Afrique, la lecture
de la Bible et de ces journaux.
Atteint de
fièvre, immobilisé, je pouvais lire quand je
ne délirais pas. je lus ainsi job et les Psaumes. La
solitude m'a révélé bien des choses.
J'eus l'impression que c'est perdre son temps que de lire
dans les journaux autre chose que ce pour quoi ils sont
faits, c'est-à-dire les nouvelles. Par contre, je
continuai à lire la Bible, dont j'appréciais
la langue souple et noble. Dans le silence du désert,
les versets puissants prenaient une signification
différente et il s'en dégageait une plus
pénétrante influence...
Retiré,
solitaire dans ma tente, mon esprit travaillait, et rien ne
me soutenait, ne m'apaisait mieux que le souvenir des
consolations et de l'appui si longtemps néglige
auquel j'avais recours dans mon enfance et ma
jeunesse.
Je me jetais a genoux
et j'épanchais mon âme en prières
secrètes à Celui dont j'avais
été tant d'années éloigne et qui
m'avait ainsi mystérieusement amené en Afrique
pour se révéler à moi et me faire
connaître sa volonté.
H. M.
STANLEY.
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Napoléon 1er et la Bible.
Se serait-on doute que
la Bible fut le livre de prédilection de
Napoléon 1er pendant sa captivité à
l'île d'Elbe ? On vient de retrouver l'exemplaire du
Saint Livre qu'il avait alors entre les mains. C'est une
Bible d'une édition très ordinaire,
ornée de grossières gravures de bois ; sur le
dos est grave un N surmonte de la couronne
impériale.
D'après le
correspondant de L'Echo de Paris, cette Bible aurait
été trouvée dans le sanctuaire de la
Madona del Monte qui domine l'île d'Elbe et
près duquel Napoléon séjourna dix-sept
jours.
L'empereur y a
souligné maints passages qui traduisent son
état d'âme pendant les premiers jours de son
exil. En voici quelques-uns dont nous donnons la traduction
française (la Bible en question est en italien)
:
« Mon âme
est saisie de tristesse, veillez avec moi. - je frapperai le
berger, et les brebis du troupeau seront dispersées.
- Chargez-vous de mon joug et apprenez de moi, car je suis
doux et humble de coeur. - Si Dieu est avec nous, qui sera
contre nous ? »
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Conversion
de saint Augustin.
Comment fut converti
saint Augustin, l'un des plus grands parmi les Pères
de l'Eglise chrétienne ? En proie aux passions d'une
vie désordonnée, l'histoire d'un ermite, saint
Antoine, émeut profondément. Il se retire
pensif au fond d'un jardin, quand une voix d'enfant parvient
à ses oreilles. « Prends et lis ! Prends et lis!
» répétait le petit chanteur; cette voix
lui semblait descendre du ciel. Il rentre à la maison
; il trouve un manuscrit sacre sur la table et lit ces mots
: « Marchons honnêtement en plein jour et non
dans les débauches et dans l'ivrognerie, dans la
luxure et dans les impudicités, dans les querelles et
dans l'envie, mais revêtez-vous du Seigneur
Jésus-Christ et n'ayez pas soin de la chair pour
satisfaire ses convoitises » (Rom. 13 : 13-14.)
Ces paroles
inondèrent l'âme de saint Augustin d'une vive
lumière. Ce fut son chemin de Damas d'où avait
date la conversion de saint Paul. Lui aussi fut
transformé par cette vision et devint un vrai
chrétien. Et si l'Eglise et le monde ont
profité de ses travaux, ils le doivent à ce
texte de la sainte Ecriture.
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Luther et
la Bible.
« Il y a bien des
années, dit Luther, que je lis la Bible deux fois par
an. C'est un grand et puissant arbre : tous les chapitres
sont des rameaux et des branches. J'ai secoué tous
ces rameaux et toutes ces branches pour savoir ce qu'ils
portaient et pouvaient me donner. J'en ai vu tomber des
fruits précieux, et, à chaque fois, j'en ai
recueilli de nouveaux. »
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Là
Bible d'Olivétan.
Farel sollicitait
Olivétan de combler le voeu des Vaudois, en
traduisant la Bible en français.
- Comment,
répliquait ce dernier, faire parler a
l'éloquence hébraïque et grecque le
langage français lequel n'est que barbarie ?
Farel lui dit que
saint Jérôme avait bien entrepris de semblables
travaux.
- Comment le
ferais-je, s'écrie Olivétan, moi qui ne suis
qu'un petit page ou laquais auprès d'un tel
chérubin ?
Mais le
réformateur insista tellement qu'Olivétan
promit qu'il se mettrait à l'oeuvre. Il se rendit
dans les Vallées vaudoises avec quelques
frères. Les Vaudois remirent à Olivétan
cinq cents écus d'or pour l'impression de la
traduction projetée.
(Farel,
L. JUNOD.)
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William
Tindale.
La
Société biblique de Belgique a fait
élever un monument a William Tindale, à
Vilvorde, sur l'emplacement même où il subit le
martyre.
Sur les trois faces du
monument est grave en flamand, en français et en
anglais le texte suivant :
« Près
d'ici, l'Anglais William Tindale a subi le martyre. Ayant
d'abord souffert le supplice de la strangulation, il fut
ensuite brûlé. Son seul crime était
d'avoir donné à ses compatriotes la
première traduction anglaise du Nouveau Testament
d'après l'original grec. Le 6 octobre 1536.
»
Ses dernières
paroles furent : « Seigneur, ouvre les yeux du roi
d'Angleterre. »
Moins d'une
année après, sa prière se trouvait
exaucée par la publication en anglais, de par
l'autorité royale, de la Bible tout
entière.
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Une Bible
cuite au four.
Il existe dans l'Ohio,
en Amérique, une Bible qui a été cuite
au four, à l'intérieur d'un gros pain. Elle
appartient à un membre de l'Eglise des Frères
moraves. Au temps des persécutions en Bohème,
un édit avait enjoint à tous les possesseurs
de Bibles de les remettre entre les mains des
autorités pour qu'elles fussent brûlées.
Les protestants cherchèrent tous les moyens
imaginables pour sauver la Parole de Dieu.
Une brave femme ne sut
faire mieux que d'envelopper le Saint Livre avec soin dans
un linge, d'entourer le tout de pâte et de mettre ce
paquet au four. Quand la pâte fut cuite, elle
plaça le pain avec les autres et se confia en
Dieu.
Sa maison fut
fouillée de fond en comble par les commissaires qui,
ne trouvant rien de suspect, se retirèrent
satisfaits. Peu après, la Bible fut
débarrassée de son étrange enveloppe et
reprit sa place d'honneur.
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La Bible de
Spurgeon.
Sur la Bible dont
Spurgeon se servait journellement se trouvent ces mots :
« C.H. Spurgeon. La lumière de mon cabinet de
travail,
- 1858. - La
lumière est toujours aussi brillante,
- 1861. - Oh! si mes
yeux étaient plus ouverts!
- 1864. - Brise, je
suis raffermi,
- 1870. - La
lanterne est réparée, et la lumière
est, à mes yeux, aussi joyeuse
qu'auparavant.
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Le
professeur Hilty et sa Bible.
Le professeur Hilty de
l'Université de Berne était un lecteur assidu
de la Bible.
- Si je devais
choisir, disait-il, entre la littérature de tous les
âges et de tous les pays et les quatre Evangiles, je
n'hésiterais pas une minute, je me déciderais
pour les Evangiles.
Un rédacteur du
Libérateur s'entretenait, peu de jours après
la mort de Hilty, avec l'un des membres de sa
famille:
- Il lisait beaucoup
sa Bible, demanda-t-il.
- Il la lisait
tellement qu'elle est tout en lambeaux.
- Pourrais-je la
voir?
- Oh! elle est
tellement usée que nous avons dû la mettre de
côte. Mais voici sa nouvelle.
Et cette nouvelle
Bible avait déjà l'aspect d'une toute vieille
; les marges étaient couvertes d'annotations; des
passages soulignés au crayon rouge ; les couvertures
et les pages couvertes de
réflexions
d'une très fine écriture. Il la lisait tout
entière, mais les Prophètes étaient sa
lecture de prédilection.
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Deux
hommes.
D'après le
Journal du Matin de Suède, on raconte qu'il y a une
quinzaine d'années, deux jeunes juifs d'origine russe
habitaient ensemble une pauvre chambre a New-York. Tous
deux, anarchistes convaincus, avaient voué une haine
à mort au tzar et à ses ministres.
L'un d'eux se rendit,
un soir, à une réunion religieuse tenue dans
un milieu misérable. On lui donna un traité ;
il le jeta, mais il revint. Et il lut avec attention le
Nouveau Testament qu'on lui remit. Aujourd'hui il est
converti et dirige l'oeuvre modeste
d'évangélisation des Israélites
à Rochester : c'est le pasteur Silverstein.
Son compagnon de
chambre resta fidèle à ses principes
anarchistes et rentra en Russie pendant la guerre.
Aujourd'hui tout le monde sait son nom : Trotzki.
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L'oreiller
de la Parole.
A la bataille de
Montcontour, un jeune cavalier, breton d'origine, qui avait
combattu au premier rang, suivait au pas de son cheval, un
étroit sentier. Il était en compagnie de son
vieux domestique. Tout a coup blessé d'une
arquebusade à la tête, perdant le sang par de
larges blessures, il sentait venir sa dernière heure.
Arrive sur le bord d'un fossé, il se laissa glisser
doucement sur l'herbe.
Son vieux serviteur se
pencha vers lui, les larmes aux yeux, pour étancher
le sang.
- Non, non, donne-moi
seulement ma vieille Bible, qui est fixée à
l'arçon de ma selle. Elle ne m'a pas quitte dans la
vie ; elle ne me quittera pas dans la mort.
Dénouant les
lanières de cuir qui retenaient le saint volume, le
domestique le tendit à son maître.
Celui-ci l'ayant place
sous sa tête, resta un moment immobile, le regard
tourne vers le ciel et, serrant la main de son compagnon, il
murmura d'une voix éteinte :
- Ne pleure pas, ami,
retourne auprès, de ma mère bien-aimée.
Tu lui diras que son fils a fait son devoir, et qu'il s'est
endormi ici, sur l'oreiller de la Parole et des promesses de
son Sauveur.
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Ce que la
Bible a fait pour moi.
A la fin d'une
conférence qu'il avait donnée dans un village
du nord de l'Angleterre, M. Bradlaugh, membre du Parlement
anglais et incrédule militant invita tous les
assistants à une discussion. Une vieille femme toute
courbée, vêtue à la vieille mode,
s'avança et lui dit :
- Monsieur, j'aurais
une question à vous poser.
- Bien, ma bonne
femme, qu'est-ce que c'est ?
- Il y a dix ans,
dit-elle, je devins veuve ; j' étais
dénuée de toutes ressources, je n'avais plus
que cette Bible. Par ses directions, en cherchant ma force
auprès de Dieu, j'ai été rendue capable
de subvenir à mes besoins et à ceux de ma
famille. je m'avance maintenant vers la tombe, mais je suis
parfaitement tranquille. Voilà ce que ma religion a
fait pour moi. Qu'est-ce que votre manière de penser
a fait pour vous ?
- Ma bonne dame,
répondit-il, je n'ai nulle envie de troubler votre
paix ; mais...
- Oh ! ce n'est pas
là la question. Qu'est-ce que votre manière de
penser a fait pour vous ?
L'incrédule
essaya de nouveau de détourner la question, mais
l'assemblée se mit à applaudir
tumultueusement, et M. Bradlaugh fut obligé de s'en
aller, défait par une vieille femme.
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Avoir une
Bible ou voir Washington.
Un jour, aux
Etats-Unis, deux messieurs entrèrent dans une maison
d'humble apparence et demandèrent à manger. La
maîtresse leur donna le peu qu'elle avait. Tout en
mangeant, les deux étrangers remarquèrent un
jeune garçon qui avait l'air triste.
- Que te manque-t-il ?
que voudrais-tu avoir ? lui demandèrent-ils.
- Une Bible,
répondit-il.
Les Bibles
étaient chères alors et il était trop
pauvre pour l'acheter. Sa mère lui dit :
- Allons, ne te fais
pas de souci. La semaine prochaine, je te mènerai
voir le général Washington.
-Mais j'aimerais bien
mieux avoir une Bible.
Un des deux messieurs
parut fort apprécier cette réponse :
- J'espère que
tu aimeras toujours la Bible comme tu l'aimes
aujourd'hui.
Le lendemain, l'enfant
recevait une belle Bible, et sur la première page, il
lisait ces mots : « De la part de Georges Washington.
» C'était à ce dernier que, sans le
savoir, il avait parlé la veille.
(Le
messager des messagers.)
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