Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



MÉDITATIONS EN MARGE DE L'ÉVANGILE SELON SAINT LUC


MARTHE ET MARIE
LUC, X, 38 à 42.

 

 La bourgade blanche de Béthanie, dans les champs d'oliviers. Dans la rude et inhospitalière Judée s'ouvre pour le voyageur la maison amie. Il semble qu'Il y vienne seul cette fois-ci jouir de l'intimité de ce foyer qu'Il aime. Sa joie est partagée par ses hâtes. Ce jour-là, il n'est pas question de Lazare, mais les deux femmes Marthe et Marie font chacune à leur manière ce qu'elles peuvent pour le bien recevoir. Accueillir le Sauveur! L'avoir sous son toit, à sa table, nous ne pouvons nous empêcher de leur envier cette douceur profonde. Comme nos yeux se poseraient sur Lui avec adoration, comme nos mains se feraient promptes à le servir. C'est ce que faisait Marthe. Elle allait, elle venait tout entière à sa tâche féminine. Elle était vivante, agissante, humaine, elle était nous.

Et Marie ? Marie assise aux pieds du Sauveur, Marie dans l'attitude de la contemplation, de la prière, Marie écoutant... Marthe en est étonnée; Marie n'était pas ainsi d'ordinaire; n'y a-t-il pas de l'égoïsme dans sa manière d'agir aujourd'hui ? Les natures très actives comprennent l'exclamation de Marthe. Nous savons bien qu'écouter le Seigneur est la chose importante, mais dans son service en prenons-nous toujours le temps?

Alors Jésus nous reprend, et d'une Marthe essaie de faire une Marie. Si son reproche, sa persuasion ne suffisent pas, Il fait intervenir autre chose... L'action est suspendue, devient impossible, Circonstances adverses, revers, maladie... Pauvre Marthe, tu te croyais utile dans ton oeuvre pour le Maître, tu t'inquiétais, tu t'agitais. Regarde - une seule chose t'est nécessaire maintenant, et tu apprends peu à peu la leçon bénie. Le Seigneur est là, présent, proche. Il ne te demande que de t'asseoir à ses pieds. Écoute-le. Tu n'as pas choisi cette bonne part, Dieu te la donne miséricordieusement. Prends-la avec une profonde reconnaissance et rends-lui grâces.

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SUR LA PRIÈRE
LUC, XI, 1 à 13.

« Jésus était en prière en un certain lieu. » Il pénétrait dans ce royaume merveilleux qui était le sien, et ceux qui avaient le privilège de l'y voir entrer en apercevaient du dehors le rayonnement.

La prière de Jésus! Les anges ne sauraient sonder la profondeur de cet abîme de miséricorde et d'amour! Tout jeunes ses disciples avaient été entraînés par leur éducation juive à prier régulièrement. La journée de l'Israélite était scandée d'actions de grâces et de bénédictions; la récitation des Psaumes faisait partie de son instruction. Mais entre ces gestes rituels et la prière du Sauveur quelle différence! Les disciples le comprennent et la supplication ardente monte à leurs lèvres
« Seigneur, enseigne-nous à prier. »

Seigneur, enseigne-nous à nous aussi à prier. Nos prières sont si faibles, si tièdes, si mesquines. Comme notre foi elles battent des ailes au niveau de la terre et ne savent pas s'élever vers le ciel. Tu nous as donné l'oraison dominicale et depuis notre enfance nous la balbutions chaque jour sans en saisir la grandeur. Nous minimisons si facilement tout ce qui vient de toi, pour le mettre à la mesure de notre médiocrité. Le fleuve magnifique de ta grâce coule pour nous sans trêve, prêt à tout vivifier, à tout féconder; nous nous contentons trop souvent d'aller sur ses bords chercher quelque eau stagnante pour apaiser notre soif. Pourtant la parole du Sauveur est là : « Cherchez et vous trouverez! frappez, on vous ouvrira; demandez, vous recevrez. »

0 notre Dieu, comme un tendre Père, tu es prêt à nourrir tes enfants du pain de vie; donne-nous l'Esprit de la prière continue, l'Esprit du Seigneur Jésus-Christ. Conduis-nous par la main dans ce domaine merveilleux de la prière d'intercession où de grands chrétiens, qui étaient comme nous des pécheurs, nous ont précédés. Oh! notre Sauveur, enveloppe nos prières de la tienne et porte-les au Père. Apprends-nous non seulement la requête pleine de foi et d'espérance, la supplication de la repentance, le chant de joie de l'action de grâce mais encore ces soupirs inexprimables de l'Esprit, dont parle Saint Paul. Seigneur aie pitié de nous, apprends-nous à prier.

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CONTRE LES DÉMONS
LUC, XI, 14 à 26.

Je me souviens d'avoir entendu un professeur de théologie dire : « Même si je perdais un jour, hélas! la foi en l'existence de Dieu, je croirais toujours à celle du diable. » La réalité de Satan, de sa puissance, de sa domination sur terre, est une de ces amères vérités que les catastrophes et les horreurs de ces dernières années ont fait pénétrer dans les âmes les plus optimistes. « La tyrannie qu'il tient est de tous côtés fortifiée de bons remparts et de fortes munitions; car il a des filets innumérables pour attraper les hommes; et même les hommes sont déjà en sa main et par divers moyens il les tient de court comme enserrés dans des ceps, voire si bien, si finement, que de leur côté ils entretiennent plutôt la servitude qui les oppresse que d'aspirer à la liberté en quoi que ce soit. » (Calvin.)

La lutte de Jésus contre le démon était ouverte et constante. Une des ruses les plus subtiles de Satan fut de suggérer aux adversaires du Sauveur que son pouvoir sur les démons était lui-même diabolique, venant de ce Béelzébul, « le chef de la maison des démons » dans la tradition juive. Jésus répond victorieusement, avec une logique implacable, à ces accusations. Il nous montre d'autre part que le danger de tomber dans les pièges du diable est toujours pressant pour nous. L'enfant de Dieu en fait souvent la dure expérience. Si assuré qu'il puisse être du secours de son Père, il tombe parfois rudement dans le chemin et ses chutes le désespèrent, lui montrant l'influence du mai sur lui. Il devrait constamment se tenir en alerte, revêtu de l'armure de l'Esprit.

La lutte est Intérieure; mais elle est extérieure aussi; soldat de Jésus-Christ, il lui faut entrer dans la bataille contre toutes les forces du mal. Grossières ou subtiles, apparentes au cachées, elles mènent ce monde qui doit devenir le royaume du divin Chef et être arraché à Satan. Courage, lutteur! Demande l'esprit de discernement pour dévoiler les plans les plus secrets de l'ennemi et regarde sans cesse à Celui qui a dit : « La victoire par laquelle le monde est vaincu, c'est votre foi! »

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DISCUSSIONS AVEC LES PHARISIENS
LUC, XI, : 27 à 54.

La foule en Judée comme en Galilée entoure le Sauveur et se presse sur son passage. Mais si elle renferme toujours des gens simples et enthousiastes, comme cette femme qui salue Jésus de cette exclamation : « Heureux les flancs qui t'ont porté, les mamelles qui t'ont allaité! » nous voyons de plus en plus les pharisiens, les scribes, les docteurs de la loi essayer par leurs questions, leurs objections, de tendre des pièges au Sauveur.

Les discours que Luc relate en ce chapitre XI sont parmi les plus sévères que Jésus ait prononcés. L'antagonisme de ses adversaires l'oppresse et le désole. Il craint leur influence sur la foule légère qui écoute avec avidité un jour, et le lendemain oublie l'enseignement et se détourne de Lui. À sa première interlocutrice, à cette mère qui envie la sienne, Il répond calmement, presque froidement. Ce qu'Il demande ce ne sont pas les élans d'un jour, l'admiration, la sentimentalité qui passent, mais l'obéissance attentive à la parole de Dieu, la volonté soumise à la sienne. Trouvera-t-il cela dans la multitude qui l'entoure ?

Des scribes et des Pharisiens (Matthieu note ce détail) lui ont demandé un signe de sa mission. Jésus, les suivant sur le terrain de l'Écriture dont ils se croient les commentateurs attitrés, leur parle de Jonas; Godet explique ainsi le sens mystérieux du verset 30 : « Comme Jonas arraché à la mort prêche la repentance aux Ninivites, ainsi ce sera comme ressuscité que le Fils de l'homme annoncera le salut au monde entier. » Les Ninivites écoutant le prophète se sont repentis, la reine de Saba venant de loin s'est inclinée devant la sagesse de Salomon. Les Interlocuteurs du Maître, à leur tour, comprendront-ils ? Le Sauveur a allumé une lampe pour qu'on se réjouît à sa clarté; vont-ils la cacher sous un boisseau ? Ou bien leurs yeux sont-ils tellement obscurcis qu'ils ne distinguent plus la lumière? N'est-elle que ténèbres pour eux?

La conversation continue dans la maison du Pharisien qui invite Jésus à sa table et se scandalise de voir le Sauveur ne pas faire avant le repas les ablutions rituelles compliquées. Il a pu sur le chemin, pressé par tant de gens, avoir un contact impur, Il doit s'en purifier. Jésus attendait cette remarque. Elle est pour Lui l'occasion de dévoiler l'hypocrisie, la duplicité de ces hommes qui, avec les apparences extérieures de la piété, sont pleins de rapine, de violence, d'orgueil, de mensonge.

Jean-Baptiste avait déjà fait entendre aux Pharisiens un dur langage; Jésus le rejoint. Juge impitoyable, Il les flagelle de sa parole mordante. Jusqu'ici Luc ne nous avait montré que son amour et sa compassion, laissant dans l'ombre sa juste sévérité. Mais nous avons besoin de la connaître, de nous en pénétrer, de sentir le regard de Jésus aller jusqu'au fond de notre conscience, chercher les germes de formalisme, de manque de sincérité qui s'y cachent encore. Il y a des moments où nous voudrions nous dérober à sa vue. Pharisiens, nous le sommes tous plus ou moins, cachant notre tiédeur, notre manque d'amour, sous les gestes habituels de la piété. C'est à un Pharisien que le Seigneur a dit : « Il faut que vous naissiez de nouveau! » Fais-nous, ô Dieu, renaître chaque jour à la simplicité; à l'humilité de tes enfants.

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AUX DISCIPLES
LUC, XII, 1 à 12.

Au milieu de ces gens venus à sa rencontre par myriades (mot grec du verset 1), le petit groupe des fidèles reste. C'est pour eux que le Maître va maintenant parler. Il le fait avec une tendre affection : « je vous dis à vous qui êtes mes amis. » Quelle différence entre cette douceur et la sévérité à l'égard des Pharisiens. « N'imitez pas ceux-ci, vous qui m'aimez et voulez me suivre; gardez-vous de ce levain d'hypocrisie, si abominable aux yeux de Dieu et qui, pénétrant dans l'Église que vous formerez, risquerait de la détruire. Elle sera persécutée, cette Église. Mais ne craignez rien; le Père veille sur vous avec tendresse; vous avez vu ces petits passereaux qu'on vend pour deux sous. Aucun d'eux n'est oublié devant Dieu. La Providence prend soin de tout et de tous; il n'y a rien de trop petit pour le Dieu Tout-Puissant. Quand on vous persécutera, qu'on vous conduira devant les magistrats, confiez-vous simplement à Lui et confessez librement le nom du Fils de l'homme. Il vous reconnaîtra pour siens devant les anges de Dieu. Les hommes peuvent faire souffrir et tuer votre corps. Mais votre âme, donnez-la à garder à votre Sauveur. Il vous défendra contre l'Ennemi qui peut entraîner votre perte.

Les disciples entourant le Maître et l'écoutant avec une respectueuse affection ne comprenaient pas complètement ce qu'il leur disait. Mais la douceur de ses paroles pénétrait en eux et quand plus tard l'orage vint, quand la tempête roula sur eux, ils se réfugièrent en ses promesses, et vaillamment, courageusement, proclamèrent son nom « dans les synagogues, devant les magistrats et les autorités ». Les persécutés, les martyrs, ont depuis fait de même et le monde a connu bien des Églises sous la croix. Nous sommes leurs héritiers; la promesse demeure; si nous devons connaître les mêmes souffrances, nous aussi nous savons que la divine Providence veille sur nous.

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L'AMOUR DE L'ARGENT
LUC, XII : 13 à 21.

 

Tandis que Jésus essaie de montrer à ses disciples le sentier abrupt qu'ils prendront pour le suivre, la foule intervient à nouveau et ramène par ses questions l'entretien aux choses de la terre.

« Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. » Nous sommes loin du courage et du désintéressement des martyrs qui confesseront le nom du Seigneur Jésus! Cet importun n'a rien compris à la mission du Fils de Dieu. Jésus profite de son Interruption pour prendre corps à corps cette grave question de l'argent, une des plaies les plus cruelles de l'humanité de tous les temps.

Pour le Seigneur l'argent en lui-même n'est pas un mal. Il a choisi la pauvreté pour être plus proche des petits, des malheureux, des humbles. il a recommandé au jeune homme riche, trop attaché à ses biens, de vendre ce qu'il possédait. Mais le Sauveur s'est assis à la table des privilégiés de ce monde, Il a permis à des femmes aisées de lui venir en aide, et dans la parabole du Bon Samaritain, Il nous donne l'exemple d'un homme qui emploie son argent à secourir les autres.

L'argent peut être l'instrument de belles choses. Grâce à lui, on peut procurer du plaisir et faire du bien à ceux qu'on aime, aider ceux qui souffrent, travailler indirectement à l'oeuvre de Dieu. Ce serait manquer de bon sens que de nier sa puissance.

Mais il est aussi - et plus souvent encore - une arme terrible entre les mains de Satan. Le Seigneur lui-même a été une de ses victimes, puisqu'il fut vendu pour trente pièces de cet argent. Pourtant en ce moment ce n'est pas aux crimes, aux trahisons suscités par la cupidité, que Jésus pense; Il songe à l'avarice, à ce besoin d'amasser, de posséder, de jouir qui était un défaut de ses compatriotes et aussi des hommes en général. Le riche de la parabole qui berce son âme de projets Intéressés n'est pas seulement un Juif du temps de Jésus, c'est le financier de La Fontaine, c'est un capitaliste d'aujourd'hui; c'est peut-être un respectable membre d'Église, C'est toi ou moi, quand nous comptons nos trésors humains quels qu'ils soient, en y plaçant entièrement notre coeur, et quand nous ne sommes pas prêts à tout donner à notre Dieu!

« Être riches en Dieu, ou envers Dieu, ou au regard de Dieu », dit Calvin, « le mot grec signifie quelquefois tout cela, mais comment qu'on le prenne il n'y a pas grandement à dire, le sens revient toujours là : que ceux-là sont riches en Dieu, qui, ne mettant point leur confiance en choses terriennes, dépendent de sa seule providence, »

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CONTRE LE SOUCI
LUC, XII, 22 à 31.

 

Jésus est dans l'intimité avec ses disciples. Un auteur moderne écrivant une vie romancée du Sauveur « par un disciple inconnu » place cette page de l'Évangile dans le cadre d'une pauvre maison de travailleurs qui, un soir, reçoit le Maître à l'étape. Par la porte ouverte, on aperçoit la campagne sous sa parure de printemps; les enfants sont blottis sur les genoux et aux pieds de Jésus; à mesure que celui-ci parle, la figure de la mère de famille, creusée par le souci, se détend et s'illumine. L'homme courbé par le travail se redresse, et dans ce foyer d'indigents pénètre la merveilleuse espérance.

Il en a été ainsi de tout temps pour des légions de chrétiens; les consolations qu'apportent ces paroles de Jésus sont nôtres aujourd'hui avec une singulière puissance.

Le souci, l'angoisse du lendemain, pèse lourdement sur tous et risque d'user petit à petit les plus magnifiques courages.
« La foi fait tomber sous nos yeux Les plus fortes murailles », dit un de nos cantiques, tel qui sait, par la grâce de Dieu, résister aux pires épreuves, peut parfois succomber dans la lutte quotidienne contre les inquiétudes. On peut rester calme pendant un bombardement et s'énerver contre un moustique. Il n'y en a pas de plus lancinant que ces questions qui viennent au soir d'une lourde journée ou pendant une insomnie, bourdonner autour de la tête du père ou de la mère de famille, de tous ceux qui portent des responsabilités pour les autres: « Que donnerons-nous à manger et à boire à ceux dont nous avons la charge; comment demain pourvoir à leurs besoins? »

C'est une des preuves les plus manifestes de la compassion et de la tendresse du Sauveur que, d'avance, Il ait répondu à cette inquiétude de ceux qui le suivent, et leur ait recommandé la confiance des oiseaux ou des fleurs, une imprévoyance qui n'est pas de l'insouciance, mais un abandon joyeux à la Providence divine.

« Votre Père céleste sait que vous avez besoin de ces choses. » Cela doit nous suffire pour accomplir vaillamment notre tâche et tout remettre entre les mains de Dieu. Oh! laisser toute inquiétude en arrière, marcher en chantant dans le chemin, comme Saint François d'Assise, ne pas permettre aux préoccupations quotidiennes d'obscurcir notre foi, de troubler notre prière, d'assombrir notre humeur, mais apporter tout au Dieu Créateur qui ne dédaigne pas de parer les lis des champs et de nourrir les oiseaux, avoir l'esprit libre, confiant, quoi qu'il arrive, il faut pour cela un miracle quotidien de Dieu. Demandons-le Lui.

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LE SERVITEUR VIGILANT
LUC, XII, 32 à 48.

 

Le petit troupeau a mis en Dieu toute sa confiance. Il ne craindra ni les hommes ni les événements et attendra le Maître avec l'attente persévérante et active d'un serviteur vigilant : «,J'étais à mon poste, je veillais sur la tour pour voir ce que l'Éternel me dirait. » (Habakuk.)

Par des Images successives Jésus montre à ses disciples ce que doit être leur attitude dans cette espérance de la venue du Maître. Heureux sont-ils si, prompts au travail, ne se laissant ni endormir, ni troubler par les circonstances, la robe relevée dans la ceinture, la lampe à la main, ils veillent. « Veiller, dit Armand-Delille, c'est avoir les yeux ouverts sur le chemin, la tête levée du côté du ciel; être occupé du matin au soir à tout autre chose qu'à faire sa volonté propre; ne plus se rechercher dans sa parole et dans son oeuvre; être délivré du poids du moi écrasant; n'avoir plus souci de soi-même; ne plus se servir de Dieu, mais servir Dieu; vivre dans l'obéissance, s'y mouvoir comme dans son élément; aimer sans réserve et sans mesure ce que Dieu aime; s'endormir dans la sécurité et la joie d'être un même esprit avec Lui. »

Pierre Interroge le Maître. Il veut savoir si le poste de confiance assigné aux serviteurs sera pour tous les disciples, ou seulement pour les apôtres. « Selon sa manière pleine de finesse, Jésus ne donne pas une réponse directe à la question de son disciple; Il reprend et poursuit la parabole des serviteurs, mais en désignant l'un d'entre eux qu'Il établira comme économe ou Intendant sur ses domestiques (précisément le poste réservé à Pierre). Ainsi Il a donné à Pierre - dont la question inconsidérée trahissait un secret désir de s'élever au-dessus de la foule -, ce sérieux avertissement : Au lieu de te préoccuper de ta question, considère avec crainte et tremblement ta position future. » (Meyer.)

Avoir beaucoup reçu de Dieu, porter une responsabilité au milieu des siens, dans son Église, dans sa patrie, c'est avoir besoin plus que d'autres de constante vigilance. « Il sera beaucoup redemandé. » Maître, tu nous a beaucoup donné et nous avons si peu à t'offrir. Qu'au moins nos âmes tendues vers Toi constamment, par ta grâce, vivent dans le désir profond de ton retour. Seigneur Jésus, viens bientôt!


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