Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



MÉDITATIONS EN MARGE DE L'ÉVANGILE SELON SAINT LUC


GÉTHSÉMANÉ
LUC, XXII, v. 40 à 46.

 

Depuis ma lointaine enfance, j'ai bien souvent lu et relu cette scène; chaque année le jeudi saint, le l'ai méditée ou entendu méditer; j'ai eu la douceur de le faire un jour dans le jardin des oliviers inondé de soleil où au pied des arbres centenaires, un vieux moine franciscain cultive de petites fleurs. J'ai aimé et répété le Mystère de Jésus de Pascal jusqu'à le savoir presque par coeur. Mais ai-je jamais pénétré dans le sanctuaire de l'agonie de mon Sauveur, ne suis-je pas restée sur le seuil, ne pouvant saisir et comprendre entièrement sa souffrance ? Aux heures d'angoisse de tristesse, de dépouillement, j'ai évoqué sa figure douloureuse, mais qu'était alors ma peine près de sa divine meurtrissure! Lui-même venait à mon aide et me consolait. Si jamais j'ai pu dire alors : « Ta volonté soit faite et non la mienne », c'est bien parce qu'il était là, me donnant Sa grâce et revêtant ma faiblesse de Sa force adorable.

Seigneur Jésus, en Géthsémané, mon Sauveur souffrant et bien-aimé, apprends-moi à veiller et prier avec Toi. Tu as connu le frisson de l'être devant la douleur physique et morale, ce recul instinctif de la volonté. Librement, fortement, saintement, Tu l'as dominé et Tu as laissé passer sur Toi tout le flot de la colère divine. Mon Sauveur, donne-moi une parcelle de ton courage, de ton acceptation, de ton obéissance entière.

Pascal l'a dit : « Tu es en agonie jusqu'à la fin du monde. » jamais cette parole n'a été plus vraie qu'aujourd'hui. Dans le jardin Tu as porté le poids de tous les crimes, du mal grandissant, de l'angoisse et de la douleur universelle. Jésus-Christ, qui as tant souffert pour les péchés de ce pauvre monde troublé et déchiré, permets à ton Église de t'accompagner dans cette souffrance et cette agonie et de t'y rester fidèle jusqu'au bout. Que sa prière ardente, instante, suppliante, rejoigne la tienne.

Partout nous désirons te suivre
Oh! Christ par toi nous voulons vivre
Lutter, travailler et souffrir.
De nos combats sois là victoire,
Sois notre tout et notre gloire,
Avec toi, nous voulons mourir.

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L'ARRESTATION
LUC, XXII, 47 à 53.

Le jardin est plongé dans l'obscurité. L'ange qui a réconforté le Seigneur est reparti. Le Maître s'est approché à nouveau des disciples endormis - « Levez-vous maintenant. » Déjà dans le sentier pierreux, on entend des pas, le murmure d'une foule. judas guide vers Jésus les soldats qu'envoie le sanhédrin. Il n'y a dans l'histoire aucun geste plus atroce que ce baiser donné par le traître. « C'est ici votre heure, et la puissance des ténèbres », dit le Seigneur.

Dans ce duel terrible qui se joue entre Dieu et Satan, celui-ci paraît triompher : fuite des disciples, trahison de judas, revirement de la foule et la haine des chefs de la nation s'étalant au grand jour, tout proclame la victoire éclatante du mal. Dieu semble si loin, silencieux, comme absent... Les mains liées, abandonné de tous, Jésus va vers son destin.

Aux jours actuels, si Dieu se tait aussi laissant, en apparence, le monde à sa folie, souvenons-nous de ce passage des Évangiles. Le Père s'est retiré; son Fils a été livré aux mains de ses ennemis; Satan dominait, semble-t-il. Pourtant l'heure de la victoire sur le mai approchait et dans l'ignominie de la croix, toute la gloire de Dieu et sa puissance pour le salut du monde ont éclaté.

Que notre foi, tâtonnant dans les ténèbres de l'heure présente, apprenne à voir rayonner de cette croix la suprême lumière.

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LA PASSION DU SEIGNEUR

Sur les colonnes des cathédrales et des églises ou parfois dans de petites chapelles, au long des chemins de campagne, dans des endroits de pèlerinages fameux, on voit de petits tableaux représentant les scènes de la Passion du Sauveur de son arrestation à son ensevelissement. On appelle cela le chemin de la croix.

Nous voudrions maintenant parcourir pas à pas ce chemin. Heureuses malgré leurs angoisses et leur tristesse, les femmes de Jérusalem et de Galilée qui ont pu contempler du Prétoire au Calvaire la figure douloureuse du Sauveur! Heureux Saint Paul qui pouvait écrire à ses paroissiens : « je n'ai rien voulu savoir d'autre parmi vous que Jésus-Christ et Jésus-Christ crucifié. » Et encore : « J'achève en mon corps les souffrances du Christ! » Heureux Saint François d'Assise, si pénétré de douleur en pensant à son Sauveur que sa chair elle-même a porté les stigmates de sa peine!

Dans une profonde humiliation, nous nous sentons incapables et trop indignes pour partager ainsi la Passion de notre Sauveur. Qu'il nous suffise de relire le récit dans son entier, tel qu'il nous est rapporté dans une harmonie des quatre évangiles, de le faire avec adoration, dans le recueillement, et de rendre grâces dans la repentance et la foi.

« Il a été blessé pour nos péchés, meurtri pour nos iniquités! » a dit le prophète, et Pascal a entendu descendre de la croix cette parole : « J'ai versé telle goutte de mon sang pour toi! »

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HARMONIE DES QUATRE ÉVANGILES JÉSUS DE NAZARETH
d'après les témoins de sa vie (Alex. Westphal.)
RENIEMENT DE PIERRE

La cohorte, le tribun et les huissiers prirent Jésus et le lièrent. lis commencèrent par le mener chez Anne, beau-père de Caïphe qui était le grand-prêtre de l'année. C'était ce Caïphe qui avait donné aux Juifs ce conseil : « Il vaut mieux qu'un seul homme meure pour le peuple. »

Or Simon Pierre et un autre disciple suivaient Jésus; ce disciple, qui était de la connaissance du grand-prêtre, entra en même temps que Jésus dans la cour. Quant à Pierre, il était resté dehors contre la porte. L'autre disciple sortit donc, parla à la portière et le fit entrer.

Il faisait froid. Les esclaves et les hommes de service groupés autour d'un brasier qu'ils avaient allumé, se chauffaient. Pierre se tenait avec eux et se chauffait aussi.

La servante qui était la portière, voyant Pierre assis à la lueur du feu, le considéra attentivement, et lui dit : « N'es-tu pas, toi aussi, du nombre des disciples de cet homme ? - Non, pas moi », répondit-il.

Comme il sortait vers la porte, un autre l'aperçut et dit à ceux qui étaient là : « Celui-ci était avec Jésus le Nazaréen. » Pierre le nia de nouveau avec serment : « je ne connais point cet homme. » Après un intervalle d'environ une heure, un autre affirmait le fait en disant : « C'est vrai! Celui-ci était aussi avec lui car c'est un Galiléen. Les assistants s'approchèrent et dirent à Pierre : « Certainement toi aussi tu en es, ton langage te fait connaître. » Un des serviteurs du souverain sacrificateur lui dit : « Ne t'ai-je pas vu dans le jardin avec lui ? Tu es des leurs. »

Alors Pierre se mit à faire des imprécations et à jurer : «Je ne connais point cet homme, et toi, je ne sais ce que tu veux dire. » Au même instant, comme il parlait encore, le coq chanta. Le Seigneur se retourna et regarda Pierre. Alors Pierre se ressouvint de la parole du Seigneur et comment Il avait dit : « Avant que le coq ait chanté aujourd'hui, tu me renieras trois fois! » Pierre sortit et dehors pleura amèrement.

Cependant le grand-prêtre interrogea Jésus au sujet de ses disciples et de son enseignement. Jésus lui répondit : « J'ai parlé ouvertement au monde; j'ai toujours enseigné dans la synagogue et dans le parvis du temple où les juifs s'assemblent habituellement et je n'ai rien dit en cachette. Demande à ceux qui ont entendu quel a été mon langage; eux ils savent bien ce que j'ai dit. »
À ces mots un des huissiers placés à côté de Jésus lui donna un soufflet en lui disant : « Est-ce ainsi que tu réponds au grand-prêtre ? »
Jésus s'adressa à cet homme : « Si j'ai mal parlé dépose toi-même contre moi; si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? »

Mais les hommes qui tenaient Jésus se moquaient de lui, le brutalisaient; après lui avoir voilé le visage, ils l'interrogeaient en disant : « Prophétise; quel est celui qui t'a frappé ? Ils l'outrageaient par toutes sortes de propos.

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DEVANT CAÏPHE

Alors Anne l'envoya lié à Caïphe, le grand-prêtre.
Dès que le jour parut, les anciens du peuple, les chefs des prêtres et les scribes s'assemblèrent; ils firent comparaître Jésus devant leur sanhédrin et lui parlèrent ainsi : « Si tu es le Christ dis-le nous? » Il leur répondit : « Quand même je vous le dirais vous ne le croiriez pas et je vous Interrogerais vous ne me répondriez pas. »

Tout le sanhédrin cherchait contre Jésus un témoignage qui le fît condamner à mort; mais ils n'en trouvaient point. Car plusieurs portaient de faux témoignages contre lui et leurs dépositions étaient contradictoires. Il en surgit enfin quelques-uns qui portèrent à sa charge ce faux témoignage : « Nous lui avons entendu dire ceci : « je détruirai ce temple et je rebâtirai en trois jours un temple qui ne sera pas fait par la main des hommes. »uns qui portèrent à sa charge ce faux témoignage : « Nous lui avons entendu dire ceci : « je détruirai ce temple et je rebâtirai en trois jours un temple qui ne sera pas fait par la main des hommes. »

Mais même sur ce point leurs dépositions ne s'accordaient pas. Alors le grand-prêtre se leva au milieu du conseil et interrogea Jésus : « Ne réponds-tu rien à ce que ces gens-ci déposent contre toi ? » Mais Jésus gardait le silence; Il ne répondit pas un mot. Une seconde fois le grand-prêtre l'interrogea : « Au nom du Dieu vivant je t'adjure. Dis-nous si tu es le Christ, le Fils du Dieu éternellement béni! » « Tu l'as dit! répondit Jésus, je le suis. Et de plus je vous le dis dès à présent, vous verrez le Fils de l'homme assis à la droite de la toute-puissance et venant sur les nuées du ciel! »

Alors le grand-prêtre déchira ses vêtements et dit : « Il a blasphémé! Qu'avons-nous encore besoin de témoins! Vous-mêmes avez entendu le blasphème, que vous en semble ? » Toute la multitude se leva : « Nous l'avons entendu de sa bouche! » Et tous le condamnèrent comme méritant la mort. Puis ils le conduisirent chez Pilate.

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DEVANT PILATE

Des membres du sanhédrin amenèrent Jésus de chez Caïphe au prétoire. Le jour se levait, Les juifs n'entrèrent pas dans le prétoire afin de ne pas contracter de souillure et de pouvoir manger la Pâque. Pilate vint donc à eux dehors. Jésus comparut devant le gouverneur.

« Quelle accusation, leur dit Pilate, portez-vous contre cet homme ? » Ils lui dirent : « Si ce n'était pas un malfaiteur nous ne te l'aurions pas livré! » Pilate leur répliqua : « Prenez-le vous-même et jugez-le selon votre loi. » - « Nous n'avons le droit de faire mourir personne », dirent les juifs. C'était afin que fût accomplie la parole que Jésus avait dite pour indiquer de quelle mort il devait mourir.

Alors ils commencèrent à l'accuser : « Nous avons trouvé cet homme excitant notre peuple à la révolte, l'empêchant de payer le tribut à César et se disant le Christ-Roi. »
Pilate rentra donc dans le prétoire, fit venir Jésus et lui dit
« Tu es le roi des Juifs ? » Jésus lui répondit « Dis-tu ceci de toi-même ou d'autres te l'ont-ils dit de moi » - « Suis-je juif, moi! répliqua Pilate. Ta nation et les chefs des prêtres t'ont livré à moi : qu'as-tu fait? » - « Mon royaume n'est pas de ce monde, répondit Jésus. Si ma royauté était de ce monde, mes sujets auraient combattu, afin que je ne fusse pas livré aux juifs, mais maintenant ma royauté n'est point d'ici-bas... »
Pilate lui dit - « Tu es donc roi ? » Jésus répondit : « Tu le dis, je suis roi. je suis né pour cela, je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix. »
Pilate lui dit : « Qu'est-ce que la vérité ? »

Comme les chefs des prêtres formulaient encore contre lui toutes sortes d'accusations, Pilate fit subir à Jésus un second interrogatoire. « Tu ne réponds rien, lui dit-il, vois ce dont on t'accuse ! » Mais Jésus ne répondit plus rien, ce dont Pilate fut très surpris. Il sortit de nouveau vers les Juifs et dit aux chefs des prêtres et à la foule : « je ne trouve rien de coupable en cet homme. Aucun sujet d'accusation. » Eux pourtant insistaient avec force et disaient : « Il soulevait le peuple en enseignant par toute la Judée et c'est après avoir commencé par la Galilée qu'il est arrivé jusqu'ici! »

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DEVANT HÉRODE

À ce mot de Galilée, Pilate demanda si l'homme était Galiléen. Informé qu'il était sujet d'Hérode, il le renvoya à Hérode, qui se trouvait lui aussi à Jérusalem ces jours-là.

Voir Jésus fut pour Hérode une grande joie, Il désirait depuis longtemps le connaître, parce qu'il entendait parler de lui et il espérait lui voir faire quelque miracle. Aussi l'interrogea-t-il longuement. Mals Jésus ne lui répondit rien. Quant aux chefs des prêtres, ils étaient là debout, le harcelant de leurs accusations, Alors Hérode avec ses gardes ne fit plus aucun cas de Jésus; par dérision, il l'affubla d'une robe blanche et le renvoya à Pilate. Pilate et Hérode, ennemis jusqu'à ce moment, à dater de ce jour devinrent amis.

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RETOUR DEVANT PILATE

Alors Pilate, ayant convoqué les chefs des prêtres, les magistrats et le peuple, leur tint ce discours : « Vous m'avez présenté cet homme comme un agitateur, et voici l'ayant examiné devant vous, je ne l'ai trouvé coupable d'aucune des choses dont vous l'accusez. Et Hérode non plus, car il nous l'a renvoyé, Ainsi il n'a rien fait qui mérite la mort. Donc après lui avoir infligé une correction, je lui rendrai sa liberté. »

À l'occasion de chaque fête, le gouverneur avait coutume de relâcher à la foule un prisonnier, celui qu'elle voulait. Or, il y avait à ce moment un prisonnier fameux, nommé Bar-Abbas, détenu avec ses complices pour avoir commis un meurtre dans une sédition. La foule monta au tribunal et demanda à Pilate ce qu'il avait coutume de leur faire. Quand donc ils furent assemblés, Pilate leur dit : « Lequel voulez-vous que je vous relâche, Bar-Abbas ou Jésus, qu'on appelle Christ? » Car il savait que c'était par jalousie que les prêtres et les anciens lui avaient livré Jésus. À ce moment, comme il siégeait au tribunal sa femme lui envoya dire : « Ne te mêle pas de l'affaire de ce juste, car j'ai aujourd'hui été fort tourmentée en songe à cause de lui. » De leur côté les chefs des prêtres et les anciens persuadèrent à la foule de demander Bar'Abbas et de faire périr Jésus.

Le gouverneur reprit sa question : « Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche ? » Ils s'écrièrent tous d'une seule voix : « Bar-Abbas! Non pas celui-ci, mais Bar-Abbas. À mort celui-ci! Relâche-nous Bar-Abbas. » Et pourtant Bar-Abbas était un brigand.

Pilate, désirant délivrer Jésus, leur adressa de nouveau la parole : « Que voulez-vous donc que je fasse de celui que vous appelez Jésus roi des juifs, surnommé le Christ ? »
Ils lui répondirent par des cris : « Crucifie, crucifie-le. »

Pour la troisième fois, il leur dit : « Mais quel mal a-t-il donc fait, cet homme? Je n'ai rien trouvé en lui qui soit digne de mort. je vais donc après l'avoir châtié lui rendre la liberté! »

Mais Ils Insistaient avec de grands cris, demandant qu'il fût crucifié; et la clameur montait, grandissante.

Voyant donc qu'il n'obtenait rien, mais que le tumulte allait croissant, Pilate voulant satisfaire la foule, prononça un arrêt conforme à leur demande. À leur requête, il leur relâcha celui qui avait été mis en prison pour émeute et pour meurtre et ordonna de saisir Jésus et de la flageller.

Les soldats l'emmenèrent dans l'intérieur de la cour, c'est-à-dire dans le prétoire et y appelèrent toute la cohorte. Après l'avoir déshabillé, ils affublèrent Jésus d'un manteau' militaire de couleur rouge; puis Ils tressèrent une couronne d'épines et la lui mirent sur la tête ainsi qu'un roseau dans la main droite; et s'agenouillant devant lui, ils le bafouaient en disant
« Salut, roi des Juifs! »

Ils le frappaient à la tête avec un roseau, ils crachaient sur lui, ils lui donnaient des soufflets, tout en faisant devant lui de profondes révérences.

Pilate reparut de nouveau et dit au peuple : « Voici : je vous l'amène dehors afin que vous sachiez que je ne trouve aucun motif de le condamner. » Jésus sortit donc portant la couronne d'épines et le manteau de pourpre, et Pilate leur dit : « Voici l'homme! »

Quand les chefs des prêtres l'aperçurent, ils se mirent à crier : « Crucifie, crucifie-le! » Pilate leur dit : « Prenez-le donc vous-mêmes et le crucifiez ; moi, je ne trouve en lui nulle matière à condamnation. » - « Et nous, dirent les Juifs, nous avons une loi et selon cette loi, il doit mourir parce qu'il s'est fait Fils de Dieu! »

Lors donc que Pilate entendit cette parole, il fut de plus en plus effrayé. Il rentra dans le prétoire et dit à Jésus : « D'où es-tu ? » Mais Jésus ne lui donna pas de réponse. Pilate lui dit : « Tu ne me parles pas ? Ne sais-tu pas que j'ai le pouvoir de te crucifier et le pouvoir de te relâcher? » Jésus lui répondit : « Tu n'aurais aucun pouvoir sur moi s'il ne t'avait été donné d'en haut. C'est pourquoi celui qui me livre à toi est coupable d'un plus grand péché. »

Là-dessus Pilate faisait effort pour le relâcher. Mais les Juifs lui criaient,: « Si tu relâches celui-ci tu n'es point ami de César; car quiconque se fait roi, se déclare contre César. »

À l'ouïe d'un tel langage, Pilate fit venir Jésus au dehors et s'assit au tribunal, au lieu appelé le Pavé de mosaïque - en hébreu Gabbatha. C'était la veille de la Pâque, aux environs de midi, Pilate dit aux Juifs : « Voici votre roi! » Mais ils criaient : «A mort! À mort! Crucifie-le! » - « Crucifierai-je votre roi? » Les chefs du peuple répondirent : « Nous n'avons point d'autre roi que César! » Alors Pilate demanda de l'eau et se lava les mains devant le peuple en disant : « je suis innocent du sang de cet homme, à vous d'en répondre! » - « Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants! répondit le peuple. »

Là-dessus Pilate leur abandonna Jésus pour être crucifié. Les soldats lui ôtèrent le manteau de pourpre et lui remirent ses propres vêtements. Puis ils prirent Jésus et l'emmenèrent.


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