Méditations sur le Cantique
de Salomon
CHAPITRE VI
VERS. 1.
« Où est
allé ton bien-aimé, ô
la plus belle parmi les femmes. De quel
côté ion bien-aimé,
s'est-il tourné ? et nous le
chercherons avec toi. »
|
Très précieux et variés
sont les résultats qui découlent du
fait béni que l'âme est
entièrement occupée de Christ. Perdre
de vue le moi et avoir Jésus pour objet,
c'est la bénédiction
immédiate, certaine. Quand les
chrétiens tombent dans un triste état
spirituel, comment en sortiront-ils de la
manière la plus prompte et la plus efficace?
Ce sera en étant occupés et remplis
de Christ, pour eux-mêmes, et après,
parler de lui aux autres. L'expérience de
l'épouse est une magnifique preuve de cette
vérité.
Sa faute, sans doute, était
de s'occuper d'elle-même: la
préoccupation du moi, la recherche de sa
propre satisfaction: «J'ai
dépouillé ma robe, comment la
revêtirais-je? J'ai lavé mes pieds,
comment les souillerais-je? » Mais lorsque les
filles de Jérusalem la provoquent au sujet
de la supériorité de son
bien-aimé sur les autres bien-aimés,
elle est amenée à ne penser
qu'à lui, à ne parler que de lui ; et
à mesure qu'elle poursuit, sa propre
âme est pleinement et heureusement
restaurée. Elle s'élève ainsi
à une mesure de communion qu'auparavant elle
n'avait jamais atteinte; et elle s'arrête
tellement sur les perfections incomparables de son
Seigneur, que celles qui l'avaient en quelque sorte
édifiée à ce sujet. sont
attirées par les gloires
de sa personne, et
éprouvent le désir de le voir, de le
connaître.
Mais il est un autre fruit, ô
mon âme, de ce témoignage de
l'épouse de Christ que je ne voudrais pas
laisser passer inaperçu. Les filles de
Jérusalem, remarque-le, concluent
très naturellement que ce doit être
l'époux qui a quitté son
épouse, et non pas l'épouse qui a
quitté son époux. En l'entendant
parler de lui dans des termes aussi pleins de feu,
elles ne pouvaient supposer un moment qu'elle
pût jamais s'éloigner de lui. Un
être tellement aimé, - tellement
admiré - si bon - si apprécié,
l'oeil de l'épouse ne pouvait jamais cesser
de le contempler - son coeur ne pouvait jamais
cesser de prendre en lui ses délices, et
elle ne pouvait jamais, jamais se lasser de lui. -
Aussi lui disent-elles : « Où est
allé ton bien-aimé?... De quel
côté s'est-il tourné? ton
bien-aimé, et nous le chercherons avec toi.
» Quel vif, quel sanglant reproche, tout
indirect qu'il soit ! Et comme son coeur, coeur
maintenant sensible, doit l'avoir vivement ressenti
! Mais en exaltant son Seigneur, elle se condamnait
elle-même. Ainsi en est-il, et ainsi en
doit-il être toujours. *Quand l'âme
n'est plus dans l'état de communion, tout
semble frapper durement contre elle et condamner
ses voies. Mais quand elle est restaurée,
toutes ces choses contribuent à nous
humilier plus profondément et à
élever le niveau de notre communion. Le
coeur qui vient de déborder de louanges de
son bien-aimé, maintenant se réjouit
en lui, son oeil se repose sur
lui Elle sait où il est et ce qu'il fait.
Heureux moments 1 Tout est lumière et joie.
Elle peut dire maintenant à ses compagnes
où on peut le trouver.
VERS. 2.
«Mon bien-aimé
est descendu dans son jardin, aux
parterres des aromates, pour paître
dans les jardins et pour cueillir des lis.
»
|
Quelle délicieuse scène est
celle-ci pour l'oeil de la Sulamite, en comparaison
de celle qui est décrite chapitre
V, 7 : « Les gardes qui font la
ronde par la ville me trouvèrent; ils me
frappèrent, ils m'ont blessée; les
gardes des murailles m'ont ôté mon
voile de dessus moi. » Telle est la
différence entre marcher en communion avec
Jésus, et errer dans le monde. Maintenant,
elle se trouve dans des scènes
champêtres avec son bien-aimé, entrant
dans les conseils de son coeur et les oeuvres de
ses mains. Ce verset présente un ravissant
tableau d'heureuse communion. Le Seigneur nous y
est montré prenant ses délices dans
les siens; il est dans son jardin cueillant des
lis. « Tel qu'est le lis entre les
épines, telle est ma grande amie entre les
filles. » Elle entre dans ses pensées
relativement aux siens en général, et
relativement à elle-même en
particulier. C'est là sa communion,
communion bénie et solide. Son oeil est
simple, et la lumière du ciel remplit son
âme. Maintenant elle s'écrie :
VERS. 3.
«Je suis à mon
bien-aimé, et mon bien-aimé
est à moi: - il paît parmi
les lis. »
|
Voilà un ton élevé, mais la
foi le prend aisément. C'est la note tonique
d'une âme qui a perdu de
vue le moi. « Je suis à mon
bien-aimé. » C'est
précisément l'opposé d'une
âme qui est occupée d'elle-même.
C'est là véritablement avoir le coeur
occupé de Christ; c'est là entrer
dans ses pensées, son amour, sa grâce,
ses délices, au lieu d'être rempli et
occupé de ses propres pensées
à soi, de ses propres sentiments, de son
propre service. L'oeil, le coeur, les
lèvres, sont tous remplis de Christ et
occupés de lui. « Je suis à mon
bien-aimé. » Au
chap. II, 16, elle dit: « Mon
bien-aimé est à moi, et je suis
à lui. » Là, c'est la joie qu'il
y a à posséder Christ : Il est
à moi. Ici, c'est la joie la plus profonde
d'appartenir à Christ : Je suis à
Lui. Joies, toutes deux, extrêmement
précieuses, mais la dernière marque
un progrès divin.
Nous pouvons bien comprendre qu'une
âme nouvellement réveillée soit
pleine d'anxiété relativement
à elle-même, en bien des
manières, et que, quand elle a reçu
la vérité, elle s'écrie:
« Maintenant, je crois en Jésus, je
sais qu'il est mort pour moi, qu'il a versé
son sang pour me laver de mes péchés,
et maintenant je me confie en lui ! » Ayant
suivi avec sollicitude les profonds combats d'une
âme nouvellement vivifiée, qui se
dégage des ténèbres de la
nature, et entendant le cri de victoire à
mesure que les sombres nuages étaient
emportés en arrière, «
Jésus est à moi, » nous avons
été pénétrés
d'une reconnaissance et d'une joie sans mesure.
C'est tout ce que nous pouvions attendre alors, et
nous étions satisfaits.
Mais bientôt, lorsque
l'âme, s'est calmée après les
angoisses de la nouvelle naissance, dans la joie du
salut, nous attendons qu'elle
s'élève, dans l'intelligence de la
vérité, de son propre
intérêt personnel à la source
de sa bénédiction. D'où cette
vie nouvelle est-elle venue ? peut-elle bien
demander. Quelle en est la source ? Pourquoi toute
cette grâce, toute cette bonté envers
moi, pécheur? Apprenant, par degrés,
que la vie éternelle et toutes les
bénédictions ne sont que les fruits
de l'amour de Dieu en Christ pour moi
pécheur, je suis doucement attiré
à lui dans la confiance de l'amour, de son
parfait amour pour moi lorsque j'étais dans
mes péchés. Toute crainte
disparaît, car la crainte porte avec elle du
tourment. « Dieu nous a donné la vie
éternelle, et cette vie est dans son Fils.
» « En vérité, en
vérité, je vous dis que l'heure
vient, et elle est maintenant, que les morts
entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui
l'auront entendue, vivront »
(Jean V, 25). L'âme est ainsi
amenée dans la relation la plus
étroite avec le Fils du Dieu vivant dans le
ciel ; et trouvant que toutes les sources de sa
bénédiction sont là, elle
s'élève à lui, comme l'eau
s'élève à son niveau. «
Je suis à mon bien-aimé, et mon
bien-aimé est à moi ! » telle
est, désormais, alors, la véritable
expression de sa foi toute remplie d'admiration.
VERS. 4.
« Tu es belle, mon
amie, comme Thirtsa, agréable comme
Jérusalem, redoutable comme des
troupes sous leurs bannières.
»
|
Quelle salutation que celle que ces paroles
expriment !
Considère-la bien, ô
mon âme. Veux-tu connaître son patient
amour, soit infatigable bonté, son
inépuisable tendresse ? Arrête-toi un
peu ici et médite sur cette
scène.
Il peut y avoir de
l'intérêt à déterminer
le sens de l'allusion à Thirtsa, à
Jérusalem, et à des armées
sous leurs bannières. Mais, oh ! ne laisse
pas détourner un moment tes pensées
de la personne du Seigneur Jésus par l'une
ou l'autre de ces choses. Il est vrai, je
l'accorde, que ces comparaisons peuvent être
l'expression immédiate de son amour. S'il en
est ainsi, qu'elles soient pour toi comme des
courants, apportant l'eau de la source; mais ne
t'arrête pas trop longtemps au ruisseau, la
source vaut mieux. L'heureux effet du vrai
ministère de la parole est de mettre
l'âme en rapport direct avec la personne de
Christ. Le but de l'ennemi et l'effet d'un faux
enseignement, sont de placer quelque chose entre
l'âme et Christ. Thirtsa n'est plus,
Jérusalem est foulée aux pieds, et
depuis longtemps la bannière de Juda n'a pas
été déployée; mais le
coeur qui recourait pour exprimer ses sentiments
à ces significatifs emblèmes, n'a
point changé et demeure le même
invariablement. Cherche par dessus tout, à
connaître le coeur de Jésus.
Connaître l'amour de Dieu en Christ pour moi,
pécheur, est la meilleure chose que je
puisse jamais connaître, car je connais alors
la source, la source première de toute
bénédiction. Que de fois il peut
arriver que l'âme ne jouisse pas de Christ
lui-même, tout en se réjouissant dans
la vérité !
Fais-y bien attention, ô mon
âme, et ne cesse de prier à cet
égard.
Maintenant, considère encore
cette salutation sans exemple: «Mon amie, tu
es belle comme Thirtsa, agréable comme
Jérusalem, redoutable (ou
éblouissante) comme des armées sous
leurs bannières. » Ces paroles sont les
premières qu'Il adresse à son
épouse après sa triste chute. Ses
lèvres s'ouvrent à la pauvre errante
restaurée, par ces mots d'amour: « Mon
amie, tu es belle. » C'est là
Jésus lui-même. Qui peut parler de son
amour? Te sens-tu à l'aise, ô mon
âme, près de lui ? Ne te sens-tu pas
comme clouée à ta place et confondue
d'admiration? Contemple, oh ! contemple, la
personne qui s'exprime de cette manière, et
vois devant son coeur charmé une pauvre
égarée de retour. Que rien ne vienne
te distraire dans tes méditations.
Tâche d'en profiter, surtout en comprenant
mieux la grâce de notre Seigneur
Jésus-Christ.
Il peut être utile de
rattacher cette scène aux dernières
paroles que l'époux lui adressa la
dernière fois qu'ils étaient
séparés : « Ouvre-moi, ma soeur,
mon amie, ma colombe, ma parfaite ! car ma
tête est pleine de rosée et mes
boucles des gouttes de la nuit.» Rien ne
pouvait être plus tendre ou plus affectueux
que ce touchant appel; pourtant elle n'y fit alors
aucune attention et, en conséquence, elle
s'égara tristement. Mais à
présent nous la trouvons auprès de
son Seigneur pleinement et heureusement
restaurée. Elle a confiance
parfaite en son amour. « Je
suis à mon bien-aimé, et mon
bien-aimé est à moi, » telle est
la joyeuse expression de son âme. Mais ne lui
dira-t-il rien de ses égarements et de sa
folle conduite? Ne voudra-t-il pas mettre d'abord
au moins un peu de froideur dans ses
manières, afin qu'elle soit honteuse devant
lui? Certainement non, puisqu'il la voit repentante
de ce qu'elle a fait. Lorsque nous sommes
repentants, le Seigneur ne pardonne pas seulement,
mais il oublie toutes nos offenses passées,
et c'est avec la plus parfaite expression de sa
grâce qu'il aborde toute âme
pénitente. Du moment que l'âme est
devant lui à sa véritable place, il
ne garde aucune réserve et lui ouvre le
riche trésor de son amour. Voyez-en un
exemple dans la femme syro-phénicienne.
(Mat. XV.) Elle n'eut pas
plutôt pris la place d'une gentile qu'elle
vit couler à elle la pleine
bénédiction du coeur de Jésus.
Il fait même l'éloge de sa foi dans
les termes les plus forts: « 0 femme, ta foi
est grande: qu'il te soit fait comme tu veux.»
Il ne lui retient rien. Elle est bénie
même jusqu'à la pleine satisfaction de
son coeur. Témoin encore la pauvre
pécheresse à ses pieds dans la maison
de Simon, et le fils prodigue dans les bras du
Père.
Telle est la grâce, la
grâce de Dieu en Christ pour les
pécheurs. La première chose
remarque-le, dont l'époux fait mention a son
épouse, c'est sa beauté sans
défaut à ses yeux. « Mon amie,
tu es belle. » Pas un mot de reproche ne sort
de ses lèvres; il ne fait pas une
allusion au lieu même
où elle est allée, ni à ce
qu'elle a fait. Son amour est parfait, et la
grâce de son accueil est semblable à
l'abandon de son amour. Il veut être gracieux
conformément à l'amour de son coeur.
Il lui dit qu'elle est belle comme «Thirtsa,
agréable comme Jérusalem ».
Thirtsa signifie charmes. C'était la royale
résidence des rois d'Israël avant
qu'ils eussent bâti Samarie, comme
Jérusalem était la demeure des rois
de Juda. Jérusalem, nous le savons, est
célèbre dans l'écriture par
ses nombreuses splendeurs. Il est parlé
d'elle comme « le plus beau de la
contrée, la joie de toute la terre, la ville
du grand roi. Dieu est connu en ses palais pour une
haute retraite ». Thirtsa était-la
capitale du royaume d'Israël. Mais au jour
prochain de la gloire, les deux royaumes,
Israël et Juda, seront unis sous un seul chef
pour ne plus être jamais
séparés. Les prophètes nous
enseignent dans les termes les plus formels et les
plus clairs ce qui nous est présenté
ici sous la forme d'une allégorie. «
Ainsi a dit le Seigneur, l'Eternel : Voici, je
prendrai les fils d'Israël d'entre les nations
où ils sont allés et je les
rassemblerai de toutes parts, et je les ferai
entrer dans leur terre ; et je les ferai être
une seule nation dans le pays, sur les montagnes
d'Israël; un seul roi sera le roi à
tous, et ils ne seront plus deux nations, et ils ne
seront plus divisés en deux royaumes. »
(Ezéch. XXXVII,
21-22.)
Quand les douze tribus seront
réunies, et que le Messie sera leur roi, la
gloire de la nation sera grande
alors. « ILS N'AURONT TOUS QU'UN ROI POUR LEUR
ROI. » Alors elle sera « redoutable comme
des armées sous leurs
bannières». Ce n'est pas de quelque
chose de terrible que cette image implique
l'idée, mais de quelque chose
d'éblouissant, de brillant, de glorieux, tel
que l'effet imposant d'une armée sous ses
bannières. Le roi reconnaît que la
gloire de son peuple bien-aimé, ainsi
réuni en un, est d'un effet qui le confond.
«Détourne tes yeux de moi, car ils me
troublent. » Combien cela est merveilleux !
Qui pourrait le comprendre? Pour le comprendre, en
quelque mesure, il nous faut connaître
Jésus lui-même.
Nul coeur n'entre comme le sien dans
la joie et la bénédiction des siens.
Il trouve du soulagement à bénir les
nécessiteux. Nous le voyons durant les jours
de sa chair parcourir de grandes distances pour
rencontrer et bénir une fille
dégradée de Samarie, ou une pauvre
gentile des côtes de Tyr et de Sidon. C'est
sa joie et la joie de tout le ciel , 'de voir
même un seul pécheur se repentir et
venir à la plénitude de grâce
qui est en lui. Mais, quelle ne sera pas sa joie,
lorsque la maison de David et les habitants de
Jérusalem se tourneront vers lui avec deuil
et avec larmes, lorsque les tribus longtemps
perdues apparaîtront sur la scène et
le reconnaîtront comme le véritable
Messie, quand tous les regards de toutes les tribus
seront fixés sur lui, quand sa louange
débordera de tous les coeurs, et que de
Jérusalem la bénédiction
coulera vers toutes les nations de la terre!
Alors le chapitre
cinquante-troisième d'Esaïe fournira la
matière du chant de deuil d'Israël, et
l'expression de sa joie mêlée de
larmes. « Il a été blessé
pour nos transgressions, il a été
meurtri pour nos iniquités; le
châtiment de notre paix a été
sur lui, et par ses meurtrissures nous sommes
guéris. Nous avons tous été
errants comme des brebis; nous nous sommes
tournés chacun vers son propre chemin, et
l'Eternel a fait tomber sur lui l'iniquité
de nous tous. » Jérusalem
bien-aimée deviendra alors la
Jérusalem des conseils de Dieu, et ne sera
plus celle de l'orgueil et de l'oppression de
l'homme. Environnée de montagnes, ceinte de
murailles, de remparts, et de tours, elle sera la
gloire de tous les pays : «Le nom de la ville,
dès ce jour. Jéhovah-Schamma.
L'Eternel est là. »
(Ezéch. XLVIII, 35;
Ps. XLVIII.) Alors le Messie
disposera tout selon sa volonté; Satan sera
enfermé dans le puits de l'abîme, la
terre sera délivrée, la
malédiction, la puissance du mal
réprimée, et le vrai Salomon
régnera comme roi sur toutes choses.
Impossible de concevoir quel sera l'effet en
puissance et en gloire, sur la nature toute
entière, de l'absence de Satan et de la
présence de Christ.
« Oh ! quel monde radieux et
béni sera cette terre, qui maintenant ne
fait entendre que des gémissements, lorsque,
précipité de son trône, le
tentateur laissera tout l'univers à tes
lois, ô Seigneur! mais bien plus brillant,
bien plus heureux, sera ce monde d'En Haut,
où nous connaîtrons à fond
comme aussi nous avons
été connus, et
d'où nous régnerons dans les douces
étreintes de l'amour, non seulement sur
cette terre rachetée, mais sur l'univers.
»
VERS. 5 à 7.
VERS.
5-7. « Tes cheveux sont comme un
troupeau de chèvres sur les pentes
de Galaad, les dents, comme un troupeau de
brebis qui montent du lavoir, qui toutes
ont des jumeaux, et pas une d'elles n'est
stérile, ta joue est comme un
quartier de grenade derrière ton
voile. »
|
Ces mêmes expressions se trouvent au chap.
IV, et cependant, nous le savons, le Saint-Esprit
ne fait pas de répétitions inutiles.
Quel est donc le sens de celles-ci? Depuis que
l'Époux s'est adressé à son
épouse dans ces mêmes termes dans le
chapitre quatrième, elle s'est
égarée, mais revenue. En lui
répétant ce qu'il lui avait dit
auparavant, il donne l'assurance à son coeur
que sa beauté n'est point
altérée à ses yeux. Quoiqu'il
ne dise rien de sa chute et de ses
égarements, ses paroles auront
désormais prise sur elle d'une
manière plus profonde qu'auparavant. Le prix
s'en accroît au septuple par suite des
circonstances dans lesquelles elles sont de nouveau
répétées. Le Saint-Esprit peut
bien se servir des mêmes paroles, lorsque
c'est pour la gloire de Christ et la
bénédiction de nos âmes. Dans
le cas actuel, nuls termes n'auraient pu comme
ceux-là redonner assurance au coeur de
l'épouse.
VERS. 8.
« Il y a soixante
reines, et quatre-vingts concubines, et
des jeunes filles sans nombre.
»
|
Ce verset, nous n'en doutons nullement, a trait
au Millénium. Il vient à la suite de
l'union des deux royaumes de
Juda et d'Israël, divisés depuis si
longtemps. Les villes de Juda et les nations de la
terre remplissent la scène glorieuse.
Jérusalem a la première place. Cette
vérité si manifeste dans
l'Écriture est très pleinement
exprimée et de la manière la plus
touchante dans le verset suivant.
|