Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



L'ORDRE DE DIEU


I
Je suis l'Eternel ton Dieu
par Emil BRUNNER

Je suis l'Éternel, ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, de la maison de servitude.
Tu n'auras point d'autres Dieu devant ma face.
Exode 20 / 2-3.

Il y a trois mille ans, Dieu dit au peuple d'Israël : « Je suis l'Éternel ton Dieu, tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face ». Aujourd'hui, nous comprenons de nouveau que ce commandement nous concerne. Nous vivons en pleine renaissance du paganisme. On proclame ouvertement la divinité de la nation, du sang, de la race, de l'État. Ouvertement, on salue en tel ou tel chef d'État le Sauveur et le Messie. Plus clairement qu'hier, nous comprenons que le paganisme possède une force qui échappe à la simple psychologie, qui ébranle et enthousiasme des peuples entiers à la manière des faux dieux de l'antiquité. Les faux dieux ne sont pas des créations humaines; ce sont des créatures démoniaques issues de la puissance des ténèbres. Ainsi, ce commandement : « Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face » signifie aussi ceci : Tu ne serviras pas le Diable, mais Dieu seul.

C'est dire d'emblée que les commandements de Dieu sont tout autre chose que de la morale. À des degrés divers, la loi morale est reconnue par tous les hommes.

Ne pas mentir, ne pas voler, ne pas tuer, ne pas commettre d'adultère... chacun sait cela, même s'il n'agit pas en conséquence. Chacun connaît ces commandements, même celui qui, pour une raison ou pour une autre, justifie le mensonge, l'adultère ou le meurtre. Il y a une loi de Dieu écrite dans les coeurs, qui nous parle dans la conscience et que chacun reconnaît plus ou moins clairement. Bien des hommes, qui ne veulent rien savoir de la religion on de la foi chrétienne, admettent la nécessité de la morale, comme fondement de la vie sociale et de la dignité de la personne humaine. « La morale comme telle se comprend d'elle-même », a dit un philosophe, et il avait raison, en théorie tout au moins. C'est pourquoi il n'est vraiment pas nécessaire de venir à l'Église pour apprendre que nous ne devons pas mentir, commettre l'adultère ou tuer. Tout le monde en tombe d'accord, avant même d'avoir écouté le sermon. Comme disait notre philosophe : « la morale se comprend d'elle-même ».

En théorie, chacun est d'accord. En pratique, chacun se rebelle. Au cinéma, par exemple, avez-vous remarqué que les spectateurs soutiennent toujours le parti qui berne la police ? À la loi, notre instinct préfère toujours la licence, que nous confondons avec la liberté. Toute loi nous limite c'est un obstacle, comme les barrières du passage à niveau ou le feu rouge pour l'automobiliste; il doit « stopper », quelque chose lui barre la route. Dans la loi, nous sentons une ennemie dont nous voudrions nous débarrasser. Notre instinct s'efforce de la contourner ou de l'interpréter pour la rendre inoffensive. Nous voulons vivre comme bon nous semble, et non point comme Dieu nous l'ordonne. Nous aimerions commettre l'adultère quand nous en avons envie, voler quand notre intérêt est en jeu, écarter tel homme qui nous gêne. Tous ces mauvais instincts sommeillent en nous; ils se résument tous dans la volonté d'être absolument libre, de pouvoir jouir et dominer autrui à notre guise. Ne nous berçons pas d'illusions : cette volonté de puissance est cachée en chacun de nous, prête à faire irruption à la première occasion, comme un tigre est toujours prêt à s'échapper de sa cage. En chacun de nous sommeille cette bête sauvage. Voilà pourquoi nous avons si bien mêlé nos propres idées à la loi écrite par Dieu dans nos coeurs, que nous sommes maintenant incapables de savoir au juste ce qu'elle exige de nous. Il en est de la loi comme d'une nouvelle de la Radio que l'ennemi rend inintelligible à force de parasites.

Dieu dut alors nous replacer en face de la loi qu'il avait écrite dans nos coeurs. Au pied du mont Sinaï, Moïse l'apporta en son nom au peuple d'Israël, gravée sur des tables de pierre. Les prophètes la répétèrent. Jésus-Christ lui donna sa forme la plus pure et la plus tranchante. « Vous avez entendu qu'il a été dit aux anciens : tu ne commettras point d'adultère; mais moi je vous dit : quiconque jette sur une femme un regard de convoitise a déjà commis avec elle l'adultère dans son coeur. Vous avez entendu qu'il a été dit aux anciens : tu ne tueras point. Mais moi je vous dis : Quiconque dit à son frère : fou ! sera jugé par le tribunal ». Et le Seigneur l'a bien précisé : tous les commandements ne veulent dire qu'une chose : tu aimeras ton prochain comme toi-même.

Nous parlions tout à l'heure de loi morale. Pourquoi disons-nous maintenant : commandement de Dieu ? Voyez, mes amis, ceci nous montre encore une fois à quel point la loi est obscurcie dans nos coeurs par nos mauvais instincts. Nous nous imaginons qu'il existe quelque chose comme une loi morale en soi. Or cette loi morale n'est rien d'autre qu'un faible écho de la loi divine. Il y a une distinction du bien et du mal pour la seule raison que Dieu existe. Il n'y a pas de bien en soi ou de mal en soi. Le bien, c'est ce que Dieu veut; le mal, c'est ce que Dieu réprouve. Ce qui correspond à l'intention créatrice de Dieu, voilà le bien; ce qui s'oppose à cette intention créatrice, voilà le mal. Il n'y a pas de barrières de chemin de fer en soi, pour le plaisir de barrer la route aux automobilistes. Les barrières sont placées par l'administration des chemins de fer pour empêcher qu'une automobile ne vienne se jeter sur un train. Il en est de même pour les commandements. Ce sont des signaux d'alarme qui nous avertissent qu'une catastrophe surviendrait fatalement si nous persistions sur la voie interdite. Toute infraction à un commandement est suivie d'une catastrophe plus ou moins grande, parce que toute infraction à un commandement détruit, empoisonne ou désorganise notre vie. Ainsi, les commandements n'ont aucun sens en eux-mêmes; ils expriment la volonté créatrice de Dieu. Celui qui les enfreint démolit ce que Dieu a créé, ou ce qu'il veut créer. Dieu ne nous aurait pas donné ses commandements si nous étions restés unis à lui comme il l'avait prévu. Si nous aimions Dieu de tout notre coeur, il ne nous viendrait pas à l'idée de mentir, car nous aimerions notre prochain comme nous-mêmes. Celui qui aime Dieu, aime aussi celui que Dieu aime.

Dieu aime ses créatures, celui qui l'aime vraiment, aime aussi ses créatures; il ne saurait alors mentir, voler, tuer ou commettre l'adultère. Si Dieu nous a donné des ordres, c'est que nous sommes, au fond de nous-mêmes, des enfants révoltés. L'enfant qui aime sa mère fait volontiers ce qui plaît à sa mère; les ordres et les interdictions n'interviennent qu'au moment où une certaine distance s'est établie entre eux. Ainsi en est-il de nos relations avec Dieu. Les commandements nous montrent que nous ne sommes plus les intimes de Dieu. Le péché est entré dans notre coeur et le péché, c'est notre amour-propre, le désir que nous avons d'être notre propre maître, d'être comme DIEU lui-même. Tel est le sens de l'histoire de la chute, au paradis. L'homme veut être comme Dieu, son propre maître, il ne veut pas la liberté sous Dieu, mais la liberté sans Dieu, la liberté absolue. L'homme ne veut faire que ce que bon lui semble : voilà pourquoi nous mentons, nous tuons, nous volons. Voilà pourquoi Dieu nous donne ce commandement : tu ne diras pas de faux témoignages, tu ne tueras point, tu ne voleras point, etc. Les commandements nous révèlent notre péché.

Mais voici ce qu'il y a de merveilleux : la révélation de Dieu ne commence pas avec un ordre. Dieu ne dit pas d'abord : tu ne dois pas... Mais : Je suis le Seigneur ton Dieu. La révélation dévoile premièrement le secret de sa personne et de sa volonté. Ce JE SUIS est la révélation de Dieu.

Imaginez pour un instant que vous êtes des enfants perdus dans une forêt. Vous êtes seuls; vous avez peur; vous ne savez plus où donner de la tête. Tout à coup, une voix retentit : c'est moi, votre mère. En un clin d'oeil, la forêt s'éclaire; au sein même de la solitude, les enfants se sentent à leur aise; maman est là. Ainsi en est-il de nous, sans Dieu. Nous ne savons plus où donner de la tête. Le monde n'est qu'énigme et obscurité, sans commencement ni fin, sans signification ni but, une terre étrangère. C'est dans cette solitude que retentit un jour l'appel de Dieu : « Je suis là, le Seigneur, votre Dieu ». Cet appel transforme tout; le monde et la vie prennent un autre visage. Frères, s'il en est vraiment ainsi, si Dieu est là, le Seigneur votre Dieu, tout, en fin de compte, n'est-il pas au mieux ? Que nous importent les apparences d'obscurité et de danger : Dieu est avec nous - qui sera contre nous ? Dieu, le Seigneur de toute créature, est présent; c'est lui qui nous appelle avec amour : Je suis là, ton Dieu. - Qu'avons-nous à craindre ?

Remarquez les mots : JE suis le Seigneur. Il ne s'agit pas ici d'une essence universelle impersonnelle, d'une loi de la nature, d'une force ou d'un mystère anonyme. Si les hommes d'aujourd'hui sont à ce point anxieux et désespérés qu'un grand nombre terminent leur vie par le suicide ou dans un asile d'aliénés, c'est qu'ils ne connaissent pas le Dieu personnel et qu'ils luttent avec des forces anonymes et muettes. « Je suis l'Éternel ton Dieu... », selon que nous entendrons ou non cette parole, nous sommes dans la lumière ou l'obscurité.

Écoutez le Psalmiste : « Le Seigneur est ma lumière et mon salut ». Il a entendu cette parole : Je suis l'Éternel... ; sa vie s'est éclairée, il n'est plus un étranger sur une terre étrangère. Il a une patrie, pour l'éternité. Il est à l'abri, à la maison. En se révélant à nous, Dieu nous révèle le sens et le but de notre vie.

« Je suis le Seigneur... » Le dernier mot n'appartient pas à l'univers; au-dessus de l'univers, il y a Dieu. La raison dernière de toute chose n'est pas ton bonheur personnel; au-dessus, règne l'Éternel. L'univers n'a pas tout pouvoir sur toi; tu n'es pas livré à un destin aveugle. Dieu maîtrise l'univers, même quand tu n'y comprends rien. Et l'univers, de son côté, n'est pas à ta disposition; il a un autre Maître. Ton argent, ton temps, ta langue et les forces de ton corps appartiennent à Dieu. Il ne t'est pas demandé si tu acceptes Dieu. Il est là, devant toi; tu es à lui, avant ton premier souffle. Notre vie appartient à Dieu, c'est pourquoi elle est sacrée. Seul ce qui appartient à Dieu est sacré. Tout lui appartient. La vraie vie, humaine et sainte, c'est la vie de celui qui se souvient de cette appartenance. Écouter sérieusement cette parole, c'est tomber à genoux, dans l'adoration, et s'écrier : Tu es saint, ô Dieu; sois apaisé envers moi, pauvre pécheur. - Tel est le sens du premier terme : Je suis l'Éternel.

Viennent maintenant ces deux autres mots : ton Dieu. Dans cet adjectif possessif : TON, nous lisons tout l'Évangile de la miséricorde divine. Dieu se donne à nous : prends-moi; je suis à toi. C'est pour toi que je suis Dieu. Tout ce que j'ai, je te le donne : ma vie. mon éternité, mon amour, ma joie. Le peuple n'a pas très bien compris ce qui se passait au mont Sinaï. De la miséricorde de Dieu, il ne comprit que cet aspect particulier : la sortie d'Égypte. Comme Moïse l'avait annoncé, Dieu a eu pitié de son peuple, il l'a délivré de l'esclavage. Les Israélites avaient vécu cette délivrance: la sortie d'Égypte et le passage de la mer Rouge, Par cette extraordinaire aventure, Dieu avait scellé son alliance; les Israélites purent dès lors compter sur lui, Quant à nous, nous avons un autre signe de cette alliance, autrement plus clair, et le salut que Dieu nous a envoyé est autrement plus efficace. Ce signe est : Jésus-Christ crucifié et ressuscité. Par lui, nous sommes arrachés à la puissance des ténèbres.

Qui est Jésus-Christ ? Que représente-t-il pour nous? Un homme ? Oui, mais pas un homme quelconque, l'homme en qui Dieu lui-même nous interpelle, l'homme en qui Dieu lui-même s'approche de nous et se donne à nous. En Jésus-Christ, Dieu a pénétré au coeur de la misère humaine : il est mort sur la croix pour nous arracher à cette misère comme un sauveteur descend dans une maison en flammes et qui menace ruine pour porter secours aux habitants réduits à l'impuissance. En Jésus-Christ, ce n'est pas seulement le Dieu saint qui nous rencontre, pour exiger de nous une soumission absolue, c'est surtout le Dieu miséricordieux, qui se donne lui-même à nous pour nous sauver.

Jésus-Christ est venu pour nous remettre en relation avec Dieu. Il est le pont par lequel nous pouvons de nouveau aller jusqu'à Dieu : « Tu peux revenir à Dieu, malgré ton infidélité. Tel est le sens de cette vie et de cette mort. Dieu ne te repousse pas. Il te remet ta dette, il te reçoit comme un innocent, comme le fils qu'il a créé et qu'il aime, il écarte l'obstacle dressé par l'homme sur le chemin du salut ».

Nous avons vu tout à l'heure que les commandements de Dieu sont un signe de notre déchéance. Quant à nous, nous ne connaissons plus Dieu personnellement, il est pour nous un étranger, un problème, une question, une valeur indéfinie, un X; nous l'évitons; nous nous sentons menacés par sa présence, dérangés dans nos habitudes. Comme Adam, nous fuyons sa face. Mais en Christ, voici ce qu'il nous dit: «Homme ! Ne t'enfuis pas, je t'aime; je ne veux pas t'anéantir, je veux te sauver; je ne veux pas te condamner, je veux te racheter. L'abîme du pêché qui me séparait de toi est maintenant franchi; je suis là, ton Seigneur et ton Dieu ». Mes chers amis, quand un homme écoute cette déclaration, quand il la laisse pénétrer jusqu'au fond de son coeur, par la foi : « Je suis l'Éternel, ton Dieu... », alors, cet homme connaît ce que le Nouveau Testament appelle la joie et l'allégresse du salut. Cet homme est comblé. Dans ce petit mot : ton Dieu, est exprimé tout ce qu'il faut savoir pour être chrétien.

« Je suis le SEIGNEUR ton Dieu... ». Ces quelques mots nous disent encore que la révélation de Dieu est une rencontre personnelle, et non pas une théorie intellectuelle, scientifique ou théologique. Nous n'apprenons pas à connaître Dieu comme on étudie la botanique, la chimie ou la géographie. Il nous adresse lui-même la parole, il se présente à nous, il pose sa main sur nous en nous disant: «Tu es à moi». La parole de Dieu n'est pas une doctrine intellectuelle. C'est une injonction personnelle qui nous confronte avec le Dieu vivant; nous n'avons pas à trouver la solution d'un problème, mais à répondre à une question personnelle. La foi n'est pas une croyance théorique. La foi est prière, réponse à l'appel de Dieu. Dieu nous dit : « Je suis le Seigneur, ton Dieu », et la foi répond : « Je suis un homme, ta créature, ton serviteur, ton enfant. Ce que j'ai, ce que je suis, ma vie entière, tout cela t'appartient ».

Quand l'homme répond ainsi à la révélation de Dieu, il a déjà implicitement rempli tous les commandements de la loi. Celui qui, croît veut ce que Dieu veut, fait ce que Dieu fait, aime ce que Dieu aime.

L'amour vient de la foi. Seul, l'homme qui a été comblé de l'amour de Dieu peut, à son tour, aimer son prochain. L'amour du prochain naît de l'amour de Dieu retrouvé dans sa révélation. Le soleil de l'amour de Dieu fait mûrir l'amour du prochain comme le raisin de nos vignes.

Comment accomplir les commandements de Dieu ? À cette question, nous ne pouvons donner qu'une réponse : « Laisse l'amour de Dieu en Christ pénétrer ta vie; écoute dans ton coeur cette parole de la révélation: Je suis le Seigneur, ton Dieu. Lis ta Bible et prie, prie en lisant ta Bible ». Dieu nous parle dans la Bible, nous répondons par la prière.

Pour terminer, revenons à notre point de départ. « Je suis le Seigneur, ton Dieu, tu n'auras point d'autres dieux devant ma face ». Entre Dieu et les idoles, aucun compromis n'est possible. Nous avons donc tous à nous demander : quelles sont mes idoles ? Où se cache en moi le servant du royaume de Satan ? Une fois démasquée, cette puissance démoniaque doit être combattue. Le service de Dieu nous accule à une telle rupture. Celui qui croit, celui qui a reçu l'amour de Dieu se trouve mêlé à une lutte à mort : le grand combat de Dieu contre la puissance des ténèbres. Aimer Dieu, c'est haïr et réprouver les puissances du mal. Ce combat doit être mené dans notre vie personnelle comme dans la vie sociale. Ici et là, le Diable est à l'oeuvre. Partout où la création et l'honneur de Dieu sont bafoués, le chrétien doit se lever et combattre : dans ton propre coeur, dans ta famille, dans le cercle de tes amis, à tes affaires, dans ton parti politique, à l'administration ou au gouvernement de ta patrie. En nous appelant à la foi, Dieu nous appelle au combat contre les puissances qui s'opposent à sa souveraineté.

Ce combat n'est authentique qu'à une seule condition: il doit rester toujours le combat de la foi, la lutte pour la présence de Dieu dans la prière. Le Diable ne craint que le nom et la croix de Jésus-Christ. Armons-nous de ce nom; lui seul nous donnera la victoire. Revêtir les armes du chrétien, c'est vivre de la Parole de Dieu, c'est vivre dans la prière. C'est par là qu'il nous faut aujourd'hui commencer ou recommencer.

Emil BRUNNER.



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