L'ORDRE DE
DIEU
I
- Je suis l'Eternel
ton Dieu
par Emil BRUNNER
Je suis l'Éternel, ton Dieu, qui
t'ai fait sortir du pays d'Égypte,
de la maison de servitude.
Tu n'auras point d'autres Dieu
devant ma face.
Exode 20 / 2-3.
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Il y a trois mille ans, Dieu dit au peuple
d'Israël : « Je suis l'Éternel ton
Dieu, tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face
». Aujourd'hui, nous comprenons de nouveau que
ce commandement nous concerne. Nous vivons en
pleine renaissance du paganisme. On proclame
ouvertement la divinité de la nation, du
sang, de la race, de l'État. Ouvertement, on
salue en tel ou tel chef d'État le Sauveur
et le Messie. Plus clairement qu'hier, nous
comprenons que le paganisme possède une
force qui échappe à la simple
psychologie, qui ébranle et enthousiasme des
peuples entiers à la manière des faux
dieux de l'antiquité. Les faux dieux ne sont
pas des créations humaines; ce sont des
créatures démoniaques issues de la
puissance des ténèbres. Ainsi, ce
commandement : « Tu n'auras pas d'autres dieux
devant ma face » signifie aussi ceci : Tu ne
serviras pas le Diable, mais Dieu seul.
C'est dire d'emblée que les
commandements de Dieu sont tout autre chose que de
la morale. À des degrés divers, la
loi morale est reconnue par tous les hommes.
Ne pas mentir, ne pas voler, ne pas
tuer, ne pas commettre d'adultère... chacun
sait cela, même s'il n'agit pas en
conséquence. Chacun connaît ces
commandements, même celui qui, pour une
raison ou pour une autre, justifie le mensonge,
l'adultère ou le meurtre. Il y a une loi de
Dieu écrite dans les coeurs, qui nous parle
dans la conscience et que chacun reconnaît
plus ou moins clairement. Bien des hommes, qui ne
veulent rien savoir de la religion on de la foi
chrétienne, admettent la
nécessité de la morale, comme
fondement de la vie sociale et de la dignité
de la personne humaine. « La morale comme
telle se comprend d'elle-même », a dit
un philosophe, et il avait raison, en
théorie tout au moins. C'est pourquoi il
n'est vraiment pas nécessaire de venir
à l'Église pour apprendre que nous ne
devons pas mentir, commettre l'adultère ou
tuer. Tout le monde en tombe d'accord, avant
même d'avoir écouté le sermon.
Comme disait notre philosophe : « la morale se
comprend d'elle-même ».
En théorie, chacun est d'accord.
En pratique, chacun se rebelle. Au cinéma,
par exemple, avez-vous remarqué que les
spectateurs soutiennent toujours le parti qui berne
la police ? À la loi, notre instinct
préfère toujours la licence, que nous
confondons avec la liberté. Toute loi nous
limite c'est un obstacle, comme les
barrières du passage à niveau ou le
feu rouge pour l'automobiliste; il doit «
stopper », quelque chose lui barre la route.
Dans la loi, nous sentons une ennemie dont nous
voudrions nous débarrasser. Notre instinct
s'efforce de la contourner ou de
l'interpréter pour la rendre inoffensive.
Nous voulons vivre comme bon nous semble, et non
point comme Dieu nous l'ordonne. Nous aimerions
commettre l'adultère quand nous en
avons envie, voler quand notre
intérêt est en jeu, écarter tel
homme qui nous gêne. Tous ces mauvais
instincts sommeillent en nous; ils se
résument tous dans la volonté
d'être absolument libre, de pouvoir jouir et
dominer autrui à notre guise. Ne nous
berçons pas d'illusions : cette
volonté de puissance est cachée en
chacun de nous, prête à faire
irruption à la première occasion,
comme un tigre est toujours prêt à
s'échapper de sa cage. En chacun de nous
sommeille cette bête sauvage. Voilà
pourquoi nous avons si bien mêlé nos
propres idées à la loi écrite
par Dieu dans nos coeurs, que nous sommes
maintenant incapables de savoir au juste ce qu'elle
exige de nous. Il en est de la loi comme d'une
nouvelle de la Radio que l'ennemi rend
inintelligible à force de parasites.
Dieu dut alors nous replacer en face de
la loi qu'il avait écrite dans nos coeurs.
Au pied du mont Sinaï, Moïse l'apporta en
son nom au peuple d'Israël, gravée sur
des tables de pierre. Les prophètes la
répétèrent.
Jésus-Christ lui donna sa forme la plus pure
et la plus tranchante. « Vous avez entendu
qu'il a été dit aux anciens : tu ne
commettras point d'adultère; mais moi je
vous dit : quiconque jette sur une femme un regard
de convoitise a déjà commis avec elle
l'adultère dans son coeur. Vous avez entendu
qu'il a été dit aux anciens : tu ne
tueras point. Mais moi je vous dis : Quiconque dit
à son frère : fou ! sera jugé
par le tribunal ». Et le Seigneur l'a bien
précisé : tous les commandements ne
veulent dire qu'une chose : tu aimeras ton prochain
comme toi-même.
Nous parlions tout à l'heure de
loi morale. Pourquoi disons-nous maintenant :
commandement de Dieu ? Voyez, mes amis, ceci nous
montre encore une fois à
quel point la loi est obscurcie
dans nos coeurs par nos mauvais instincts. Nous
nous imaginons qu'il existe quelque chose comme une
loi morale en soi. Or cette loi morale n'est rien
d'autre qu'un faible écho de la loi divine.
Il y a une distinction du bien et du mal pour la
seule raison que Dieu existe. Il n'y a pas de bien
en soi ou de mal en soi. Le bien, c'est ce que Dieu
veut; le mal, c'est ce que Dieu réprouve. Ce
qui correspond à l'intention
créatrice de Dieu, voilà le bien; ce
qui s'oppose à cette intention
créatrice, voilà le mal. Il n'y a pas
de barrières de chemin de fer en soi, pour
le plaisir de barrer la route aux automobilistes.
Les barrières sont placées par
l'administration des chemins de fer pour
empêcher qu'une automobile ne vienne se jeter
sur un train. Il en est de même pour les
commandements. Ce sont des signaux d'alarme qui
nous avertissent qu'une catastrophe surviendrait
fatalement si nous persistions sur la voie
interdite. Toute infraction à un
commandement est suivie d'une catastrophe plus ou
moins grande, parce que toute infraction à
un commandement détruit, empoisonne ou
désorganise notre vie. Ainsi, les
commandements n'ont aucun sens en eux-mêmes;
ils expriment la volonté créatrice de
Dieu. Celui qui les enfreint démolit ce que
Dieu a créé, ou ce qu'il veut
créer. Dieu ne nous aurait pas donné
ses commandements si nous étions
restés unis à lui comme il l'avait
prévu. Si nous aimions Dieu de tout notre
coeur, il ne nous viendrait pas à
l'idée de mentir, car nous aimerions notre
prochain comme nous-mêmes. Celui qui aime
Dieu, aime aussi celui que Dieu aime.
Dieu aime ses créatures, celui
qui l'aime vraiment, aime aussi ses
créatures; il ne saurait alors mentir,
voler, tuer ou commettre l'adultère. Si Dieu
nous a donné des ordres,
c'est que nous sommes, au fond de nous-mêmes,
des enfants révoltés. L'enfant qui
aime sa mère fait volontiers ce qui
plaît à sa mère; les ordres et
les interdictions n'interviennent qu'au moment
où une certaine distance s'est
établie entre eux. Ainsi en est-il de nos
relations avec Dieu. Les commandements nous
montrent que nous ne sommes plus les intimes de
Dieu. Le péché est entré dans
notre coeur et le péché, c'est notre
amour-propre, le désir que nous avons
d'être notre propre maître,
d'être comme DIEU lui-même. Tel est le
sens de l'histoire de la chute, au paradis. L'homme
veut être comme Dieu, son propre
maître, il ne veut pas la liberté sous
Dieu, mais la liberté sans Dieu, la
liberté absolue. L'homme ne veut faire que
ce que bon lui semble : voilà pourquoi nous
mentons, nous tuons, nous volons. Voilà
pourquoi Dieu nous donne ce commandement : tu ne
diras pas de faux témoignages, tu ne tueras
point, tu ne voleras point, etc. Les commandements
nous révèlent notre
péché.
Mais voici ce qu'il y a de merveilleux :
la révélation de Dieu ne commence pas
avec un ordre. Dieu ne dit pas d'abord : tu ne dois
pas... Mais : Je suis le Seigneur ton Dieu. La
révélation dévoile
premièrement le secret de sa personne et de
sa volonté. Ce JE SUIS est la
révélation de Dieu.
Imaginez pour un instant que vous
êtes des enfants perdus dans une forêt.
Vous êtes seuls; vous avez peur; vous ne
savez plus où donner de la tête. Tout
à coup, une voix retentit : c'est moi, votre
mère. En un clin d'oeil, la forêt
s'éclaire; au sein même de la
solitude, les enfants se sentent à leur
aise; maman est là. Ainsi en est-il de nous,
sans Dieu. Nous ne savons plus où
donner de la tête. Le monde
n'est qu'énigme et obscurité, sans
commencement ni fin, sans signification ni but, une
terre étrangère. C'est dans cette
solitude que retentit un jour l'appel de Dieu :
« Je suis là, le Seigneur, votre Dieu
». Cet appel transforme tout; le monde et la
vie prennent un autre visage. Frères, s'il
en est vraiment ainsi, si Dieu est là, le
Seigneur votre Dieu, tout, en fin de compte,
n'est-il pas au mieux ? Que nous importent les
apparences d'obscurité et de danger : Dieu
est avec nous - qui sera contre nous ? Dieu, le
Seigneur de toute créature, est
présent; c'est lui qui nous appelle avec
amour : Je suis là, ton Dieu. -
Qu'avons-nous à craindre ?
Remarquez les mots : JE suis le
Seigneur. Il ne s'agit pas ici d'une essence
universelle impersonnelle, d'une loi de la nature,
d'une force ou d'un mystère anonyme. Si les
hommes d'aujourd'hui sont à ce point anxieux
et désespérés qu'un grand
nombre terminent leur vie par le suicide ou dans un
asile d'aliénés, c'est qu'ils ne
connaissent pas le Dieu personnel et qu'ils luttent
avec des forces anonymes et muettes. « Je suis
l'Éternel ton Dieu... », selon que nous
entendrons ou non cette parole, nous sommes dans la
lumière ou l'obscurité.
Écoutez le Psalmiste : « Le
Seigneur est ma lumière et mon salut ».
Il a entendu cette parole : Je suis
l'Éternel... ; sa vie s'est
éclairée, il n'est plus un
étranger sur une terre
étrangère. Il a une patrie, pour
l'éternité. Il est à l'abri,
à la maison. En se révélant
à nous, Dieu nous révèle le
sens et le but de notre vie.
« Je suis le Seigneur... » Le
dernier mot n'appartient pas à l'univers;
au-dessus de l'univers, il y a Dieu. La raison
dernière de toute chose n'est pas ton
bonheur personnel; au-dessus, règne
l'Éternel. L'univers n'a
pas tout pouvoir sur toi; tu n'es
pas livré à un destin aveugle. Dieu
maîtrise l'univers, même quand tu n'y
comprends rien. Et l'univers, de son
côté, n'est pas à ta
disposition; il a un autre Maître. Ton
argent, ton temps, ta langue et les forces de ton
corps appartiennent à Dieu. Il ne t'est pas
demandé si tu acceptes Dieu. Il est
là, devant toi; tu es à lui, avant
ton premier souffle. Notre vie appartient à
Dieu, c'est pourquoi elle est sacrée. Seul
ce qui appartient à Dieu est sacré.
Tout lui appartient. La vraie vie, humaine et
sainte, c'est la vie de celui qui se souvient de
cette appartenance. Écouter
sérieusement cette parole, c'est tomber
à genoux, dans l'adoration, et
s'écrier : Tu es saint, ô Dieu; sois
apaisé envers moi, pauvre pécheur. -
Tel est le sens du premier terme : Je suis
l'Éternel.
Viennent maintenant ces deux autres mots
: ton Dieu. Dans cet adjectif possessif : TON, nous
lisons tout l'Évangile de la
miséricorde divine. Dieu se donne à
nous : prends-moi; je suis à toi. C'est pour
toi que je suis Dieu. Tout ce que j'ai, je te le
donne : ma vie. mon éternité, mon
amour, ma joie. Le peuple n'a pas très bien
compris ce qui se passait au mont Sinaï. De la
miséricorde de Dieu, il ne comprit que cet
aspect particulier : la sortie d'Égypte.
Comme Moïse l'avait annoncé, Dieu a eu
pitié de son peuple, il l'a
délivré de l'esclavage. Les
Israélites avaient vécu cette
délivrance: la sortie d'Égypte et le
passage de la mer Rouge, Par cette extraordinaire
aventure, Dieu avait scellé son alliance;
les Israélites purent dès lors
compter sur lui, Quant à nous, nous avons un
autre signe de cette alliance, autrement plus
clair, et le salut que Dieu nous a envoyé
est autrement plus efficace. Ce signe est :
Jésus-Christ crucifié et
ressuscité. Par lui, nous sommes
arrachés à la
puissance des ténèbres.
Qui est Jésus-Christ ? Que
représente-t-il pour nous? Un homme ? Oui,
mais pas un homme quelconque, l'homme en qui Dieu
lui-même nous interpelle, l'homme en qui Dieu
lui-même s'approche de nous et se donne
à nous. En Jésus-Christ, Dieu a
pénétré au coeur de la
misère humaine : il est mort sur la croix
pour nous arracher à cette misère
comme un sauveteur descend dans une maison en
flammes et qui menace ruine pour porter secours aux
habitants réduits à l'impuissance. En
Jésus-Christ, ce n'est pas seulement le Dieu
saint qui nous rencontre, pour exiger de nous une
soumission absolue, c'est surtout le Dieu
miséricordieux, qui se donne lui-même
à nous pour nous sauver.
Jésus-Christ est venu pour nous
remettre en relation avec Dieu. Il est le pont par
lequel nous pouvons de nouveau aller jusqu'à
Dieu : « Tu peux revenir à Dieu,
malgré ton infidélité. Tel est
le sens de cette vie et de cette mort. Dieu ne te
repousse pas. Il te remet ta dette, il te
reçoit comme un innocent, comme le fils
qu'il a créé et qu'il aime, il
écarte l'obstacle dressé par l'homme
sur le chemin du salut ».
Nous avons vu tout à l'heure que
les commandements de Dieu sont un signe de notre
déchéance. Quant à nous, nous
ne connaissons plus Dieu personnellement, il est
pour nous un étranger, un problème,
une question, une valeur indéfinie, un X;
nous l'évitons; nous nous sentons
menacés par sa présence,
dérangés dans nos habitudes. Comme
Adam, nous fuyons sa face. Mais en Christ, voici ce
qu'il nous dit: «Homme ! Ne t'enfuis pas, je
t'aime; je ne veux pas t'anéantir, je veux
te sauver; je ne veux pas te condamner, je veux te
racheter. L'abîme du pêché qui
me séparait de toi est
maintenant franchi; je suis là, ton Seigneur
et ton Dieu ». Mes chers amis, quand un homme
écoute cette déclaration, quand il la
laisse pénétrer jusqu'au fond de son
coeur, par la foi : « Je suis
l'Éternel, ton Dieu... », alors, cet
homme connaît ce que le Nouveau Testament
appelle la joie et l'allégresse du salut.
Cet homme est comblé. Dans ce petit mot :
ton Dieu, est exprimé tout ce qu'il faut
savoir pour être chrétien.
« Je suis le SEIGNEUR ton Dieu...
». Ces quelques mots nous disent encore que la
révélation de Dieu est une rencontre
personnelle, et non pas une théorie
intellectuelle, scientifique ou théologique.
Nous n'apprenons pas à connaître Dieu
comme on étudie la botanique, la chimie ou
la géographie. Il nous adresse
lui-même la parole, il se présente
à nous, il pose sa main sur nous en nous
disant: «Tu es à moi». La parole
de Dieu n'est pas une doctrine intellectuelle.
C'est une injonction personnelle qui nous confronte
avec le Dieu vivant; nous n'avons pas à
trouver la solution d'un problème, mais
à répondre à une question
personnelle. La foi n'est pas une croyance
théorique. La foi est prière,
réponse à l'appel de Dieu. Dieu nous
dit : « Je suis le Seigneur, ton Dieu »,
et la foi répond : « Je suis un homme,
ta créature, ton serviteur, ton enfant. Ce
que j'ai, ce que je suis, ma vie entière,
tout cela t'appartient ».
Quand l'homme répond ainsi
à la révélation de Dieu, il a
déjà implicitement rempli tous les
commandements de la loi. Celui qui, croît
veut ce que Dieu veut, fait ce que Dieu fait, aime
ce que Dieu aime.
L'amour vient de la foi. Seul, l'homme
qui a été comblé de l'amour de
Dieu peut, à son tour, aimer son prochain.
L'amour du prochain naît de l'amour de Dieu
retrouvé dans sa
révélation. Le soleil de l'amour de
Dieu fait mûrir l'amour du prochain comme le
raisin de nos vignes.
Comment accomplir les commandements de
Dieu ? À cette question, nous ne pouvons
donner qu'une réponse : « Laisse
l'amour de Dieu en Christ pénétrer ta
vie; écoute dans ton coeur cette parole de
la révélation: Je suis le Seigneur,
ton Dieu. Lis ta Bible et prie, prie en lisant ta
Bible ». Dieu nous parle dans la Bible, nous
répondons par la prière.
Pour terminer, revenons à notre
point de départ. « Je suis le Seigneur,
ton Dieu, tu n'auras point d'autres dieux devant ma
face ». Entre Dieu et les idoles, aucun
compromis n'est possible. Nous avons donc tous
à nous demander : quelles sont mes idoles ?
Où se cache en moi le servant du royaume de
Satan ? Une fois démasquée, cette
puissance démoniaque doit être
combattue. Le service de Dieu nous accule à
une telle rupture. Celui qui croit, celui qui a
reçu l'amour de Dieu se trouve
mêlé à une lutte à mort
: le grand combat de Dieu contre la puissance des
ténèbres. Aimer Dieu, c'est haïr
et réprouver les puissances du mal. Ce
combat doit être mené dans notre vie
personnelle comme dans la vie sociale. Ici et
là, le Diable est à l'oeuvre. Partout
où la création et l'honneur de Dieu
sont bafoués, le chrétien doit se
lever et combattre : dans ton propre coeur, dans ta
famille, dans le cercle de tes amis, à tes
affaires, dans ton parti politique, à
l'administration ou au gouvernement de ta patrie.
En nous appelant à la foi, Dieu nous appelle
au combat contre les puissances qui s'opposent
à sa souveraineté.
Ce combat n'est authentique qu'à
une seule condition: il doit rester toujours le
combat de la foi, la lutte pour
la présence de Dieu dans la prière.
Le Diable ne craint que le nom et la croix de
Jésus-Christ. Armons-nous de ce nom; lui
seul nous donnera la victoire. Revêtir les
armes du chrétien, c'est vivre de la Parole
de Dieu, c'est vivre dans la prière. C'est
par là qu'il nous faut aujourd'hui commencer
ou recommencer.
Emil BRUNNER.
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