Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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- 1Thess. 5: 21 -
(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



ATTENDS-TOI À L'ÉTERNEL

10 ème Jour.

Avec humilité, crainte et confiance

« Voici, l'oeil de l'Éternel est sur ceux qui le craignent, sur ceux qui s'attendent à sa gratuité, afin qu'il les retire de la mort et qu'il les entretienne en vie durant la famine.
Notre âme s'est attendue à l'Éternel, il est notre aide et notre bouclier.
Certainement notre coeur se réjouira en lui parce que nous avons mis notre confiance en son saint nom. Que ta bonté soit sur nous, Ô Éternel, comme nous nous sommes attendus à toi. »

Psa. 33 : 18-22.

Dieu abaisse ses regards sur ses enfants, et ceux-ci élèvent leurs regards vers lui. Quand nous nous attendons à lui, nous regardons à lui et nous rencontrons son regard paternel.

Nous attendre à Dieu, voilà ce qui détourne nos yeux et nos pensées de nous-mêmes, de nos désirs et nos besoins, pour nous occuper de notre Dieu. Nous l'adorons alors, lui et son amour qui veille sur nous, clairvoyant et prêt à subvenir à tout ce qu'il nous faut. Remarquons bien ici ce qui nous est dit de « l'oeil de l'Éternel, » de ce qu'il est pour ceux sur lesquels s'arrêtent ses regards, pour ceux qui regardent à lui.

« L'oeil de l'Éternel est sur ceux qui le craignent, sur ceux qui s'attendent à sa gratuité. » La crainte et la confiance paraissent généralement opposées l'une là l'autre, mais en la présence de Dieu et dans l'adoration que nous lui offrons, la crainte se trouve en parfait accord avec la confiance, car en Dieu se concilie toute contradiction apparente. La justice et la paix, le jugement et la miséricorde, la sainteté et l'amour, la toute puissance et la plus grande douceur, la majesté suprême et la condescendance qui sait s'abaisser, toutes ces choses se rencontrent et s'allient en lui. Il y a en effet une crainte qui fait souffrir, et que le parfait amour peut seul dissiper ; mais il y a aussi une crainte d'un autre genre qui se trouve dans le ciel même. Dans le cantique de Moïse et de l'Agneau, voici ce que disaient ceux qui le chantaient « O Seigneur ! qui ne te craindra et qui ne glorifiera ton nom ! » Et du trône même de Dieu sortait une voix qui disait : « Louez notre Dieu, vous tous ses serviteurs et vous qui le craignez, petits et grands ! » (Apo. - 15 : 3 ; 19 : 5.) En nous attendant au Seigneur notre Dieu, souvenons-nous toujours que « son nom est saint et redoutable. » (Psa. 111 : 9.) Plus nous nous abaisserons devant lui avec crainte, adoration et sainte révérence, plus nous nous humilierons comme les anges qui se voilent la face devant son trône, plus aussi sa sainteté rayonnera sur nous, préparant notre âme à écouter Dieu et à le laisser se révéler à nous. C'est quand nous sommes pénétrés de la vérité de ces mots : « Que nulle chair ne se glorifie devant Dieu » (1 Cor. 1. 29), que nous sommes préparés à voir sa gloire. « L'oeil de l'Éternel est sur ceux qui le craignent. »

« Sur ceux qui s'attendent à sa gratuité. » La vraie crainte de Dieu, bien loin d'entraver notre confiance, ne fera que la stimuler et la fortifier. Plus nous nous abaisserons devant Dieu, sentant que nous ne pouvons nous confier qu'en sa miséricorde, plus aussi Dieu se rapprochera de nous, nous donnant la sainte hardiesse de nous confier en lui. Que toujours notre attente à Dieu soit remplie de confiance et d'espérance, d'une espérance aussi rayonnante et inépuisable que la miséricorde de Dieu. Sa paternelle bonté envers nous est [elle que toujours et quel que soit l'état de notre âme, nous pouvons compter sur sa miséricorde chaque fois que nous allons à lui.

Voilà ce que sont ceux qui s'attendent à Dieu. Et maintenant voyons ce qu'est le Dieu auquel nous nous attendons. « L'oeil de l'Éternel est sur ceux qui le craignent, sur ceux qui s'attendent à sa gratuité, afin qu'il les retire de la mort et qu'il les entretienne en vie durant la famine. » Non pas pour leur éviter le danger de la mort et de la famine, car ceci est parfois nécessaire pour les pousser à s'attendre à lui, mais pour les délivrer et les garder en vie. Les dangers qui nous menacent sont souvent très réels et effrayants, notre situation soit quant à la vie temporelle, soit quant à la vie spirituelle, pourra nous paraître désespérée, mais toujours voici l'espoir du croyant : « L'oeil de l'Éternel est sur ceux qui le craignent. » Cet oeil divin voit le danger, il suit avec sollicitude son enfant éperdu, mais confiant, il sait à quel moment son coeur sera prêt à recevoir la bénédiction, fruit de l'épreuve, il sait aussi de quelle manière elle doit lui être envoyée. Oh ! craignons le Dieu vivant, tout puissant, et confions-nous en sa miséricorde. Avec humilité, mais avec assurance aussi, écrions-nous : « Notre âme s'est attendue à l'Éternel, il est notre aide et notre bouclier. Que ta bonté soit sur nous, ô Éternel, comme nous nous sommes attendus à toi ! »

Quel bonheur de pouvoir s'attendre à un tel Dieu, secours toujours présent en toute circonstance, bouclier et rempart coulpe tout danger. Enfants de Dieu, dans votre complète incapacité, ne voulez-vous pas vous jeter à ses pieds pour attendre en silence son secours ? Dans la plus grande disette spirituelle comme à l'approche imminente de la mort, attendez-vous à Dieu, c'est lui qui délivre et qui maintient en vie. Ne vous bornez pas à vous le répéter à vous-même seulement, dites-le vous les uns aux autres. Ce psaume ne s'adresse pas à tel individu isolé", mais à tout le peuple de Dieu, « Notre âme s'est attendue à l'Éternel, il est notre aide et notre bouclier. » Fortifiez-vous mutuellement dans ce saint exercice de foi et d'attente, afin que chacun puisse dire de ses frères aussi bien que de lui-même : « Nous t'avons attendu, nous nous égaierons et nous réjouirons de son salut. » (Esa. 25 : 9.)

« Mon âme, attends-toi à Dieu ! »


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ATTENDS-TOI À L'ÉTERNEL

11 ème Jour.

Avec patience

« Sois tranquille en regardant à l'Éternel et, attends-le. Ceux qui s'attendent à l'Éternel hériteront la terre » 

(Psa. 37 : 7, 9.)

« Possédez vos âmes par votre patience. » (Luc. 21 : 19.) « Vous avez besoin de patience. » (Héb. 10 : 36.) « Que l'ouvrage de la patience soit parfait, afin que vous soyez parfaits et accomplis. » (Jac. 1 : 4.) Ces mots dictés par le Saint-Esprit nous montrent de quelle importance est la patience dans la vie et le caractère du chrétien. Et plus que jamais c'est quand ou s'attend à Dieu qu'il faut user de patience. C'est alors que nous découvrons combien nous sommes impatients et ce que signifie cette impatience. Nous savons bien que parfois nous sommes impatients envers les hommes, impatient aussi envers nous-même quand nous constatons la lenteur de nos progrès dans la vie chrétienne. Dès que nous cherchons réellement à nous attendre à Dieu, c'est envers lui que nous voilà impatient s'il ne répond pas à l'instant aux volontés que nous lui exprimons. C'est eu nous attendant à Dieu que nous apprenons à avoir foi en sa souveraine et sage volonté. Nous voyons alors que plus nous cédons promptement à sa volonté, plus aussi nous pouvons avoir part à ses grâces.

« Cela ne dépend ni de celui qui veut, ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde. » (Rom. 9 : 16.) Nous sommes aussi incapables d'augmenter et de fortifier notre vie spirituelle que de la faire naître. « Ce n'est ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme » que nous sommes liés, mais « de la volonté de Dieu. » (Jean 1 : 13.) Puisqu'il en est ainsi rien ne vient de celui qui veut, ni de celui qui court, ni de nos désirs, ni de nos efforts, mais tout nous est donné par « Dieu qui fait miséricorde. » Sans doute nos exercices spirituels, la lecture, la prière, « le vouloir et le faire » ont leur valeur pour nous indiquer le chemin, mais ils ne sauraient aller au delà ; ils ne servent qu'à nous amener à dépendre humblement de Dieu seul et à attendre patiemment sa miséricorde « en son temps. » Le but de cette attente est donc de nous apprendre à nous placer dans une dépendance absolue à l'égard de Dieu et de son couvre en nous, à nous mettre avec patience à sa disposition. « Ceux qui s'attendent à l'Éternel hériteront la terre, » la terre promise avec ses bénédictions. Un héritier doit attendre, il peut attendre.

« Sois tranquille en regardant à l'Éternel et attends-le. » Une autre version dit : « Garde le silence devant l'Éternel. » C'est quand nous restons tranquilles en regardant à l'Éternel, à sa volonté, à sa promesse, à sa fidélité et à son amour, que la patience nous devient facile. Faisons taire devant lui toute volonté, toute crainte et toute espérance, laissant s'établir en nous ce calme, cette grande paix de Dieu qui surpasse toute intelligence. C'est cette paix-là qui garde notre coeur et notre esprit de toute inquiétude quand nous avons « exposé à Dieu nos besoins. » Repos, silence, tranquillité et attente patiente nous font trouver force et joie en Dieu lui-même.

C'est à l'âme qui s'attend à Dieu que sont révélés les fruits bénis de la patience. Notre patience devient alors la contrepartie de la patience de Dieu. Dieu veut nous bénir abondamment, il le désire bien plus que nous ne le désirons nous-mêmes ; mais « comme le laboureur attend avec patience le précieux fruit de la terre, » (Jac. 5 : 7.) Dieu aussi se ploie à notre lenteur et nous supporte longtemps. Souvenons-nous de ceci et attendons avec patience. Pour toute promesse de Dieu ainsi que pour tout exaucement de prière, cette parole est toujours vraie : « Moi, l'Éternel, je hâterai ces choses en leur temps. (Esa. 60 : 22.) »

« Sois tranquille en regardant à l'Éternel et attends-le. » Oui, « attends-le, » non pas seulement son secours, ou quelque grâce de sa part, mais lui-même. Rendez à Dieu la gloire qui lui appartient en vous confiant en lui complètement, en l'attendant patiemment. Cette patience honore notre Dieu ; elle reconnaît en lui le Dieu souverain sur son trône et elle le laisse faire son oeuvre, elle abdique le moi entre ses mains,elle laisse Dieu être Dieu. S'il s'agit de quelque requête spéciale, attends-le patiemment ; s'il s'agit plutôt de progrès dans ta vie spirituelle, de recevoir davantage de Dieu, attends-le patiemment. Soit que cette attente ne doive s'exercer que pour un temps limité, soit qu'elle doive devenir une sainte habitude de l'âme, « sois tranquille en regardant à l'Éternel et attends-le. Ceux qui s'attendent à l'Éternel hériteront la terre. »

« Mon âme, attends-toi à Dieu ! »


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ATTENDS-TOI À L'ÉTERNEL

12 ème Jour.

En gardant ses voies

« Attends l'Éternel et garde ses voies et il t'élèvera afin que tu hérites la terre. » 

. 37 : 34.

Quand on cherche quelqu'un qu'on voudrait rencontrer, on s'informe où on pourra le trouver, par quel chemin on pourra l'atteindre. Quand on attend Dieu, il faut avoir grand soin de garder ses voies, car ce n'est qu'ainsi qu'on peut s'attendre à le rencontrer. « Tu vas au devant de celui qui pratique avec joie la justice. » (Esa. 64 : 4.) Soyons bien sûrs que Dieu ne se fera trouver qu'à celui qui garde ses voies. C'est à l'âme qui le recherche et l'attend avec persévérance que Dieu se révèle. « Attends l'Éternel et garde ses voies, et il t'élèvera. »

Quelle étroite liaison entre ces deux recommandations divines : « Attends l'Éternel » concerne l'état spirituel, l'esprit d'adoration, taudis que : « Garde ses voies » s'adresse à notre marche, à notre activité pratique. il faut que notre vie extérieure soit d'accord avec notre vie intérieure, car c'est celle-ci qui détermine ce que sera notre marche habituelle et qui lui donnera force et vigueur. Dieu nous fait connaître par sa Parole, « ses voies, » le chemin à suivre, et il appelle notre coeur à avoir confiance en son secours. Si nous ne gardons pas ses voies, notre con. fiance en lui ne saurait obtenir ses grâces.

C'est l'obéissance à sa volonté tout entière qui permet de participer à toutes les grâces promises à la foi.

Remarquez avec quelle vigueur cette vérité jaillit de notre psaume. Il parle du méchant qui prospère dans sa mauvaise voie et il engage le croyant à ne pas « s'irriter » contre les pécheurs. Quand on voit dans la prospérité et la joie ceux qui ne suivent pas les voies de Dieu, tandis qu'on souffre soi-même de divers maux. et difficultés, cela paraît étrange et on court le risque de s'en irriter, puis aussi de se laisser entraîner à faire comme eux, à Chercher bonheur et réussite par les mêmes moyens qu'eux. «Voilà pourquoi ce psaume nous dit: « Ne t'irrite pas... Assure-toi en l'Éternel et fais ce qui est ban... Sois tranquille en regardant à l'Éternel et attends-le. ... Réprime la colère et laisse là l'emportement... Retire-toi du mal et fais le bien... Car l'Éternel n'abandonne point ses bien-aimés... Les justes hériteront la terre.., La loi de son Dieu est dans son coeur, aucun de ses pas ne chancellera. » Et ensuite viennent ces mots répétés pour la troisième fois dans ce psaume : Attends l'Éternel et garde ses voies. Oui, faites ce que Dieu demande de vous et alors Dieu fera pour vous bien au delà de ce que vous lui demandez.

Mais comment pourrai-je garder ses voies? Jamais je n'y parviendrai, s'écrie-t-on. Et cette crainte fait fuir toute confiance. D'où vient la force ? De Dieu. Attendez-vous donc à lui. Soyez d'accord avec la volonté de Dieu, vous confiant en lui pour être fortifié, et vous serez vainqueur dans la mesure de votre foi. Abandonnez-vous à lui sans réserve, et il vous fera voir qu'il est votre Dieu, « lui-même faisant en vous ce qui lui est agréable par Jésus-Christ. » (Héb. 13 : 21.)

Gardez ses voies selon que vous les indique sa Parole. Gardez ses voies selon que vous les enseigne la nature, faisant toujours ce qui vous paraît être bien. Gardez ses voies selon que le Saint-Esprit vous les signale. Ne vous figurez pas que vous puissiez vous attendre à Dieu tant que votre volonté n'est pas encore décidée à suivre les sentiers qu'il vous trace, Quelque faible que vous soyez, consentez seulement à marcher selon ses voies, et celui qui vous a déjà donné « le vouloir » vous donnera aussi « le faire selon son bon plaisir, » Ph. 2 : 13.)

« Attends l'Éternel et garde ses voies. » Il se peut que le sentiment de votre faiblesse et le souvenir de vos péchés vous fassent voir dans ce texte un obstacle à vous attendre à Dieu plutôt qu'un secours à le faire. Qu'il n'en soit pas ainsi. N'avons-nous pas déjà dit et répété que c'est précisément notre incapacité absolue qui doit être le point de départ, la base de toute véritable confiance en notre Dieu. Pourquoi donc ne pas lui apporter tout le mal que vous voyez en vous, tout manque de volonté, toute infidélité et incrédulité, en un mot tout ce qui vous condamne. Confiez-vous en la toute-puissance de Dieu, c'est là ce qui vous assurera délivrance et victoire. Si vous avez échoué jusqu'ici, c'est parce que vous avez cherché à obéir et à vaincre par vos propres forcés. Prosternez-vous devant Dieu jusqu'à ce que vous reconnaissiez en lui le Dieu seul boit et seul capable de produire en vous ce qui est bon et bien. Soyez bien convaincu qu'en vous, dans votre nature humaine, il n'y a aucune force réelle. Attachez-vous à recevoir d'instant en instant l'action de Dieu en vous, et alors votre confiance vous procurera un renouvellement de force. Vous serez de ceux « qui courent et ne se lassent point, qui marchent et ne se fatiguent point. » (Esa. : 40 : 31) « Attends l'Éternel et garde ses voies » deviendra pour vous une promesse autant qu'un commandement.

« Mon âme, attends-toi à Dieu ! »


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