Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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- 1Thess. 5: 21 -
(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



ATTENDS-TOI À L'ÉTERNEL

13 ème Jour.

Pour recevoir au delà de ce que tu sais demander

« Et maintenant qu'ai-je attendu, Seigneur ? Mon attente est en toi. Délivre-moi de toutes mes transgressions. »

Psa. 39 : 8, 9.

Il y a des temps où nous ne savons guère ce que nous attendons de Dieu. Parfois aussi nous croyons le savoir très bien, tandis qu'il vaudrait beaucoup mieux reconnaître que « nous ne savons pas ce que nous devons demander pour prier comme il faut. » (Rom. 8 : 26). Dieu « peut faire infiniment plus que tout ce que nous demandons et que nous pensons. » (Eph. 3 : 20.) 'Mais n'est-ce pas limiter son action que de borner nos désirs et nos prières à nos propres pensées et appréciations? Qu'il est donc précieux de pouvoir s'écrier parfois avec ce psaume : « Et maintenant qu'ai-je attendu, Seigneur ? » Je le sais à peine et voici tout ce que je puis dire : « Mon attente est en toi. »

Nous remarquons dans l'histoire des Israélites le même esprit toujours prompt à limiter la puissance de Dieu. Quand Moïse leur promit de leur faire manger de la viande dans le désert, ils doutèrent, disant

« Dieu pourrait-il dresser une table dans le désert? Voici il a frappé le rocher et des eaux ont coulé, des torrents se sont répandus. Pourra-t-il aussi donner du pain, fournir de la viande à son peuple ? » (Psa. 78 : 19, 20.) S'il eût été question de torrents à faire jaillir dans le désert, ils n'auraient pas douté, car Dieu l'avait déjà fait, il pouvait donc le faire encore ; mais à la pensée de voir Dieu faire quelque chose de nouveau, ils limitèrent sa puissance. Leur attente ne put pas s'élever au delà de leur expérience, au delà de ce qui leur paraissait possible. Nous aussi, nous pouvons être tentés de mettre des bornes aux promesses et à la puissance de Dieu. Gardons-nous de le faire dans nos prières. Croyons plutôt que chacune des promesses de Dieu a un sens divin infiniment plus élevé que l'idée que nous pouvons nous en faire. Quand nous appuyons nos prières de ces promesses, croyons que Dieu veut les accomplir avec puissance et en tirer pour nous une effusion de grâce que ne sauraient prévoir nos pensées les plus hardies. Attendons-nous donc à Dieu non seulement pour tout ce dont nous pensons avoir besoin, mais aussi pour tout ce dont sa miséricorde et sa toute puissance sont prêtes à nous combler.

Toute prière véritable éveille l'intérêt de deux coeurs ; le vôtre d'abord avec son appréciation mesquine et ténébreuse de vos besoins et des dispositions de Dieu à votre égard, puis le coeur de Dieu avec sa capacité infinie, sa volonté divine de vous bénir. Lequel des deux doit avoir la prédominance quand vous vous approchez de Dieu ? N'est-ce pas de ce que vous déciderez là que dépend toute bénédiction pour vous ? Mais qu'il est rare qu'on sache se confier en cet immense amour du coeur de Dieu, C'est là ce que doit vous apprendre l'habitude de vous attendre à Dieu. Cherchez à saisir ce qu'est l'amour de Dieu, ce qu'est la rédemption telle que lui la comprend. Reconnaissez que vous n'avez encore qu'une faible idée de ce que Dieu veut faire pour vous et dites-lui chaque fois que vous priez : « Maintenant qu'est-ce que j'attends, Seigneur ? » Mon coeur ne saurait le dire, mais le coeur de Dieu le sait, et il m'attend pour me le donner. « Mon attente est en toi ! » Oh ! attendez-vous à Dieu avec la confiance qu'il veut faire pour vous plus que vous ne pouvez demander ou penser. (Eph. 3 : 20.)

Appliquez ceci à la requête qui suit aussitôt : « Délivre-moi de toutes mes transgressions. » Vous avez demandé à Dieu de vous délivrer de mauvaise humeur, d'orgueil ou de volonté propre ; mais il vous a paru que vous le demandiez en vain. Ne serait-ce point parce que vous avez limité par vos propres vues la manière dont Dieu vous exaucerait au lieu de vous attendre au Dieu de gloire pour qu'il fit pour vous « selon les richesses de sa gloire » de ces « choses qui ne sont point montées au coeur de l'homme ? » (1 Cor. 2 - 9.) Apprenez à adorer Dieu comme le Dieu qui fait des miracles et qui veut vous montrer qu'il peut faire en vous quelque chose de surnaturel et de divin. Prosternez-vous devant lui, attendez-vous à lui jusqu'à ce que vous vous sentiez dans la main de celui qui opère avec une divine puissance. Ne cherchez pas à savoir ce qu'il va faire et comment il va le faire, attendez-vous seulement à quelque chose qui soit digne de Dieu, quelque chose que vous devez attendre avec une grande humilité et que vous ne pouvez recevoir que de sa puissance divine. Que cette parole - « Qu'ai-je attendu, Seigneur ? Mon attente est en toi, » inspire en vous tout désir et toute prière, et Dieu fera son oeuvre en son temps.

Il se peut qu'en vous attendant à Dieu, vous soyez parfois près de vous décourager parce que vous ne savez guère ce que vous avez à attendre. Je vous engage donc à reprendre courage. Cette ignorance même est un bon signe, le signe que Dieu vous apprend à tout remettre entre ses mains, et à ne compter que sur lui seul. « Attends-toi à l'Éternel et demeure ferme, et il fortifiera top coeur. Attends-toi, dis-je, à l'Éternel. « (Psa. 27 : 14.)

« Mon âme, attends-toi à Dieu ! »


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ATTENDS-TOI À L'ÉTERNEL

14 ème Jour.

Pour pouvoir chanter le nouveau cantique

« J'ai patiemment attendu l'Éternel et il s'est tourné vers moi et a ouï mon cri et il a mis dans ma bouche un nouveau cantique de louange à notre Pieu. »

Psa. 40 : 1-4.

Voici le témoignage d'un homme dont l'expérience peut nous dire ce que produit l'attente patiente qui regarde à Dieu. La véritable patience est si étrangère à notre nature toujours portée à avoir confiance en elle-même, et pourtant elle est si indispensable à la confiance qui s'attend à Dieu qu'il nous sera utile d'étudier encore ce que ce mot doit nous enseigner.

Le mot patience vient d'un mot latin qui signifie souffrance. Il éveille en nous l'idée de l'assujettissement à une domination dont on voudrait bien être délivré, et à laquelle on se soumet d'abord contre son gré ; après quoi l'expérience apprend qu'il est inutile de résister et que ce qu'il y a de mieux à faire est de prendre patience. Quand il s'agit de nous attendre à Dieu, il importe de le faire, non par contrainte, mais avec le joyeux consentement d'une âme qui aime à se sentir dans la main de son Père céleste. Cette patience-là nous apporte de grandes bénédictions. Elle honore Dieu et lui donne le temps d'en agir avec nous selon qu'il l'entend. Elle lui prouve notre foi en sa bonté et en sa fidélité. Elle remplit notre mur de paix et de l'assurance que Dieu fait son oeuvre en nous. Elle témoigne de notre sincère consentement à laisser Dieu intervenir dans notre vie de la manière et au moment qu'il jugera bon de le faire. La véritable patience nous amène à renoncer à toute volonté propre pour ne plus vouloir que sa volonté divine et parfaite.

C'est cette patience-là qu'il nous faut pour en venir à nous attendre à Dieu sincèrement et complètement, et elle nous est augmentée à mesure que nous progressons dans cette voie d'attente à Dieu. On s'étonne parfois de la difficulté qu'on éprouve à s'attendre à Dieu. Ce n'est pas tout d'un coup qu'on en vient à réaliser ce qui constitue une parfaite patience, c'est-à-dire le calme de l'esprit qui comprend sa propre incapacité et attend que Dieu lui-même se révèle à lui ; l'humilité qui a peur de compter sur la volonté ou l'effort au lieu de laisser Dieu « produire en nous le vouloir et le faire ; » la douceur qui consent à n'être rien, à ne savoir rien au delà de ce que révèle la lumière de Dieu ; et enfin la reddition complète de toute volonté propre afin de ne plus agir que par la volonté de Dieu. Mais tout ceci viendra à mesure que l'âme s'affermira dans la confiance en Dieu, se répétant souvent ces mots : « Quoi qu'il en soit, mon âme se repose sur Dieu. Ma délivrance vient de lui. Quoi qu'il en soit, il est mon rocher, ma délivrance et ma haute retraite. » (Psa. 62: 1, 2.)

Avez-vous remarqué que Paul mentionne la patience comme une grâce qui nécessite l'intervention puissante de Dieu, lorsqu'il souhaite aux Colossiens d'être « fortifiés en toute manière par la force glorieuse de Dieu pour soutenir tout avec patience, avec douceur et avec joie» . (Col. 1. 11.) Oui, pour pouvoir, nous attendre patiemment à l'Éternel, il faut que nous soyons « fortifiés par sa force glorieuse. » C'est quand Dieu se révèle à nous comme voulant être notre vie et notre force que nous pouvons tout remettre entre ses mains avec une parfaite patience. Si quelqu'un était tenté de se désoler de ce qu'il ne possède pas cette patience-là, qu'il reprenne courage ; c'est précisément quand nous cherchons malgré notre faiblesse et notre incapacité à nous attendre à Dieu qu'il vient nous fortifier par sa puissance divine et produire en nous la patience des saints, la patience de Christ lui-même.

Écoutons ce que dit un homme qui avait passé par de grandes épreuves : « J'ai patiemment attendu l'Éternel et il s'est tourné vers moi et il a ouï mon cri. » Voici d'où le roi David avait été retiré - « Il m'a retiré de la fosse de destruction, du fond de la boue ; et il a dressé mes pieds sur le roc et il a affermi mes pas. Il a mis dans ma bouche un cantique nouveau, une louange à notre Dieu. » (Psa. 40 : 3, 4.) L'attente patiente prépare une riche récompense. Votre délivrance est certaine et Dieu lui-même mettra dans votre bouche un cantique nouveau. Oh ! gardez-vous de l'impatience soit dans la prière et l'adoration, soit dans les retards apportés à l'exaucement de quelque requête précise, soit aussi dans le désir de votre coeur d'obtenir de Dieu une vie spirituelle plus intense. N'accueillez aucune crainte, mais attendez-vous patiemment au Seigneur. Et si vous pensiez que vous n'avez pas le don de la patience, souvenez-vous que c'est là le don de Dieu, puis prenez pour vous ce voeu de l'apôtre : « Que le Seigneur dirige vos coeurs vers l'attente patiente de Christ. » (2 Thes. 3 : 5.) Dieu vous donnera lui-même la patience nécessaire pour vous attendre à lui.

« Mon âme, attends-toi à Dieu! »


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ATTENDS-TOI À L'ÉTERNEL

15 ème Jour.

Et à son conseil

« Ils oublièrent aussitôt ses oeuvres et n'attendirent pas qu'il accomplit son dessein. Ils l'ont provoqué par leur dessein. »

Psa. 106 : 13, 43.

Voilà ce qui nous est dit du péché du peuple de Dieu dans le désert : Dieu avait merveilleusement délivré son peuple, Dieu était prêt à subvenir à ce dont il aurait besoin ; mais lorsque vint l'heure de la détresse « ils ne comptèrent pas sur son conseil. » Ils ne se souvinrent pas que le Dieu tout puissant les gardait et les conduirait, ils ne s'informèrent pas de ses plans à leur égard. Ils n'écoutèrent que les pensées de leur coeur et provoquèrent Dieu par leur incrédulité. « Ils ne s'attendirent pas à son conseil. »

N'est-ce pas Et le péché du peuple de Dieu dans tous les âges ? Aux jours de Josué, c'est ce péché-là qui amena les trois échecs dont nous avons lu le récit : Quand les Israélites montèrent contre Aï, quand ils firent alliance avec les Gabaonites, quand ils s'établirent avant d'avoir conquis tout le pays, ils n'avaient pas consulté l'Éternel, ni attendu son conseil. De nos jours aussi le croyant avancé est exposé à la subtile tentation de lire la Parole de Dieu, en l'interprétant par sa propre intelligence sans « attendre son conseil. » Profitons de cet avertissement et voyons ce que nous enseigne l'exemple d'Israël. Il y a là un danger auquel non seulement chacun est exposé individuellement, mais qui menace tous les croyants collectivement, les obligeant à se tenir sur leurs gardes.

Tous nos rapports avec Dieu doivent concourir à ce que sa volonté soit faite en nous et par nous ici-bas comme elle est faite au ciel. Dieu nous a promis de nous faire connaître sa volonté par son Esprit qui doit « nous conduire dans toute la vérité. » (Jean 16. 13.) Nous devons donc « attendre son conseil, » voyant en lui le seul guide et directeur de nos pensées et de nos actions,

Dans le culte public, dans nos réunions de prière et nos comités, dans toute participation à l'oeuvre de Dieu, notre premier soin doit être de nous assurer de la volonté de Dieu. Dieu agit toujours selon le conseil de sa volonté, et plus nous chercherons à la connaître et à la respecter, Plus aussi nous aurons la certitude que Dieu veut agir en nous et par nous.

Dans toute assemblée de ce genre, on court le risque de s'appuyer sur la connaissance qu'on a de la Bible, sur l'expérience du passé, sur une sainte profession de foi et le désir sincère de faire la volonté de Dieu, plutôt que de se dire qu'à chaque pas il faut être de nouveau guidé d'en haut. Il peut y avoir telle partie de la volonté de Dieu, telle application de la Parole de Dieu, telle expérience à faire de la présence et direction de Dieu et telle manifestation de la puissance de son Esprit dont on ne sache rien encore. C'est là ce que Dieu peut et veut révéler aux âmes qui sont résolues à le laisser tout diriger et conduire, et à attendre avec patience qu'il leur fasse connaître ses voies. Quand on se réunit pour louer Dieu de tout ce qu'il a lait, enseigné et donné, ce serait limiter son action que de ne pas attendre de lui davantage encore. Ce fut lorsque Dieu eut fait jaillir l'eau du rocher que plus tard le peuple d'Israël manqua de confiance en lui pour recevoir du pain. Ce fut lorsque Dieu eut livré Jéricho aux mains de Josué que celui-ci compta sur la prise d'Aï comme certaine ; il savait ce que Dieu pouvait faire, mais il n'attendit pas son conseil. Nous aussi, c'est quand" nous croyons savoir ce qu'est la puissance de Dieu et que nous pensons pouvoir compter sur lui pour accomplir nos plans, que nous l'empêchons d'agir, ne lui laissant pas le temps de le faire, parce que nous ne prenons pas le temps d'attendre son conseil.

Le premier, le plus solennel devoir d'un pasteur, consiste à enseigner à tous la nécessité de s'attendre à Dieu. Pourquoi le Saint-Esprit descendit-il chez Corneille sur tous ceux qui écoutaient Pierre ? C'est parce qu'ils avaient dit : « Nous voici tous présents devant Dieu pour entendre ce que Dieu t'a commandé de nous dire. » (Act. 10 : 33 - 44). On peut se réunir pour écouter quelque sérieuse exposition des vérités divines et pourtant en retirer très peu de profit spirituel si on le fait sans attendre le conseil de Dieu. Dans toute réunion religieuse, il faut croire à la présence du Saint-Esprit et s'attendre à lui, car c'est lui qui est chargé d'enseigner et de guider les saints de Dieu dans tout ce que leur coeur ne saurait concevoir.

Plus de tranquillité d'esprit pour réaliser la présence de Dieu, plus d'humilité dans l'ignorance de ce que peuvent être les plans de Dieu, plus de foi en l'assurance que Dieu a de plus grandes choses à nous faire connaître, plus de désir de le voir se révéler à nous d'une manière glorieuse, voilà ce qui doit signaler les réunions des enfants de Dieu s'ils veulent éviter ce reproche « ils n'attendirent pas qu'il accomplit son dessein. »

« Mon âme, attends-toi à Dieu ! »


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