Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



ATTENDS-TOI À L'ÉTERNEL

16 ème Jour.

Pour recevoir sa lumière

« J'ai attendu l'Éternel, mon âme l'a attendu et j'ai eu mon espérance en sa parole. Mon âme attend le Seigneur plus ardemment que les gardes du matin n'attendent le matin. » 

Psa. 130 : 5, 6.

Avec quelle impatience on attend parfois le point du jour. Le marin dans un naufrage, le voyageur surpris par la nuit dans une contrée dangereuse, l'armée environnée d'ennemis, tous comptent sur le premier rayon de lumière pour être tirés de peine. Les enfants de Dieu aussi soupirent après la lumière de sa face qui dissipera leurs ténèbres. Ils s'écrient : « Mon âme attend le Seigneur plus ardemment que les gardes du matin n'attendent le matin. » Pouvons-nous parler ainsi ? Nous attendre à Dieu, c'est souhaiter ardemment que sa lumière nous éclaire, qu'elle rayonne en nous, et que de nous elle rayonne aussi tout a l'entour.

« Dieu est lumière. » (1 Jean 1 : 5) et Paul nous dit que « Dieu a répandu sa lumière dans nos coeurs. » Quelle lumière ? Celle de « la gloire de Christ qui est l'image de Dieu ». (2 Cor. 4 : 4) Le soleil réjouit notre terre de sa lumière vivifiante ; Dieu fait briller de même la lumière de sa gloire et de son amour en Jésus-Christ, son Fils. C'est cette lumière-là qui doit remplir et réjouir notre coeur. Nous pouvons la recevoir parce que Dieu est notre soleil et qu'il est écrit : « Ton soleil ne se couchera plus... car l'Éternel sera ta lumière à toujours. » (Esa. 60 : 20.) L'amour de Dieu brille sur nous sans interruption ; mais nous, pouvons-nous jouir de sa lumière sans cesse ? Nous le pouvons et voici comment. La nature elle-même nous le dit. Ces grands arbres, ces belles fleurs et ces vertes prairies que l'ont-ils pour s'assurer la lumière du soleil ? Ils ne font rien, ils se contentent de jouir des rayons qui les éclairent. Le soleil est à plus de cent millions de kilomètres de notre terre, mais malgré cette grande distance il nous réjouit de sa lumière, et lit moindre fleurette qui redresse sa tête participe à cette exubérance de lumière et de vie aussi bien que les plus vastes campagnes qui en sont inondées. Ce n'est pas à nous de nous pourvoir de la lumière dont nous avons besoin pour notre travail de chaque jour ; le soleil s'en charge et nous enveloppe tout le jour de ses rayons bienfaisants, tandis que nous n'avons qu'à laisser le soleil nous éclairer et nous réjouir de sa présence.

Voici pourtant la différence qu'il y a entre l'oeuvre de la nature et celle de la grâce. Les arbres et les fleurs reçoivent inconsciemment les bienfaits de la lumière, tandis que pour nous, c'est avec décision de notre part, avec amour et gratitude que nous devons recevoir la lumière divine. La foi, une foi simple en la parole de Dieu, en son amour, voilà ce qui nous ouvre les yeux et le coeur, et nous fait recevoir l'indicible gloire de sa grâce. Et comme les arbres croissent et se développent de jour en jour aux rayons lumineux et chauds que leur envoie le soleil, nous aussi, dans notre vie chrétienne, nous devons avoir grand soin de recevoir la lumière de Dieu, de laisser bien lui-même nous remplir de sa lumière, de sa vie et de sa joie.

Mais, demandez-vous, est-il réellement possible de jouir de la lumière divine tout le long de la journée, de s'en réjouir aussi naturellement qu'on se réjouit de voir une belle matinée baignée d'un brillant soleil ? Oui, c'est possible. Quand je déjeune, le matin, je vois de ma place une belle vallée plantée d'arbres et de vignes et entourée de montagnes. Pendant les mois du printemps et de l'automne, l'éclat de la lumière est admirable, si bien que presque involontairement je suis obligé de m'écrier : Que c'est beau ! Alors je me demande : Est-ce seulement la lumière du soleil qui peut produire tant de merveilles et tant de joie ? N'avons. nous pas aussi la lumière divine, source intarissable de joie et d'allégresse ? Oui, nous l'avons aussitôt que notre âme consent à faire silence et à s'attendre à Dieu, à le laisser resplendir en nous.

Cher croyant ! apprenez à vous attendre au Seigneur, à l'attendre plus encore que les gardes n'attendent le matin, Il se peut que, tout en vous ne soit que ténèbres ; n'est-ce pas là ce qui doit vous faire désirer et attendre la lumière divine ? Ce premier rayon de lumière pourra d'abord ne servir qu'à vous convaincre mieux de vos ténèbres, vous humiliant au souvenir de vos péchés ; mais croyez que la lumière dissipe les ténèbres. À présent même prosternez-vous en silence devant Dieu et attendez-vous à lui avec la confiance qu'il vous éclairera. Répétez-vous avec une humble assurance que « Dieu est lumière, » lumière infiniment plus éclatante que celle du soleil. « Dieu est lumière. » Le Père est la lumière éternelle, inaccessible, incompréhensible. Le Fils est la lumière qui a revêtu un corps pour se manifester à nous. L'Esprit-Saint est la lumière qui entre, qui demeure et resplendit dans notre coeur.

« Dieu est lumière » et il envoie ici-bas sa lumière dans mon coeur. Et moi, j'ai été longtemps si occupé des lueurs vacillantes de mes pensées et de mes efforts, que je n'ai pas su ouvrir mon âme à sa lumière.

Mon incrédulité l'a empêchée d'entrer ; mais dès que je me prosterne avec foi, la lumière divine resplendit dans mon coeur. Le Dieu dont Paul disait : « Dieu a fait briller la lumière dans nos coeurs » (2 Cor. 4 : 6), c'est lui qui est mon Dieu. Que penser d'un soleil sans lumière, d'un Dieu sans éclat de lumière ? Non, « Dieu est lumière. » Je prendrai le temps de rester tranquille à la lumière de Dieu. Mes yeux sont faibles et mes fenêtres ne sont pas propres et claires, mais je m'attendrai à l'Éternel. Son soleil brillera en moi et me remplira de lumière. J'apprendrai ainsi à marcher à la lumière de Dieu et dans la joie de Dieu. « Mon âme attend le Seigneur plus ardemment que les gardes du matin n'attendent le matin. »

« Mon âme, attends-toi à Dieu ! »


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ATTENDS-TOI À L'ÉTERNEL

17 ème Jour.

Dans les temps d'obscurité

« Je m'attendrai à l'Éternel qui cache sa face à la maison de Jacob. Je m'attends à lui, »

Esa. 8 :17.

Voici un serviteur de Dieu qui s'attend à lui, non pour son propre compte, mais pour son peuple auquel Dieu avait voilé sa face. Ceci nous montre qu'après avoir commencé par nous attendre à Dieu pour ce qui nous concerne personnellement, soit pour notre avancement spirituel, soit pour l'exaucement de nos prières, nous ne devons pas nous en tenir là. Nous pouvons marcher dans la pleine lumière de la présence de Dieu et pourtant être entouré de personnes auxquelles Dieu a caché sa face. Bien loin de nous contenter de ne voir là que le juste châtiment de leurs péchés ou la conséquence de leur Indifférence, nous sommes appelés à nous occuper avec sollicitude de leur triste état et à nous attendre à Dieu eu leur faveur. Le privilège de pouvoir s'attendre à Dieu comporte une grande responsabilité. Lorsque Christ est entré en la présence de Dieu, il a aussitôt usé de la place privilégiée qu'il occupait pour devenir notre intercesseur ; nous aussi, dès que nous savons réellement ce qu'est l'accès auprès de Dieu et la confiance en lui, nous devons en user eh faveur de nos frères moins favorisés, nous souvenant de ces mots : « Je m'attendrai à l'Éternel qui cache sa face à la maison de Jacob. »

Faites-vous partie de quelque congrégation où vous ne rencontrez ni la vie spirituelle, ni la joie que vous pourriez désirer soit dans la prédication, soit dans les rapports fraternels ? Ou bien appartenez-vous à quelque Église qui offre encore tant d'erreurs, tant de mondanité, tant de recours à la science humaine, tant d'asservissement au formalisme que Dieu cache sa face dans mainte circonstance et que vous n'êtes pas surpris de ne voir là que peu de conversions, de ne trouver là que peu de véritable édification ? Il se peut aussi que vous vous trouviez mêlé à diverses oeuvres chrétiennes, école du dimanche, conférences religieuses, union chrétienne de jeunes gens, missions lointaines et que là encore le manque de vie spirituelle vous indique que Dieu cache sa face. Vous croyez en comprendre la raison : trop de confiance en l'homme, en l'argent, trop de formalisme et d'indulgence pour le moi, trop peu de foi et de prière, trop peu d'amour et d'humilité, trop peu de l'esprit qui animait Christ sur la croix. Parfois vous désespérez, tout cela vous semble sans remède.

Croyez alors que Dieu peut remédier et qu'il le fera. Inspirez-vous de l'esprit du prophète en répétant ses paroles et appliquez-vous à vous attendre à Dieu pour ses enfants fourvoyés. Au lieu de juger et de condamner, au lien de vous décourager et de désespérer, souvenez-vous que Dieu vous appelle à lui. Si les autres négligent de le faire, adonnez-vous d'autant plus à cet exercice de confiance et de foi. Plus les ténèbres sont profondes, plus aussi il est nécessaire de recourir à celui qui seul peut délivrer. Plus ceux qui vous entourent se confient en eux-mêmes sans s'apercevoir qu'ils sont pauvres, aveugles et incapables d'aucun bien, plus aussi il est urgent pour vous qui voyez le mal et qui avez accès auprès de celui qui seul peut venir à notre secours, de vous tenir à votre poste en vous attendant à Dieu. Chaque fois que vous êtes tenté de soupirer ou de vous plaindre, répétez-vous tout de nouveau : « Je m'attendrai à l'Éternel qui cache sa face à la maison de Jacob. »

Le cercle s'étend plus loin encore. Il faut penser à toute l'Église chrétienne répandue dans le monde, l'Église grecque, l'Église romaine et l'Église protestante qui comptent des millions d'âmes. Dans les Églises protestantes seulement, dans celles qui lisent la Bible et qui ont des professions de foi orthodoxes, que de formalisme encore ! que de rites humains jusque dans le temple de Dieu ! Que de preuves évidentes que lit aussi Dieu cache sa face !

Que doivent faire ceux qui voient cet état de choses et qui s'en affligent ? Voici la première chose à faire : «Je m'attendrai à l'Éternel qui cache sa face à la maison de Jacob. » Comptons sur Dieu en lui confessant humblement les péchés de son peuple. Prenons le temps de nous attendre à lui en intercédant avec sollicitude, avec amour pour tous les saints, nos frères bien aimés, quelque fourvoyés qu'ils nous paraissent être. Attendons-nous à Dieu avec foi jusqu'à ce qu'il nous montre sa volonté de nous exaucer. Attendons-nous à lui en nous offrant à lui et en le priant de nous employer auprès de nos frères. Attendons-nous à Dieu sans nous lasser, ne lui laissant aucun repos jusqu'à ce que Sion redevienne la joie de la terre. Oui, comptons sur le Seigneur qui cache sa face à un si grand nombre de ses enfants. Et en nous réjouissant que « la clarté de sa face » vienne éclairer tous ses enfants, répétons-nous : « J'ai attendu l'Éternel, mon âme l'a attendu et j'ai eu mon espérance en sa parole. Mon âme attend le Seigneur plus que les gardes du matin n'attendent le matin. »

« Mon âme, attends-toi à Dieu ! »


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ATTENDS-TOI À L'ÉTERNEL

18 ème Jour.

Pour qu'il se révèle à tous

« En ce jour-là on dira : Voici notre Dieu, nous l'avons attendu et il nous sauvera ; c'est ici l'Éternel, nous l'avons attendu ; nous nous égaierons et nous réjouirons de son salut. »

Esa. 25 : 9.

Ce texte nous offre deux précieuses vérités. Il nous dit d'abord, que c'est tout le peuple de Dieu réuni qui s'exprime ainsi, ensuite que c'est lorsque Dieu s'est révélé à son peuple que tous ont pu s'écrier avec joie : Voici notre Dieu ! C'est ici l'Éternel ! Voilà ce que nous avons besoin d'apprendre. Oh ! quelle puissance, quelle bénédiction on obtient quand tous s'unissent pour s'attendre à Dieu !

Remarquez que les mots « nous l'avons attendu » reviennent deux fois dans ce passage. Dans un temps de calamité, les coeurs de tous avaient été poussés à se réunir en. semble. Renonçant à tout secours humain, à tout espoir, tous s'étaient retournés d'un même coeur vers leur Dieu pour tout attendre de lui. N'est-ce pas précisément là ce qu'il nous faut dans nos Églises et nos réunions de prière ? L'état de l'Église et du monde ne le demande-t-il pas? N'y a-t-il pas là des maux insurmontables pour la sagesse humaine ? L'Église de Christ n'est-elle pas affaiblie, paralysée par le ritualisme et le rationalisme, par le formalisme et la mondanité qui lui ôtent toute force ? Sa vie spirituelle n'est-elle pas menacée par le développement, l'excès de la culture intellectuelle, de la richesse et du plaisir ? Soit en pays chrétien, soit chez les peuples païens, l'Église ne se voit-elle pas incapable de se mesurer avec le débordement de l'incrédulité, du péché, de la dépravation générale ? Et pourtant n'avons-nous pas dans les promesses de Dieu, dans la puissance du Saint-Esprit, tout ce qu'il faut pour combattre le mal, pour donner à l'Église l'assurance qu'elle fait ce que Dieu attend d'elle ? Si nous savions nous réunir pour attendre de Dieu une effusion de son Esprit, n'est-ce pas là ce qui nous obtiendrait la grâce dont nous avons besoin ? Nous ne pouvons pas en douter.

Dans nos réunions, si nous nous attendions à Dieu d'une manière plus précise et définie, nous obtiendrions le même résultat que dans notre culte privé, c'est-à-dire la conviction plu,- profonde que Dieu, veut se charger de tort ; le sentiment plus humble et plus habituel de notre entière incapacité, accompagné du besoin d'être toujours plus dépendant de Dieu : la conscience que l'essentiel est de donner à Dieu la première place en toutes choses ; et l'assurance qu'après avoir entendu nos prières il accordera la délivrance au temps voulu. Le but de cette attente serait d'amener chaque membre d'une réunion de prière et d'édification à sentir mieux la présence de Dieu, en sorte qu'en se séparant, tous emporteraient la conviction d'avoir remontré Dieu lui-même, de lui avoir laissé, à lui directement, toutes leurs requêtes, et de n'avoir plus qu'à attendre en paix qu'il agisse avec puissance.

C'est de cette expérience-là que parle notre texte. Dieu intervient parfois d'une manière si frappante, que tous doivent s'écrier : « Voici notre Dieu ! C'est ici l'Éternel ! » Ces mêmes paroles se réalisent aussi pour ceux qui après s'être attendus à Dieu reçoivent une effusion nouvelle de l'Esprit de Dieu, et sentent si bien sa présence qu'ils doivent s'écrier avec une sainte adoration : « Voici notre Dieu ! C'est ici l'Éternel ! » C'est lit ce qui manque beaucoup trop dans nos cultes et nos réunions religieuses. Pour le pasteur fidèle, il n'est pas de tâche plus difficile, plus sérieuse et plus bénie que celle d'amener son troupeau à rencontrer Dieu lui-même. Avant de commencer sa prédication, le pasteur devrait chercher à mettre chacun en contact intime avec Dieu Quand Pierre entra chez Corneille celui-ci lui dit : « Nous voici tous présents devint Dieu. » (Act. 10 : 33.) Voilà pourquoi ils étaient prêts à recevoir le Saint-Esprit. Attendre devant Dieu, attendre que Dieu se révèle à nous, s'attendre à Dieu, voilà la condition essentielle à laquelle Dieu manifeste sa présence.

Un groupe de croyants qui se réuniraient pour s'attendre à Dieu soit en s'édifiant mutuellement, soit en observant de courts intervalles de silence et qui ouvriraient leurs coeurs à Dieu pour recevoir ce qu'il aurait à leur révéler sur sa volonté, sur le mal à découvrir cri eux, ou sur leur travail et la manière de le faire ne tarderaient pas à pouvoir s'écrier : « Voici notre Dieu ; nous l'avons attendu et il nous sauvera. C'est ici l'Éternel ; nous l'avons attendu. Nous nous égaierons et nous réjouirons de son salut. »

« Mon âme, attends-toi à Dieu ! »


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