ATTENDS-TOI À
L'ÉTERNEL
19 ème Jour.
Comme au juste
juge
« Nous
t'avons attendu, ô Éternel !
dans le sentier de tes jugements... car
lorsque tes jugements s'exercent sur la
terre, les habitants de la terre
apprennent la justice. »
«
L'Éternel est un Dieu juste ;
Heureux tous ceux qui s'attendent à
lui. »
Esa. 30 :18.
|
Notre Dieu est un Dieu de jugement et de
miséricorde. L'an et l'autre de ces
attributs accompagnent ses actions. Dans le
déluge, dans la sortie d'Égypte du
peuple d'Israël aussi bien que dans la ruine
des Cananéens, nous voyons toujours sa
miséricorde accompagner le jugement. De
même pour ce qui concerne chaque individu,
Dieu juge et condamne le péché,
tandis que la miséricorde sauve le
pécheur ; et quand sa miséricorde
sauve le pécheur, ce n'est pas malgré
le jugement, c'est parce que le jugement avait
condamné le
péché. Quant nous cherchons à
nous attendre à Dieu, n'oublions pas que
nous devons voir en lui « le Dieu juste »
qui juge et condamne.
« Nous t'avons attendu dans le
sentier de tes jugements. » Voilà ce
que notre expérience nous fera
réaliser. Si nous sommes sincère dans
notre désir de sainteté, dans notre
entière consécration au Seigneur, sa
sainte présence nous fera découvrir
des péchés ignorés ou
cachés, elle nous humiliera très bas,
nous révélera le mal attaché
à notre nature, notre opposition à la
loi de Dieu et notre incapacité à
accomplir cette loi divine. Nous comprendrons la
vérité de ces mots : « Qui
pourra soutenir le jour de sa venue... car il sera
comme le l'eu du fondeur. »
(Mal. 3 : 2.) « Oh ! si tu
ouvrais les cieux, si tu descendais, les montagnes
s'écrouleraient, elles se fondraient au feu.
»
(Esa. 64 : 1, 2.) C'est par
miséricorde que Dieu condamne en nous le
péché, qu'il nous en fait sentir
toute la gravité. Souvent le pécheur
cherche à fuir loin de ce jugement de Dieu,
mais l'âme qui veut trouver Dieu, qui veut
être affranchie du péché
s'incline avec humilité devant la
sentence divine. En silence et
avec espoir elle se souvient de ces mots : «
Que Dieu se lève et ses ennemis seront
dispersés. »
(Psa. 68 : 1.) « Nous t'avons
attendu, ô Éternel, dans le sentier de
tes jugements. »
Quand on cherche à s'attendre
à Dieu, qu'on ne soit pas surpris de voir le
péché se révéler
toujours davantage. Que nul ne
désespère en constatant son
incapacité à vaincre le
péché, à dominer ses mauvaises
pensées, à sortir des
ténèbres qui semblent lui cacher la
face de Dieu. Lorsque Jésus au Calvaire a
été pour nous le don de la
miséricorde divine, Dieu n'a-t-il pas
caché son amour pour son Fils bien
aimé sous la rigueur du jugement et de la
condamnation ? Oh ! humiliez-vous sous les
jugements divins qui condamnent chacun de vos
péchés : le jugement prépare
la voie à la miséricorde qui vient
ensuite. Il est écrit : « Sion sera
rachetée par le jugement. »
(Esa. 1 : 27.) Attendez-vous à
Dieu avec la confiance qu'au milieu même de
ses jugements, Dieu vous amènera à
saisir le salut. Attendez-vous à lui et il
vous fera recevoir sa grâce.
Voici une autre application de ce
même texte. Nous savons
que Dieu doit visiter la terre « dans le
sentier de ses jugements. » Nous attendons
qu'il le fasse. Quelle attente! Nous savons que des
millions d'hommes portant le nom de
chrétiens vivent dans une grande
indifférence religieuse et qu'à moins
de changement de leur part, ils vont attirer sur
eux les jugements de Dieu. Ne ferons-nous pas tout
ce qu'il nous sera possible pour les avertir et
intercéder pour eux au. près de Dieu.
Et si nous sentons que pour le faire nous manquons
de courage et de force, ne commencerons-nous pas
par nous attendre à Dieu d'une
manière plus précise et plus
instante, demandant au « Dieu juste » de
se révéler dans la voie de ses
jugements qui vont fondre jusque sur nos amis. Ne
serons-nous pas effrayés de ce qui les
menace ? Ne nous sentirons-nous pas pressés
de leur parler et de prier pour eux plus que jamais
?
Quand nous nous attendons à
Dieu, ce n'est pas seulement pour nous mettre
à l'abri de ses jugements, c'est encore pour
laisser Dieu prendre si bien possession de nous,
nous remplir si bien de sa sainteté, de
l'amour de Christ au Calvaire et
du feu céleste de l'Esprit, que nous en
soyons réveillés et poussés
à avertir les autres, à leur dire que
« nous attendons Dieu dans la voie de ses
jugements. » Vous, chrétiens, montrez
que vous croyez réellement au Dieu juste qui
doit juger la terre.
« Mon âme, attends-toi à
Dieu ! »
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ATTENDS-TOI À
L'ÉTERNEL
20 ème Jour.
Un Dieu qui
nous attend
«
L'Éternel attend pour vous faire
grâce, et il se lèvera pour
vous faire miséricorde, car
l'Éternel est un Dieu juste.
Heureux tous ceux qui s'attendent à
lui. »
Esa. 30 :18.
|
Ne nous bornons pas à nous attendre
à Dieu ; pensons aussi que Dieu nous attend,
ce qui est plus merveilleux encore. L'assurance que
Dieu nous attend donnera un nouvel élan
à notre désir de nous attendre
à lui. Nous en recevrons l'indicible
confiance que ce n'est pas en vain qu'on s'attend
à Dieu. Puisqu'il nous attend, nous sommes
sûrs d'être les bienvenus auprès
de lui, nous savons qu'il a de la joie à
accueillir ceux qu'il a désirés,
attendus. Dans un esprit d'humble attente à
Dieu, cherchons à saisir quelque chose de ce
que signifient ces mots
« L'Éternel attend pour
vous faire grâce», et nous pourrons nous
écrier : « Heureux tous ceux qui
s'attendent à lui ! ».
Regardez en haut. Contemplez le Dieu
sur son trône. Il est amour. Son désir
incessant est de communiquer à toutes ses
créatures sa bonté et ses
grâces. Il prend plaisir à les
bénir. Il a de grands desseins à
l'égard de chacun de ses enfants ; il veut
que par la puissance du Saint-Esprit son amour et
sa puissance se révèlent en eux. Avec
toute la sollicitude d'un père, « il
attend pour vous faire grâce. » Et
chaque fois que vous allez à lui, que vous
vous attendez à lui, que vous cherchez
à maintenir dans votre vie de chaque jour la
sainte habitude de vous attendre à lui,
soyez sûrs qu'il est prêt à vous
recevoir « pour vous faire grâce. »
Oui, que votre attente à Dieu soit
continuellement liée à la
pensée que Dieu vous attend.
Mais, dites-vous, comment se
fait-il, s'il attend pour me faire grâce,
qu'il ne me donne pas aussitôt le secours que
je lui demande en m'attendant à lui, et que
souvent il tarde et tarde encore à me
répondre ? Dieu a deux raisons pour en agir
ainsi ;
Comme un sage agriculteur, Dieu
« attend le précieux fruit de la terre
avec patience. »
(Jac. 5 : 7.) Il ne peut pas
récolter le fruit avant qu'il soit
mûr. Il sait à quel moment nous sommes
prêts à recevoir ses grâces,
à en profiter et à l'en glorifier.
C'est l'attente au soleil de son amour qui
prépare l'âme à recevoir ses
grâces. L'attente sous les sombres nuages de
l'épreuve est tout aussi nécessaire,
car ces nuages mêmes finissent par une pluie
de bénédictions. Soyez certains que
si Dieu se fait attendre plus que vous ne le
voudriez, c'est seulement pour que ses grâces
vous soient d'autant plus précieuses, Dieu a
attendu quatre mille ans que les temps fussent
accomplis pour envoyer son Fils sur la terre. Nos
temps sont en sa main. « Il fera prompte
justice à ses élus. »
(Luc 18 : 7, 8.) Il se hâtera
de nous secourir sans nous faire. attendre une
heure de trop.
Voici encore pourquoi Dieu tarde :
Celui qui donne est supérieur au don qu'il
fait, Dieu est au-dessus de la grâce qu'il
accorde et quand il prolonge notre attente, c'est
pour nous apprendre à aller à lui,
à trouver en lui-même notre vie et
notre joie, Oh ! si les enfants
de Dieu savaient mieux ce qu'est leur Dieu et quel
privilège est pour eux la communion, avec
leur Dieu lui-même; ils trouveraient de la
joie en lui, même lorsqu'il les fait
attendre. Ils apprendraient alors à
comprendre toujours mieux ces mots : «
L'Éternel attend pour vous faire
grâce, » car cette attente est la preuve
même de sa bienveillance.
« Heureux tous ceux qui
s'attendent à lui. » Une reine est
entourée de ses dames d'honneur. Il s'agit
là d'un service, d'une position
subordonnée, et pourtant cette position
passe pour un grand honneur, pour un
privilège, parce qu'une reine sage et bonne
fait de ses dames d'honneur ses compagnes et ses
amies. Quelle grâce et quel privilège
pour le croyant d'être appelé au
service du Dieu souverain, d'être sans cesse
attentif à sa volonté, à ses
faveurs, de pouvoir compter sur sa présence,
sa bonté et sa grâce ! «
L'Éternel. est bon pour ceux qui s'attendent
à lui. »
(Lamentations de Jérémie 3
: 25.) « Heureux ceux qui s'attendent
à lui ! »
Oui, quelle
bénédiction pour l'âme qui
attend Dieu de pouvoir rencontrer ainsi le
Dieu qui l'attend. Dieu nepeut
pas faire soit oeuvre en nous sans qu'il y ait
attente de sa part et de la nôtre.
Attendons-nous donc à lui, bien certain que
lui aussi nous attend avec bonté et
bienveillance. De notre côté
attendons-le en nous réjouissant de sa
bonté, en nous confiant en sa bienveillance.
Et que notre attente devienne par
là-même une source de grâces
infinies, puisqu'elle nous rapprochera toujours
plus du Dieu qui attend le moment favorable pour se
faire connaître à nous, du Dieu de qui
viennent « toute grâce excellente et
tout don parfait. «
(Jac. 1 : 17,)
« Mon âme, attends-toi à
Dieu ! »
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ATTENDS-TOI À
L'ÉTERNEL
21 ème Jour.
Au Dieu
tout-puissant
« Ceux
qui s'attendent à l'Éternel
reprennent de nouvelles forces. Ils
prennent le vol comme les aigles ; ils
courront et ne se fatigueront point, ils
marcheront et ne se lasseront point.
»
Esa. 40 : 31.
|
Quand on s'attend à quelqu'un, cette
attente, dépend de l'estime et de la
confiance qu'inspire tel ou tel ; notre attente
à Dieu dépendra beaucoup de notre foi
en ce qu'il est. Notre texte vient à la
suite d'un passage où Dieu se
révèle il nous comme le Dieu
tout-puissant et éternel. À mesure
que nous saisissons mieux ce que Dieu est pour
nous, Dons pouvons mieux aussi nous attendre
à lui avec l'assurance qu'il est
entièrement digne de notre
confiance.
Écoutez ces paroles : «
Pourquoi dis-tu, Jacob, ma destinée est
cachée devant l'Éternel, »
Pourquoi parler comme si Dieu ne
pouvait ni entendre, ni
secourir. « Ne sais-tu pas, n'as-tu pas
entendu que le Dieu d'éternité est
l'Éternel qui a créé les
bornes de la terre ? Il ne se lasse point et ne se
fatigue point. » Bien loin de là, car
« c'est lui qui donne de la force à
celui qui est lassé et qui multiplie la
vigueur de celui qui est affaibli. Les jeunes gens
se lassent et se fatiguent, même les jeunes
gens choisis tombent lourdement, » tout ce que
l'homme tient pour être fort finit par
s'évanouir, « mais ceux qui m'attendent
à l'Éternel reprennent de nouvelles
forces. Ils prennent leur vol comme les aigles ;
ils courront » et fortifiés de la force
de Dieu, « ils ne se fatigueront point ; ils
marcheront et ne se lasseront point.
»
Oui, « ils prennent le vol
comme les aigles ». Que signifie pour nous ce
vol d'aigle ? L'aigle est le roi des oiseaux ; il
s'élève plus haut que tout autre dans
les airs. Les croyants doivent vivre d'une vie
céleste, se tenir dans la présence de
Dieu, recevoir le reflet de son amour et de sa
joie. Pour s'élever aussi haut, il leur faut
la forte de Dieu, et il la donne
à ceux qui s'attendent à
lui.
Comment obtenir des ailes d'aigle,
et ce vol d'aigle ? Il faut pour cela naître
d'une naissance d'aigle. Vous êtes «
nés de Dieu. »
(Jean 1 : 13.)
(1 Jean 5 : 1.) Vous avez donc ces
ailes d'aigle. Il se peut que vous l'ayez
ignoré, que vous ne vous en soyez pas encore
servi ; mais Dieu peut et veut vous apprendre
à vous en servir.
Vous savez comment les aigles
apprennent à se servir de leurs ailes. Voyez
ce rocher qui s'élève à
quelque mille pieds au-dessus de la mer.
Là-haut, au bord du précipice,
s'aperçoit un nid d'aigle où sont
deux aiglons. Que fait leur mère ? La
voilà qui bouleverse le nid et pousse dans
le précipice les oiseaux encore timides. Ils
essaient de battre des ailes, puis se laissent
tomber dans la profondeur. Aussitôt la
mère « voltige autour de ses petits,
déploie ses larges ailes, » les
recueille sur ses plumes et les porte ailleurs pour
les mettre en sûreté.
(Deut. 32 : 11.) Puis elle recommence
encore et encore, toujours les poussant dans
l'abîme et toujours les reprenant et les
portant sur ses ailes. Cet
instinct lui vient de Dieu. Quel
trait de lumière nous faisant voir avec quel
amour le Dieu tout-puissant enseigne à ses
enfants « à prendre le vol comme les
aigles. »
Dieu n'hésite pas à
bouleverser votre nid, à briser vos
espérances, à abattre votre confiance
en vous-même. Il vous amène à
craindre et à trembler, à renoncer
à toute force propre, â vous sentir
capable et sans ressource, mais pendant ce temps il
étend ses fortes ailes et vous invite
à vous reposer sur lui, à laisser
agir en vous la force infinie de votre
Créateur. Tout ce qu'il demande de vous,
c'est que vous en veniez à reconnaître
votre faiblesse, à vous attendre à
lui, à le laisser vous porter avec toute sa
puissance divine.
Cher enfant de Dieu ! Ouvrez les
yeux et contemplez votre Dieu. Écoutez celui
« qui ne se lasse point et ne se fatigue point
» et qui vous promet que vous aussi vous
n'aurez plus ni lassitude, ni fatigue ; il demande
seulement de vous que vous vous attendiez à
lui. Oh ! ne ferez-vous pas ce que Dieu vous
demande là ? Ne vous tiendrez-vous pas en
repos pour le laisser agir ? À cet appel
d'un Dieu si puissant, si fidèle, si plein
d'amour, ne vous écrierez-vous pas :
« Mon âme, attends-toi à
Dieu ! »
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