Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



ATTENDS-TOI À L'ÉTERNEL

22 ème Jour.

Comptant sur sa bénédiction

« Tu sauras que Je suis l'Éternel et que ceux qui s'attendent à moi ne seront point, confus. »
« Heureux tous ceux qui s'attendent à lui. »

Esa. 49 : 23 ; 30 ; 18.

Quelles promesses! avec quelle sollicitude Dieu vent nous apprendre à nous attendre à lui ; il nous assure que nous ne le ferons jamais en vain. « Ceux qui s'attendent à moi ne seront point confus. » N'est-il pas étrange qu'après avoir éprouvé si souvent la vérité de cette promesse, nous soyons si lents à apprendre que cette attente confiante doit et peut devenir le souffle, de notre vie, qu'elle doit établir en nous la paix qui vient de la présence de Dieu et de son amour, nous amener à lui, afin qu'il poursuive et perfectionne son oeuvre en nous ?

Encore une fois écoutons et méditons cette parole de Dieu jusqu'à ce que notre coeur puisse s'écrier avec conviction : « Heureux tous ceux qui s'attendent à lui. » Dans le sixième chapitre de ce livre, nous avons étudié ce texte : « Certainement aucun de ceux qui s'attendent à lui ne sera confus. ». (Psa. 25 : 3). Malgré cette promesse de Dieu, on est porté à craindre qu'il n'en soit pas ainsi. Écoutons la confirmation que trouve ici cette promesse. Qu'elle bannisse toute crainte et nous amène à nous écrier : Oui, Seigneur, nous croyons ce que tu nous dis là : « Ceux qui s'attendent à toi ne seront point confus. » « Heureux tous ceux qui s'attendent à lui. » -

Par le contexte de chacun de ces deux passages, nous savons que dans ce temps-là le peuple de Dieu était en détresse et qu'à vues humaines il n'y avait pour lui aucun espoir de délivrance. C'est alors que Dieu intervient par sa promesse, s'engageant à délivrer sort peuple par sa toute-puissance. Et c'est comme leur libérateur qu'il les invite à s'attendre à lui, leur assurant qu'ils ne seront point déçus. Nous aussi nous vivons dans un temps extrêmement triste quant à l'état de l'Église souvent envahie par le formalisme. À côté des grâces dont nous devons louer Dieu, que de choses affligeantes ! Sans les promesses de Dieu, nous serions tentés de désespérer, mais par ses promesses le Dieu vivant s'est engagé à nous secourir. Il nous appelle à nous attendre à lui. Il nous assure que nous ne serons point déçus. Oh ! puisse notre coeur apprendre à compter sur lui, sur lui seul jusqu'à ce qu'il nous révèle lui-même, tout ce que valent ses promesses. Que Dieu augmente le nombre de ceux qui peuvent dire « Notre âme s'est attendue à l'Éternel ; il est notre aide et notre bouclier. » (Psa. 33 : 20.)

Pour pouvoir nous attendre à Dieu en faveur de son Église, il faut que nous commencions par nous attendre à lui dans ce qui concerne notre vie individuelle. Notre esprit peut se nourrir de merveilleuses visions quant aux promesses de Dieu et nos lèvres peuvent en parler avec enthousiasme, mais, ce n'est pas là ce qui nous donnera la véritable mesure de notre foi et de notre puissance, Non ; C'est notre expérience personnelle de la présence de Dieu en nous, de sa force pour vaincre nos ennemis au dedans de nous, de sa sainteté, de sa direction et de sa puissance en nous, voilà ce qui nous donnera la mesure des grâces que nous pouvons attendre de lui pour les communiquer à nos semblables. Ce n'est qu'après avoir éprouvé pour nous-mêmes toute la bénédiction que procure la confiance en Dieu, que nous pourrons attendre avec bon espoir de riches bénédictions pour l'Église autour de nous. Et toujours notre attente reposera sur ces mots. Il a dit : « Ceux qui s'attendent à moi ne seront point confus. » Nous fondant sur ce qu'il a fait pour nous-mêmes, nous pourrons nous confier en lui pour le voir faire de grandes choses autour de nous : « Heureux tous ceux qui s'attendent à lui ! » Oui, heureux déjà dans l'attente. Les grâces promises pour nous ou pour d'autres pourront tarder, mais nous sommes tout de suite en possession de l'indicible bonheur de connaître et d'aimer celui qui a fait les promesses et qui est la source vivante d'où vont jaillir les grâces promises. Soyons pénétré de la pensée que le plus grand privilège de la créature est de s'attendre à Dieu, que c'est là le plus grand bonheur de son enfant racheté par Christ.

Le soleil qui brille sur une prairie répand sur chaque brin d'herbe sa lumière et sa chaleur, le comblant de son éclat et de son influence bienfaisante à mesure qu'il sort de la froide terre ; de même le Dieu d'éternité comble de son amour chacun de ses enfants, « faisant briller la lumière dans nos coeurs, afin que nous éclairions les hommes par la connaissance de la gloire de Dieu, en la présence de Christ » (2 Cor. 4: 6) Lisez et relisez ces mots jusqu'à ce que votre coeur apprenne et sache ce que Dieu veut faire en vous. Qui pourrait mesurer la différence de grandeur qui existe entre le soleil et un brin d'herbe, et pourtant cette petite herbe reçoit du soleil tout ce qui lui est salutaire, tout ce qu'elle peut en recevoir. Croyez que lorsque vous vous attendez à Dieu, sa souveraine grandeur vient à vous dans votre infime bassesse et qu'entre lui et vous il y a rencontre et merveilleux accord. Avec humilité, avec un entier abandon à sa volonté, prosternez-vous devant sa gloire divine en sentant votre misère, votre absolue incapacité, et attendez en silence. C'est quand on compte sur Dieu que Dieu s'approche. Il se révélera lui-même à vous comme le Dieu qui veut accomplir avec puissance chacune de ses promesses. Que votre coeur ne se lasse pas de se saisir tout de nouveau de cette parole : « Heureux tous ceux qui s'attendent à lui, »

« Mon âme, attends-toi à Dieu ! »


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ATTENDS-TOI À L'ÉTERNEL

23 ème Jour.

Pour recevoir au delà de toute attente

« On n'a jamais appris ni entendu dire et jamais l'oeil n'a vu qu'un autre Pieu que toi fit de telles choses pour ceux qui s'attendent à lui » 

Esa. 64 : 4.

Ce texte nous invite à nous attendre à Dieu avec la certitude que Dieu nous révélera des choses que ne saurait concevoir le coeur de l'homme. Les versets qui précèdent nous retracent l'état d'abaissement dans lequel était tombé le peuple de Dieu : « Regarde des cieux... Tes compassions ne se font plus sentir envers nous... Nous sommes depuis longtemps comme un peuple que tu ne gouvernes pas et qui n'est point appelé de ton nom... Oh ! si tu déchirais les cieux et si tu descendais... tes ennemis connaîtraient ton nom et les nations trembleraient devant toi. » Ensuite le prophète évoque le souvenir du passé : « Quand tu fis des prodiges, que nous n'attendions point, tu descendis et les montagnes s'ébranlèrent devant toi. » Après avoir ainsi éveillé la foi, le prophète rappelle que Dieu est toujours le même Dieu : « L'oeil n'a jamais vu d'autre Dieu que toi qui fit de telles choses pour ceux qui s'attendent à lui ». Dieu seul sait tout ce qu'il peut faire pour ceux qui s'attendent à lui. C'est là ce que nous dit saint Paul : « Personne ne connaît les choses de Dieu si ce n'est l'Esprit de Dieu. » « Mais Dieu nous les a révélées par son Esprit. » (1 Cor. 2: 11-12)

Les besoins du peuple de Dieu sont toujours les mêmes, et l'intervention de Dieu est tout aussi nécessaire de nos jours qu'au temps d'Esaïe. Aujourd'hui comme alors et dans tous les âges, il se trouve encore « un petit reste » qui cherche Dieu de tout son coeur, mais si nous considérons l'ensemble de la chrétienté, l'état actuel de l'Église de Christ, nous ne manquons pas de motifs pour nous écrier « Oh, si tu déchirais les cieux et si tu descendais... » Nous sentons qu'il faut là l'intervention du Dieu tout-puissant. On ne se fait pas une juste idée de ce qu'est aux yeux de Dieu ce qu'on appelle le monde chrétien. À moins que Dieu ne descende et ne fasse « connaître son nom à ses ennemis, » nos travaux d'évangélisation restent comparativement sans résultats. Voyez ce qu'est devenu le ministère. Ne se borne-t-il pas souvent « aux discours persuasifs de la sagesse humaine » au lieu d' « une démonstration d'Esprit et de puissance. » (1 Cor. 2 : 4.) Voyez ce qu'est devenue l'unité du corps de Christ. Qu'il est rare de voir là l'amour divin unissant entre eux les enfants de Dieu. Voyez aussi ce qu'est la sainteté, cette sainteté de Christ remplie d'humilité et de l'esprit de crucifixion au monde. Qu'il est rare de rencontrer des hommes qui vivent de la vie de Christ parce que Christ demeure en eux.

Qu'avons-nous donc à faire ? Seulement ceci : Nous devons nous attendre à Dieu, et sans nous lasser crier à lui : « Oh ! si tu déchirais les cieux et si tu descendais, les montagnes s'ébranleraient devant toi. » (Esa. 64: 1.) Désirons, demandons et attendons avec foi que Dieu fasse des choses au delà de toute prévision. Ayons pleine confiance au Dieu dont nul ne sait ce qu'il prépare pour ceux qui s'attendent à lui. C'est au Dieu des miracles, au Dieu qui peut faire bien au. delà de toute attente que nous sommes appelés à nous confier.

Oui, que les enfants de Dieu élargissent leur coeur s'attendant au Dieu « qui peut faire infiniment plus que tout ce que nous demandons et que nous pensons. » (Eph. 3 : 20.) Comme ses élus qui crient à lui jour et nuit (Luc 18 : 7.) réunissons-nous ensemble pour lui demander des choses qui ne se soient pas encore vues. N'a-t-il pas la puissance de se lever et de faire de son peuple « un sujet de gloire et de louange parmi tous les peuples de la terre ? » (Soph. 3 : 20.) « L'Éternel attend pour vous faire grâce. Heureux tous ceux qui s'attendent à lui. » (Esa. 30 - 18.)

« Mon âme, attends-toi à Dieu ! »


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ATTENDS-TOI À L'ÉTERNEL

24 ème Jour.

Pour connaître sa bonté

« L'Éternel a de la bonté pour ceux qui s'attendent à lui » 

Lam. 3 : 25.

« Il n'y a qu'un seul bon, c'est Dieu. » (Mat. 19 : 17.) « Sa bonté atteint jusqu'aux cieux. » (Psa. 36 : 6.) « Sa bonté est grande pour ceux qui le craignent. » (Psa. 103 : 11.) « Goûtez et voyez que l'Éternel est bon. » (Psa. 34 : 9.) Et voici le moyen d'entrer en jouissance de cette bonté de Dieu ; c'est de s'attendre à lui. « L'Éternel est bon » et pourtant ses enfants mêmes l'ignorent souvent car ils n'attendent pas en repos qu'il leur révèle sa bonté ; mais elle se réalise pour tous ceux qui persévèrent dans cette attente de foi. On pourrait dire que ce sont .précisément ceux qui sont appelés à attendre qui pourraient douter de, la bonté de Dieu, mais ce doute naît bien plutôt de l'impatience à laquelle on se livre. Ceux qui s'attendent réellement à Dieu n'hésitent pas à dire : « L'Éternel est bon pour ceux qui s'attendent à lui. » Si donc vous voulez éprouver pleinement la bonté de Dieu, appliquez-vous plus que jamais à vous attendre à lui.

Quand on commence à suivre cette voie de confiance en Dieu, le coeur se préoccupe surtout des grâces qu'il en attend. Dieu se sert ainsi de nos désirs et aspirations pour nous amener à vouloir plus encore. Nous ne pensions guère qu'à obtenir tel ou tel don de sa part, tandis qu'il veut se donner lui-même à nous, qu'il veut nous convaincre, nous réjouir de sa bonté. C'est précisément pour cela que souvent il retarde ses dons et prolonge ainsi le temps de notre attente. Son but est d'amener son enfant à le vouloir lui-même. Il veut qu'en recevant ses dons, nous ne nous bornions pas à dire : Que Dieu est bon ! mais qu'avant de rien recevoir nous en venions à éprouver « qu'il est bon d'attendre en repos la délivrance de l'Éternel. » (Lam. 3 : 26.) « L'Éternel est bon pour ceux qui s'attendent à lui. »

Quelle vie bénie devient alors cette vie d'attente, cette adoration continuelle d'une âme qui compte sur la bonté de Dieu. À mesure que notre âme s'initie davantage à ce secret-là, chaque exercice d'attente devient pour elle l'occasion de se pénétrer toujours plus de la bonté de Dieu, d'en recueillir le fruit béni avec l'assurance que Dieu pourvoira à tous ses besoins. L'expérience qu'on fait ainsi de la bonté de Dieu donne un nouvel attrait à cette vie d'attente, si bien qu'au lieu de ne recourir au Seigneur que dans les moments de détresse, on aspire à s'attendre à lui continuellement tout le long de la journée. Et lors même que divers devoirs et affaires occupent l'esprit et remplissent les heures, l'âme prend la sainte habitude de continuer à s'attendre à Dieu. Ceci devient pour elle son état habituel et comme une seconde nature.

Cher croyant, ne commencez-vous pas à voir que cette attente à Dieu n'est pas une de ces vertus chrétiennes dont il est bon d'user de temps en temps seulement, mais que c'est là la base même de la vie chrétienne. Oui, c'est là ce qui donne plus de valeur à nos prières, à notre culte, à notre foi, à notre entier abandon au Seigneur, puisque nous nous plaçons ainsi dans une invariable dépendance de Dieu lui-même. C'est bien là ce qui nous amène à jouir sans interruption de la bonté de Dieu. « L'Éternel est bon pour ceux qui s'attendent à lui. »

Laissez-moi donc vous presser encore une fois de prendre le temps et la peine de vous approprier cet élément essentiel de la vie chrétienne. On se contente trop souvent de recevoir les vérités religieuses de seconde main et par l'enseignement humain. Cet enseignement a bien sa valeur sans doute s'il aboutit à nous conduire à Dieu lui-même, s'il produit ce que faisait autrefois la prédication de Jean-Baptiste lorsqu'il cherchait à détacher ses disciples de lui-même pour les envoyer au Christ vivant. Ce qu'il nous faut dans notre vie religieuse, c'est que Dieu tienne plus de place en nous. Nombre de chrétiens sont trop occupés de leurs oeuvres. Comme pour Marthe, le service qu'ils désirent rendre à leur Maître les sépare de lui. Ceci ne saurait lui plaire et ne leur est nullement profitable, Plus on a à travailler au service de Dieu, plus aussi il est nécessaire de s'attendre à lui. Alors faire la volonté de Dieu, bien loin d'épuiser, devient bien au contraire, nourriture et breuvage, rafraîchissement et force ! « L'Éternel est bon pour ceux qui s'attendent à lui. » Nul ne peut éprouver à quel degré, il est bon, sinon en s'attendant à lui. Nul ne peut connaître pleinement toute sa bonté avant de s'être confié en lui jusqu'aux dernières limites.

« Mon âme, attends-toi à Dieu ! »


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