Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



ATTENDS-TOI À L'ÉTERNEL

25 ème Jour.

Avec calme et repos d'esprit

« Il est bon d'attendre en repos la délivrance de l'Éternel. » 

Lam. 3 : 26.

« Sois tranquille, ne crains point et que ton coeur ne s'alarme point. » (Esa. 7 : 4.) C'est dans le calme et la confiance que sera votre force. (Esa. 30 : 15.) Ces paroles nous disent que le calme et la foi sont étroitement unis, elles nous montrent aussi combien le calme nous est nécessaire pour nous attendre à Dieu. Si nous voulons que notre coeur tout entier se tourne vers Dieu, il faut qu'il se détourne du terrestre, de tout ce qui le préoccuperait, joie ou peine.

Dieu est si infiniment grand dans sa gloire, et notre nature est devenue si étrangère à ce qu'il est, qu'il faut que tout notre coeur, tous nos désirs s'attachent à lui pour pouvoir le connaître et le recevoir en quelque mesure. Tout ce qui n'est pas Dieu, tout ce qui excite nos craintes ou stimule nos efforts, tout ce qui éveille nos espérances ou nos joies, nous empêche de nous attendre parfaitement à lui. Le message qu'Esaïe était chargé de porter au roi Achaz : « Sois tranquille, ne crains point, » est important pour nous aussi. « C'est dans le calme et la confiance que sera votre force. » « Il est bon là l'homme d'attendre en repos. »

Que de fois l'Écriture nous répète que la pensée de Dieu et de sa majesté doit nous imposer silence :

«L'Éternel est dans le temple de sa sainteté. Que toute la terre fasse silence en sa présence. » (Hab. 2 : 20.)

« Tais-toi à cause de la présence du Seigneur l'Éternel. » (Soph. 1 : 7.)

« Toute chair, tais-toi devant la face de l'Éternel, car il s'est réveillé de la demeure de sa sainteté. » (Zach. 2 ; 13.)

Tant qu'on ne s'attend à Dieu qu'en voyant là le moyen de prier d'une manière plus efficace, et d'obtenir ce qu'on demande, ce parfait repos d'esprit ne peut pas s'établir,

Mais quand ou comprend que cette attente à Dieu est en elle-même un indicible bonheur, l'une des formes les plus élevées de notre communion avec le Dieu saint, ces moments passés à adorer Dieu dans sa gloire amènent nécessairement l'âme à s'humilier dans le silence et à laisser à Dieu le temps de parler, de se révéler lui-même. Alors s'accomplit cette précieuse promesse qui parle. de l'abaissement du moi et de l'inutilité de tout effort venant du moi : « Les hommes qui s'élèvent seront humiliés et l'Éternel sera seul élevé en ce jour-là. » (Esa. 2 : 11.) Que tous ceux donc qui veulent apprendre à s'attendre à Dieu se répètent cet avertissement : « Prends garde à toi et sois tranquille. » Oui, prenez le temps d'avoir des moments de retraite loin de tout ami, de tout devoir, de tout souci et de toute joie prenez le temps d'être tranquille et en repos devant Dieu ; prenez le temps de vous assurer un état de calme complet non seulement à l'abri des hommes et du monde, mais aussi en vous isolant du moi et de ses volontés. Que la Parole de Dieu et la prière nous soient précieuses, mais souvenez-vous aussi qu'elles ne doivent pas s'interposer entre Dieu et vous et vous empêcher d'attendre en silence. L'activité de notre esprit, soit en étudiant la Parole de Dieu, soit en exprimant nos pensées par la prière, l'activité de notre coeur, dans lequel s'agitent désirs, espérances et craintes, peuvent nous préoccuper si bien qu'il nous soit impossible d'en venir à nous attendre au Dieu de gloire, à amener tout notre être à se prosterner eu silence devant lui. On pourra trouver qu'il est difficile d'attendre ainsi en repos, de dominer toute activité de l'esprit et du coeur pour un certain temps, mais tout effort fait dans ce sens recevra sa récompense. On prouvera bientôt que cela se peut et ces moments d'adoration silencieuse produiront une paix, un calme qui seront une véritable bénédiction non seulement pendant l'adoration et la prière, mais encore pour tout le reste de la journée.

« Il est bon d'attendre en repos la délivrance de l'Éternel. » Oui, cela nous est bon. Par ce repos dans le silence, nous reconnaissons notre incapacité à ne pouvoir rien faire nous-mêmes, et que ce n'est ni par l'activité de celui qui veut et de celui qui court, » ni par nos pensées et: nos prières, mais que nous devons tout recevoir de Dieu. Par là nous montrons aussi que nous comptons sur notre Dieu, sur sa volonté de nous secourir au temps voulu. Apprenons donc à rester en paix. Dans la vie de chaque jour, attendons-nous au Dieu souverain avec respect et tranquillité, veillant continuellement à repousser tout accaparement du monde, et notre attitude alors sera celle d'un homme qui « attend en repos la délivrance de l'Éternel. »

« Mon âme, attends-toi à Dieu ! »


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ATTENDS-TOI À L'ÉTERNEL

26 ème Jour.

Dans une sainte attente

« Mais moi, je regarderai vers l'Éternel ; j'attendrai le Dieu de ma délivrance: mon Dieu m'exaucer. »

Mich. 7 : 7.

Avez-vous lu le beau petit livre Expectation Corner ? Si vous ne le connaissez pas, achetez-le. Vous y trouverez un des meilleurs sermons qu'ait inspiré le texte indiqué ici. Il parle d'un roi qui. avait préparé une cité ouvrière pour y loger quelques-uns de ses plus pauvres sujets. Près de là se trouvaient de vastes magasins où ils pouvaient se procurer tout ce dont ils avaient besoin. Ils n'avaient qu'à demander pour recevoir, mais à la condition qu'ils attendraient avec vigilance la réponse et qu'à l'arrivée des messagers du roi chargés des dons qu'ils avaient désirés, ils seraient prêts à les recevoir. L'histoire raconte qu'un pauvre homme découragé ne s'attendait jamais à recevoir ce qu'il demandait, disant qu'il en était trop indigne. Un jour quelqu'un le, conduisit aux vastes magasins du roi et à sa grande surprise, il vit là à son adresse tous les paquets qui avaient été préparés pour lui et qu'on lui avait envoyés. Il y avait là de « l'huile de joie... un manteau de louange, un collyre pour les yeux » (Esa. 61 : 3. Apo. 3 : 18) et combien d'autres choses encore. Tout cela avait été envoyé à sa porte, mais on l'avait trouvée fermée ; jamais il n'était là pour attendre et recevoir ces envois. Depuis ce moment, il apprit ce que le prophète Michée voudrait nous enseigner aujourd'hui : Je regarderai vers l'Éternel ; j'attendrai le Dieu de ma délivrance ; mon Dieu m'exaucera.

Plus d'une fois nous avons dit que ce n'est pas assez d'attendre vaguement l'exaucement d'une prière. Cherchons aujourd'hui a nous bien pénétrer de cette vérité. Quand nous avons présenté à Dieu telle ou telle requête et que nous attendons une réponse de sa part, notre attente doit être très précise et définie, se fondant avec assurance sur ces mots: « Mon Dieu m'exaucera. » La véritable attente est essentiellement sainte et joyeuse. Et ceci ne concerne pas seulement les nombreuses et diverses requêtes que chaque croyant peut avoir à présenter à Dieu, mais c'est tout particulièrement nécessaire quand il s'agit de la grâce capitale que chacun doit désirer et demander, savoir que Dieu fasse régner sa vie divine en nous, que Christ soit pleinement « formé en nous » et que « nous soyons remplis de toute la plénitude de Dieu. » (Gal. 4 : 19. Eph. 3 : 19.) Voilà ce que Dieu a promis, mais c'est là ce que recherchent trop peu les enfants de Dieu parce que souvent ils ne croient pas qu'il soit possible de recevoir autant. Osons attendre de Dieu tout ce qu'il promet, car il peut et il veut opérer en nous ces merveilles de sa grâce.

C'est Dieu lui-même qui veut accomplir en nous ses promesses. Pour qu'il le fasse, nous devons renoncer à le faire nous-mêmes. Il faut reconnaître que nous ne pouvons obtenir ses grâces que par la foi au Dieu qui a ressuscité Jésus d'entre les morts. Toute manifestation de la vie de Dieu en nous doit être directement son oeuvre. Et plus que jamais notre attente doit devenir l'attente silencieuse de l'âme devant Dieu, l'attente de la foi qui compte sur celui qui fait revivre les morts et qui appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient. (Rom. 4 : 17.)

Remarquez que dans notre texte le nom de Dieu revient trois fois, sans doute pour nous faire mieux saisir que c'est de lui seul que nous devons tout attendre. « Je regarderai à l'Éternel. J'attendrai le Dieu de ma délivrance. Mon Dieu m'exaucera. Tout ce qui sauve, tout ce qui est bon et saint doit être l'oeuvre directe et, toute puissante de Dieu lui-même en nous. Dans une vie selon la volonté de Dieu tout doit être à chaque instant l'oeuvre immédiate de Dieu ! Et la seule chose qu'ait à faire le croyant est de regarder à Dieu, de s'attendre au Dieu de sa délivrance, de saisir et tenir terme l'assurance que lui retracent ces mots : « Mon Dieu m'exaucera. »

Dieu nous dit : « Arrêtez et sachez que je suis Dieu. » (Psa. 46 : 11.) Rien n'arrête mieux toute vie terrestre que le silence de la tombe. C'est dans la tombe de Jésus, dans la communion en sa mort, c'est dans la mort du moi, de toute volonté et sagesse propres, de toute force et énergie de la chair que se trouve le repos. Quand nous renonçons à nous-mêmes et que notre âme se calme pour faire silence devant Dieu, Dieu nous manifeste sa présence. « Arrêtez et sachez... » oui, alors seulement nous comprenons ces mots : que je suis Dieu. » Il n'est pas de repos d'esprit comparable à celui que donne Jésus quand il dit : « Tais-toi, sois tranquille. » (Marc 4 : 39.) En Christ, dans sa mort et dans sa vie, dans sa parfaite rédemption, l'âme trouve le repos, et alors Dieu entre. prend possession et fait son oeuvre.

« Mon âme, attends-toi à Dieu ! »


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ATTENDS-TOI À L'ÉTERNEL

27 ème Jour.

Et à la rédemption

« Siméon était juste et craignant Dieu ; il attendait la consolation d'Israël et le Saint-Esprit était sur lui. Anne, la prophétesse, parlait de Jésus à tous ceux de Jérusalem qui attendaient la délivrance. » 

Luc 2 : 25 - 38.

Nous voyons ici ce qui caractérise le croyant qui attend : Juste dans toute sa conduite ; craignant Dieu et marchant en sa présence : attendant la consolation d'Israël l'accomplissement des paroles de Dieu ; ayant le Saint-Esprit sur lui. C'est en s'attendant ainsi à Dieu que Siméon avait été préparé à recevoir la grâce promise. Et non seulement lui, mais Anne, la prophétesse, parlait de Jésus à tous ceux de Jérusalem qui attendaient la délivrance. Ceci nous montre qu'au milieu du formalisme et de la mondanité qui les entouraient il y avait à Jérusalem un groupe d'hommes et de femmes qui s'attendaient à Dieu, comptant sur le salut promis.

Et à présent que la consolation d'Israël est venue, que la rédemption a été accomplie, devons-nous encore nous attendre à Dieu ? Oui, sans doute ; mais notre attente qui regarde aux promesses déjà accomplies ne doit-elle pas différer de l'attente de ceux qui regardaient dans l'avenir ? Nous devons à présent regarder à Dieu tel qu'il se manifeste à nous dans la rédemption et attendre de lai qu'il nous en révèle toujours plus la vertu efficace.

Nous devons attendre la plénitude de la rédemption. Christ a dit : « En ce jour vous connaîtrez que vous êtes en moi. » « Demeurez en moi. » (Jean 14 : 20 ; 15 : 4.) Les Épîtres nous enseignent il nous tenir devant Dieu comme étant « morts au péché et vivants à Dieu en Jésus-Christ, » ainsi que « bénis de toute sorte de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes par Christ. » (Eph. 1 : 3.) Notre attente à Dieu doit à présent nous donner l'assurance que nous sommes acceptés en Christ, que l'amour de Dieu pour son Fils repose aussi sur nous, que nous vivons dans cet amour, en la présence même de Dieu, sous son regard, et que le Saint-Esprit nous enveloppe et nous maintient dans cette assurance. Les saints de l'ancienne alliance se fondaient sur la Parole de Dieu pour compter sur ses promesses. Nous comptons sur sa Parole, mais quel privilège de pouvoir le l'aire eu étant un avec Christ. Quand nous nous attendons à Dieu, faisons-le donc avec l'assurance qu'en Christ nous avons accès auprès du Père et qu'ainsi nous avons la certitude que notre attente ne peut pas être vaine.

Notre attente diffère encore de la leur en ce que tandis qu'ils attendaient la rédemption. promise, nous la voyons accomplie et que nous désirons qu'elle se réalise en nous. Christ ne s'est pas borné à nous dire : « Demeurez-en moi, il a dit encore « Je demeurerai en vous. » Les Épîtres nous parlent non seulement de la grâce d'être en Christ mais elles nous promettent que Christ habitera en nous, nous présentant là le plus haut degré de l'amour de Dieu dans le mystère de la rédemption. C'est lorsque, de jour en jour nous conservons notre place en Christ, que Dieu nous révèle la présence de Christ en nous, nous assurant qu'il est « formé en nous » qu'il prend forme et réalité en nous, qu'il nous communique sa pensée, sa disposition d'esprit, sa ressemblance, si bien que chacun peut en vérité dire : « Christ vit en moi. » (Gal. 2 : 20).

Ma vie en Christ là-haut au ciel et la vie de Christ en moi ici-bas sur la terre se complètent l'une l'autre : et plus mon attente à Dieu se signale par la foi vivante que je suis en Christ, plus aussi mon coeur réclame la présence de Christ en moi. Alors cette attente à Dieu qui avait d'abord commencé par telle ou telle requête cherchant à obtenir telle ou telle grâce se concentre toujours plus, quant à ce qui nous concerne personnellement, sur ce point unique : Seigneur révèle pleinement ta rédemption en moi, que Christ vive en moi.

Notre attente diffère donc de celle des saints de l'ancienne alliance par la position que nous prenons et par l'espérance que nous entretenons ; mais au fond elle est la même, c'est toujours s'attendre à Dieu en qui seul est notre confiance.

Profitons de l'exemple de Siméon et d'Anne. Tous deux attendaient la rédemption promise, mais il leur était absolument impossible de rien faire pour la réaliser, pour amener la naissance de Christ et sa mort. Ceci était l'oeuvre de Dieu. Quant à eux ils n'avaient autre chose à faire qu'à attendre. Nous aussi, nous sommes tout aussi incapables de réaliser la vie de Christ en nous. Quant Dieu a. opéré la rédemption par Christ, ce n'était pas pour nous laisser le soin de nous en faire ensuite l'application en détail.

La secrète pensée que c'est à nous de faire en ceci ce que Dieu seul peut faire est la cause fondamentale de notre faiblesse. Lorsque l'oeuvre de Christ est' révélée au croyant et, que de jour en jour, d'instant eu instant elle lui devient toujours plus claire et plus vivante c'est là l'oeuvre directe de Dieu en nous, tout aussi bien que la naissance de Christ et sa résurrection ont été l'oeuvre de sa toute puissance. Notre confiance en Dieu ne sera suivie de réelle et pleine bénédiction que lorsque nous serons pénétrés de cette vérité, lorsque nous nous sentirons dépendants de Dieu pour chaque instant de vie spirituelle et de foi en la rédemption tout autant que l'étaient Siméon et Anne quand ils attendaient cette même rédemption, « la délivrance d'Israël. » Conviction de notre incapacité absolue et confiance entière que Dieu peut et veut tout faire pour nous et en nous, voilà ce qui doit signaler aujourd'hui notre attente, comme jadis c'était là aussi ce qui accompagnait la leur. Et comme autrefois Dieu leur fit voir qu'il était le Dieu fidèle « le Dieu fort qui fait des merveilles, » aujourd'hui il fera de même pour nous aussi.

« Mon âme, attends-toi à Dieu »


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