Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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- 1Thess. 5: 21 -
(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



ATTENDS-TOI À L'ÉTERNEL

28 ème Jour.

Pour l'avènement de son fils

« Soyez comme ceux qui attendent que leur maître revienne. » 


« Jusqu'à l'apparition de notre Seigneur Jésus-Christ que manifestera en son temps le bienheureux et seul Souverain, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs. »


« Vous vous êtes convertis à Dieu en abandonnant les idoles pour le Dieu vivant et vrai et pour attendre des cieux son Fils. »
 

1 Thes. 1 : 9, 10.

Nous attendre à Dieu qui est au ciel et attendre du ciel le retour de son Fils, voilà ce qui va de pair dans la vie chrétienne. Nous attendre à Dieu pour toutes Choses ici-bas sera pour nous la meilleure préparation à attendre le retour de Christ avec humilité et sainteté. Quand nous attendons que Christ vienne nous chercher pour nous emmener au ciel, notre confiance en Dieu redouble d'espérance et de joie. C'est par là que notre Père céleste nous prépare à l'avènement de son Fils. La vie présente et la gloire à venir sont inséparablement réunies soit en Dieu, soit en nous aussi.

Et pourtant on est parfois tenté de les séparer. Il est toujours plus facile de s'occuper de la religion du passé ou de celle de l'avenir que d'être fidèle dans la religion Ou jour présent. En contemplant ce que Dieu a fait dans le passé ou ce qu'il fera dans l'avenir, souvent on perd de vue le devoir de se soumettre à ce que Dieu fait au temps actuel. On s'expose ainsi à s'occuper des choses à venir plus encore que de celui qui doit venir. L'étude des événements à venir ouvre libre carrière à l'imagination et aux suppositions humaines. Ce n'est qu'en regardant à Dieu avec humilité et respect que nous éviterons l'écueil. de nous borner à ces recherches intellectuelles air lieu d'attendre avec amour le retour de Christ. Que tous ceux donc qui disent attendre le retour de Christ commencent par s'assurer qu'ils s'attendent actuellement à Dieu. Et vous tous aussi qui cherchez à vous attendre à Dieu pour qu'il révèle en vous la présence de son Fils, veillez à le faire comme des croyants qui attendent des cieux l'avènement de son Fils. L'espérance de son retour en gloire affermira votre confiance dans l'action directe de Dieu en vous. Et le même amour tout puissant qui doit accomplir ce retour glorieux agira dès à présent en vous pour vous préparer à son avènement.

L'espérance du glorieux retour de notre Dieu et Sauveur Jésus-Christ est l'un des principaux liens qui réunissent les membres de l'Eglise de Dieu à travers les âges : « Il viendra pour être glorifié dans ses saints et pour se rendre admirable eu ce jour-là dans tous ceux qui ont cru. » (2 Thes. 1 : 10.) Alors nous serons tous réunis et l'unité du corps de Christ brillera de gloire divine. Alors triomphera l'amour divin lorsque Jésus recevra les siens et les présentera à son Père, et que tous les siens adoreront sa face avec amour, s'aimant les uns les autres de l'amour même de Dieu. Attendons, désirons, aimons d'avance le retour de notre Seigneur, de notre céleste Époux. Faisons-le avec amour pour lui, avec amour les uns pour les autres ; c'est là ce qui caractérise cette attente des noces de l'Agneau.

Il est à craindre que ceci ne soit pas toujours bien compris. Un cher frère, en Hollande, parlait de l'attente de la foi comme du véritable signe qui distingue « l'épouse. » J'exprimai un doute à cet égard, car il se pourrait qu'une épouse indigne, à la veille d'épouser un prince, ne fût préoccupée que des richesses de son fiancé et de la position élevée qu'elle obtiendra. L'attente de la foi peut être vive et sincère, taudis que l'amour peut manquer absolument, cet amour divin de l'Église qui attend Christ ne saurait s'obtenir par l'étude seule des prophéties. On ne l'acquiert qu'en s'appliquant avec humilité à aimer le Seigneur et à aimer ses frères. Jésus n'accueille notre amour pour lui que lorsque nous aimons aussi ses disciples. Attendre son avènement, c'est attendre aussi la glorieuse résurrection de tout son corps, de toute l'Église manifestée en gloire, c'est chercher dès à présent à maintenir ici-bas l'unité de son corps dans un esprit d'humilité et d'amour. Ce sont ceux qui savent le mieux aimer qui sont le mieux préparés au retour de Christ. C'est l'amour mutuel de tous ses membres qui assure la vie et la beauté de l'Église, l'épouse du Seigneur.

Et comment en venir là ? Cher enfant de Dieu ! vous ne pouvez apprendre à attendre le retour du Fils de Dieu qu'en vous attendant à Dieu lui-même. Souvenez-vous que la vie terrestre de Jésus a été une vie de confiance habituelle en Dieu. Il ne pouvait rien faire de lui-même. C'est Dieu qui a élevé son Fils « à la perfection par les souffrances, » (Héb. 2 : 10) et qui l'a ensuite glorifié. C'est Dieu aussi qui peut seul vous donner la vie spirituelle qu'il faut avoir pour attendre son Fils. Comptez sur lui pour vous la donner. Attendre Christ lui-même, que c'est différent d'attendre les événements qui vont se dérouler. Tout chrétien peut attendre les événements prédits, mais pour que vous puissiez attendre réellement Christ, il faut que Dieu vous y prépare chaque jour par son Saint-Esprit. C'est pourquoi, vous tous qui vous attendez à Dieu, regardez à lui pour qu'il vous fasse la grâce d'attendre son Fils dans un esprit venant du ciel. Et vous qui voudriez pouvoir attendre son Fils, attendez de Dieu qu'il vous révèle « Christ en vous. » (Rom. 8 : 10. Eph. 3 : 17.)

L'assurance de la présence de Christ en nous, ainsi que Dieu la donne a ceux qui s'attendent à lui, nous prépare ici-bas là à voir Christ dans sa gloire. C'est « Christ en nous » qui est « l'espérance de la gloire. » (Col.1 : 27.)

« Mon âme, attends-toi à Dieu ! »


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ATTENDS-TOI À L'ÉTERNEL

29 ème Jour.

Pour l'accomplissement de sa promesse

« Il leur recommanda de ne pas s'éloigner de Jérusalem, mais d'y attendre ce que le Père avait promis. »

Act. 1 : 4.

Lorsque nous avons parlé des saints qui étaient à Jérusalem avec Siméon et Anne, nous avons remarqué que quoique la rédemption, objet de leur attente, soit aujourd'hui un fait accompli, nous sommes aussi appelés à attendre comme eux. Nous attendons la pleine révélation de ce qu'ils avaient déjà entrevu sans avoir guère pu le comprendre. Nous aussi, nous avons à attendre ce que le Père avait promis. « L'accomplissement de cette promesse ne peut plus se répéter comme au jour de la Pentecôte ; mais tout autant que les premiers disciples nous devons chaque jour attendre du Père qu'il accomplisse en nous cette même promesse.

Le Saint-Esprit n'est pas une personne distincte du Père comme le sont sur la terre deux personnes séparées l'une de l'autre. Le Père et l'Esprit ne sont jamais l'un sans l'autre. Le Père est toujours présent dans l'Esprit et l'Esprit ne peut faire que ce que le Père fait en lui. Chaque fois que l'Esprit est en nous, il est également en Dieu et c'est le croyant le plus rempli de l'Esprit qui pourra le mieux s'attendre à Dieu pour le voir accomplir sa promesse, le « fortifier puissamment par son Esprit dans l'homme intérieur. » (Eph. 3: 16.). L'Esprit en nous n'est pas une force à notre disposition; il n'est pas non plus une puissance indépendante qui agisse en se séparant du Père et du Fils. L'Esprit est la présence même dit Père avec sa toute puissance agissant en nous. C'est pourquoi celui qui sait que l'Esprit est en lui s'attendra au Père pour éprouver de plus en plus ce qu'est cette présence de l'Esprit en lui.

Voyez les apôtres. Ils furent remplis du Saint-Esprit le jour de la Pentecôte. Peu après, chassés du Conseil des chefs du peuple où on leur avait « défendu de parler au nom de Jésus, » ils demandèrent à Dieu de pouvoir « annoncer sa parole avec pleine hardiesse, » et une nouvelle effusion du Saint-Esprit vint accomplir encore la promesse du Père. (Act. 4: 29 - 31.)

À Samarie, plusieurs conversions avaient eu lieu par le Saint-Esprit et toute la ville était dans là joie. À la demande des apôtres, le Père accomplit de nouveau sa promesse. (Act. 8 : 5 - 17.) Il en fut de même dans la maison de Corneille : « Nous voici tous présents devant Dieu... » (Act. 10 : 33) et aussi. à Antioche. Ce l'ut lorsque des hommes remplis du Saint-Esprit jeûnèrent et prièrent, que s'accomplit de nouveau la promesse du Père et que cette direction de l'Esprit fut envoyée du Ciel : « Séparez-moi Barnabas et Saul... » (Act. 13 : 2.)

Dans l'Épître aux Éphésiens, nous voyous Paul prier pour ceux qui avaient été « scellés du Saint-Esprit qui avait été promis, » et demander que « Dieu leur donnât l'Esprit de sagesse et de révélation... » et plus tard encore « qu'il leur accordât selon les richesses de sa gloire d'être puissamment fortifiés par son Esprit dans l'homme intérieur. » (Eph. 1 : 13 - 17 ; 3 : 16.)

L'Esprit qui l'ut envoyé le jour de la Pentecôte n'était pas quelque chose dont Dieu se fût séparé pour l'envoyer du ciel sur la terre. Ce n'est pas ainsi que Dieu donne' , Lorsqu'il accorde quelque grâce, force ou vie . il le fait en se donnant lui-même, et combien plus lorsqu'il s'agit du Saint-Esprit qui est la présence même de Dieu en nous. Pour pouvoir compter sur son action habituelle en nous, attendons continuellement que la promesse du Père s'accomplisse avec toujours plus de puissance en nous et rendons grâce pour ce que nous avons déjà reçu.

Quelle nouvelle importance ceci donne à notre vie d'attente. Nous apprenons ainsi à nous tenir, comme les disciples, au pied du trône de Dieu. Incapables de résister à leurs ennemis ou de prêcher aux ennemis de Christ jusqu'au moment où ils furent revêtus de la Vertu d'en haut, ils nous enseignent par leur exemple que nous ne pouvons avoir de force dans lit vie de la foi ou dans les oeuvres de la charité chrétienne qu'en étant eu communication directe avec Dieu et avec Christ, comptant sur eux pour maintenir en nous la vie de l'Esprit. Nous recevons ainsi l'assurance que le Dieu tout puissant veut par le Christ glorifié, faire agir en nous une force capable d'accomplir des choses inattendues et impossibles. Oh ! que ne fera pas l'Église quand chacun de ses membres vivra de cette vie de confiance en Dieu, quand le moi et le monde auront disparu dans l'amour divin et que tous seront d'accord pour « attendre la promesse du Père, » promesse déjà si merveilleusement accomplie, mais toujours inépuisable.

Que chacun de nous fasse silence devant l'indicible grandeur de cette perspective: Le Père attend le moment de remplir l'Église du Saint-Esprit, il veut ainsi me remplir moi-même de sa présence.

En croyant ces choses, que notre âme cherche avec adoration à s'en pénétrer sans réserve. Que l'espérance de voir la promesse du Père s'accomplir de plus en plus remplisse de joie toute notre vie.

« Mon âme, attends-toi à Dieu ! »


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ATTENDS-TOI À L'ÉTERNEL

30 ème Jour.

Continuellement.

« Toi donc reviens à ton Dieu ; garde la miséricorde et la justice et espère continuellement en Dieu. » 

Osée 12 ; 7.

La continuité est une condition essentielle de la vie. Que la vie soit interrompue pour une heure seulement, l'homme est perdu, il est mort. La continuité est tout aussi indispensable a la vie chrétienne pour que celle-ci soit ce qu'elle doit être. Dieu me veut plein de santé et de vie chrétienne et c'est Dieu qui veut me rendre tel. Moi je le veux aussi et je m'attends il lui pour qu'il opère en moi à chaque instant tout ce qu'il attend de moi, tout ce qu'il veut voir en moi. Cette entière dépendance de Dieu doit être continuelle et sans interruption. Pour qu'il en soit ainsi, il faut observer ce divin commandement : « Espère continuellement en Dieu. » On pourra s'attendre à Dieu plus particulièrement dans tel ou tel moment, mais la disposition habituelle de l'âme doit être invariablement celle de l'attente confiante.

Cette attente continuelle est réellement nécessaire. Ceux qui se contentent d'une faible vie chrétienne ne voient la qu'un luxe inutile, quelque chose dont on peut se passer pour être bon chrétien ; mais tous ceux qui disent sincèrement au Seigneur : Sanctifie-moi autant que puisse l'être un pécheur gracié ; garde-moi aussi près de toi qu'il soit possible ; remplis-moi de ton amour autant que tu veux le faire ; tous ceux-là sentent aussitôt la nécessité de cette continuelle dépendance de Dieu sans laquelle ils ne peuvent avoir aucune communion habituelle avec lui, aucune possibilité de demeurer toujours en Christ, aucune victoire permanente sur le péché, ni aucun empressement à servir Dieu.
Cette attente continuelle est possible quoique souvent on se figure qu'au milieu de tous les devoirs de chaque jour il sera impossible de penser toujours à Dieu et que malgré soi on oubliera de le faire. C'est ne pas comprendre que ceci doit venir du coeur et que ce qui remplit le coeur occupe aussi l'esprit, même lorsque la faculté de penser est réclamée ailleurs.

Le coeur d'un père peut être continuellement préoccupé de son enfant malade quoique celui-ci soit loin de lui, et que des affaires pressantes réclament toute son attention. Quand le coeur a appris qu'il est absolument incapable de se préserver du mal ou de l'aire le bien par lui-même et qu'il sait que Dieu se charge de le garder, quand désespérant de lui-même, il a saisi la promesse de Dieu et qu'il le sait assez puissant pour faire en lui l'impossible, il apprend à se reposer sur Dieu si bien que même au milieu des occupations et des tentations, il lui est facile de regarder continuellement à Dieu.

L'appel à s'attendre à Dieu comporte une promesse. Les commandements de Dieu ainsi que les préceptes de l'Évangile sont tous des promesses ; ils nous disent ce que notre Dieu vent faire pour nous. Lorsque vous commencez à vous attendre à Dieu, vous ne le faites que d'une manière intermittente et imparfaite, mais croyez fermement que Dieu veille sur vous avec amour, et qu'il vous envoie secrètement sa force. Parfois on croit perdre soit temps en attendant, mais il n'en est pas ainsi. Attendre en regardant à Dieu, même sans voir, ni comprendre, c'est réaliser un progrès inconscient, parce que c'est avec Dieu que vous avez affaire et que c'est lui qui agit en vous. Dieu, qui vous appelle à compter sur lui, voit vos vains efforts et vient alors faire en vous ce que vous ne sauriez faire. Votre vie spirituelle n'est aucunement votre oeuvre, à vous, ni à son début, ni à mesure qu'elle se développe. C'est l'Esprit de Dieu qui a commencé cette oeuvre en vous vous invitant à vous attendre à Dieu, et c'est lui aussi qui vous rendra capable de poursuivre continuellement cette voie de foi et de confiance.

Regarder continuellement à Dieu nous assure son intervention continuellement en nous. Nous voici arrivés à la fin de ces méditations puissent-elles vous apprendre, à vous et moi, que Dieu veut agir continuellement en nous. C'est là ce qu'il fait sans cesse, mais notre incrédulité nous empêche souvent de le reconnaître. Celui qui vous appelle par son Esprit à compter sur lui, sans cesse vous fera éprouver aussi que l'action de Dieu, du Dieu éternel, ne s'arrête jamais. L'amour, la vie, l'activité de Dieu ne peuvent ni cesser ni s'interrompre.

Ne limitez pas l'action de Dieu en calculant combien vous pouvez attendre de lui. Que vos regards s'arrêtent seulement sur cette vérité : Par sa nature même, Dieu, l'auteur de la vie, ne saurait faire autrement que d'agir à chaque instant dans son enfant. Ne vous bornez pas à ne voir qu'un côté de la question, vous disant : Si Je m'attends continuellement à Dieu, Dieu agira continuellement en moi. Non, placez Dieu en premier lieu et dites : Dieu agit continuellement en moi, je puis donc m'attendre continuellement à lui.

Prenez le temps nécessaire. pour vous pénétrer de la certitude que Dieu agit en vous continuellement et sans interruption. Il vous sera facile alors de vous attendre continuellement à lui. Plein de confiance et de joie, vous prendrez la sainte habitude de vivre selon ces mots : « Je m'attends à toi tout le jour. » (Psa. 25 : 5). Le Saint-Esprit entretiendra en vous la faculté de vous attendre à Dieu d'instant en instant.

« Mon âme, attends-toi à Dieu ! »


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