Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



AVEC CHRIST À L'ÉCOLE DE LA PRIÈRE

VII
Le don qui renferme tous les dons

Si donc, tout méchants que vous êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père céleste donnera-t-il le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent. Luc XI, 13.

 Dans notre dernier chapitre, nous avons étudié ces mêmes mots : COMBIEN PLUS, que le Seigneur avait prononcé dans le sermon sur la montagne. Ici en répétant ces mots, nous observons une différence. Il n'est plus question des bonnes choses données par le Père, mais du don par excellence, celui qui renferme tous les autres et celui que le Père accorde avec le plus de bonheur. N'est-ce pas alors celui que nous devons rechercher en premier lieu et avec le plus d'ardeur?

Jésus nous montre la valeur indicible du Saint-Esprit, Il nous en parle comme de « la promesse du Père ».

Un père terrestre voudrait avoir la puissance de transmettre à son fils ce qu'il a de, meilleur en lui, il serait sûr ainsi de se l'attacher plus fortement, mais ce que lui ne peut pas faire, le Père céleste le peut et le veut en donnant à tous ceux qui le lui demandent, son Esprit, l'essence même de son être et de sa vie. Réfléchissons à la portée de ces paroles : Dieu donne son Esprit à son enfant sur la terre.

La gloire de Jésus sur la terre c'est que l'Esprit de son Père était en lui. Au moment de son baptême dans le Jourdain, la voix de Dieu l'a proclamé Fils bien-aimé, et l'Esprit de Dieu est descendu sur lui.
De même l'apôtre dit de nous :

« Et parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans vos coeurs l'Esprit de son Fils, lequel crie : « Abba, Père ». (Gal. IV, 6).

Un roi cherchera, dans l'éducation qu'il fait donner à son fils, à développer chez lui un esprit que nous appellerons royal. Notre Père veut faire notre éducation en vue de la vie future, vie sainte et céleste qui est la sienne. Pour atteindre ce but, dans son grand amour, Il nous donne son propre Esprit. Après avoir offert son sang sur la croix, pour la rémission des péchés, Jésus est entré dans la gloire pour nous obtenir le don ineffable du Saint-Esprit.

Le Saint-Esprit nous met en communion intime avec le Père et le Fils; il est la preuve donnée par Dieu que le Père nous aime du même amour dont Il a aimé le Fils, et c'est par le Saint-Esprit que nous acquérons la place d'enfants obéissants et consacrés au Père, en imitant, dans notre vie, le modèle tracé par Jésus dans sa carrière terrestre.
Ne ressort-il pas alors que le premier et le principal objet de nos prières doit être ce don du Saint-Esprit? N'est-Il pas nécessaire à notre vie spirituelle?

Le Saint-Esprit, seul, nous permet de nous approprier tout ce qui est en Jésus, de grâce et de vérité. Si nous nous abandonnons entièrement à l'Esprit, le laissant librement agir, Il manifestera et maintiendra la vie de Christ en nous. S'il est une prière qui nous amène au trône de Dieu, et nous y retienne, c'est bien celle-ci :
« Que le Saint-Esprit que nous, enfants du Père, avons reçu, habite en nous puissamment et rayonne au dehors d'une vive et éclatante lumière ».

L'Esprit répond à tous les besoins du coeur et de l'âme de celui qui croit. Arrêtons un moment notre pensée sur les noms divers qu'Il porte.

L'Esprit de grâce révèle et communique toute la grâce qui se trouve en Jésus. L'Esprit de foi nous enseigne à croire. L'Esprit d'adoption rend témoignage en nous-mêmes que nous sommes enfants de Dieu, et nous pousse à crier en toute confiance « Abba, Père ». L'Esprit de vérité nous révèle la vérité tout entière et fait que toute parole de Dieu est pour nous esprit et vérité. L'Esprit de prière nous accorde le privilège de nous entretenir avec le Père avec l'assurance de l'exaucement. L'Esprit de sainteté manifeste la sainte présence du Père et nous la communique. L'Esprit de force nous rend capables, de témoigner hardiment notre foi et de travailler efficacement au service du Père. L'Esprit de gloire est le gage de notre héritage céleste et glorieux.

Ne voilà-t-il pas autant de preuves que l'enfant de Dieu a besoin surtout d'être rempli du Saint-Esprit? Jésus nous enseigne aujourd'hui que le désir ardent du Père est de nous accorder son Esprit si nous ne le lui demandons avec une foi d'enfant, nous; appuyant sur cette parole :

« COMBIEN PLUS le Père céleste donnera-t-il le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent. (Luc XI. 13). Dans ces versets « Il a répandu le Saint-Esprit sur nous avec abondance » (Tite III, 6), et dans ce commandement : « Soyez remplis de l'Esprit » (Ephés. V, 19), nous avons la mesure de ce que Dieu veut donner et de ce que nous pouvons recevoir.

En tant qu'enfants de Dieu nous avons déjà reçu le Saint-Esprit, mais nous devons. continuer à demander ses dons spéciaux au fur et à mesure qu'il nous les faut, et à le posséder d'une façon plus complète et permanente. Le sarment est bien rempli de la sève que lui donne le cep, mais il faut qu'elle circule constamment en lui pour que son fruit arrive à maturité complète. Le chrétien lui aussi, joyeux de posséder le Saint-Esprit, en demandera une effusion toujours plus abondante, pour pouvoir porter plus de fruits.

Ceci bien établi, quand nous demandons à être remplis de l'Esprit, ne cherchons pas la réponse dans nos sentiments seulement. Saisissons par un acte de foi toutes les bénédictions spirituelles, et que notre foi soit assez complète pour qu'au moment même de la prière, nous puissions dire :
« Nous avons reçu ce que nous avons demandé, la plénitude de l'Esprit m'appartient désormais ».

Persévérons avec actions de grâces dans cette prière de la foi. Que ce soit le coeur pénétré de reconnaissance pour la bénédiction reçue, que nous continuions à la demander jusqu'à ce qu'elle inonde notre être tout entier.

Sans la reconnaissance, et sans l'action de grâces, l'Esprit de Dieu ne prendra jamais possession peine et entière de nous.

Rappelons-nous la leçon que le Seigneur nous donne aujourd'hui : « S'il y a une chose dont nous puissions être sûrs en ce monde, c'est celle-ci : Le Père veut que nous soyions remplis du Saint-Esprit, et c'est sa joie de nous le donner ».

Lorsque nous aurons appris à prier de la sorte pour ce qui nous concerne et à puiser jour après jour ce qu'il nous faut dans le trésor que nous possédons aux cieux, avec quelle liberté et quelle puissance ne prierons nous pas pour obtenir une nouvelle effusion de l'Esprit sur l'Église, sur tout ce qui se fait pour l'avancement du règne de Dieu et sur toute chair. Celui qui prie avec le plus de foi pour lui-même apprend à prier avec le plus de foi pour les autres.

Le Père donne l'Esprit-Saint à qui le lui demande, non pas en petite mesure, mais au contraire en grande abondance, surtout si on le lui réclame pour les autres.

SEIGNEUR, ENSEIGNE-NOUS À PRIER.


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VIII
La hardiesse des amis de Dieu

Si l'un de vous avait un ami et qu'il allât le trouver au milieu de la nuit pour lui dire : mon ami, prête-moi trois pains, car un de mes amis qui voyage est arrivé chez moi, et je n'ai rien à lui offrir, et que cet ami lui répondit de l'intérieur : Ne m'importune pas, ma porte est déjà fermée, et mes petits enfants sont au lit avec moi, je ne puis me lever pour te donner ces pains. Eh bien ! je vous dis alors même qu'il ne se lèverait pas pour les lui donner parce qu'il est son ami, il se lèvera à cause de son importunité et lui donnera tout ce dont il a besoin. Luc XI, 5-8.

Le sermon sur la montagne a été le premier enseignement, donné par le Seigneur à ses disciples, mais ce ne lut guère qu'un an plus tard qu'ils demandèrent à Jésus de leur enseigner à prier. Il leur répondit en leur donnant l'Oraison dominicale pour modèle, et leur montra comme tout à nouveau ce qu'Il leur avait déjà révélé de l'amour paternel de Dieu et de la certitude de l'exaucement.

Entre ces deux enseignements, Jésus a prononcé la parabole qui nous occupe ici, où Il. nous démontre la volonté de Dieu que nous priions, non seulement pour nous, mais encore pour ceux qui périssent autour de nous. Dans la prière d'intercession, une grande hardiesse est souvent nécessaire, toujours. permise et même agréable à Dieu.

Cette parabole est riche en instructions à cet égard. Nous y distinguons d'abord, l'amour qui cherche à secourir les malheureux qui nous entourent : Un de mes amis est arrivé chez moi. Puis l'indigence qui fait pousser ce cri : Je n'ai rien à lui offrir. Enfin la confiance que le secours lui sera accordé. Si l'un de vous a un ami et lui dise : Prête-moi trois pains. Sur le refus inattendu : Je ne puis me lever pour te donner ces pains, l'intercesseur sans se décourager, persévère dans sa requête. Alors... il se lèvera à cause de son importunité. Le premier obtient enfin la récompense de sa prière, il recevra autant qu'il en désire.

La pensée centrale de ce récit c'est la prière considérée comme un appel à l'amour de Dieu. Il en ressort deux leçons spéciales.

D'abord si nous sommes amis de Dieu et si nous nous approchons de lui en cette qualité, nous sommes amis des nécessiteux. Dès que nous aurons réalisé l'amour de Dieu pour nous, nécessairement nous en éprouverons pour notre prochain. Secondement, quand nous allons à Dieu comme ses amis, nous avons le droit de réclamer une réponse. Toute prière a pour but d'obtenir force et bénédiction pour nous-mêmes, pour les autres et tout à la gloire de Dieu.

C'est par la prière d'intercession qu'Abraham, Jacob, Moïse, Samuel et Elie ont montré quelle était leur puissance auprès de Dieu, et qu'ils ont remporté la victoire sur lui. De même lorsque nous cherchons à être en bénédiction à ceux qui nous entourent, nous pouvons sans crainte, compter sur la grâce de Dieu pour obtenir la victoire.

Seigneur! j'ai un ami qu'il me faut secourir. Ta bonté et tes richesses sont infinies, accorde-moi ce qui m'est nécessaire pour le sauver. Si moi, qui suis mauvais, je suis prêt à faire pour mon ami tout ce que je pourrai, combien plus toi, mon ami céleste, voudras-tu m'accorder ce que je te demande.

Une question se pose ici. Si l'amour paternel de Dieu ne nous donne pas une confiance entière en la puissance de la prière, la pensée de son affection en tant qu'Ami le fera-t-elle davantage?

Quand l'enfant obtient de son père ce qu'il lui demande, nous sommes tentés de croire qu'il est tout naturel au père de le lui accorder. Avec un ami la liberté est plus en jeu, donc la bonté a plus de prix, dépendant moins des relations de la nature que du caractère et du degré de sympathie. La position de l'enfant est celle d'une dépendance absolue vis-à-vis du père. Deux amis, même d'âge ou de rangs, différents, sont beaucoup plus sur un pied d'égalité.

Notre Seigneur en nous expliquant la prière veut que nous nous approchions de Dieu en qualité d'amis, aussi bien que d'enfant, et nous le pouvons lorsque notre vie et l'Esprit qui nous animent sont d'accord avec sa volonté. Nous devons vivre sur un pied d'intimité avec Dieu. Nous sommes toujours enfants du Père quand bien même nous serions éloignés de lui, mais nous ne saurions être amis que par une constante fidélité.

« Vous êtes donc mes amis, si vous faites ce que je vous commande ». (Jean XV, 14).

« Tu vois que la foi agissait avec ses oeuvres et que par les oeuvres la foi lut rendue parfaite. Ainsi s'accomplit ce que dit l'Écriture : Abraham crut à Dieu et cela lui fut imputé à justice, et il fut appelé ami de Dieu. [Jacques II, 23).

C'est le même Esprit (1 Cor. XII, 4) qui nous aide dans la prière, et si nous vivons en amis de Dieu, nous serons libres de dire : « Oui, j'ai un ami auquel je puis aller même à minuit ».

Dieu a égard au but que nous nous proposons en le priant. Si nous n'avons que nous-mêmes en vue, nous ne recevrons pas tout ce que nous voudrions, mais s'II voit que notre désir est de le glorifier en devenant une source de bénédictions pour autrui, nous n'aurons pas prié en vain. D'autre part, si nous attendons, pour prier en faveur des autres que Dieu nous ait rendus assez riches pour qu'aucun sacrifice ne nous soit plus nécessaire, nous n'obtiendrons rien. Au contraire, si nous pouvons nous rendre le témoignage que nous avons fait un effort en faveur d'un ami malheureux, et que malgré notre indigence nous avons commencé une oeuvre d'amour envers lui, sachant que notre ami céleste viendra à notre aide, soyons certains que notre prière sera exaucée.

Cependant l'exaucement ne vient pas toujours tout de suite. C'est par la foi que nous honorons Dieu; dans la prière d'intercession la foi est aussi mise à l'épreuve. Cette prière-là est la véritable pierre de touche de notre amour pour Dieu et notre prochain. Par elle on jugera si nous aimons réellement les pécheurs, jusqu'à sacrifier nos aises, à nous lever à minuit pour aller implorer ce qui leur est nécessaire et à ne prendre aucun repos que nous ne l'ayions obtenu. Par elle aussi on reconnaîtra que nos rapports avec Dieu sont ceux de l'ami avec son intime.

Prions donc jusqu'à complet exaucement!

Quel mystère! Dieu a fait la promesse, Il est parfaitement résolu à en accorder l'accomplissement, et toutefois Il la fait attendre! N'oublions pas qu'il est de souveraine importance que les chrétiens se confient pleinement en leur céleste ami et nous comprendrons mieux l'intention éducatrice de Dieu par l'exaucement différé.

Il veut leur enseigner que la persévérance est nécessaire pour remporter la victoire, et qu'ils possèdent une arme puissante s'ils veulent s'en servir.

Il y a une foi qui tout en connaissant la promesse, n'en obtient cependant pas la réalisation.
« C'est dans la foi qu'ils sont tous morts sans avoir obtenu les choses promises. Tous ceux-là, à la foi desquels il a été rendu témoignage, n'ont pas obtenu ce qui leur était promis ». (Héb. XI, 13, 39).

La réponse différée, et la promesse restant sans réalisation sont cette épreuve de la foi qui est plus précieuse que l'or, et qui a pour but de la purifier et de la fortifier. Le fidèle doit s'emparer de cette promesse et ne l'abandonner que lorsqu'il a obtenu ce qu'il réclame.

Que tout enfant de Dieu au service de son Père prenne courage! Que les parents et les enfants, le moniteur et ses élèves, l'ancien et le diacre dans leurs visites, le pasteur et son troupeau, que ceux qui dans quelque sphère que ce soit portent le message du salut à ceux qui périssent, que tous ceux-là, en un mot, prennent courage!
Si par notre importunité, nous parvenons à triompher de l'indifférence égoïste d'un ami terrestre, que de grandes et merveilleuses choses par une importunité semblable, n'arriverons-nous pas à conquérir auprès de l'Ami céleste qui aime à donner bien qu'Il soit constamment retenu dans sa générosité, par notre incapacité à profiter de ses trésors.

Rendons-lui grâces de ce qu'en différant sa réponse, Il fait notre éducation en nous amenant à une communion plus intime avec lui et à une foi plus grande en ses promesses. Tenons-nous ferme à ce câble à trois cordes que rien ne peut rompre : l'ami affamé réclamant un service, l'ami en prière cherchant à secourir, et l'ami Tout-puissant aimant a donner, tout ce qui lui est demandé.

SEIGNEUR, ENSEIGNE-NOUS À PRIER.


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