Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



AVEC CHRIST À L'ÉCOLE DE LA PRIÈRE

IX
La prière prépare les ouvriers

Alors Il dit à ses disciples : La moisson est grande, mais il y a peu d'ouvriers. Priez donc le Maître de la moisson d'envoyer des ouvriers dans sa moisson. Matth. IX, 37, 38.

 Le Seigneur a souvent enseigné à ses disciples qu'il faut prier et continent il faut prier, mais Il leur a rarement dit ce qu'il faut demander. il s'en est remis à leur sentiment personnel, et à la direction de l'Esprit. Ici, nous avons un sujet de prière positif. Si nous nous rappelons qu'il y a une grande moisson toute prête, et peu d'ouvriers pour la recueillir, nous supplierons le Maître de la moisson d'en envoyer un grand nombre.

Ici, comme dans la parabole de l'ami survenant à minuit, Il veut que notre prière ne soit pas égoïste, mais qu'elle devienne le canal de riches bénédictions pour d'autres.
N'est-il pas étrange que le Maître de la moisson exhorte ses disciples à demander un accroissement d'ouvriers? Ne pourrait-Il pas y pourvoir sans cela? Ne sait-Il pas que les ouvriers manquent ?

Ces questions touchent aux profondeurs mystérieuses de la prière et de sa puissance dans le royaume de Dieu. La prière n'est en effet, ni une forme ni un symbole, mais une force d'où dépend la récolte de la moisson.. et la venue du règne de Dieu.
« Voyant la foule, Jésus fut ému de compassion pour elle, parce qu'elle était languissante et abattue comme des brebis qui n'ont point de berger ». (Matth. IX, 36)

Il sollicite alors ses disciples de prier le Père d'envoyer des ouvriers. S'Il le fit c'est qu'Il savait leur prière nécessaire et efficace.

Le voile qui nous cache le monde invisible était transparent pour l'âme sainte et cependant humaine de Jésus. La relation secrète entre la cause et l'effet dans le monde spirituel n'était point un mystère pour lui. Il savait que Dieu en appelant Abraham, Moïse. Josué, Samuel, Daniel à exercer en son nom leur avait en même temps conféré le droit d'appeler à leur secours la force d'en Haut, à mesure qu'ils en auraient besoin. Jésus savait que Dieu avait confié son oeuvre à ces hommes du temps passé avant qu'Il la lui remît pour un temps et qu'à soli tour lui, Jésus, la transmit à ses disciples. Il savait aussi que lorsqu'Il en chargerait ceux-ci, ce ne serait point une figure, mais une réalité et que de leur fidélité ou de leur infidélité dépendrait le succès de cette oeuvre

Dans les limites de son corps humain, Jésus ne pouvait presque rien pour ses brebis perdues, et les voyant sans guide et sans pasteur, Il lui tardait de les voir dirigées et nourries avec vigilance et sollicitude. C'est pourquoi il s'adresse à ses disciples et les exhorte à se mettre à l'oeuvre par la prière, afin que lorsqu'ils lui auront succédé sur la terre, leur première requête au Père soit, celle-ci :
« Envoie des ouvriers dans ta moisson ».

En confiant son oeuvre à ses disciples le Maître fait dépendre le succès en grande partie d'eux-mêmes. Pour les aider, Il leur donne le droit de s'adresser à lui pour obtenir des ouvriers qui puissent coopérer avec eux.

Combien les chrétiens s'affligent peu du manque d'ouvriers dans le champ qui est le monde et pourtant la moisson est blanche! Combien peu d'entre eux croient pouvoir obtenir, par leur prière, les ouvriers nécessaires. Nous ne disons pas qu'ils ne s'aperçoivent pas de cette disette, et nous ne nions pas les efforts partiels qui sont faits pour y suppléer. Combien peu cependant les chrétiens portent le fardeau de ces brebis errantes, sans berger pour les conduire et vouées à un malheur certain!

Christ a donc remis entièrement son oeuvre entre les mains de ses disciples, Il s'est rendu dépendant d'eux, Il les considère comme son corps qui seul peut accomplir son travail. Il a donné à son peuple un pouvoir si réel, s'exerçant dans le ciel et sur la terre, que le nombre de ses ouvriers et le résultat obtenu dépendent absolument de la prière des siens.

Oh! pourquoi n'obéissons-nous pas plus consciencieusement à cet ordre du Maître ? Pourquoi ne crions-nous pas à lui plus instamment pour obtenir des ouvriers? Pour deux raisons : Nous manquons de cette compassion de Jésus, qui a provoqué cet ordre; aimons notre prochain comme nous-mêmes et nous comprendrons que ceux qui périssent loin de Dieu sont un dépôt dont nous sommes responsables. Envisageons-les non seulement comme un champ de travail, mais comme des frères à aimer, et nous nous écrierons avec ferveur :
« Seigneur! envoie des ouvriers dans ta moisson! »

Puis nous manquons de foi. En général nous croyons trop peu que la prière puisse produire des résultats précis. Mais plus notre coeur sera rempli d'amour, plus nous crierons au secours, plus notre incrédulité fera place à une foi toujours plus vivante. Nous ne vivons pas assez dans la communion de Dieu. Nous ne sommes pas assez consacrés à son service pour avoir la certitude inébranlable que Dieu nous exaucera uniquement parce que nous le prions. Si notre vie est une avec Christ nous demanderons et obtiendrons une double bénédiction.

Ne faut-il donc pas, tout d'abord implorer le Seigneur pour que le nombre de ceux consacrés à son service soit augmenté !

Quelle honte pour l'Église de Christ que trop souvent on ne puisse trouver des serviteurs dévoués comme pasteurs, missionnaires ou évangélistes ! Que les enfants de Dieu en fassent un sujet spécial de supplication, soit personnel, soit avec leurs frères, et quel levier puissant dans le monde! Car cela leur sera accordé. Le Seigneur Jésus est le Maître de la moisson. Il est monté au ciel pour en faire descendre les dons de l'Esprit. Le plus précieux de ces dons n'est-ce pas d'avoir des ouvriers remplis du Saint-Esprit ? Mais pour que ces grâces soient accordées et réparties, il faut que le Chef et les membres de l'Église y coopèrent.

C'est par la prière que cette coopération peut avoir lieu. Les fidèles seront encouragés à persister dans leurs supplications à mesure qu'ils obtiendront l'exaucement et qu'ils verront les ouvriers à l'oeuvre.

La seconde bénédiction à réclamer n'est pas moindre. Tout croyant est ou doit être un ouvrier. Il n'est pas un des rachetés de Christ qui n'ait son travail spécial à, accomplir. Prions donc que le peuple de Dieu soit tellement rempli de dévouement que tous ses membres deviennent actifs au travail dans la vigne de Dieu. Partout où l'on se plaint du manque d'ouvriers capables de faire l'oeuvre de Dieu, qu'on se rappelle que la prière a la promesse d'un secours. Il n'est pas d'école du dimanche, de visites à domicile, d'oeuvres de relèvement ou de sauvetage, de classes bibliques, d'oeuvres d'évangélisation pour lesquelles Dieu ne soit prêt à envoyer des ouvriers, ayant toujours en réserve ce qui est nécessaire à chacune. Il faudra probablement du temps, l'importuner même, mais son commandement est la garantie que notre prière sera entendue et exaucée :

« Je vous le dis, quand même il ne se lèverait pas pour les lui donner parce que c'est son ami, il se lèverait à cause de son importunité et lui donnera tout ce qu'il désire ». (Luc XI, 8).

Quelle glorieuse promesse! Nous pouvons, par la prière, pourvoir aux besoins du monde et assurer des serviteurs à l'oeuvre de Dieu!
Oui, parce que Christ qui nous a ordonné de prier spécialement dans ce but, appuiera auprès du Père, les prières offertes en son nom, pour l'avancement de son règne.

Mettons à part du temps pour cette partie de notre oeuvre d'intercession, et nous arriverons à une communion intime avec celui dont le coeur plein de miséricorde et de compassion réclame nos prières. Nous apprécierons notre position royale de coopérateurs dans l'avancement du règne de Dieu. Nous nous sentirons réellement ouvriers avec lui et nous comprendrons aussi que c'est par défaut de prières qu'une foule de bénédictions n'auront pas été accordées et reçues.

SEIGNEUR, ENSEIGNE-NOUS À PRIER.


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X
Il faut que la prière soit définie

Jésus prenant la parole, lui dit : Que veux-tu que je te fasse ? Marc X, 51.

Quand Jésus se fut rapproché, Il lui demanda: Que veux-tu que je fasse pour toi? Luc XVIII, 41.

L'aveugle criait depuis longtemps : « Fils de David, aie pitié de moi! » Jésus savait de quoi ce malheureux avait besoin, Il était prêt à le lui accorder, mais avant de répondre, Il lui adresse cette question :
« Que veux-tu que je te fasse? »

Le Seigneur veut qu'il ne se borne pas à cette demande vague : « Fils de David, aie pitié de moi », mais qu'il spécifie son désir.

Aujourd'hui le Seigneur pose cette même question à plus d'un suppliant, et jusqu'à ce qu'il ait répondu catégoriquement il n'obtiendra pas le secours réclamé. Nos prières ne doivent pas être un appel vague à la miséricorde de Dieu, mais la sollicitation d'un secours positif. Non pas que Jésus ne comprenne ou n'entende pas notre cri quel qu'il soit, mais c'est pour nous-mêmes qu'Il nous engage à formuler nos prières. Il veut que nous nous rendions exactement compte de ce qui nous manque. C'est la pierre de touche par laquelle Dieu éprouve la sincérité de nos requêtes et juge de notre persévérance dans l'oraison.

Une demande nette et définie nous met à même de constater si nos prières sont d'accord avec la Parole et la volonté de Dieu, et de juger du degré de notre foi. Cette prière-là nous autorise à attendre un exaucement spécial à une supplication spéciale, et surtout à le reconnaître au moment où il nous est accordé.

Trop souvent nos prières sont vagues et sans but! Les uns demandent grâce, sans prendre la peine de s'informer de ce que cette grâce fera pour eux. D'autres supplient d'être délivrés du péché et n'ont pas l'idée de nommer le péché particulier dont Ils sont les esclaves. D'autres prient pour que la bénédiction de Dieu repose sur ceux qui les entourent, ou que l'Esprit de Dieu soit répandu en abondance dans leur pays et le monde entier, mais ils n'ont aucun champ spécial de travail où ils pourraient attendre et constater l'exaucement. À tous ceux-là, Jésus leur dit :

« Que veux-tu que je lasse pour toi? Qu'attends-tu de moi? »

Le chrétien n'a qu'un pouvoir très limité d'action; de même qu'il doit circonscrire son travail dans un champ spécial, de même aussi doit-il donner une forme définie à sa prière.

Chacun de nous a son cercle intime de parents, d'amis, de voisins; s'il prend l'habitude de les présenter un à un, en les nommant par leur nom, dans ses prières, il ne tardera pas à découvrir que c'est une bonne école pour sa foi, et peu à peu, ses relations avec Dieu deviendront plus personnelles et plus positives.
C'est lorsque nous aurons reçu les dons particuliers que nous avons réclamés avec foi que nos prières seront plus ferventes, plus pressantes et plus efficaces.

Nous n'avons pas oublié la surprise avec laquelle nous avons appris, il y a quelques années, la manière dont les troupes régulières anglaises avaient été repoussées par les Boërs du Transvaal, à Majuba. À quoi les Boërs ont-ils dû leur succès? Dans les armées civilisées, les soldats tirent sur l'ennemi en masses compactes et ne visent pas chacun un homme en particulier. Le Boër a appris, à la chasse, une toute autre méthode. Son oeil exercé dirige son arme vers un but précis. Il cherche et il atteint son ennemi. Dans le monde spirituel, usons de ce moyen-là. Tant que nos prières se répandront en demandes vagues sans se proposer aucun but positif, il faut nous attendre à ce que bon nombre d'entre elles ne seront jamais exaucées. Il en sera tout autrement si dans le silence et le recueillement, en présence de Dieu, nous nous posons des questions telles que celles-ci :

Qu'est-ce que je désire au fond? Est-ce que je le désire avec foi? Est-ce que j'en attends l'accomplissement avec certitude ? Puis-je placer cette requête sur le coeur du Père et l'y laisser? Suis-je d'accord avec Dieu? Ai-je le droit de compter sur un exaucement ?

De la sorte, nous apprendrons à faire connaître à Dieu nos besoins bien définis. C'est pour nous amener à ce point que le Seigneur nous met en garde contre les vaines redites, des Gentils, qui croient que de longues prières sont indispensables pour l'exaucement. Bien souvent, après avoir entendu de ferventes prières, le Seigneur serait en droit de nous demander : Que veux-tu donc que je te lasse?

Si je me trouve en pays étranger pour m'occuper des affaires de mon père, il est évident que j'écrirai deux espèces de lettres très différentes. Celles à ma famille seront pleines de détails sur ma vie intime, tandis que les lettres d'affaires ne traiteront que de négoce. Peut-être y en aura-t-il qui participeront des deux caractères. Les réponses seront en rapport avec la nature des lettres. Je ne m'attendrai pas à en recevoir répondant à chacune de mes réflexions sur moi ou ma famille. Mais pour ce qui concerne la maison de commerce, je suis en droit de compter sur une réponse catégorique, point par point. Dans nos rapports avec Dieu il ne faut pas que l'élément affaire soit négligé.

Soit que nous lui confessions nos péchés, soit que nous lui exprimions nos besoins, notre amour, notre foi ou notre volonté de nous consacrer à lui, nous devons le faire clairement. La Parole de Dieu nous l'enseigne, Jésus ne nous dit pas :

« De quoi as-tu envie? » mais : « Que veux-tu que je te fasse? »

Bien souvent on désire une chose sans la vouloir. J'aimerais posséder un certain objet, mais le prix en est trop élevé pour moi, donc j'y renonce. J'en ai envie, mais je ne le veux pas. Le paresseux désire être riche, mais il ne le veut pas. Plus d'un a désiré être sauvé, mais il a péri parce qu'il ne l'a pas voulu. La volonté doit dominer le coeur et la vie. Si je veux réellement une chose et qu'elle soit à ma portée, je n'aurai pas de repos que je ne la possède. De même lorsque Jésus nous dit : Que veux-tu? Il nous demande si c'est bien notre ferme volonté d'obtenir ce que nous réclamons, à n'importe quel prix.

Sommes-nous tellement décidés que quelque délai qu'Il mette à nous répondre, nous ne nous lassions pas de le lui demander jusqu'à ce que nous l'ayons obtenu? Hélas! que de prières qui ne sont que des désirs, sitôt oubliés qu'exprimés; requêtes faites comme un devoir sans trop nous soucier de les voir s'accomplir.
Mais, nous demandera-t-on, peut-être vaut-il mieux exposer nos désirs à Dieu et le laisser décider dans sa sagesse sans chercher à imposer notre volonté ? Absolument pas!

La prière que Jésus enseigne ici à tous ses disciples ne consiste pas seulement à faire connaître leurs besoins à Dieu et à s'en remettre à sa décision; c'est là, la prière de soumission laquelle a sa raison d'être quand nous ne discernons pas clairement la volonté, du Père. La prière de la foi, qui connaît la volonté de Dieu et ses promesses, supplie jusqu'à l'obtention de l'exaucement.

Dans Matth. lX, 28, Jésus dit aux aveugles : « Croyez-vous que je puisse faire cela? »

Dans notre texte, Marc X, 51 : « Que veux-tu que je te lasse? » Il déclare dans ces deux cas, que la foi les a sauvés, de même qu'à la Syro-Phénicienne lorsqu'Il lui dit : « Femme, ta foi est grande, qu'il te soit fait comme tu le désires ». (Matth. XV, 28).
La foi, c'est la volonté s'appuyant sur la Parole de Dieu et disant : « Il faut que je l'obtienne! » Mais cette volonté ne peut-elle pas se trouver en opposition avec notre dépendance de Dieu et la soumission que nous lui devons? Nullement; au contraire, c'est la vraie soumission, celle qui honore Dieu. Ce n'est que lorsque l'enfant de Dieu a identifié propre volonté avec celle du Père qu'il reçoit de lui la liberté, le droit et la faculté de vouloir ce qu'Il veut. Une fois la volonté de Dieu révélée et acceptée, le devoir du croyant est d'employer au service de Dieu sa propre volonté renouvelée.

La volonté est la puissance suprême de l'âme, et la grâce de Dieu a pour but spécial de la restaurer et de la sanctifier. Elle est l'un des éléments essentiels de l'image de Dieu en nous. Rendue à elle-même, affranchie et renouvelée, elle pourra dès lors s'employer librement pour Dieu.

Un fils, qui ne vit que pour les intérêts de son père et qui ne cherche pas à faire sa volonté propre, finira par gagner toute la confiance de celui-ci, qui lui remettra toutes ses affaires entre les mains. Dieu en agit de même avec son enfant lorsqu'Il lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi? »

Il ne faut pas mettre sur le compte de l'humilité, ce qui n'est trop souvent que paresse spirituelle, à savoir : l'abandon de toute volonté, le laisser-aller qui redoute la peine de rechercher la volonté de Dieu, ou même lorsque celle-ci est connue, n'ose pas la réclamer par la foi.
L'humilité vraie marche de pair avec une foi virile, la seule qui, s'identifiant avec la volonté de Dieu, peut réclamer hardiment 'l'accomplissement de cette promesse :

« Tout ce que vous demanderez en mon "nom, croyez que vous le recevez, et vous le verrez s'accomplir ». (Marc XI, 24).

SEIGNEUR, ENSEIGNE-NOUS À PRIER.


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