AVEC CHRIST
À L'ÉCOLE DE LA
PRIÈRE
XI
La foi qui saisit
C'est pourquoi
je vous dis : Tout ce que vous demanderez
dans vos avez foi que vous l'avez
reçu et vous le verrez s'accomplir.
Marc XI, 24.
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Quelle promesse! Elle est si grande, si
divine, que si nous ne la limitons pas, elle suffit
pour convaincre nos coeurs de ce que l'amour de
Dieu veut accomplir pour nous! Recevons-la sans
restriction! Elle nous donnera une force et une
énergie dont nous ne nous doutons
pas.
La foi n'est pas seulement une
conviction 'de la vérité de la Parole
de Dieu, ou une conclusion naturelle de certaines
prémisses. L'oreille a entendu ce que Dieu
veut faire, l'oeil le lui a vu accomplir,
dès lors si la foi est sincère, la
réponse à la prière viendra.
Seulement veillons à remplir la condition
imposée lorsque nous prions
« Ayez foi que vous l'avez
reçu » et Dieu l'accomplira. La note
dominante de la prière de Salomon : «
Béni soit l'Éternel, le Dieu
d'Israël qui a parlé de sa bouche
à David, mon père, et qui accomplit
par sa puissance, ce qu'Il avait
déclaré »,
(2 Chron. VI, 4) devrait être
celle de toute prière véritable.
Adorons joyeusement en unissant nos
voix. à ceux qui chantent de coeur :
« Ce que sa bouche a dit, sa main
l'accomplira ». Écoutons dans cet
esprit-là la promesse de Jésus;
chacune de ses paroles renferme un message
divin.
Tout ce que vous demanderez. Dès
ce premier mot notre sagesse humaine se met
à douter et à se demander : «
Pouvons-nous prendre cette promesse au pied de la
lettre? » Si ce n'était pas vrai
pourquoi donc le Maître t'aurait-il dit, en
employant l'expression la plus forte : TOUT. Ce
n'est pas la seule fois qu'Il s'en sert : «
Tout est possible à celui qui croit ».
(Marc IX, 23). « Si vous aviez
la foi, rien ne vous serait impossible ».
(Matth. XVII. 20).
La foi, oeuvre de l'Esprit, agit dans le
coeur du disciple, préparé par la
parole divine, si complètement qu'il est
impossible que l'accomplissement de la promesse ne
se manifeste pas.
« Tout ce que vous demanderez dans
vos prières, ayez foi... et vous le verrez
s'accomplir ».
La volonté humaine ajoute
volontiers ici certaines restrictions : « Si
telle est la volonté de Dieu », «
Si cela nous est bon », tout cela pour
affaiblir une déclaration qui pourrait
sembler dangereuse.
Gardons-nous d'en agir ainsi avec les
paroles du Maître! Sa
promesse est littéralement vraie. Il veut
que son tout, si souvent
répété, pénètre
dans notre coeur, pour lui révéler la
puissance de la foi. Le Père met à la
disposition de son enfant sa propre force, à
la condition toutefois que son enfant place eh Lui
toute sa confiance. Atténuer les paroles du
Père, c'est atténuer la foi
elle-même. « Tout ce que vous demanderez
en mon nom, je le ferai »
(Jean XIV, 13). Ces paroles sont sans
condition, sans restriction, il faut, seulement les
saisir par la foi.
Avant d'arriver à croire, nous
avons à chercher quelle est la
volonté de Dieu. Croire est l'acte d'une
âme vaincue et soumise à l'influence
de la Parole et de l'esprit. Une fois que nous
croyons réellement, rien ne nous sera
impossible. Que Dieu nous préserve de
rabaisser son tout au niveau de ce que nous croyons
possible. Que le verset
treizième de Jean XIV soit
dès à présent la mesure de ce
que doit être notre foi, et nous porterons
des fruits abondants.
« Tout ce que vous demanderez dans
vos prières ». C'est par la
prière que nous pouvons tout demander;
partant, tout recevoir. Il est évident que
la foi doit précéder la
prière, et cependant, la foi, à son
tour, est le développement de la
prière. Par une communion intime avec le
Sauveur, la foi peut s'emparer de ce qui lui
paraissait d'abord inaccessible.
C'est par la lumière reçue d'En-haut
que nous pouvons sonder les motifs qui ont
dirigé nos prières et que nous
prouverons que nous les avons réellement
adressées. au nom de Jésus et pour la
seule gloire de Dieu.
Souvent c'est dans la prière que
nous touchons au doigt notre manque de foi, de
persévérance, de hardiesse. Celui qui
perd courage à prier ou qui attend d'avoir
la foi nécessaire pour obtenir une
réponse, celui-là n'apprendra jamais
à croire. Celui qui vient à bleu avec
la foi qu'il possède fera
l'expérience que nulle part le Saint-Esprit
n'est accordé aussi certainement qu'au pied
du trône de grâce.
Ayez foi que vous l'avez reçu.
Nous devons croire que nous recevrons la chose
même que nous demandons. Le Sauveur ne nous
donne pas à entendre que le Père,
parce qu'Il sait mieux que nous ce qui nous
convient, nous donnera autre chose que ce que nous
lui demandons. Bien souvent la paix divine qui
inonde notre coeur, est la réponse à
certaines supplications, lors même que nous
ne savons pas si notre demande est de celles que
Dieu peut nous accorder. En tant qu'enfants du
Père, nous lui présentons
journellement nos désirs pour les mille
détails de la vie, nous remettant à
sa sagesse pour nous les accorder ou non.
Mais la prière de la foi, dont
Jésus parle ici, est différente et en
quelque sorte d'un degré plus
élevé. Jugez-en.
Si notre âme arrive à
saisir que rien n'honore plus le Père que
notre conviction arrêtée qu'il tiendra
toutes ses promesses envers nous, qu'il s'agisse
des grands intérêts de son oeuvre ou
des moindres détails de notre vie, il ne
sera pas difficile à notre âme de
croire que Dieu nous accordera tout ce que nous lui
demandons. Le contraire serait l'offenser! Ces
paroles ne sont-elles pas assez claires?
Tout... ayez foi que vous L'AVEZ
REÇU.
Ces deux derniers mots auxquels est
attachée une si grande
bénédiction, sont d'une importance
capitale, et malheureusement, bien souvent mal
compris.
Croyez que VOUS L'AVEZ REÇU
à présent, pendant votre
prière même. lise peut que vous ne
voyiez ni ne réalisiez encore, il se peut
que ce ne soit que plus tard que vous touchiez au
doigt l'exaucement de votre prière en en
faisant l'expérience personnelle. Mais
dès aujourd'hui vous avez à croire
que le Père céleste vous a
donné ce que vous lui avez demandé.
Croire à l'exaucement d'une prière,
n'est-ce pas le même acte de foi que celui
par lequel nous acceptons de Jésus le pardon
et le salut qu'Il nous a acquis, ou quelqu'autre
don spirituel.
Lorsque je supplie Dieu de me pardonner,
je crois que Jésus est
mon avocat auprès du Père, qu'Il
intercède pour moi. Je l'accepte comme tel.
Si je réclame quelque don qui soit en
harmonie avec la Parole de Dieu, je crois qu'il me
sera accordé, je le saisis par la foi et
j'en rends grâces à Dieu.
« Si nous savons qu'Il nous
écoute, quelque chose que nous lui
demandions, nous le savons parce que nous obtenons
ce que nous lui avons demandé »
(I Jean V, 15). Et vous le verrez
s'accomplir. Ce don que nous saisissons d'abord par
la foi, certains que nous sommes qu'il nous a
été accordé dans le ciel,
deviendra tout aussi certainement nôtre par
une expérience personnelle.
Est-il nécessaire de continuer
à prier pour une grâce spéciale
lorsque nous avons la certitude que nous avons
reçu ce qui faisait l'objet de notre
demande?
Il est des cas où ce ne sera pas
nécessaire parce que la
bénédiction se sera manifestée
immédiatement, mais à la condition
que nous en ayons l'assurance en nous-mêmes
et que nous montrions notre foi par nos actions de
grâces et nos louanges, pour l'exaucement
obtenu, quand bien même l'expérience
matérielle se ferait encore
attendre.
Il est d'autres cas où il faut
que la foi qui a reçu son exaucement, soit
encore purifiée,
épurée et affermie
par une prière
persévérante.
Dieu seul sait quel est le bon moment
poux nous accorder la manifestation sensible de la
grâce qu'Il accorde à notre foi. Elie
savait que la pluie viendrait, Dieu l'avait promise
et pourtant il dut prier jusqu'à sept fois
avant d'en avoir le moindre indice. Sa
prière. n'était certes pas
formaliste; il y apportait une intensité
spirituelle profonde, ardente et réelle,
parce qu'il avait conscience de l'efficacité
de la réponse d'En-haut.
C'est par la foi et par la patience que
nous héritons la promesse. La foi peut dire
avec certitude : « Je l'ai reçu »,
et la patience persévère
jusqu'à ce que le don accordé dans le
ciel soit manifesté sur la terre.
« Ayez la foi que vous l'avez
reçu et vous le verrez s'accomplir ».
(Marc XI, 24).
Entre le : vous l'avez reçu dans
le ciel et le : vous le verrez s'accomplir sur la
terre, CROYEZ. La foi est le lien entre la
prière et Faction de grâces.
Lorsque nous levons les yeux vers les
cieux ouverts et vers le Père qui, de son
trône, offre, et promet de nous accorder tout
ce que nous demanderons avec foi, rappelons-nous,
les coeurs pleins de confusion, à quel point
nous nous sommes peu prévalus de ce
magnifique privilège. À l'avenir,
emparons-nous plus
complètement de ce que le Seigneur met si
libéralement à notre
portée.
Ce qui doit nous rendre joyeux dans
l'espérance c'est que c'est Jésus
lui-même qui nous a apporté ce message
du Père; ce même Jésus qui lors
de sa vie terrestre menait une vie de foi et de
prière; ce même Jésus qui ayant
condamné le figuier, assura à ses
disciples étonnés que par la foi ils
pouvaient mener une vie semblable à la
sienne, et donner des ordres aux figuiers, aux
montagnes, certains d'être obéis.
Jésus est notre vie, Il vit en nous. Il
donne réellement ce qu'Il promet. Par lui,
nous avons la foi, et c'est lui qui la perfectionne
en nous. Dès lors que
craindrions-nous?
Cette foi peut devenir le partage de
chacun des enfants du Père, elle est
à la portée de tous ceux qui
acceptent la volonté du Père, et se
confient à son amour et à sa
parole.
Chers frères en Christ! Que cette
parole inscrite en tête de ce chapitre,
apportée par Jésus, Fils de Dieu,
notre frère, nous redonne bon courage. Que
notre réponse soit : Oui cher Sauveur, nous
croyons à ta Parole, nous croyons que nous
recevons lorsque nous te demandons!
SEIGNEUR, ENSEIGNE-NOUS À PRIER.
.
XII
Le secret de la prière de la foi
Et
Jésus leur répondit : Ayez
la foi de Dieu. En vérité,
je vous le dis : si quelqu'un dit à
cette montagne ; ôte-toi de
là et jette-toi dans la mer, et
s'il ne doute point en son coeur, mais
qu'il ait foi en l'accomplissement de sa
parole, cela se fera. C'est pourquoi je
vous dis : Tout ce que vous demanderez
dans vos prières, ayez foi que vous
l'avez reçu, et vous le verrez
s'accomplir Marc XI 22-24.
|
La promesse d'un exaucement assuré, sujet
de notre précédente leçon, est
l'une des plus remarquables de
l'Écriture.
Dans combien de coeurs, aura-t-elle fait
naître cette question : « Comment
parvenir à la foi qui sait avec certitude
qu'elle reçoit tout ce qu'elle demande?
»
C'est précisément à
cette question que notre Seigneur veut
répondre aujourd'hui.
Avant de faire cette admirable promesse
à ses disciples, Il a prononcé une
parole qui nous montre à quelle source la
foi puise sa force.
AYEZ LA FOI DE DIEU. Ces Mots,
précédant immédiatement la
promesse, nous disent pourquoi nous pouvons croire
à l'exaucement.
La possibilité de croire à
une promesse dépend entièrement de la
confiance que nous avons eh
celui qui l'a faite. La confiance que nous avons en
la personne a pour conséquence naturelle, la
confiance aux paroles qu'elle prononce. Ce n'est
que lorsque nos relations avec Dieu sont
permanentes, personnelles et pleines d'amour,
lorsqu'Il est TOUT pour nous, lorsque sa sainte
présence se révèle en nous,
que l'assurance qu'Il nous accordera ce que nous
lui demanderons, ira en grandissant et en se
développant.
Nous verrons clairement le rapport qui
existe entre la foi en Dieu, et la foi que nous
devons avoir à sa promesse, lorsque nous
aurons mieux compris ce qu'est réellement la
foi.
On l'a comparée quelquefois
à la main et à la bouche qui prennent
et s'approprient ce qui leur est offert. Mais la
foi est plus encore, elle est aussi l'oreille qui a
entendu la promesse, et l'oeil qui voit l'objet de
cette promesse.
Il faut que j'entende la personne qui me
fait une promesse et le ton même de sa voix
m'encouragera à croire. Il faut aussi que je
la voie, son regard, sa physionomie suffiront
à dissiper toutes mes craintes, tous mes
doutes. Il est de toute importance de bien
connaître celui qui fait la promesse pour que
notre foi soit complète. C'est pour cela que
Jésus avant de faire cette merveilleuse
promesse, attachée à la
prière, a dit cette
parole : Ayez foi de Dieu. Que
notre regard soit fixé sur le Dieu vivant,
qu'il contemple Celui qui est invisible. C'est par
les yeux que nous subissons l'influence de ce qui
se trouve devant nous, et c'est à nous
à veiller pour que cette influence
reçue par les yeux, pénètre
jusqu'à notre âme et à notre
être intérieur tout entier.
Croire en Dieu, c'est regarder à
lui, voir ce qu'Il est, lui permettre de se
révéler à nous, lui en donner
le temps et nous abandonner à lui tout
entier, sans résistance. C'est ouvrir notre
âme à son amour ineffable, et nous en
laisser complètement envelopper. Oui, c'est
par la foi que la lumière de sa
présence et de sa puissance rayonne dans
notre âme.
La foi est encore, nous l'avons dit,
l'oreille par laquelle nous entendons la voix de
Dieu, et qui nous permet de communiquer avec lui.
Le Père nous parle par le Saint-Esprit, le
Fils est la Parole, et l'Esprit la voix vivante, si
nous pouvons nous exprimer ainsi. Il faut à
l'enfant de Dieu cette unité en trois
parties pour le guider et le diriger. Il lui faut
cette voix céleste pour lui enseigner, comme
elle l'a fait pour Jésus, ce qu'il doit
dire, ce qu'il doit faire. Une oreille ouverte
à la voix de Dieu. c'est-à-dire un
coeur croyant, humble et sincère,
désireux d'écouter ce qu'Il a
à lui dire, l'entendra
certainement. Ses paroles ne
seront pas seulement celles d'un livre, mais
procédant de la bouche même de Dieu
elles seront esprit, vie, vérité et
force; elles apporteront comme un lait réel
ce qui sans cela n'aurait jamais été
qu'une simple pensée. De même que les
mots que mon oreille perçoit entrent dans
mon esprit, y pénètrent, y
travaillent, de même, par la foi, Dieu entre
dans le coeur, le pénètre et y
travaille.
Lorsque la foi sera devenue pour nous la
faculté de l'âme par laquelle nous
voyons et nous entendons Dieu, alors elle deviendra
cette main et cette bouche par lesquelles. nous
pourrons saisir et nous approprier Dieu et ses
bénédictions.
C'est pour cela qu'avant de faire une
promesse, Jésus nous dit : Ayez foi de Dieu.
La foi consiste à s'abandonner
soi-même au Dieu vivant. Sa gloire, son amour
remplissent notre coeur, et se rendent
maîtres de notre vie : la foi est le lien
entre l'Ami qui nous a fait une promesse et nous
qui croyons. Dès lors la prière nous
devient facile et naturelle, puisque nous avons
pleine et entière confiance en Celui qui
fait la promesse et qui peut la tenir. La foi qui
prie avec efficace n'est-elle donc pas le don de
Dieu? Non pas un don qu'Il accorde tout à la
fois, mais qui se développe peu à
peu, qui devient comme une disposition
bénie, une habitude de
Mme croissant à mesure
que nos rapports avec Dieu seront plus constants et
fidèles.
Ah! certes, pour celui qui connaît
la volonté du Père, qui vit en
communion permanente et intime avec lui, il n'est
pas difficile de croire à la promesse qu'Il
a faite à son enfant de lui accorder tout ce
qu'il lui demandera.
C'est parce qu'un grand nombre des
enfants de Dieu n'ont pas compris le rapport qui
existe entre la vie de la foi et la prière
de la foi, qu'ils ont fait si peu
l'expérience de la puissance de la
prière. Que de chrétiens qui
désirent sérieusement être
exaucés, croient à la promesse de
Dieu et qui, si l'exaucement a l'air de se faire
attendre, se découragent et abandonnent tout
espoir. La promesse est là toujours la
même, vraie, positive, mais ils n'ont pas la
force de s'en emparer par la foi. Écoutez la
leçon que Jésus nous donne
aujourd'hui : AYEZ LA FOI DE DIEU, DU DIEU VIVANT;
que notre foi regarde plus à Dieu, à
son amour et à sa puissance qu'à la
chose promise.
À quelqu'un qui consulterait un
médecin sur la meilleure manière de
se fortifier le bras et les mains de façon
à saisir et à tenir avec
fermeté les objets qui l'entourent, le
médecin lui répondrait certainement
qu'il faut commencer par reconstituer et fortifier
le système général. Une faible
foi ne peut devenir forte qu'en
redonnant de la vigueur à notre vie
spirituelle tout entière, par une, communion
intime avec Dieu. Apprenons à croire en
Dieu, laissons Dieu prendre possession de notre
vie, et il nous sera facile de nous emparer de sa
promesse.
Remarquez que c'est là le trait
distinctif de la vie des saints de l'ancienne
alliance. C'était par une
révélation spéciale de Dieu
que sa puissance était
démontrée. Voyez Abraham,
Genèse XV, 1, 5, 6;
XVII, 1, 3, 4. Ce fut la parole
même de Dieu qui donna vie et force à
la promesse, et qui, pénétrant le
coeur d'Abraham, y accomplit l'oeuvre de la foi.
Ces hommes de foi connaissant Dieu comme ils le
connaissaient, ne pouvaient autrement que de croire
implicitement à sa parole.
La promesse de Dieu prendra toute sa
valeur en raison de ce qu'Il est pour nous. Celui
qui marche devait le Seigneur et se prosterne
devant lui pendant qu'Il parle, recevra
l'accomplissement de la promesse. Nous lisons bien
les promesses de Dieu dans la Bible, nous nous
sentons la liberté de nous les approprier,
mais le pouvoir spirituel d'y arriver
complètement nous manque jusqu'à ce
que Dieu lui-même nous les lasse entendre. Il
parle à ceux qui marchent avec lui et qui
vivent pour lui.
Ayez donc la foi de Dieu.
Que notre foi soit tout yeux et tout
oreille, et Dieu se révélera
promptement à notre âme.
L'une des plus riches
bénédictions de la. prière
c'est qu'elle exerce notre foi en Celui qui
n'attend que le moment d'accomplir en nous le bon
plaisir de sa volonté. Voyons en lui le Dieu
d'amour qui met son bonheur à bénir
et à se donner. Si notre foi nous
amène à cette adoration, nous
arriverons bien vite à croire à cette
promesse : Tout ce que vous demanderez dans vos
prières, ayez foi que vous l'avez
reçu et vous le verrez s'accomplir.
(Marc XI, 24). Quelle
précieuse leçon Jésus nous a
donnée aujourd'hui! Nous rechercherons les
dons de Dieu; le premier qu'Il nous offre, et qu'Il
attend que nous lui demandions, c'est
lui-même. Nous considérons la
prière comme le moyen de faire descendre sur
nous les magnifiques dons du ciel et Jésus
comme le moyen qui nous attire à Dieu. Nous
préférerions rester à sa
porte, à supplier, mais Jésus veut
que nous commencions par entrer pour nous assurer
avant tout que nous sommes bien enfants du
Père. Que les expériences que nous
avons faites de notre peu de foi en la
prière, nous poussent à croire
toujours plus au Dieu vivant et à nous
abandonner entièrement à lui.
C'est pourquoi, enfants de Dieu, sachons
prendre tout le temps nécessaire pour
apprendre ces choses. Que notre
âme, remplie d'une sainte frayeur, se
répande en adoration et en actes de foi en
Celui qui est infini. À mesure qu'Il se
donnera à nous et qu'Il prendra possession
de notre coeur, la prière de la foi
couronnera notre attente en Dieu.
SEIGNEUR, ENSEIGNE-NOUS À PRIER.
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