Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



AVEC CHRIST À L'ÉCOLE DE LA PRIÈRE

XIII
L'incrédulité vaincue

Alors les disciples s'approchèrent de Jésus et lui dirent en particulier: Pourquoi n'avons-nous pu chasser ce démon ? C'est à cause de votre incrédulité, leur dit Jésus. Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé... rien ne vous serait impossible, Mais cette sorte de démon ne sort que par la prière et par le jeûne. Matth. XVII, 19-21.

 Lorsque les disciples virent Jésus chasser le démon de l'enfant épileptique qu'ils n'avaient; pu guérir, ils demandèrent au Maître pourquoi ils avaient échoué puisqu'Il leur avait donné puissance sur les démons.
« Puis ayant appelé ses douze disciples, Il leur donna le pouvoir de chasser les esprits impurs, et de guérir toute maladie et infirmité ». (Matth. X, 1).
Ils avaient déjà exercé ce pouvoir, et avaient été assurés « avec joie que les démons mêmes leur étaient soumis ». (Luc X, 17).

Et aujourd'hui, pendant que le Seigneur est sur la montagne, ils n'ont pu guérir cet enfant ! Et cependant rien, ni dans la volonté de Dieu, ni dans la nature même de la maladie ne rendait cette délivrance impossible. a Christ le prouva bien, puisqu'à sa première sommation, le démon sortit.

Il est évident, d'après la question des disciples : Pourquoi n'avons-nous pu ? qu'ils ont fait tous leurs efforts pour l'obtenir. Ils se sont probablement servis du nom du Maître pour enjoindre au malin esprit de sortir de l'enfant. Leurs efforts ont été inutiles, et en présence de la foule ils ont eu la honte d'échouer.

« Pourquoi n'avons-nous pu? » La réponse de Jésus ne se fait pas attendre à cause de votre incrédulité ».

La raison de son succès et de leur échec n'existe nullement dans un pouvoir spécial auquel ils n'auraient aucune part. Il ne faut pas aller chercher la raison si loin. Jésus leur a si souvent enseigné qu'il y a une puissance devant laquelle tout doit s'incliner, dans le royaume des ténèbres aussi bien que dans le royaume de Dieu : celle de la foi. Dès lors, un échec dans le monde spirituel ne peut avoir qu'une seule cause : le manque de foi. La foi est donc la condition par excellence pour que la puissance de Dieu, ayant pénétré dans l'homme, travaille par lui.

C'est donc par la foi que nous recevons les impressions du monde invisible et que notre volonté arrive à être entièrement soumise à celle de Dieu.

Les disciples n'avaient pas reçu la puissance permanente de chasser les démons, mais elle résidait en Jésus. Par la foi seule, les disciples pouvaient la recevoir de lui et s'en servir, toujours à la condition d'être unis à Christ par une vie de foi.
S'ils avaient cru en lui comme au Maître et au vainqueur du monde des esprits, s'ils avaient cru en lui comme en Celui qui leur avait donné le droit et l'autorité de chasser les démons en son nom, avec cette foi ! là ils auraient eu la victoire.

À cause de votre incrédulité. Ces mots ont été de tout temps l'explication et le reproche du Maître lorsque son Église s'est montrée impuissante à accomplir l'oeuvre à laquelle elle a été appelée. Les disciples auraient pu poser cette question :
« Pourquoi avons-nous manqué de foi ? Pourquoi nous a-t-elle fait défaut en cette occasion? »

Avant qu'ils l'aient posée, le Maître a répondu :
« Cette sorte de démon ne sort que par la prière et par le jeûne ». (Matth. XVII, 21).

La foi est l'exercice le plus simple et en même temps le plus élevé de la vie spirituelle. Si elle s'abandonne entièrement à recevoir l'Esprit de Dieu, elle sera toujours plus capable d'accomplir une oeuvre parfaite. Jésus le dit, la foi qui peut vaincre une résistance aussi obstinée que celle que nous avons, vue dans cet esprit immonde, n'est possible qu'à ceux qui, séparés du monde, vivent en communion intime avec Dieu par la prière et le jeûne.

Il y a là deux leçons de la plus grande importance; l'une : qu'il faut à la foi une vie de prière pour qu'elle devienne et reste forte; l'autre qu'il faut joindre le jeûne à la prière pour qu'elle atteigne son complet et parfait développement. Il existe une union si intime entre les différentes parties de la vie spirituelle, il y a entre elles une action et une réaction si constantes, que chacune peut être à son tour cause et effet.
Il est nécessaire que notre foi croisse continuellement.
« Votre foi fait de grands progrès », (2 Thess. 1-3), est-il dit d'une Église.

Quand Jésus a prononcé ces paroles :
Qu'il vous soit fait selon votre foi », (Matthieu IX, 29), Il annonça la loi qui dit que tous n'ont pas la foi au même degré. Selon notre foi du moment, la bénédiction et la puissance nous seront accordées.

Ce n'est que par l'exercice de la prière que notre foi grandira et se fortifiera. Elle ne peut se nourrir et vivre que par la communion avec Dieu, et par l'adoration. Au temps voulu, Dieu se révélera. Lorsque nous lui apportons sa parole même, en lui demandant de nous faire.. entendre sa voix d'amour, alors notre foi se développera, étant fondée sur une base solide. Acceptons avec confiance ce qu'Il nous dit et ce qu'Il nous offre, et notre foi en deviendra plus forte et plus vigoureuse.

Bien des chrétiens ne comprennent pas cette prière constante, ils n'éprouvent pas le besoin de passer des heures avec Dieu, mais ce que le Maître a dit, l'expérience de son peuple le confirme : les hommes d'une foi à toute épreuve s'ont des hommes de prière.

Ceci nous ramène à la leçon que nous avons apprise lorsque Jésus, avant de nous affirmer que nous recevons ce que nous demandons, nous dit tout d'abord : « Ayez la foi de Dieu ».

C'est en Dieu même que notre foi doit prendre racine, alors elle aura la puissance de remuer les montagnes et de chasser les démons.
« Tout est possible à celui qui croit ». (Marc IX, 23).

Si nous nous consacrons à l'oeuvre que Dieu a mise en réserve pour nous en ce monde, et que nous nous trouvions en contact avec des montagnes à remuer et des démons à chasser, nous verrons bientôt qu'il nous faut une grande provision de foi et que la prière est le seul terrain où elle puisse être cultivée.

Jésus-Christ est notre vie et celle de notre foi; une vie de prière implique la mort à nous-mêmes et une intimité toujours plus grande avec Jésus.
Il faut joindre le jeûne à la prière, pour que la foi atteigne son entier épanouissement. Telle est la seconde leçon. Si la prière est la main par laquelle nous saisissons les choses invisibles, le jeûne est celle avec laquelle nous rejetons les choses visibles.

L'homme est en rapport direct et positif avec le monde des sens, surtout lorsqu'il ressent les atteintes de la faim et que sa jouissance est de prendre sa nourriture. Qu'est-ce qui tenta l'homme dans le paradis terrestre et lut cause de sa chute? Un fruit bon à manger. Jésus, quand Il eut faim au désert, lut sollicité de convertir des pierres en pain. et ce fut par le jeûne qu'Il triompha de la tentation.

Le corps a été racheté pour devenir le temple du Saint-Esprit. Nous pouvons donc glorifier Dieu dans notre corps comme dans notre esprit et l'Écriture le dit : « Soit que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu ». (1 Cor. X, 31).

Il est à craindre que bien des chrétiens n'aient pas encore réalisé spirituellement ce que c'est que de manger à la gloire de Dieu. La première leçon que nous ayons à tirer de, ces paroles de Jésus quant au jeûne et à la prière, c'est que pour avoir la force de beaucoup prier avec ferveur, il faut vivre dans la modération et la tempérance.

Mais n'y a-t-il pas encore dans ces paroles un sens plus littéral? Le chagrin, le souci nous empêchent de manger, tandis que la joie célèbre ses fêtes en mangeant et en buvant. Quand nous passons par des moments de désirs intenses, nous éprouvons que le corps, avec ses appétits, si légitimes soient-ils, est un obstacle réel à la lutte que l'esprit et l'âme ont à soutenir contre les puissances des ténèbres. Alors nous sentons qu'il faut le subjuguer.

Nous avons été créés avec des sens; et c'est par eux que notre esprit arrive à saisir ce qui lui est présenté sous une forme visible. Nous pouvons donc considérer le jeûne comme un moyen qui nous permet d'atteindre ce que nous voulons accomplir pour le règne de Dieu. Celui qui a accepté le jeûne et le sacrifice de son Fils, saura apprécier, accepter et récompenser par un accroissement de force spirituelle, le renoncement d'une âme qui a montré qu'elle était prête à tout sacrifier pour Christ et son royaume.

L'application que nous pouvons faire de ce qui précède est plus étendue encore. La prière pénètre jusqu'au trône de Dieu dans le domaine invisible, le jeûne au contraire remonte à tout ce qui est visible et temporel.

Certains chrétiens s'imaginent que tout ce qui n'est pas défendu ou positivement mal, est permis. Ils veulent conserver de ce monde tout ce qu'il leur est possible, en jouissances intellectuelles, en richesses, en plaisirs mêmes, tandis que l'âme véritablement consacrée au service de Dieu est comme le soldat qui ne porte sur lui que ce qui est indispensable à son service militaire. Rejetant tout fardeau inutile, se mettant en garde contre tout péché dominant, craignant de s'embarrasser des affaires de ce monde, le vrai chrétien cherche à mener la vie d'un Nazaréen, ce type de la vie mise à part pour le Seigneur et son service. Sans cette séparation volontaire, même de ce qui nous paraît légitime, personne n'atteindra à la puissance complète de la prière : « Cette sorte de démon ne sort que par la prière et par le jeûne ». (Matth. XVII, 21).

Disciples de Jésus! vous qui avez demandé au Maître de vous enseigner à prier, venez et acceptez ses leçons. Il vous dit que la prière est le chemin de la foi, de cette foi forte qui peut chasser les démons.

Il vous dit que si vous avez la foi, rien ne vous sera impossible. Que cette glorieuse promesse vous engage à prier beaucoup. Le prix n'est-il pas digne de l'effort? Ne renoncerons-nous pas à tout pour suivre Jésus dans le chemin qu'Il nous ouvre ici; si cela est nécessaire, ne saurons-nous pas jeûner ? Ne ferons-nous pas en sorte que ni notre corps, ni le monde, ne nous détournent de la grande oeuvre de notre vie? Ne voudrons-nous pas entrer en relations directes avec notre Dieu par la prière, afin que nous devenions des hommes de foi, ouvriers avec lui pour le salut du monde.

SEIGNEUR, ENSEIGNE-NOUS À PRIER.


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XIV
Prière et amour

Lorsque vous êtes debout, en prière, si vous avez quelque chose contre quelqu'un, pardonnez, afin que votre Père qui est dans les cieux, vous pardonne aussi vos offenses. Marc XI, 25.

Ces paroles suivent immédiatement celles attachées à la grande promesse faite à la prière : « Tout ce que vous demanderez dans vos prières, ayez foi que vous l'avez reçu, et vous le verrez s'accomplir » (Marc XI, 24).

Nous avons vu comment les paroles qui précédent cette promesse : « Ayez foi de Dieu », nous enseignent que dans la prière tout dépend de l'intimité de notre relation avec Dieu; cela nous rappelle que nous devons aussi être au clair quant à nos relations avec nos semblables. L'amour pour Dieu, et l'amour pour le prochain sont inséparables. La prière, partant d'un coeur qui n'est pas en règle avec Dieu d'une part et avec les hommes de l'autre, ne peut être efficace. La foi et l'amour font partie l'un de l'autre.

Cette pensée a été souvent exprimée par notre Seigneur. Dans le sermon sur la montagne, Jésus enseigne à ses disciples qu'il est impossible d'offrir au Père un culte d'adoration qui lui soit agréable si nous ne sommes pas en paix avec notre frère. « Si donc tu présentes ton offrande à l'autel et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose, contre. toi, laisse là ton offrande devant l'autel et va te réconcilier avec ton frère; puis viens présenter ton offrande ». (Matth. V, 23-24). Plus tard, en parlant de la prière, après leur avoir enseigné l'oraison dominicale, Il dit : « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ». (Matth. VI, 12).

Il ajoute : « Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi, mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos offenses ». (Matth. VI, 14-15).

À la fin de la parabole du serviteur impitoyable, Jésus fait l'application de son enseignement dans le passage suivant : « C'est ainsi que mon Père céleste vous traitera si chacun de vous ne pardonne à son frère de tout son coeur ». (Matth. XVIII, 35).

Puis, sans transition, il introduit cette pensée : « Lorsque vous êtes debout, eh prière, si vous avez quelque chose contre quelqu'un, pardonnez, afin que votre Père qui est dans les cieux, vous pardonne aussi vos offenses ». (Marc XI, 25).

Il semble que le Seigneur veuille nous apprendre que la désobéissance à cette loi d'amour envers le prochain est le péché dominant de ceux qui prient. De là l'inefficacité. et la faiblesse de leurs prières. Il veut faire profiter ses disciples de son expérience personnelle, et leur prouver que rien ne donne autant de liberté aux supplications et de force à la foi que l'amour pour ceux que Dieu a aimés.

La première leçon
renfermée dans notre texte c'est la nécessité de revêtir un esprit de pardon, quand nous prions : « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ». (Matth. VI, 12).

L'Écriture nous dit : « Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement comme Dieu vous a pardonné en Christ ». (Eph. IV, 32). Le pardon complet et gratuit de Dieu doit être notre règle de conduite envers les hommes, sinon, notre pardon accordé à contre-coeur et de mauvaise grâce sera la règle de conduite de Dieu envers nous. Nos prières s'appuient sur notre foi au pardon que Dieu nous accorde. Si Dieu nous traitait comme nos péchés l'ont mérité, pas une de nos prières ne pourrait être exaucée.

Le pardon ouvre la porte à l'amour et aux bénédictions de Dieu.
Sommes-nous victimes d'une injustice criante, un tort irréparable nous a-t-il été fait, cherchons avant tout à revêtir une disposition semblable à celle du Maître. Nous nous efforcerons de ne pas être susceptibles, de ne pas maintenir nos droits envers et contre tout, et de ne pas attirer de châtiment sur celui qui nous a offensés comme bous croyons qu'il le mérite. Dans les petites difficultés de la vie journalière, nous veillerons à ne pas nous laisser aller à l'impatience, aux paroles amères, aux jugements précipités, sous le prétexte que nous n'avons pas l'intention de blesser, que notre colère passe vite et qu'on ne peut pas s'attendre à ce qu'un homme pardonne comme Dieu et Christ pardonnent. Non; prenons à la lettre le commandement contenu dans Eph. IV, 32 : « Vous pardonnant réciproquement comme Dieu vous a pardonné en Christ ».

Le sang qui purifie la conscience détruit naturellement l'égoïsme, et l'amour de Dieu, révélé en Christ, prend possession de nous et par notre intermédiaire se répand sur les autres. Notre promptitude à pardonner sera la meilleure preuve du pardon de Dieu à notre égard et devient ainsi la condition de la prière de la foi.

La seconde leçon
que nous avons à tirer de notre texte est plus générale.
Notre vie de tous les jours est la pierre de touche de ce que sont nos rapports avec Dieu par la prière.. Souvent lorsque le chrétien prie, il fait tous ses efforts pour se maintenir dans certaines dispositions d'esprit, croyant par là mieux plaire à Dieu. Il ne comprend pas, ou il oublie que la vie ne se compose pas de morceaux différents dont on peut prendre tantôt l'un, tantôt l'autre. La vie est un tout et Dieu juge de la disposition du coeur et de l'esprit par la vie entière dont l'heure de la prière n'est qu'une minime partie.

Ce n'est pas seulement au sentiment qui remplit mon coeur au moment même de la prière qu'Il regarde, mais à celui qui anime ma journée. Il est difficile de séparer nos relations avec Dieu de nos relations avec le monde. Manquer aux unes, c'est manquer aux autres. Il ne s'agit pas ici seulement du moment où nous sentons nos torts envers notre prochain, mais aussi lorsque nous ne veillons pas sur nos pensées les plus habituelles, sur nos jugements précipités, sur certains mots peu aimables et malveillants que nous laissons échapper sans y prendre garde.

La prière efficace de la foi émane d'une vie consacrée à Dieu et à faire sa volonté. Son efficace ne tient pas à ce que je suis à l'heure de la prière, mais à ce que je suis avant et après. Tel est le terrain sur lequel Dieu juge de la sincérité de ma prière.

La troisième leçon
contenue dans notre texte résumera ces pensées. Dans notre vie ici-bas tout dépend de notre charité. Le pardon n'en est-il pas l'essence? Dieu est amour, et Il pardonne. En demeurant dans son amour, nous pardonnerons comme Il pardonne. L'amour pour nos frères manifestera notre amour pour le Père.

« Si quelqu'un dit : J'aime Dieu et qu'il haïsse son frère, c'est un menteur; car celui qui n'aime pas son frère qu'il voit, comment peut-il aimer Dieu qu'il ne voit pas. Et nous avons de lui ce commandement : Que celui qui aime Dieu, aime aussi son frère ». (1 Jean IV, 20-21).

« Petits enfants, n'aimons pas en paroles et avec la langue, mais en actions et avec vérité. Par là nous connaîtrons que nous sommes de la vérité et nous rassurerons nos coeurs devant lui. Bien-aimés, si notre coeur ne nous condamne pas, nous avons de l'assurance devant Dieu. Quoi que ce soit que nous demandions, nous le recevons de lui ». (1 Jean III, 18 et 22).

Cette parole : Aimez vos frères, est aussi essentielle que : Ayez la foi de Dieu. Nos relations, avec le Dieu qui est au-dessus de nous, et avec les hommes autour de nous, telles qu'elles doivent être, sont la condition d'une prière efficace. C'est surtout lorsque nous travaillons pour nos frères et que nous prions pour eux, que cet amour fraternel, se montre dans toute son importance.

Il nous arrive souvent de travailler pour Christ et sa cause, avec zèle, sans pour cela renoncer à nous-mêmes ou sans éprouver une ardente charité pour ceux dont nous cherchons à sauver les âmes. Dès lors, est-il étonnant que notre foi soit faible et ne remporte pas la victoire? Envisagez vos frères, si misérables, si peu aimables qu'ils soient, à la lumière de l'amour si tendre du Bon Berger cherchant sa brebis perdue; voir le Maître en eux et par amour pour lui, les aimer de tout notre coeur, voilà le secret d'une prière et aussi d'un effort couronné de succès.
Jésus l'a dit : Sans charité, point de pardon !

Dans son sermon sur la montagne, Jésus joint à son enseignement sur la prière et les promesses qui en dépendent un appel à la miséricorde :
« Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde! »
« Heureux les pacifiques, car ils seront appelés fils de Dieu! »
« Mais moi je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère mérite d'être puni par les juges; celui qui dira à son frère: Raca ! mérite d'être puni par le sanhédrin; et que celui qui lui dira : Insensé! mérite d'être puni par le feu de la géhenne ».
« Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait ». (Matth. V, 7, 9, 22, 48).

Nous le voyons, l'amour est la corrélation essentielle de la prière et de la foi.
« Vous demandez et vous ne recevez pas parce que vous demandez mal dans le but de satisfaire vos passions ». (Jacques IV, 3).

Laissons cette Parole de Dieu sonder nos coeurs et nous révéler nous-mêmes à nous-mêmes. Demandons-nous si notre prière est véritablement l'expression d'une vie entièrement consacrée à faire la volonté de Dieu et à aimer notre prochain. La charité est le terrain par excellence où la foi puisse prendre racine et se développer. Lorsque nous élevons nos coeurs vers le ciel, notre Père regarde si nos bras s'ouvrent pour accueillir les méchants et les indignes.

Ce n'est que dans l'obéissance qui n'a pas encore atteint la perfection mais qui est décidée à soumettre sa volonté, que la foi obtiendra la bénédiction qu'elle réclame. C'est la charité clémente, patiente et miséricordieuse qui l'emporte auprès de Dieu.
Les miséricordieux obtiendront miséricorde; les débonnaires hériteront la terre!

SEIGNEUR, ENSEIGNE-NOUS À PRIER.


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