Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
REGARD
Bibliothèque chrétienne online
EXAMINEZ toutes choses... RETENEZ CE QUI EST BON
- 1Thess. 5: 21 -
(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



AVEC CHRIST À L'ÉCOLE DE LA PRIÈRE

XIX
Prière et travail

« En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les oeuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m'en vais au Père : et tout ce que vous demanderez au Père, en mon non, je le ferai afin que le Père soit glorifié par le Fils. Jean XIV, 12-13.

 Le Seigneur a ouvert son ministère public par le sermon sur la montagne et Il le termine par ce discours d'adieu à ses disciples, qui nous a été conservé par Jean. Dans tous les deux, Il parle de la prière, mais avec une différence.

Dans le sermon sur la montagne, Il s'adresse à ses disciples comme à des écoliers qui viennent d'entrer à son école, qui savent à peine que Dieu est leur Père et qui, lorsqu'ils prient, ne se préoccupent que de leurs besoins personnels.

Dans son discours final, Il parle aux mêmes disciples qui ont terminé leur temps d'éducation, et qui sont prêt à partir comme ses messagers, pour prendre sa place et continuer son oeuvre. Au début de ses leçons, Il leur fait comprendre la nécessité de l'obéissance, de la prière, de la foi et de la confiance implicite au Père, pour qu'Il leur donne les bonnes choses contenues dans soit trésor. Mais ici son point de vue est plus élevé. Ses disciples étant devenus des amis auxquels Il a révélé tout ce qu'Il avait appris du Père, Il leur fait connaître que désormais ils seront ses ambassadeurs chargés de son oeuvre et du soin du royaume de Dieu sur la terre.

Il faut maintenant qu'ils partent et travaillent pour le Maître, et ils feront les oeuvres qu'Il a faites et de plus grandes encore. (Jean XIV, 12). La force de les accomplir leur sera donnée par le Saint-Esprit.

Au moment de l'ascension de Jésus auprès du Père, commence, pour les disciples, une époque nouvelle tant pour leur travail que pour leur vie de prière. De notre texte ressort clairement ce rapport intime.

En qualité de représentants de Dieu sur la terre, nous pourrons dorénavant accomplir de plus grandes oeuvres que celles que le Seigneur a faites lui-même ici-bas. Nos victoires et nos succès seront plus grands que ceux qu'Il a remportés, réalisant ainsi l'obéissance parfaite sur la terre comme au ciel. (Matth. VI, 10).

Il en donne deux raisons : la première, c'est parce qu'Il va à soli Père, pour en recevoir la Toute-Puissance; la seconde, c'est que, désormais, ses disciples ont le droit de tout demander et de tout attendre en son nom. (Jean XIV, 12-14).
« Parce que je m'en vais au Père et... » Remarquez cet ET « tout ce que vous demanderez eh mon nom, je le ferai ».

C'est parce qu'Il va à son Père que la bénédiction est doublée. Les disciples pourront s'adresser au Père au nom du Fils, sûrs d'être exaucés, et c'est pour cela qu'ils feront des oeuvres plus grandes. Cette première mention de la prière, au nom du Seigneur, nous enseigne deux leçons importantes. Il faut, d'une part, que celui qui veut travailler à l'oeuvre de Christ, prie en son nom; d'autre part, que celui qui veut prier au nom de Christ, travaille en son nom.

Étudions ces deux enseignements. Il faut que celui qui veut travailler prie. C'est la prière seule qui donne la force pour agir. Celui qui, par la foi, veut faire les oeuvres que Jésus a faites, doit prier en son nom. Tant que Jésus a été sur la terre, nul na fait d'oeuvres aussi grandes que les siennes : les démons que ses disciples ne pouvaient chasser s'enfuyaient à sa parole. Lorsqu'Il monta auprès du Père, Il ne pouvait plus agir directement sur la terre, n'existant plus dans son corps, mais Il laissait ses disciples pour travailler et accomplir son oeuvre ici-bas, comme membres de son corps.

On pouvait croire que n'agissant plus lui-même sur la scène, du monde et devant se servir d'intermédiaires, ses oeuvres s'amoindriraient. Il nous assure du contraire :
« En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les oeuvres que je fais, et il en fera de plus grandes parce que je m'en vais à mon Père ».

La mort du Seigneur devait remporter une victoire définitive sur le mal et la puissance du péché. Par sa résurrection, la vie éternelle exerçait tout son ascendant sur l'esprit de l'homme et, par son ascension, Il recevait le pouvoir de communiquer le Saint-Esprit pleinement aux siens. L'union entre Jésus-Christ sur son trône et ses disciples sur la terre devait être si complète, si divine, si parfaite qu'il pouvait dire comme étant une vérité littérale :
« Il en fera de plus grandes, parce que je m'en vais à mon Père ».

Ce que nous connaissons de la vie des disciples de Christ nous prouve combien ces paroles étaient vraies.

Jésus, pendant ses trois années de ministère personnel, avait réuni à peine cinq cents disciples, dont quelques-uns étaient si faibles en la foi qu'ils faisaient peu d'honneur à sa cause. Nous savons qu'après lui, Pierre et Paul ont fait de plus grandes choses que le Maître. Du haut de son trône, Il accomplit, par leur moyen ce qu'Il n'avait pas fait dans, sa chair d'humiliation.
« Celui qui croit en moi fera aussi les oeuvres que je fais et il en fera de plus grandes, parce que je m'en "vais au Père, et tout ce, que vous demanderez au Père en mon nom'. je le ferai ».

Parce qu'Il retournait auprès du Père, Il obtiendrait pour ses disciples non seulement une nouvelle force pour prier, mais encore la certitude de l'exaucement. Il fallait deux choses pour accomplir ces oeuvres plus grandes; la première, qu'Il montât vers le Père seul jusqu'alors; la seconde, qu'Il instituât la prière en son nom afin qu'à notre tour, nous recevions la puissance d'accomplir son oeuvre.

Ayons la foi et nous pourrons, en priant en son nom, accomplir ces grandes oeuvres qu'Il a prédites. Hélas! Dans ce que nous faisons pour Dieu, combien on voit peu cette force merveilleuse accomplir quoi que ce soit qui ressemble de près ou de loin à l'oeuvre du Christ; et, par conséquent, bien moins encore les grandes oeuvres dont Il parle : Il ne peut y avoir qu'une seule cause à cela : Le manque de foi eh lui et en la prière faite en son nom.

Que tout ouvrier dans le champ de Dieu, que ce soit dans l'Église, l'école, les missions, n'importe, se pénètre de cette leçon : C'est la prière au nom de Jésus, qui nous fera participer au pouvoir qu'Il a reçu de son Père et, par cette puissance seule, nous accomplirons de plus grandes oeuvres que lui. Aux plaintes de faiblesse, d'incapacité, à nos murmures lorsque nous ne réussissons pas, ou que les difficultés nous paraissent insurmontables, Jésus n'oppose que cette réponse : « Celui qui croit en moi fera aussi les oeuvres que je fais, et il en fera de plus grandes... Tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, je le ferai ». Sans la foi et sans la prière au nom de Christ notre travail sera terrestre et charnel, il pourra avoir quelque utilité pour réprimer le mal en partie, ou pour préparer les voies à de plus grandes bénédictions, mais la puissance réelle fera défaut. Pour un travail efficace, il faut une prière efficace.

Passons maintenant au second enseignement contenu dans cette leçon. Celui qui veut prier au nom de Christ doit travailler en son nom.

C'est au travail que la prière fait de si belles promesses, et c'est par le travail que nous pourrons prier avec efficace. Dans les paroles d'adieu de notre Seigneur, Il ne répète pas moins de six fois les promesses faites à la prière.
« Tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, je le ferai... Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai ». (Jean XIV, 13-14).
« Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez et cela vous sera accordé ». (Jean XV, 7).
« Je vous ai établis, afin que vous portiez du fruit et que votre fruit demeure, afin que ce que vous demanderez au Père en mon nom, Il vous le donne ». (Jean XV, 16).
« En vérité, eh vérité, je vous le dis, ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera ». (Jean XVI, 23).
« Jusqu'à présent vous n'avez rien demandé en mon nom. Demandez et vous recevrez, afin que votre joie soit parfaite ». (Jean XVI, 24).

Ces promesses ont souvent soulevé des questions inquiètes dans nos coeurs, quand nous avons cherché à les comprendre.

Tout ce que vous demanderez, quelque chose, ce que vous voudrez, demandez et vous recevrez. Que de fidèles les ont lues, ces paroles, avec joie, avec espérance et ont cherché dans la sincérité de leur âme à les appliquer à leurs besoins personnels, et cependant ils ont été déçus dans leur attente.
Pourquoi?
La raison en est simple. Ils avaient séparé la promesse de la condition qui s'y rattache. Le Seigneur nous a permis de nous servir librement de son nom auprès du Père, mais à la condition que nous travaillions à son oeuvre. Le disciple qui consacre sa vie à Jésus, à l'avancement de son règne, qui ne vit que pour faire la volonté du Maître, sera le premier à réaliser cette promesse et à se l'approprier avec force. Celui qui, au contraire, ne s'emparera de cette promesse que lorsqu'il aura une requête spéciale à faire pour lui-même, sera infailliblement déçu, parce qu'il ne ferait de Jésus que le serviteur de ses besoins personnels. Mais à celui qui priera avec foi pour l'accomplissement de l'oeuvre du Maître, il sera donné de voir la promesse se réaliser. Serviteur des intérêts du Seigneur, il verra les, effets directs et immédiats de la prière.

La prière n'enseigne pas seulement à travailler, mais fortifie celui qui travaille, et le travail enseigne à prier et fortifie celui qui prie. Ceci est en parfait accord avec les lois du monde matériel et du monde spirituel. « Car on donnera à celui qui a ». (Matth. XXV, 29). « Celui qui est fidèle dans les petites choses l'est aussi dans les grandes ». (Luc XVI, 10). Consacrons-nous au service du Maître, et travaillons pour lui avec la mesure de grâces que nous avons reçue et notre travail deviendra pour nous une école réelle de prière. Lorsque Moïse dut prendre la direction et la charge d'un peuple rebelle, il sentit la nécessité de parler hardiment à Dieu et de lui demander de grandes choses.
« Moïse dit à l'Éternel : Voici tu me dis fais monter ce peuple! Et tu ne me fais pas connaître qui tu enverras avec moi. Cependant tu as dit : Je te connais par ton nom et tu as trouvé grâce à mes yeux. Maintenant si j'ai trouvé grâce à tes yeux, fais-moi connaître tes voies ».
« Moïse lui dit : Si tu ne marches pas toi-même avec nous, ne nous fais point partir d'ici ».
« Moïse dit : Fais-moi voir ta gloire! L'Éternel répondit : Je ferai passer devant toi toute ma bonté et je proclamerai devant toi le nom de l'Éternel ; je fais grâce à qui je fais grâce et miséricorde à qui je fais miséricorde ». (Exode XXXIII, 12, 15, 18).

Dans la mesure où nous nous consacrerons entièrement au service de Dieu, nous éprouverons que ses grandes promesses sont précisément celles dont nous avons besoin et qu'elles ne sont en rien inférieures à ce que nous avons le droit d'espérer et d'attendre.

Croyants fidèles, nous sommes appelés à faire l'oeuvre de Jésus et même de plus grandes oeuvres encore, et parce qu'Il est allé vers, ton Père, il a obtenu le pouvoir de les accomplir en nous et par nous. « Tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai ».

Donnons nos forces, notre vie à Dieu; donnons-nous nous-mêmes pour accomplir les, oeuvres de Christ et bientôt nous prierons de manière à obtenir de merveilleux exaucements. D'autre part, consacrons nos forces, notre vie et nous-mêmes à la prière et nous apprendrons à faire les oeuvres que Christ a faites, et de plus grandes encore. Christ fera la conquête du monde si nous sommes avec lui, si nous sommes des disciples pleins de foi, hardis dans la prière pour demander ces grandes choses.

SEIGNEUR, ENSEIGNE-NOUS À PRIER.


.

XX
Le but principal de la prière

Je m'en vais au Père, et tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié par le Fils. Jean XIV, 13.

Afin que le Père soit glorifié par le Fils.
Voilà le but pour lequel Jésus, dans la gloire, à la droite de Dieu, fera tout ce que nous lui demanderons. Lorsqu'il n'y a aucune espérance que ce but puisse être atteint, Il ne répondra pas. De là il résulte tout naturellement que ce but doit être pour nous, comme pour Jésus, l'élément essentiel de nos prières. La gloire du Père doit être l'essence de l'âme, la vie de notre prière.

N'était-ce pas la règle de conduite de Jésus lorsqu'Il était sur la terre?
« Je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de Celui qui m'a envoyé ». (Jean V, 30).

Nous avons là la note dominante de sa vie. Il l'exprime aussi dans les premières paroles de sa prière sacerdotale.
« Père, l'heure est venue, glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie ».
« Pour moi, je t'ai glorifié sur la terre, j'ai achevé l'oeuvre que tu m'as donné à faire; maintenant, Père, glorifie-moi auprès de ta personne ». (Jean XVII, 1-4).

Il s'appuie sur deux raisons pour demander que les siens soient admis à partager la gloire qu'Il a auprès du Père. Il l'a glorifié sur la terre, et Il le glorifiera encore dans le ciel. Son seul désir est que son Père soit glorifié de plus en plus par la fidélité des siens.
Rien n'est plus sûr que cette parole du Fils bien-aimé de Dieu : c'est que nous le glorifierons surtout en faisant ce qu'Il nous demande. Il ne laissera par conséquent échapper aucune occasion d'assurer l'accomplissement de sa promesse. Que notre but soit celui de Jésus : la gloire du Père, qu'elle nous préoccupe avant tout et que nous en fassions l'objet de nos requêtes, notre prière alors sera certainement exaucée. Cette parole de Jésus est, à la vérité, une épée à deux tranchants qui, pénétrant l'âme de part eh part, discerne les intentions et les pensées les plus intimes du coeur. Jésus, dans ses prières sur la terre, dans son intercession au ciel, et dans la promesse d'exaucement qu'Il nous a faite, a toujours comme première pensée et premier but la gloire du Père!

En est-il de même pour nous? Souvent le mobile le plus puissant qui nous pousse à prier n'est-il pas notre intérêt personnel ou notre volonté propre? Et si tel n'est pas le cas, ne devons-nous pas reconnaître que le désir ardent et persévérant de la gloire du, Père n'a pas souvent la première place dans nos prières? Cependant il faut qu'il en soit ainsi.

Nous ne prétendons pas dire que le fidèle n'y songe pas par moments. Il déplore souvent d'obtenir si peu; il en connaît la raison:, C'est lorsqu'il n'y a pas harmonie entre l'esprit qui anime sa vie de chaque jour et la disposition de son âme à l'heure de la prière. Nous nous apercevons que le désir de glorifier le Père ne doit pas être un sentiment, intermittent qu'on n'éprouve qu'au moment où l'on prie. Non. Ce n'est que lorsque notre vie tout entière, dans tous ses détails, est consacrée à Dieu, que nous pourrons le glorifier par notre prière.
« Faites tout pour la gloire de Dieu ». (1 Cor. X, 31).
« Nous avons auprès de lui cette assurance que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, Il nous écoute ». (1 Jean V, 14),

Ces deux paroles sont inséparables. L'obéissance à ce commandement est le gage de la bénédiction révélée dans ce second texte.

Pour qu'une prière soit exaucée, il faut qu'elle soit à la gloire de Dieu. Il n'y a pas d'autre gloire que la sienne et celle qu'Il veut bien faire reposer sur quelques-unes de ses créatures. La création proclame sa gloire. Tout ce qui n'est pas pour sa gloire est péché, ténèbres et mort. Ce n'est qu'en glorifiant Dieu que ses créatures peuvent réaliser sa gloire. Le simple devoir de tous les rachetés est de faire ce que le Fils de l'homme a fait. La récompense de Christ sera aussi la leur.

Le Père l'a couronné de gloire et d'honneur, lui a remis le royaume entre les mains, lui a accordé le privilège de demander ce qu'Il voudrait et le droit, comme Intercesseur, d'exaucer nos prières. Si nous sommes un avec Christ, si notre prière fait partie d'une vie employée à glorifier Dieu, le Sauveur glorifiera le Père en accomplissant à notre égard la promesse :
« Tout ce que vous demanderez au Père eh mon nom, je le ferai ». (Jean XIV, 13).

Par nous-mêmes nous ne pouvons parvenir à vivre de manière à ce que la gloire de Dieu soit notre but unique. Elle n'a été pleinement réalisée que par Jésus-Christ homme, et ce n'est qu'en lui qu'elle le sera pour nous. Oui, Dieu en soit béni, sa vie est notre vie, Il s'est donné lui-même pour nous.

Il est essentiel que nous cherchions ce qui usurpe en nous la place que Dieu doit occuper, que nous le confessions et que nous y renoncions. N'est-ce pas souvent l'amour du moi, notre confiance en nous-mêmes? Ce n'est que par le secours de Christ habitant en nous, s'emparant de notre coeur, lui qui a glorifié le Père sur la terre, que nous parviendrons à glorifier le Père à notre tour.
Il tarde à Jésus de glorifier le Père par l'exaucement de nos prières et de nous enseigner à vivre et à prier à la gloire de Dieu.

Quel motif assez puissant pourrait engager nos coeurs indifférents à s'abandonner au Seigneur pour qu'Il agisse de la sorte en nous? Pas d'autre que celui-ci : c'est que le Père seul est digne de gloire.
Que par la foi, nous l'adorions, en nous prosternant devant lui, lui attribuant le règne, la puissance et la gloire. Vivons dans la lumière du Dieu, trois fois saint, du Dieu d'amour, et bien certainement nous nous écrierons :
« À Dieu seul, notre Sauveur, par Jésus-Christ notre Seigneur, soit gloire ». (Jude 25).

N'est-ce pas une pensée qui doive nous humilier, que si souvent nous avons prié pour un enfant, un ami, une oeuvre avec plus de ferveur que lorsqu'il s'agit de la gloire de Dieu. Ne nous étonnons plus de ce que tant de prières ne sont pas exaucées. Là est le secret.

Ne l'oublions pas, celui qui veut prier avec foi, doit consacrer sa vie à ce que son Père soit glorifié par lui eh toutes choses. Hors de là, point de prière efficace.
« Comment pouvez-vous croire », dit Jésus, « vous qui tirez votre gloire les uns des autres et qui ne cherchez point la gloire qui vient de Dieu seul ». (Jean V, 44).

Toute recherche de notre propre gloire auprès des hommes rend la foi impossible.
C'est le renoncement à nous-mêmes, c'est le sentiment de notre incapacité qui nous amènera à la foi. Celui-là seul qui recherche avant tout la gloire de Dieu, la verra dans la réponse à ses prières. Mais comment y arriver, demanderons-nous encore?

Commençons par confesser que la gloire de. Dieu n'a pas été notre passion dominante et qu'elle a aussi peu rempli nos vies que nos prières! Que nous avons peu vécu selon la ressemblance du Fils, en sympathie avec lui! Prenons notre temps. Permettons au Saint-Esprit d'agir en nous. Il nous révélera nos lacunes, et nous verrons tout ce qui nous a manqué à cet égard. La connaissance du péché en nous, la confession que nous en ferons, sont le vrai chemin qui mène à la délivrance.

Regardons à Jésus. Mourons à nous-mêmes et vivons pour Dieu, comme Christ l'a fait. Que tout en nous travaille à la réalisation de, ce grand but : Vivre pour la gloire du Père.

Acceptons Jésus et la force qu'Il veut nous donner; possédons la joyeuse assurance que nous vivons à la gloire de Dieu, parce que Jésus habite en nous. Que ce soit là l'esprit qui anime notre vie tout entière. Jésus est le gage que nous pouvons vivre de la sorte. Le Saint-Esprit nous a été donné pour que nous puissions faire cette expérience, à la condition que nous nous confions en lui et que nous le laissions agir. Que notre incrédulité ne soit pas cause que nous restions en arrière et prenons avec confiance pour mot de passe : Tout à la gloire de Dieu.

Le Père accepte le sacrifice de notre volonté, il lui est agréable. Le Saint-Esprit y apposera son sceau par la conviction que nous vivons pour Dieu et sa gloire.

Quelle paix, quelle force, quelle puissance auront nos prières quand nous saurons, par la grâce de Dieu, que nous sommes en parfaite harmonie avec Celui qui nous a promis de faire ce que nous lui demandons, afin que le Père soit glorifié par le Fils!

Lorsque nous croirons sans réserve à l'inspiration des Écritures par l'Esprit, nos désirs ne seront plus les nôtres, mais ceux de l'Esprit en nous, et tout naturellement la gloire de Dieu sera notre but unique. Nous pourrons dire avec une liberté toujours croissante : Père! tu le sais, nous ne demandons cela que pour ta gloire.

La condition attachée à l'exaucement de nos prières, au lieu d'être une montagne qui nous paraît inaccessible, nous deviendra facile et nous donnera la certitude que nous sommes écoutés, parce que la prière n'a pas de plus grande beauté et de bénédiction plus désirable que celle-ci, c'est qu'elle glorifie le Père. Le privilège de la prière nous deviendra doublement précieux, parce qu'il nous mettra en harmonie parfaite avec le Fils bien-aimé qui a dit :

« Tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié par le Fils ». (Jean XIV, 13).

SEIGNEUR, ENSEIGNE-NOUS À PRIER.


Table des matières

Page suivante:
A

La condition qui comprend toutes les autres

 

- haut de page -