AVEC CHRIST
À L'ÉCOLE DE LA
PRIÈRE
XXIII
Obéissance
Ce n'est pas
vous qui m'avez choisi ; mais moi, je vous
ai choisis et je vous ai établis,
afin que vous alliez et que vous portiez
du fruit, et que votre fruit demeure, afin
que ce que vous demanderez au Père
en mon nom, Il vous le donne. »
Jean XV, 16.
« La prière
fervente du juste a une grande efficace.
» (Jacques V. 16).
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Le Père renouvelle ici la promesse
de nous donner ce que nous demanderons, mais
à une condition qui nous montre à qui
sera accordée cette merveilleuse influence
auprès du Tout-Puissant. Le
Maître dit : « Je vous ai choisis et je
vous ai établis, afin que vous alliez et que
vous portiez du fruit et que votre fruit demeure
».
Puis Il ajoute
« Afin que ce que vous demanderez
au Père en mon nom », - vous qui portez
du fruit, - « Il vous le donne ».
Au fond, ces paroles ne sont que
l'expression plus complète de celles-ci
:
« Si vous demeurez en moi et que
mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous
voudrez et cela vous sera accordé »,
(Jean XV, 7).
Porter du fruit et toujours plus de
fruit est donc le but de notre demeure en Christ.
« Si vous portez beaucoup de fruit, c'est
ainsi que mon Père sera glorifié et
que vous serez mes disciples ».
(Jean XV, 8).
Dès lors il n'est pas
étonnant qu'Il ajoute que des fruits
abondants et durables seront la preuve de notre vie
en Christ. Répondre à l'appel qui
nous a été adressé est la
condition de toute prière efficace, c'est la
clef qui nous ouvre le trésor des
bénédictions de Dieu.
Il y a des chrétiens qui
craignent que cette assertion ne soit en
désaccord avec la doctrine du salut gratuit.
Il n'en est rien si nous comprenons cette doctrine
comme nous devons la saisir, et comme elle nous est
donnée à plusieurs reprises dans la
Parole de Dieu.
Écoutez ces paroles de Jean :
« Petits enfants, n'aimons pas en paroles et
avec la langue, mais en actions et avec
vérité. Par là nous
connaîtrons que nous sommes de la
vérité et nous rassurerons nos coeurs
devant lui... Quoique ce soit que nous demandions,
nous le recevons de lui parce que nous gardons ses
commandements et que nous faisons ce qui lui est
agréable ».
(1 Jean III, 18, 19,
22).
Et encore celles-ci de Jacques : «
La prière fervente du juste a une grande
efficace ».
(Jacques V, 16).
Le juste est celui dont on peut dire,
selon la définition du Saint-Esprit
:
« Celui qui pratique la justice est
juste, comme lui-même est juste ».
(1 Jean III, 7).
Remarquez aussi l'esprit qui anime
plusieurs Psaumes avec leurs appels à
l'intégrité et à la justice de
celui qui prie : « L'Éternel m'a
traité selon ma droiture. Il m'a rendu selon
la pureté de mes mains... J'ai
été sans reproche envers lui, et je
me suis tenu en garde contre mon iniquité.
Aussi le Seigneur m'a rendu selon ma droiture,
selon la pureté de mes mains devant ses
yeux. Avec celui qui est bon, tu te montres bon,
avec l'homme droit, tu agis selon la droiture
».
(Ps. XVIII, 21,
24,
26). « Mon bouclier est en
Dieu, qui sauve ceux dont le coeur est droit
».
(Ps. VII, 11). « 0
Éternel! qui séjournera dans ta
tente? Qui demeurera sur ta montagne sainte? Celui
qui marche dans l'intégrité, qui
pratique la justice, et qui dit la
vérité selon son coeur ».
(Ps. XV, 1-2).
Si nous considérons attentivement
ces déclarations à la lumière
du Nouveau Testament, vous les trouvons en parfait
accord avec l'enseignement du Sauveur dans son
discours d'adieu. « Si vous gardez mes
commandements, vous demeurerez dans mon amour
».
(Jean XV, 10). « Vous êtes
mes amis si vous faites ce que je vous
commande ».
(Jean XV, 14). Ces mots veulent dire
littéralement : « Ce n'est pas vous qui
m'avez choisi, mais moi je vous ai choisis et je
vous ai établis, afin que vous alliez et que
vous portiez du fruit et que votre fruit demeure
afin que ce que vous demanderez au Père en
mon nom, Il vous le donne ».
(Jean XV, 16).
Cherchons à entrer dans l'esprit
de ce que le Seigneur nous enseigne. Ne
courons-nous pas le danger de ne voir quelquefois
qu'un des côtés de la question et
qu'une seule expérience à faire de la
prière et de la foi? Mais il est un autre
côté que la Parole de Dieu met
fortement en relief, c'est celui de
l'obéissance comme seul chemin menant
à la bénédiction. Nous avons
à réaliser dans nos relations avec
l'Être Infini que nous appelons Dieu, Celui
qui nous a créés et rachetés,
que notre premier devoir envers lui c'est la
soumission.
L'assujettissement de notre être
tout entier à sa suprématie, à
sa gloire, à sa volonté et à
son bon plaisir, devrait être le grand objet
de notre vie. La question n'est pas de savoir
comment nous pourrons obtenir la faveur de Dieu et
en jouir parce que même en cela notre moi
peut dominer; c'est Dieu qui doit l'emporter sur
tout. Une soumission complète, n'est-ce pas
ce qui fera la beauté du ciel?
Obéir et servir, voilà les
mobiles qui ont fait agir le Fils pendant qu'Il
était sur la terre. Savoir et obéir,
voilà ce que doit être notre but
principal bien plus encore que le repos, la
lumière, la joie ou la force.
Remarquons quelle place éminente
le Maître donne à ce but, non
seulement dans le chapitre quinzième, mais
dans le quatorzième, où Il parle de
l'habitation de Dieu en nous, en trois personnes.
« Si vous m'aimez, gardez mes commandements
».
(Jean XIV, 15). Et l'Esprit vous sera
alors donné par le Père. « Celui
qui a mes commandements et qui les garde, c'est
celui qui m'aime; et celui qui m'aime sera
aimé de mon Père, je l'aimerai et je
me ferai connaître à lui ».
(Jean XIV, 21). Enfin au verset 23
nous trouvons l'une des plus grandes et des plus
précieuses promesses : « Si quelqu'un
m'aime, il gardera ma parole et mon Père
l'aimera; nous viendrons à lui et nous
ferons notre demeure chez lui ».
Est-il possible d'exprimer plus
clairement que c'est par l'obéissance que
l'Esprit habitera en nous, qu'il
révélera le Fils en nous et nous
préparera à être la demeure du
Père? L'obéissance et la foi ne sont
que les deux faces d'un même acte, celui par
lequel nous acceptons la volonté de Dieu. De
même que. la foi fortifie
l'obéissance, l'obéissance, à
son tour, fortifie la foi. La foi se perfectionne
par les oeuvres : souvent ce que
nous avons pris pour la foi est resté sans
résultat; n'est-ce pas parce que nous
n'avions pas compris que la seule foi efficace est
celle qui est accompagnée d'une
entière soumission à la
volonté ide, Dieu. C'est alors seulement que
nous aurons force et puissance pour réclamez
de Dieu tout ce qu'Il nous a promis.
L'application de cette
vérité est simple, mais très
solennelle. Le Maître a dit : « Je vous
ai choisis et je vous ai établis, afin que
vous alliez et que vous portiez du fruit », -
« beaucoup de fruit », - « et que
votre fruit demeure ».
(Jean XV, 16,
5).
Ce qui revient à dire qu'il faut
que notre vie soit utile et d'une utilité
continuelle. Que de fois nous avons prié
avec ferveur pour obtenir la grâce de porter
du fruit, et nous avons été
étonnés de ne recevoir aucune
réponse! C'est parce que nous avions
interverti l'ordre du Maître. Nous avions
voulu recevoir d'abord la joie, la force, la
consolation afin de pouvoir accomplir facilement
notre oeuvre, sans difficulté et sans
renoncement à nous-mêmes. Et le
Maître veut que par la foi, sans nous
préoccuper de notre tâche, de ses
côtés faciles ou de ses
difficultés, de nos forces ou de notre
faiblesse, nous fassions ce qu'Il nous demande,
dans une parfaite obéissance. En suivant ce
chemin, nous serions arrivés à prier
avec efficace, et à tout faire
pour la gloire de Dieu. Non pas
que l'obéissance tienne lieu de foi, ni y
supplée si elle manque; non,
l'obéissance qui vient de la. foi est la
clef qui ouvre les trésors que Dieu tient en
réserve pour nous. Le baptême de
l'Esprit, l'habitation du Fils et du Père en
nous, la foi en un exaucement constant de la
prière, voilà ce qui attend celui qui
obéit.
Acceptons cette leçon.
Voilà donc encore une des causes
pour lesquelles nos prières peuvent
n'être pas efficaces : notre vie n'est pas ce
qu'elle doit être. Une obéissance
simple et droite n'en est pas le signe
caractéristique. Et cependant nous
approuvons pleinement cette loi divine de la
Providence : c'est que l'homme à qui Dieu a
accordé une si grande influence dans le
gouvernement du monde, jusqu'à lui donner
des choses qu'Il n'aurait pas données sans
la prière, doit apprendre, à se
soumettre loyalement et sans restriction à
l'autorité supérieure du Maître
de toutes choses.
Reconnaissons, à notre honte,
combien nos vies ont été et sont peu
fidèles à cet égard.
Consentons enfin à obéir à
l'ordre que le Seigneur nous donne. Étudions
ses relations avec nous en tant que Maître.
Ne recherchons plus en premier lieu, jour
après jour, notre consolation, notre joie et
nos bénédictions personnelles. Que
notre première
pensée soit : J'appartiens au
Maître
Qu'en toutes circonstances nous
agissions comme faisant partie de lui-même,
ne nous préoccupant plus que de
connaître et de faire sa volonté.
Être le serviteur, l'esclave de
Jésus-Christ, que ce soit là l'esprit
qui nous anime. S'Il a dit : « Je ne vous
appelle plus serviteurs... mais je vous ai
appelés amis »,
(Jean XV, 15), c'est qu'Il avait
défini plus haut cette qualité d'amis
: « Vous êtes mes amis, si vous faites
ce que je vous commande ». La seule chose
qu'Il nous ordonne, comme aux sarments
attachés au cep, c'est de porter du fruit.
Vivons pour être en bénédiction
aux autres, pour rendre témoignage de
l'amour et de la vie qui sont en Jésus.
Consacrons-nous entièrement à, vivre
dans la foi et l'obéissance, c'est là
ce que Jésus veut de nous, appliquons-nous
à faire sa volonté :
c'est-à-dire, à porter du fruit.
Réalisons que c'est à cela qu'Il nous
appelle, que nous n'avons d'ordre à recevoir
que de Celui qui obtient tout de soli Père,
et qu'une vie utile et féconde en fruits,
toute consacrée à Dieu est à
notre portée. Nous comprendrons alors
comment et pourquoi porter du fruit peut seul nous
ouvrir le chemin de la prière
efficace.
Celui qui, par l'obéissance
à Christ, prouve qu'il accomplit la
volonté de Dieu,
obtiendra tout ce qu'il
demandera au Père, parce que le Père
le lui a promis.
Quoi que ce soit que nous demandions,
nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses
commandements et que, nous faisons ce qui lui est
agréable
»(I Jean III, 22)
SEIGNEUR, ENSEIGNE-NOUS À PRIER.
.
XXIV
La victoire assurée
« Tout ce
que vous demanderez en mon nom, je le
ferai. »
« Si vous demandez
quelque chose en mon nom, je le ferai.
» Jean XIV, 13-14.
« Que le Père
vous accorde ce que vous lui demanderez en
mon nom. » Jean XV, 16.
« En
vérité, en
vérité, je vous dis que ce
que vous demanderez au Père en mon
nom, il vous le donnera. Jusqu'à
présent, vous n'avez rien
demandé en mon nom, demandez et
vous recevrez. En ce jour-là vous
demanderez en mon nom. » Jean XVI, 23-24, 26.
|
Les disciples n'avaient encore rien
demandé au Dom de Jésus-Christ, et
lui-même n'avait jamais parlé de cette
possibilité. Nous trouvons dans ces paroles
: assemblés en mon nom
(Matth. XVIII, 20), ce qui s'en
rapproche le plus. Ici, dans ce discours d'adieu,
Il répète ces mots : en mon nom,
à la suite de trois promesses
illimitées : Tout... quelque chose... ce que
vous demanderez
(Jean XIV, 13-14,
XV, 16), pour enseigner à ses
disciples et à nous en même temps, que
ce n'est qu'en son nom seul que nous aurons la
victoire. Mais cette victoire dépend de
l'usage que nous ferons de ce nom. Qu'est-ce qu'un
nom?
Le nom est la personnification d'un
individu, à tel point
qu'il nous suffit de l'entendre prononcer pour que
son image paraisse à nos yeux. Le nom
éveille en nous immédiatement la
personnalité qu'il évoque; il nous
rappelle ce que nous en connaissons et renouvelle
l'impression que nous en avons reçue. Le nom
d'un roi, par exemple, nous suggère
aussitôt l'idée de sa puissance, de sa
grandeur, de son royaume même, parce qu'il en
est le type. De même, chacun des noms sous
lesquels Dieu nous est révélé
: l'Éternel, Jéhova, l'Admirable, le
Tout-Puissant, le Prince de Paix, personnifie
instantanément à nos yeux quelque
attribut de Celui qui est invisible. Le nom de
Christ nous dit tout ce qu'Il a fait pour nous et
tout ce qu'Il fait en ce moment comme Intercesseur
et Médiateur.
Qu'est-ce que faire quelque chose au nom
d'un autre?
C'est se présenter avec le
pouvoir et l'autorité de cet autre, comme
son représentant ou son envoyé. Et
comment nous servir du nom d'un autre si nous
n'avons pas avec lui une communauté de
pensées? Pourrions-nous consentir à
ce que qui que ce soit se serve librement de notre
nom, si nous ne sommes assurés que notre
honneur et nos intérêts seront saufs
et en bonnes mains.
Voilà ce que Jésus nous
offre lorsqu'Il nous permet de nous servir de son
nom avec l'assurance que quoi
que nous demandions, cela nous sera
donné.
On ne peut établir ici de
comparaison entre la permission accordée
à quelqu'un de se servir d'un certain nom,
dans une occasion particulière, et celle que
Jésus donne solennellement à tous ses
disciples d'user librement de son nom, en tout
temps et pour tout ce qu'ils ont à demander.
Il ne l'aurait pas fait s'Il n'avait pas su qu'Il
pouvait leur confier ses intérêts, et
que son honneur était en sûreté
entre leurs mains. L'usage autorisé du nom
d'un autre est toujours le signe d'une grande
intimité. En employant le nom d'un autre
pour un but spécial, nous laissons le
nôtre de côté comme n'ayant plus
de valeur et comme si nous revêtons la
personnalité de celui dont nous invoquons le
nom.
Faire usage d'un nom est un droit qui
peut nous avoir été accordé en
vertu d'une union légale.
Un négociant, obligé de
s'éloigner et de quitter ses affaires, donne
à son fondé de pouvoir une
attestation au moyen de laquelle celui-ci peut
tirer des centaines de mille francs en son nom. Le
fondé de pouvoir s'en servira non pour
lui-même mais dans l'intérêt de
la maison. C'est parce que son patron le,
connaît pour être dévoué
à ses affaires qu'il peut
lui remettre ainsi, en toute confiance, le libre
usage de son nom.
Lorsque le Seigneur Jésus-Christ
est monté au ciel, Il a laissé son
oeuvre, le gouvernement de son royaume ici-bas,
entre les mains de ses serviteurs. Il ne pouvait
faire autrement que de les autoriser à se
servir de son nom, pour obtenir du Père le
secours dont ils auraient besoin pour la bonne
réussite de ses affaires. Ses disciples ont
donc le pouvoir de se servir du nom de Jésus
dans la mesure où ils se consacrent aux
intérêts et à l'oeuvre du
Maître. L'usage d'un nom suppose toujours
l'abandon de nos intérêts propres pour
prendre en main ceux de la personne que nous
représentons.
Faire usage d'un nom est un droit qui
peut encore nous avoir été
accordé en vertu d'une union pour la
vie.
Dans le cas du négociant et de
son fondé de pouvoir, l'union est
temporaire. Mais nous savons comment l'union de la
vie comporte l'unité du nom.
Un enfant porte le nom de son
père parce qu'il en a reçu la vie. Et
souvent le fils d'un père honorable a
été respecté par le seul fait
du nom qu'il portait. Mais si l'on arrive à
découvrir qu'il n'a que le nom, sans avoir
le caractère et les qualités de son
père, ce nom même perdra de sa valeur.
Tout doit être en harmonie, le nom, la vie et
le caractère. Si tel est
le cas, l'enfant aura un, double titre à
l'affection et à l'estime des amis de son
père.
Il en est de même pour
Jésus et le chrétien. Nous devons
être un avec lui. Nous avons une même
vie avec lui, un même esprit, et, par
là, nous avons le droit de nous approcher de
Dieu en son nom.
Ce qui peut en autoriser l'usage est
encore l'union de l'amour.
Si une jeune fille pauvre, dont la vie a
été toute de privations, s'unit
à un homme riche, elle renonce à son
nom pour prendre celui de son mari, elle a le droit
de s'en servir. Elle peut faire des emplettes, et,
grâce au nom qu'elle porte, on ne refusera
pas de les lui livrer.. Pourquoi? Parce que
l'époux, l'ayant choisie pour sa compagne,
lui a donné le droit de considérer sa
richesse à lui comme devenant la sienne
à elle, car ils ne font plus qu'un.
L'époux céleste ne pouvait
faire moins, nous ayant aimés, nous ayant
unis à lui. Dès lors, Il donne
à ceux qui portent son nom le droit de tout
demander en ce nom-là.
Les exemples que nous venons de citer
nous montrent que la manière habituelle
d'envisager cette question est défectueuse.
Trop souvent nous terminons nos prières par
le nom de Jésus, comme une simple
formule, ou en coupables qui
s'en font une caution qui doit répondre pour
eux.
Jésus est vivant, Il est
auprès du Père, ne l'oublions pas. Si
même c'est à lui que nous adressons
nos supplications, il faut le faire en son nom.
N'est-ce pas déclarer par là que nous
sommes avec lui en communion de sentiments,
d'intérêts et d'amour? S'il en est
ainsi, notre foi grandira dans l'assurance que rien
de ce que nous demandons en son nom ne nous sera
refusé, et nous verrons quelle puissance
merveilleuse nous aurons dans nos prières
auprès du Père. De l'influence de
Christ dans notre vie dépend son influence
dans nos prières. Bien des paroles dans
l'Écriture rendent clairement ce que nous
venons de dire :
« Faites tout au nom du Seigneur
Jésus ».
(Col. Ill, 17).
Ce verset est la contre-partie de cet
autre :
« Demandez tout en mon nom ».
Faire et demander au nom de Jésus sont
inséparables.
« Nous marcherons, nous, au nom de
l'Éternel, notre Dieu à toujours et
à perpétuité ».
(Michée IV, 5).
Nous voyons que le nom du Seigneur doit
exercer une influence dirigeante sur notre vie tout
entière, et surtout dans la prière.
Ce n'est pas à nos paroles seulement, mais
à nos actes que Dieu
regarde pour jugez ce que le trône de son
Fils est réellement pour nous. Quand
l'Écriture parle de : « Ces hommes qui
ont exposé leur vie pour le nom de notre
Seigneur Jésus-Christ »
(Actes XV, 26), ou de celui qui est :
« Tout prêt, non seulement à
être enchaîné, mais encore
à mourir à Jérusalem pour le
nom du Seigneur Jésus »
(Actes XXI, 13), nous voyons ce que
ce nom doit être pour nous. S'Il est tout
pour nous, nous obtiendrons tout par lui. Si
j'abandonne tout à Dieu, Il me fera part de
tout ce qu'Il possède. « Tout ce que
vous demanderez en mon nom, je le ferai ».
(Jean XIV, 13).
Jésus noua fait cette promesse
libéralement : les chrétiens l'ont
amoindrie, limitée, ils la trouvaient trop
large. Qui oserait se fier à un homme sans
condition? Mais dans ce cas-ci, il ne s'agit pas
d'un homme, et ces mots : en mon nom, portent en
eux leur propre garantie. C'est une puissance
spirituelle que nous pouvons revendiquer devant les
hommes et devant Dieu.
Oh! demandons à Dieu le secours
de son Saint-Esprit, pour que nous comprenions la
signification de ce nom et l'usage que nous en
devons faire. C'est par l'Esprit seul que « le
nom qui est au-dessus de tout nom »
(Phil. Il, 9), prendra la place
prépondérante dans nos affections et
dans notre vie. Disciples de
Jésus! Que les leçons d'aujourd'hui
pénètrent profondément dans
notre coeur. Les cieux nous sont ouverts, les
trésors du monde invisible sont mis à
notre disposition, sachons en user au profit de
ceux qui nous entourent. Apprenons à prier
au nom de Jésus. Que chacun de nous exerce
son sacerdoce royal et se prévale du droit
dont il dispose dans le champ d'activité que
le Seigneur lui a donné.
Que les chrétiens se
réveillent, qu'ils écoutent ce
message ! Notre prière obtiendra ce qui,
sans elle, n'aurait jamais été fait.
Servons-nous sans réserve du nom de
Jésus, et soyons ainsi en
bénédiction pour ceux qui nous
entourent.
« Tout ce que vous demanderez en
mort. nom, je le ferai ».
(Jean XIV, 13)
SEIGNEUR, ENSEIGNE-NOUS À PRIER.
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