AVEC CHRIST
À L'ÉCOLE DE LA
PRIÈRE
XXV
Le Saint-Esprit et la prière
« En ce
jour-là, vous ne m'interrogerez
plus sur rien : en vérité,
en vérité, je vous dis que
ce que vous demanderez au Père en
mon nom, il vous le donnera.
Jusqu'à présent, vous n'avez
rien demandé en mon nom ; demandez
et vous recevrez afin que votre joie soit
parfaite. En ce jour-là, vous
demanderez en mon nom et je ne vous dis
pas que je prierai le Père pour
vous, car le Père lui-même
vous aime. » Jean XVI, 23,24,
26,
« Priant par le
Saint-Esprit, maintenez-vous dans l'amour
de Dieu. » Jude 20-21.
|
« Je vous écris, petits
enfants, parce que vos péchés vous
sont pardonnés à cause de son nom. Je
vous écris, pères, parce que vous
avez connu Celui qui est dès le
commencement. Je vous écris, jeunes gens,
parce que vous avez vaincu le malin ».
(1 Jean II, 12-18).
Ces paroles de Jean adressées aux
petits enfants, aux jeunes gens et aux
pères, ne nous indiquent-elles pas qu'il y a
dans la vie chrétienne trois époques
distinctes d'expériences ?
La première est celle de
l'enfance; l'âme naît à la joie
du pardon et de l'assurance du salut.
La seconde est celle de l'adolescence
époque de transition et de lutte où
la foi grandit et s'affermit; la Parole de Dieu
agit et donne à la jeunesse les armes par
lesquelles elle peut remporter la victoire sur le
malin.
La troisième est celle de
l'âge mûr; les pères ont
approfondi toutes choses et sont entrés dans
une communion intime avec le Tout-Puissant.
Dans le sermon sur la montagne, tel que
nous venons de l'étudier au point de vue de
l'enseignement de Christ sur la prière, nous
retrouvons aussi trois divisions distinctes
analogues. En premier lieu, l'époque
d'initiation où l'enseignement se
résume en ce mot Père : « Priez
votre Père ». « Votre Père
voit, entend, sait, récompensera, beaucoup
plus qu'aucun père terrestre ». Ayez
seulement en lui une foi enfantine.
Plus tard, vient l'époque de
luttes, de transition et de victoire,
résumées par ces paroles : «
Mais cette sorte de démon ne sort que par la
prière et par le jeûne ».
(Matth. XVII, 21). « Et Dieu ne
fera-t-il pas justice à ses élus qui
crient à lui jour et nuit, et tardera-t-Il
à leur égard? »
(Luc XVIII, 7)
Enfin, dans ses paroles d'adieu, nous
atteignons un degré plus élevé
encore. Les enfants sont devenus hommes faits, ils
sont les amis du Maître pour lesquels Il n'a
point de secrets et auxquels Il dit : « Je
vous ai fait connaître
tout ce que j'ai appris de mon Père ».
(Jean XV, 15).
En nous répétant si
souvent quoi que vous demandiez, Jésus nous
remet pour ainsi dire les clefs du royaume des
cieux. Le moment est venu de prouver la puissance
de la prière en son nom. Le contraste entre
le premier et le dernier degré de cette
marche ascendante est marqué de la
manière la plus positive dans les paroles
que nous méditons aujourd'hui.
« Jusqu'à présent
vous n'avez rien demandé en mon nom. En ce
jour-là vous demanderez en mon nom »
(Jean XVI, 24, 26).
Nous savons maintenant ce que veut dire
ce mot en ce jour-là. C'est le jour de
l'effusion du Saint-Esprit. L'oeuvre de Christ sur
la croix, sa victoire complète sur la
mort> révélée par sa
résurrection et son ascension devaient
recevoir leur couronnement, par la descente du
Saint-Esprit sur les disciples pour animer leur
vie, manifestation visible de la gloire de Dieu sur
la terre.
L'un des merveilleux résultats de
la dispensation de l'Esprit, c'est la force
toute-puissante qu'Il donne à la
prière, puissance inconnue jusqu'à la
Pentecôte. La prière adressée
au nom de Jésus et exaucée n'est-elle
pas la preuve que l'Esprit habite en nous?
Pour comprendre comment le don du
Saint-Esprit a été
le commencement d'une ère nouvelle dans
l'exercice de la prière, rappelons-nous
quelle est son oeuvre et pourquoi Il n'a pas
été donné avant que
Jésus eût été
glorifié.
L'Esprit est l'essence même de
Dieu, car Dieu est Esprit. C'est par l'Esprit que
le Fils a été engendré du
Père, c'est par la communion du Saint-Esprit
que le Père et le Fils sont un. La
prérogative éternelle du Père
est d'accorder sans cesse au Fils ce qu'il demande.
Le privilège béni du Fils est de
demander et de recevoir sans cesse, parce que par
l'Esprit, Ils sont tous deux unis en une même
vie et un même amour. Il en a
été ainsi de toute
éternité, il en est de même
maintenant encore parce que le Fils agit comme
médiateur entre nous et le
Père.
Jésus, sur la terre, a
commencé l'oeuvre de réconciliation
de l'homme avec Dieu, en unissant dans son corps la
nature humaine et la nature divine. Il la poursuit
dans le ciel. Il a réuni en lui ce qui
était inconciliable la justice de Dieu et
notre péché; il a terminé la
lutte, une fois pour toutes, quant à lui, en
son propre corps attaché sur la croix. Puis
Il est monté au ciel pour agir avec
puissance, en chacun des membres de son corps, les
délivrant du péché et
manifestant ainsi la victoire qu'il a
remportée. Par son intercession incessante,
Il vit dans une communion
vivante avec ceux de ses rachetés qui prient
sans cesse. Cette intercession même leur
donne une force et une puissance qu'ils n'auraient
pu avoir sans elle. C'est par le Saint-Esprit que
cette oeuvre s'accomplit. Le Saint-Esprit n'avait
pas été accordé aux hommes
avant que Jésus-Christ eût
été glorifié.
« Il dit cela de l'Esprit que
devaient recevoir ceux qui croiraient en lui, car
l'Esprit n'était pas encore répandu,
parce que Jésus n'avait pas encore
été glorifié ».
(Jean VII, 39).
Ce don du Père était
nouveau et entièrement différent de
ce que les Saints de l'Ancien Testament avaient
reçu. L'oeuvre de la rédemption par
le sang de Christ était si complète
que l'humanité sous cette économie
nouvelle pouvait recevoir une manifestation du
Saint-Esprit qu'il n'aurait pas été
possible à Dieu d'accorder sous
l'économie de l'Ancien Testament. Ces
paroles de Jean VII, 39, étaient
littéralement vraies. Au moment où
Jésus, glorifié, remonta au ciel, Il
reçut du Père le droit de
répandre le Saint-Esprit sur ses disciples
et sur nous, ses enfants, ce qu'il n'aurait pas pu
faire auparavant. « Élevé par la
droite de Dieu, Il a reçu du Père le
Saint-Esprit qui avait été promis et
Il l'a répandu, comme vous le voyez, et
l'entendez ».
(Actes II, 33). Sous
l'ancienne Alliance, Il
était invoqué comme, l'esprit de
Dieu. À la Pentecôte, Il descendit
comme l'Esprit de Jésus glorifié,
nous, apportant les fruits que la Rédemption
accomplie devait produire en nous.
C'est dans l'intercession continue de
Christ eh notre faveur que l'oeuvre de la
Rédemption trouve son complément. Par
le Saint-Esprit qui est en nous, nos prières
s'élèvent au trône de
grâce où elles se mêlent et se
confondent avec celles de Jésus pour nous.
L'Esprit prie, pour nous, sans paroles; dans les
profondeurs de notre coeur souvent nos
pensées revêtent à peine une
forme, et l'Esprit s'en empare alors pour les
mettre en communication avec le Dieu-saint. Par le
Saint-Esprit les prières de Christ
deviennent nôtres et les nôtres
deviennent siennes. Nous comprenons alors par une
expérience personnelle ces paroles : «
Jusqu'à présent vous n'avez rien
demandé en mon nom; demandez et vous
recevrez... En ce jour-là, vous demanderez
en mon nom ».
(Jean XVI, 24-26).
Frères! ce qu'il faut que nous
demandions au nom de Christ pour que notre joie
soit parfaite, c'est le baptême du
Saint-Esprit. Il y a ici plus que l'Esprit de Dieu
sous l'ancienne Alliance. C'est le Saint-Esprit,
l'Esprit de Jésus glorifié dans sa
Toute-Puissance, descendant en nous, habitant en
nous, pour nous
révéler le Père et le Fils.
« Et moi, je prierai le Père, et Il
vous donnera un autre Consolateur afin qu'Il
demeure éternellement avec vous, l'Esprit de
vérité, que le monde ne peut recevoir
parce qu'il. ne le voit point et ne le
connaît point; mais vous, vous le connaissez,
car Il demeure avec vous et Il sera en vous. En ce
jour-là vous connaîtrez que je suis en
mon Père, que vous êtes en moi et que
je suis eh vous ». Si quelqu'un m'aime, il
gardera ma parole et mon Père l'aimera, nous
viendrons à lui et nous ferons notre demeure
chez lui ».
(Jean XIV, 16-17,
20,
23).
Lorsque cet Esprit n'est pas seulement
celui de nos heures de prières mais de notre
vie tout entière, nous rendant semblables
à Jésus, Il nous donne le moyen
d'avoir cet accès immédiat
auprès du Père, dont Jésus
parle ici : « Je ne vous dis pas que je
prierai le Père pour vous, car le
Père lui-même vous aime ».
(Jean XVI, 26). Oui, comprenons et
croyons qu'être rempli de l'Esprit de
Jésus glorifié est indispensable au
peuple de Dieu. Nous réaliserons alors ce
que c'est que : « Faire en tout temps par
l'Esprit toutes sortes de prières et de
supplications ».
(Eph. VI, 18), et « Prier par le
Saint-Esprit, se maintenant dans l'amour de Dieu
».
(Jude, 20-21).
L'efficacité de nos
prières dépend de ce
que nous sommes et de ce qu'est
notre vie. Le secret de prier au nom de Christ,
c'est de vivre au nom de Christ. C'est en demeurant
en lui que nous acquérons le droit de
demander ce que nous voulons. La mesure dans
laquelle nous vivons en Christ sera l'exacte mesure
de notre puissance dans la prière. C'est
l'Esprit qui est eh nous qui prie, lion pas
toujours en paroles et en pensées, mais par
des soupirs, qui ne se peuvent exprimer.
Que nos vies soient remplies de Christ,
de son Esprit, et ses promesses si magnifiques ne
nous paraîtront plus si extraordinaires.
« Jusqu'à présent vous n'avez
rien demandé en mon nom; demandez et vous
recevrez, afin que votre joie soit parfaite ».
« En ce jour, vous demanderez en mon nom
». « En vérité, en
vérité, je vous le dis, ce que vous
demanderez au Père en mon nom, il vous le
donnera ».
(Jean XVI, 24,
26,
23).
SEIGNEUR, ENSEIGNE-NOUS À PRIER.
.
XXVI
Christ, intercesseur
« Mais
j'ai prié pour toi, afin que ta foi
ne défaille point. »
Luc XXII, 32.
« Je ne vous dis pas
que je prierai le Père pour vous.
» Jean XVI, 26.
« Étant
toujours vivant pour intercéder en
leur faveur. » Héb. VII,
25.
|
Nos progrès dans la vie spirituelle sont
en rapport avec ce que Jésus est pour nous
dans notre vie intérieure. Plus nous
réaliserons que Christ doit être tout
pour nous et en nous, plus nous vivrons de la
véritable vie de la foi qui,
renonçant à soi-même, ne vit
plus que pour Christ. La vie ne sera plus une lutte
vaine pour faire ce qui est bien, mais, 'nous
appuyant sur Christ, nous trouverons en lui la
force de combattre le bon combat et de remporter la
victoire de la foi. C'est surtout vrai quand il
s'agit de vie de prière. Lorsque par la foi
nous croirons que Jésus-Christ a tout
accompli pour nous, nous comprendrons aussi que le
temps des soucis et des efforts inutiles est
passé, que désormais nous pourrons
participer à la vie de Christ soit sur la
terre, soit dans les cieux. Nous prierons alors,
nous appuyant non seulement sur les mérites
de Jésus, qui rend
acceptables aux yeux du Père nos
misérables prières, mais encore sur
l'union intime qui existe entre Christ et nous et
sur sa prière en nous.
Le salut parfait est en Christ
lui-même. Il s'est donné
lui-même pour nous, Il vit lui-même en
nous. Parce qu'Il prie, nous prions aussi. Comme
ses disciples, quand ils le virent prier, lui
demandèrent de leur enseigner à
prier, ainsi participerons-nous à sa vie de
prière, puisque nous savons qu'Il est sur le
trône comme notre intercesseur. Cette
vérité ressort clairement dans la
dernière nuit de sa vie ici-bas.
Sa prière sacerdotale
(Jean XVII) n'est-elle pas un
modèle? Ne continuera-t-Il pas à
plier ainsi pour nous, dans le ciel? Dans ses
dernières paroles, Il a annoncé
à plusieurs reprises que la vie de
prière de ses disciples était
étroitement unie à son retour
auprès du Père : son intercession
éternelle était dès lors
liée intimement à la vie de
prière en son nom qui allait commencer pour
eux.
La confiance en l'intercession de
Jésus nous assure le droit de prier en son
nom. Pour bien comprendre ceci, examinons d'abord
son oeuvre d'intercession. La vie de Christ sur la
terre comme prêtre n'a été
qu'un commencement. 'Ce fut comme sacrificateur et
victime à la fois, qu'Il
répandit son sang. Pareil à
Melchisédec, Il vit encore au-dedans du
voile pour continuer son oeuvre. De même que
Melchisédec a été
supérieur à Aaron dans la
hiérarchie sacerdotale, de même
l'oeuvre d'intercession de Jésus est
supérieure en puissance et en gloire
à son oeuvre d'expiation. Christ est mort;
bien plus, Il est ressuscité, Il est
à la droite de Dieu, et Il intercède
pour nous »
(Romains VIII, 34).
Cette intercession est une
réalité positive, absolument
nécessaire, sans laquelle la
rédemption n'aurait plus d'effet. La
merveilleuse réconciliation entre Dieu et
l'homme s'est faite par l'incarnation, l'expiation
et la résurrection de Jésus, et c'est
par elle que l'homme participe à la vie
divine. Mais l'appropriation personnelle de cette
réconciliation pour les membres du corps de
Christ sur la terre, ne peut avoir lieu que par
l'exercice constant de lai puissance divine du Chef
de notre foi, vivant éternellement dans les
cieux.
Aucune conversion, aucun travail de
sanctification, aucune victoire sur le
péché et le monde ne peut avoir lieu
sans une manifestation directe de Celui qui est
tout-puissant pour sauver. Cette
révélation ne peut s'effectuer que
par sa prière. Il la demande au Père
et Il l'obtient du Père. « C'est aussi
pour cela qu'Il peut sauver,
parfaitement ceux qui
s'approchent de Dieu par lui, étant toujours
vivant pour intercéder en leur faveur
».
(Héb. VII, 25).
Il n'est pas un besoin de son peuple
qu'Il ne puisse satisfaire. Sa médiation sur
le trône est aussi indispensable, aussi
efficace que sur la croix, et c'est son oeuvre
incessante à la droite de Dieu. Non
seulement nous participons aux
bénéfices de cette oeuvre, mais
à l'oeuvre elle-même. Pourquoi? Parce
que nous sommes son corps et que le corps et ses
membres ne font qu'un. « La tête ne peut
pas dire aux pieds : Je n'ai pas besoin de vous
».
(1 Cor. XII, 21). Faisant un avec
Jésus, nous partageons avec lui ce qu'Il est
et ce qu'Il a. « Je leur ai donné la
gloire que tu m'as donnée ».
(Jean XVII, 22).
Nous partageons sa vie, sa justice,
son oeuvre, nous devons aussi partager son
intercession. Il n'est pas une oeuvre qu'Il
accomplisse sans que nous en ayons notre part.
« Christ est ma vie ».
(Phil. I, 21).
« Ce n'est plus moi qui vis,
c'est Christ qui vit en moi ».
(Gal. II, 20).
La vie en lui et en nous est
absolument identique. La vie de Jésus dans
les cieux est une vie de prière constante;
et si nous vivons eh lui, notre prière sera
aussi un échange continuel de demandes et
d'exaucements. Ne pensons pas qu'il y ait deux
courants distincts de prières qui
s'élèvent
séparés l'un de
l'autre, l'un venant de Christ et l'autre de son
peuple. Non, s'ils vivent de sa vie, l'union entre
lui et les siens est complète. C'est lui qui
nous inspire ce que nous avons à demander;
et, à son tour, Il s'empare de notre
prière pour la présenter au
Père. Il est l'ange qui tient l'encensoir
d'or. « On Lui donna beaucoup de parfums, afin
qu'il les offrît, avec les prières de
tous les saints, sur l'autel d'or qui est devant le
trône ».
(Apoc. VIII, 3). Voilà le
secret de l'exaucement de toute prière. Il
faut que ce soit Christ qui les offre au
Père.
Le Fils unique du Père a seul
le droit de prier; la plénitude de la
divinité habite en lui, et cette
plénitude lui donne une puissance
entière et complète dans l'exercice
de la prière, puissance qu'il accorde aux
siens. La croissance dans la vie spirituelle
consiste à découvrir de plus en plus
tous les trésors renfermés en lui,
les liens qui nous unissent à lui et
à faire l'expérience que nous sommes
en lui. Plus nous le posséderons, plus nous
recevrons de grâces dans la vie de la
prière comme dans la vie
spirituelle.
Ne croyons pas que l'intercession de
Jésus se borne à prier à notre
place, lorsque pour une raison ou pour une autre
nous ne prions pas. Non. Elle va plus loin. C'est
elle qui nous amène à prier à
l'unisson avec Christ, de qui
procède notre vie et notre foi. Dès
lors, notre prière sera un acte de
foi.
C'est une nouvelle époque
dans la vie de plus d'un croyant, que le moment
où Christ lui est
révélé comme vivant en lui et
lui en Christ. Il comprend alors que le Sauveur est
son garant, afin qu'il lui reste fidèle et
obéissant. C'est là le premier pas
dans la vie de la foi. La découverte que
Christ est aussi notre garant dans notre vie de
prière ne sera pas moins bénie. Il
est le centre de toute prière. Il est le
guide dans la voie de supplications qu'Il a
inaugurée lui-même, Il est le chef et
le consommateur de notre foi. Il communique son
propre Esprit de prière à tous les
siens. En donnant sa vie pour ses rachetés,
Il a fourni à tous leurs besoins. Il
s'associe donc à leur vie de prière,
Il y pourvoit en les unissant à la sienne et
en la maintenant en eux. « Mais j'ai
prié pour toi », non pour rendre ta foi
superflue ou inutile, mais « pour que ta foi
ne défaille point ».
(Luc XXII, 32). Cela revient à
dire : « Si vous demeurez en moi »,
L'INTERCESSEUR, qui vis aux siècles des
siècles, « demandez ce que vous voudrez
et cela vous sera accordé ».
(Jean XV, 7).
La pensée de cette communion
intime avec Jésus dans son oeuvre
d'intercession nous rappelle ce qu'Il nous a
enseigné plus d'une fois. Les magnifiques
promesses faites à la
prière ont comme but et justification la
gloire de Dieu dans la manifestation de son royaume
et le salut des pécheurs. Tant que nous ne
prions que pour nous-mêmes, les promesses
faites par Jésus-Christ dans sa
dernière nuit ici-bas, restent un livre
fermé pour nous.
C'est aux sarments du vrai cep, qui
produisent du fruit, c'est aux disciples
envoyés dans le monde pour annoncer la
vérité aux âmes qui
périssent, c'est aux serviteurs
fidèles qui continuent et poursuivent le
travail qu'Il a laissé inachevé
derrière lui, c'est à ceux qui, comme
le Maître, sont devenus la semence de vie,
semence qui doit mourir pour produire au centuple,
c'est à tous ceux-là, disons-nous,
que la promesse a été donnée.
Que chacun de nous cherche quelle est l'oeuvre
qu'il a à faire, quelles sont les âmes
qui lui ont été confiées, et
que notre intercession pour elles devienne notre
lien d'intimité avec Dieu. Nous
réaliserons non seulement pour nous les
promesses faites à la prière, mais
nous ferons encore l'expérience que demeurer
en Christ et lui en nous nous rend participants
à son propre bonheur. Ce bonheur ne
consiste-t-il pas à être en
bénédiction aux hommes et à
les sauver?
Merveilleuse intercession de notre
bien-aimé Sauveur et Seigneur
Jésus-Christ, à, laquelle nous devons
toutes choses et à
laquelle Il nous associe comme
ses compagnons, de travail! Oh! prions en son nom,
en son Esprit, en lui-même, eh union parfaite
avec, lui! Oh! merveilleuse intercession toujours,
active, toujours efficace de Jésus-Christ,
quand y participerons-nous complètement?
Quand nos prières feront-elles partie
intégrante de son intercession?
SEIGNEUR, ENSEIGNE-NOUS À
PRIER.
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