Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
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TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
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HISTOIRE D’UN PUISSANT RÉVEIL
VIE DE WILLIAM BRAMWELL

UNE PLUS GRANDE EFFUSION DU SAINT-ESPRIT

A la Conférence de 1798 Bramwell fut nommé prédicateur du Circuit de Nottingham.
Le vénérable Tatham, de Nottingham, nous a laissé un rapport sur l'une de ces visites, nous en extrayons ce qui suit :

«  Le 28 mai 1798, M. Bramwell accompagné de M. Longden visita notre ville. En réponse à ses questions, je l'informai que nous avions fait des recherches pendant neuf mois, avec tout le soin possible, afin de trouver un emplacement convenable pour la construction d'une nouvelle chapelle; et que, de toutes les parcelles de terrain qui auraient pu convenir, il n'y en avait pas une seule qui ne nous eût été refusée.
«  Frère Tatham, prions! » me répond-il. Et dans sa prière il dit : «  Seigneur, la terre est à toi avec tout ce qu'elle contient et tous les cœurs des hommes sont dans ta main, tu les inclines comme des ruisseaux d'eau. » Puis il exposa notre situation et s'écria : «  Seigneur, tu vois la nécessité dans laquelle ils sont, aussi je crois que tu leur donneras un emplacement pour bâtir leur chapelle. » Mais il ajouta bientôt : «  Je crois que tu le leur donneras aujourd'hui même », et il répéta plusieurs fois aujourd'hui même avec une grande force. Personne peut-être n'avait une plus hauts idée que moi de la foi et de la prière de M. Bramwell. Cependant malgré la clarté de cette promesse (que j'avais souvent vue accomplie) :
«  Tout ce que vous demandez en priant, croyez que vous le recevez et vous l'aurez » (Marc 11/24), je me rappelais tant de déceptions qui avaient suivi l'usage que nous en avions fait, que je trouvai fort difficile de « croire contre toute espérance. »

Puis Tatham raconte comment, après déjeuner, ils se mirent à la recherche d'un terrain, et comment une erreur de nom dans des informations qu'ils reçurent, leur fit obtenir une parcelle qui leur avait été refusée auparavant et qui était des plus convenables. La prière de la foi faite par Bramwell avait donc été exaucée immédiatement.

«  M. Bramwell et moi, dit Longden, passâmes alors quatorze jours à Nottingham. Le Seigneur fut avec nous; beaucoup de gens crurent et furent sauvés.

Pendant ce temps, l'emplacement pour la chapelle fut acheté; Bramwell en informa la congrégation après sa prédication du dimanche matin, puis invita tous ceux qui le pouvaient à venir le lendemain de bonne heure creuser le sol pour y asseoir les fondements de la nouvelle chapelle; beaucoup se rendirent à cette invitation, de sorte qu'en trois jours les tranchées étaient faites, et que le quatrième four, on posait la première pierre.

C'est l'intérêt que prenait Bramwell au Circuit de Nottingham, qui le fit nommer prédicateur de ce circuit.

Peu après son installation au chef-lieu, il écrit à un ami :

« J'ai trouvé qu'on était languissant à Nottingham; les temps où l'on bâtit des chapelles, sont des temps difficiles. J'ai vu le Seigneur à l’œuvre dans presque toutes les localités où j'ai séjourné et j'espère voir ici de plus grandes choses que précédemment. Je prie plus que jamais et je crierai toujours : « Seigneur, montre-nous ta gloire. » Vivons pour Lui à chaque instant, et pour Lui seul. Je prie continuellement; quel en sera le résultat? Je ne puis préciser, mais je m'attends à voir Sa gloire resplendir en Jésus. Il est notre tout, il nous donnera tout ce dont nous avons besoin. »

Le 27 septembre 1798, Bramwell écrit à son ami le Révérend Joseph Drake :

« Je suis allé à Liverpool et j'ai vu la gloire de Dieu parmi les hommes. Dieu est toujours le même. Je bénis le Seigneur de ce que je suis sauvé à chaque instant; et je vous déclare que mon union avec Dieu est telle maintenant que je n'en avais jamais éprouvé de semblable précédemment. Je prie continuellement et je vois des âmes réveillées et sauvées presque chaque jour. Dieu opère et il continuera à le faire, gloire soit à son nom!
« Mon cher frère, mon cœur est élargi; je crois que je pourrais me jeter au feu pour le Seigneur Jésus. Seigneur me voici, envoie-moi
« Excepté quelques personnes à Nottingham, c'est à penne si j'ai trouvé dans tout ce circuit un seul individu qui sache quelque chose de la sanctification; mais Dieu viendra. A ce sujet, plusieurs de mes chers frères sont plus déterminés que jamais. O Seigneur assiste-les et suscites en des milliers d'autres pour propager la flamme ! »

Bamwell écrit encore au même un peu plus tard :

« Je suis étroitement uni à Jésus; je l'aime de plus en plus. Le Seigneur opère presque chaque soir, mais dans plusieurs localités de ce circuit, nous avons des membres qui ne sont pas justifiés devant Dieu, et il y en a peu !dans tout le circuit qui sachent quelque chose quant à la sanctification Que le Seigneur vienne et nous sauve tous ! »

La lettre suivante est écrite à sa femme pendant cette visite qu'il faisait à Sheffield afin d'obtenir des subventions en faveur de la chapelle qui s'élevait à Nottingham; nous avons parlé de la facile collecte qu'il y fit, cette lettre nous parlera de choses plus importantes.

Sheffield, 7 décembre 1798

«  Ma chère Ellen, »

«  Nous avons des heures bénies chaque jour; chaque jour des âmes sont sauvées. J'avance vers le but, mon âme soupire continuellement après le Seigneur. Je suis sûr que nous ne faisons que commencer à vivre et que nous vivrons éternellement semblables au Seigneur, dans la douceur et l'amour. Oh! qu'il est nécessaire de persévérer dans le combat chaque jour ! Oh! que rien ne vienne ralentir notre marche ! La bataille sera bientôt finie; notre couronne nous sera bientôt décernée. Vivons. à chaque instant libres de toutes les choses du monde. Nous ne glorifions jamais mieux le Seigneur que lorsque nous lui remettons tout ce qui nous concerne. Il aime à porter ses enfants dans ses bras et à les voir toujours joyeux. O Ellen, compte sur Lui, invoque-le et travaille pour Lui! Ne crains rien; passe à travers tous les obstacles pour sauver une âme de la perdition . Je prie pour toi, je porte toute la famille sur mon cœur ...Puissions-nous vivre tous aussi près de Christ que cela est possible à l'esprit pendant qu'il est en ce corps ! Rien en ce monde ne doit nous séparer un seul instant de Jésus. Je suis sûr que tu verras et connaîtras que je suis avec Dieu, en Christ. Je suis rendu capable par la grâce de Dieu d'aimer tous les hommes de plus en plus, et d'aimer Dieu en tous. Oh ! souviens-toi de ceci : rien ne doit te troubler; ne t'inquiète de rien ! Sois toujours aux pieds du Seigneur, dans la foi et la prière. Le Seigneur te bénisse et bénisse les enfants! Amen. »

A Nottingham, grâce aux plus grands efforts, la nouvelle chapelle fut complètement terminée en six mois; elle fut ouverte le 2 décembre 1798. Au commencement de 1799, Bramwell écrit à un ami :

« Notre chapelle est grande et bien remplie; les auditeurs sont simples, ils attendent des bénédictions. Des âmes sont sauvées presque chaque jour; mais nous nous attendons à une plus grande effusion de l’Esprit de Dieu. Il semble que l’œuvre mûrisse de manière à devenir générale... Je suis plus que jamais adonné à la prière et ma communion avec mon Dieu est plus intime que jamais. »

Bramwell avait une pleine confiance dans la coopération de l'Esprit de Dieu; il comptait sur lui, et le succès était assuré: il était « plein de Saint-Esprit et de foi.» La « prière de la foi » lui était habituelle; il reconnaissait la main de Dieu en toutes choses; il recherchait sérieusement ses directions et les obtenait; aussi était-il une démonstration constante de la fidélité de Dieu.

« Le fardeau des âmes » pesait sur lui; il était fréquemment dans la détresse â leur sujet. Mais la prière de la foi lui amenait le soulagement ; et bientôt après, la victoire sur tous les ennemis.

Il décrit ainsi les progrès de l’œuvre à Nottingham :

« Le Seigneur est avec nous, humiliant et sauvant les pêcheurs. Je le remercie pour son amour envers nous tous. Je voudrais pouvoir chanter à jamais sa gloire et louer son grand nom. Le Seigneur est ma portion. Il me donne de marcher avec Lui dans une étroite union.
« L'œuvre progresse; plusieurs averses bénies sont tombées à Nottingham. Il nous faut maintenant procéder à une seconde construction; il nous faut une chapelle de plus. L'effusion du Saint-Esprit est grande et puissante. Beaucoup de localités sont pleines de vie ; quelques-unes sont encore dans la torpeur. Oh ! que votre âme se joigne à nous dans la louange à Dieu !

« M. Lilly est entièrement sanctifié; quel merveilleux changement! Aussi sa femme est-elle tout à fait heureuse.

« J'ai pris la fièvre et j'en ai été accablé pendant six jours. Oh! pourquoi n'ai-je pu partir alors pour être avec le Seigneur? »

Bramwell ne négligeait rien pour faire pénétrer partout l'Esprit de Jésus-Christ. Il avait fort à cœur que tous ceux qui exercent un ministère dans l’Eglise fussent des hommes de Dieu, remplis de son Esprit et pleins de zèle pour le salut des âmes. Il voulait des prédicateurs laïques et des conducteurs de classe « morts à eux-mêmes, oublieux de leur propre gloire et remplis du Saint-Esprit. »

Il avait aussi un ardent désir que les «réunions pour affaires, » les synodes, fussent avant tout des moments de renouvellement spirituel.

En novembre 1799, il écrit, entre autres, à Joseph Drake :

«Mon souci pour le salut des âmes ne fait que grandir. A notre dernière réunion de prédicateurs laïques à Mansfield, la semaine dernière, notre premier sujet à l'ordre du jour fut le désir intense qu'avait l'apôtre Paul que les âmes fussent sauvées. Plusieurs prédicateurs reçurent la sanctification pendant la réunion de sainteté. Frère Longden et d'autres du Circuit de Sheffield s'y trouvaient. Pendant la nuit de prières, il se fit un «grand mouvement parmi les os secs, » et huit âmes furent manifestement sauvées.
« Le frère Longden nous accompagna à Nottingham et là, dans la réunion de sainteté, sept personnes reçurent le plein salut (
3). Sept autres l'ont reçu cette semaine-ci.


Notre chapelle est ordinairement bondée de monde; beaucoup de ceux qui y viennent s'en retournent n'y trouvant plus de place. Mais que les chapelles soient combles, cela ne suffit pas. Combien j'ai soif de voir des âmes sauvées ! Quelques localités de notre Circuit n'ont pas encore cédé à l’impulsion divine, tandis que dans d'autres, beaucoup de personnes reçoivent l'amour parfait. J'ai à cœur de vous dire une chose ; je crois que vous devez prêcher dans chaque localité de votre circuit d'une manière tout à fait consolante; encouragez, soutenez les mains qui défaillent. Faites cela jusqu'à la Conférence et vous en serez satisfait. Il nous faut quelquefois frappez, mais cela est rare. Insistez plutôt sur l’amour de Jésus.

Bramwell était un chrétien spirituel, dans toute la force du terme, il soupirait toujours après une connaissance et un amour de Dieu plus grands.

« Je suis plus près du trône, écrit-il à cette époque à T. Jackson, jamais ma dépendance de Jésus n'a été si étroite. Il est mon tout, Dieu soit béni !
« Dieu opère au milieu de nous, mais nous avons besoin de voir de plus grandes choses. J'ai confiance que nous verrons sa gloire comme nous ne l'avons jamais vue encore. Dites à votre chère femme que nous l'aimons dans le Seigneur et que nous prierons pour elle. Oh! qu'elle puisse être une mère dans votre petite église! Mon frère, vivez constamment dans l'esprit de prière, prêchez dans ce même esprit, prenez courage et travaillez pour Dieu. »

Peu après, il écrit encore :

« Je lutte dans la prière continuelle pour vivre plus près de Dieu que le n'ai jamais fait et il m'unit à Lui plus intimement. Je vis avec jésus; il est mon tout. Il me garde à ses pieds; je suis moins que rien devant Lui.

«  Oh! combien il est délicieux de marcher avec Dieu, de converser avec le ciel ! Combien je suis confus devant Lui ! Il m'a supporté si longtemps!... Louez-le à jamais. Le Seigneur opère, parmi nous, à la ville comme à la campagne, mais nous attendons de Lui de plus grandes choses que toutes celles que nous avons vues, etc. »

Bramwell écrit encore à Joseph Drake :

« Je suis très heureux de vous informer qu'une grande oeuvre du Seigneur se poursuit dans notre circuit: un grand nombre d'âmes sont vivifiées; les pécheurs sont réveillés et justifiés, et beaucoup de chrétiens reçoivent l'amour parfait et marchent dans cet amour. »

On se souvient que dans son ministère précédent, dans le Circuit de Sheffield, comme du reste dans celui de Dewsbury, Bramwell avait, dès son arrivée, cherché avec le plus grand soin, dans toutes les sociétés, s'il y avait des chrétiens qui possédassent la grâce de l'entière purification du cœur, et qu'il n'en avait trouvé aucun. Après cinq mois d'un travail tel qu'il l’appelait le plus grand qu'il eût encore accompli, il avait eu la joie de voir la plupart des chrétiens de ce circuit en possession de cette grâce; ils étaient pleins de foi et de Saint-Esprit, remplis de l’amour de Dieu, de ce
« parfait amour qui bannit toute crainte. » Ici, dans le Circuit de Nottingham, dès le commencement, il avait fait les mêmes recherches que dans celui de Sheffield, et sauf peut-être deux ou trois personnes du chef-lieu, il n'avait trouvé personne qui connût la sanctification. Mais maintenant après une année de ministère, il pouvait dire qu'un grand nombre de chrétiens, dans toute les localités du circuit; avaient été rendus « parfaits dans l'amour. »

Dans ce bienheureux état où le fidèle ne trouve plus rien en lui de contraire à la charité, il fallait désormais rester, il fallait s'affermir; et, pour cela il fallait progresser. La vie est une bataille continuelle; « l'ennemi » travaille sans cesse à défaire ce que Dieu a fait. Quand Bramwell reviendra douze ans plus tard fournir un second ministère à Sheffield, il constatera un recul; plusieurs auront décliné et ne seront plus en état de dire comme il disait lui-même : «  Dans les contrariétés, dans les plus grandes afflictions, je ne sens autre chose en mon cœur que le plus pur amour. » Mais Dieu lui donnera de relever promptement ce poste; il suscitera un grand nombre de nouveaux combattants et ramènera la plupart de ceux qui auront reculé.

Quand le lecteur songera à cette oeuvre, la plus glorieuse qu'il soit donné à l'homme d'accomplir; quand il la contemplera se répétant successivement dans une vingtaine de contrées diverses, pourra-t-il souhaiter encore que Bramwell ne crût pas à la possibilité de l'entière sanctification ? Regrettera-t-il la certitude qu'il avait de posséder cette grâce? Il regrettera bien plutôt qu'il ne se soit pas trouvé, en chaque poste, bon nombre d'hommes affermis comme lui dans la même certitude.

Se représente-t-on ce que serait devenu Bramwell si on avait pu lui ôtez son assurance? Le pauvre Samson, lié, garrotté, eût été aux mains des Philistins.

Dans sa lettre à Joseph Drake, Bramwell poursuit : « Conduit par la sœur Barren cette semaine, j'ai trouvé que dix âmes ont été sauvées dans un endroit, vingt dans un, autre, cinq dans un troisième, etc. Cette sœur est grandement bénie dans son travail pour sauver les âmes. Les frères Pipe et Timperley mettent beaucoup de zèle chaque soir à chercher les âmes qui se perdent.

« Je tombe aux pieds de Jésus-Christ et je m'écrie : « Gloire, gloire ! Presque toutes les localités qui dans ce circuit étaient plongées dans la mort spirituelle sont maintenant vivifiées.

« O mon cher frère, nous pouvons obtenir davantage encore; j'ai faim, j'ai soif, et je n'ai jamais eu une joie céleste plus grande. Ma femme croît de même dans la grâce. Oh! louez Dieu ! »

Quelques mois après, il écrit au même ami :

« J'ai été quelques jours malade; mais je vis tout près du Seigneur, et tout ce qui me vient de Lui, santé au maladie, m'est également cher. Oh! puissions-nous utiliser toutes choses pour sa gloire ! Je suis certain que nous n'avons pas reçu tout ce que nous devons recevoir, ne devons-nous pas nous efforcer de recevoir chaque jour davantage? Rien ne peut nous satisfaire si ce n'est la plus grande gloire de Dieu...

« Mon âme a plus que jamais faim et soif. Mon cher frère Drake, je me vois plus petit que jamais. J'espère que vous verrez l'aimable et doux Agneau de Dieu vivant en moi. Oh ! priez toujours, toujours; nous prospérerons si nous prions...

« Un homme qui a cherché le salut pendant cinq ans a fait un voyage de cent soixante kilomètres pour venir me voir la semaine dernière. Je n'ai jamais vu quelqu'un de tombé si bas dans l'incrédulité; il ne faisait plus d'efforts pour en sortir. Mais samedi soir le Seigneur le sauva; Quel changement en lui! Il est allé dire à ses amis ce que le Seigneur avait fait pour lui. »

Nous lisons dans une lettre de Bramwell au même, à la date du 16 octobre 1800 :

« Je n'ai jamais autant vécu avec Christ, en Dieu, que maintenant... Puissiez-vous garder cette bénédiction de l'amour parfait que vous avez reçue et croître abondamment en elle! Mon cher frère, vivons à chaque instant tout près du Seigneur ! Buvez au plus profond de la source des eaux vives; continuez la prière ardente; Combattez dans la prière, avec grands cris et larmes devant le Seigneur. Oh! puissions-nous recevoir tout ce que le Seigneur peut nous donner ! »

Les trois années pendant lesquelles Bramwell et ses deux zélés collègues travaillèrent dans le Circuit de Nottingham furent couronnées d'un grand succès. En 1797 la division entre chrétiens dont nous avons parlé plus haut avait enlevé à la société de ce circuit plus de trois cents membres, mais ce nombre fut pleinement regagné en un an. Les années suivantes, huit cents membres furent ajoutés à la société qui fut ainsi doublée. A la conférence de 1798, elle comptait onze cents membres; et à celle de 1801, deux mille deux cents.

Le Rév. Pipe, collègue de Bramwell, nous a laissé sur cette époque les notes suivantes :

« En 1797, je devins collègue de M. Bramwell dans le Circuit de Nottingham. Notre chapelle nous fut enlevée et nous dûmes nous réunir dans une grange, jusqu'à ce que nous eussions bâti une nouvelle chapelle. Beaucoup d'âmes furent réveillées et parvinrent à la connaissance de la vérité dans cet humble local. Quand la nouvelle chapelle fut ouverte l’œuvre prit une telle extension, qu'il fut bientôt nécessaire d'agrandir ce nouveau lieu de culte. De grands besoins religieux se manifestèrent dans tous les rangs de la société, et beaucoup d'âmes furent transportées des ténèbres à la merveilleuse lumière de Dieu. Les sociétés étaient unies, et «  étant édifiées et marchant dans la crainte du Seigneur, elles étaient multipliées par la consolation du Saint-Esprit. » Le Seigneur fut glorifié par la conversion de plusieurs déistes. C'était un temps de famine, les vivres étaient extrêmement chers; mais le peuple était soutenu par les consolations de l'Évangile; et nos réunions furent délicieuses, instructives, remplies de la présence du Saint-Esprit. Les sociétés de Nottingham s'accrurent d'un millier de personnes et le circuit en forma bientôt trois autres. »
Des exaucements très remarqués furent obtenus par les prières de Bramwell pendant son séjour à Nottingham.

M. John Clarke, de Nottingham, a écrit lui-même :

« J'ai été malade d'une pleurésie des plus graves et tout le monde autour de moi désespérait de ma vie. Beaucoup de nos bons amis me visitèrent, et des supplications montaient sans cesse à Dieu pour obtenir ma guérison. M: Bramwell vint me voir et constata que tous les symptômes de la maladie annonçaient une mort prochaine; jetant alors sur moi un regard de profonde sympathie, il releva ma tête, l'appuya d'un oreiller, et se mit à prier pour ma guérison. Sa prière devint de plus en plus fervente, jusqu'à ce qu'elle fut comme une sorte d'agonie. Cette prière fût exaucée; une paix que je ne puis décrire remplit aussitôt mon âme, et la guérison commença; elle fut bientôt complète de sorte que je ne tardai pas à reprendre mon travail. »
Le même chrétien écrit encore qu'il fut lié avec Bramwell pendant les trois ans de son ministère à Nottingham et qu'il l'observa de très près pour voir si cet homme si célèbre par sa sainteté était vraiment irréprochable, mais qu'il ne put découvrir en lui la moindre tache. Il aimait tous les hommes et n'en craignait aucun, dit-il.
Mais combien il aimait ses frères en Jésus-Christ! il avait pour eux tous un amour plus ardent que le feu. « Je serais charmé, disait-il d'avoir, avec eux, toutes choses en commun, comme les premiers chrétiens après le jour de la Pentecôte. » Et M. Clarke nous raconte, du ministère de Bramwell à Nottingham, ce que d'autres nous ont déjà dit de son ministère ailleurs. « Il donnait tout ce qu'il pouvait, et ne voulait jamais garder plus d'un habit et d'une paire de souliers. Et quand on devait exercer la discipline envers un membre de la société il en menait deuil comme on fait pour la perte d'un fils unique. »

M. Clarke nous dit aussi qu'il entendit à peu près tous les sermons que fit M. Bramwell dans la ville de Nottingham pendant les trois années de son ministère dans cette ville, et qu'il n'y en eut qu'un seul qui n'eut pas de résultats visibles et immédiats; c'était un jour où Bramwell était si souffrant qu'il ne pouvait se tenir debout dans la chaire. « J'ai vu souvent, dit-il, ses deux mille auditeurs si touchés qu'ils ne pouvaient retenir leurs larmes. »
« Je me souviendrai toujours, dit-il enfin, de la réunion pour le renouvellement de notre alliance avec Dieu que M. Bramwell présidait pour la première fois. Quand le formulaire habituel eut été lu, M. Longden de Sheffield, et quelques autres parlèrent et prièrent. Puis M. Bramwell pria avec une énergie et une puissance extraordinaires; ses yeux étincelaient comme du feu, sa physionomie et tout son être étaient pleins d'animation; il paraissait tenir Dieu et, comme Jacob, être vainqueur de Lui; la gloire de Dieu descendit alors sur l'assemblée avec une telle puissance que je n'avais rien vu de pareil. Beaucoup de gens en furent tellement émus qu'à la fin du service, ils ne pouvaient s'en retourner; il fallut les aider à regagner leurs demeures. »

Le Révérend Tatharn, à son tour, nous a laissé un rapport dont nous extrayons les lignes suivantes :

« Un autre exemple de la foi de M. Bramwell nous frappa tous. C'était alors que toutes les sociétés méthodistes étaient agitées au sujet d'un projet de loi présenté à la Chambre des Communes et ayant pour but de restreindre la liberté religieuse des dissidents. Beaucoup de chrétiens prièrent ardemment pour que le projet ne fût pas adopté. Ce que fit, un dimanche soir, M. Bramwell, dans notre chapelle qui était comble. Mais la prière de cet homme de Dieu fut une lutte des plus vives et des plus résolues. Cette lutte qui, ressemblait à une agonie ne dura pas très longtemps; M. Bramwell s'écria bientôt : « Seigneur ! tu ; viens de me dire que ce projet de loi ne sera jamais adopté; il n'est donc au pouvoir d'aucun homme, ni d'aucune assemblée de l'ériger en loi. » Bien des personnes pensèrent que M. Bramwell était trop confiant; mais la même semaine, le projet de loi était rejeté. »

Nous n'eûmes jamais de sèches et arides réunions d'affaires pendant les trois années, que M. Bramwell passa au milieu de nous, dit M. Clarke. Quand une affaire désagréable surgissait, il savait agir d'une manière discrète et prompte de façon à ce que tout désordre fût prévenu. Il avait fort à cœur de dépêcher les affaires matérielles de manière à ce qu'il restât le plus de temps possible pour la prière en commun. C'est ainsi que les Prédicateurs locaux et les Conducteurs de classe quittaient toujours ces réunions heureux et louant Dieu pour les bénédictions qu'ils y avaient reçues. »


Table des matières

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(3) Full salvation, justification et sanctification entière; plus bas Bramwell se sert de l'expression recevoir l'amour parfait pour désigner la même grâce.

 

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