CEUX QUE TU CACHES
Le Cantique des
Cantiques
SECTION I : Chapitre 1 à Chapitre 11:
7
CHAPITRE III
La Voix du
Roi
« Celui
qui a mes commandements et qui les garde,
c'est celui-là qui m'aime..., et je
me ferai connaître à Lui.
»
(Jean XIV: 21).
« 0 mon
Bien-Aimé, je te compare aux
coursiers des chars de Pharaon.
»
(Cantiques 1: 9).
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LE Roi lui-même vient maintenant
encourager celle qui n'a qu'une ambition: le
connaître. Et, à cause de la vie
divine implantée en elle, elle
reconnaît aussitôt sa voix, comme
l'enfant connaît la voix de sa mère.
Instinctivement, l'âme rachetée par le
précieux sang de Christ répond
à la voix de son Créateur.
Au début de cette marche avec le
Seigneur, celui-ci ne semble parler que fort peu et
rarement. C'est l'âme qui se répand
vers lui. Les réponses du Seigneur sont
brèves; il encourage en renouvelant ses
promesses. Une constante communion n'est pas encore
établie avec lui.
« Mon âme s'est
attachée à toi pour te suivre »,
dit-elle
(Ps. LXIII: 9); texte qui
évoque à la pensée les paroles
du Seigneur Jésus: « Le royaume des
cieux est forcé et les violents s'en
emparent. »
(Matth. XI: 12), ou, comme l'original
le suggère: « Ceux qui en ont le
véhément désir le saisissent.
» Ce désir ardent, pressant,
véhément
(1), de
connaître le Seigneur, et l'abandon de soi au
Saint-Esprit pour qu'il fasse son oeuvre à
tout prix, voilà ce que le Bien-Aimé
discerne maintenant en son Amie, et qu'il compare
à la course rapide,
à la docilité des superbes coursiers
des chars de Pharaon. On a dit qu'il était
inutile de mener une âme qui se guidait
elle-même ! Lorsque la volonté humaine
ne veut que ce que Dieu veut, le Saint-Esprit peut
faire son oeuvre de préparation très
rapidement. Ce sont les indécisions, les
contestations constantes qui attristent le
Seigneur, font obstacle, et empêchent
l'âme de s'élever au-dessus de la
région des luttes, jusqu'en celle du parfait
repos.
Les Promesses du Roi
« Tes
joues ont bonne grâce avec tes
tresses de cheveux... Nous
(2)
te ferons des
tresses d'or avec des ornements d'argent.
»
(Ch. 1: 10, 11)
(3).
|
Le Bien-Aimé voit encore bien des
choses terrestres, et une beauté naturelle
dans l'âme qui le recherche: une force tout
humaine que semblent symboliser les tresses de
cheveux, ce qui semble beau au point de vue humain.
Et il promet que par l'oeuvre combinée du
Père, du Fils, du Saint-Esprit
(2), ce qui est vie terrestre,
charnelle, sera remplacé par la vie divine,
dont l'or est un symbole. Des tresses d'or! Ceci
demande l'action du feu, une action
prolongée, car il faut que l'or soit fondu
pour être travaillé. Cependant, Nous
le ferons, dit le Bien-Aimé. Et l'oeuvre est
entreprise; elle ne peut être accomplie dans
les pécheurs tombés que sur la base
de la Rédemption. L'or est
entremêlé d'argent. Or, l'argent
symbolise la Rédemption.
On peut aussi voir dans les paroles du
Bien-Aimé la promesse d'une couronne: des
ornements d'or avec des points d'argent, couronne
destinée à celle qui doit
régner avec lui. Le mot hébreu:
épouse signifie « la couronnée
» (4).
Le Bien-Aimé promet à
celle qui « s'est donnée sans
réserve et qui se hâte vers le prix de
la vocation céleste », que l'oeuvre en
elle sera achevée. Unie au Seigneur
glorifié, elle recevra la Vie divine; elle
s'assiéra avec lui sur son trône et
partagera sa gloire.
O coeur qui soupire, ton Dieu a promis
de satisfaire des saintes aspirations. Repose-toi
sur sa promesse royale, quoi qu'il t'arrive.
Peut-être la Parole du Seigneur
t'éprouvera, comme ce fut le cas pour
Joseph, mais elle s'accomplira; elle s'accomplira
en toi.
Tu recherches l'union avec ton Seigneur.
La promesse est donc pour toi, NOUS L'ACCOMPLIRONS.
« Ce qu'il a dit, ne le fera-t-il point ? Ce
qu'il a déclaré, ne
l'exécutera-t-il pas? »
(Nombres XXIII : 19).
Et lorsque son heure sera venue, tu
diras, dans un sentiment de profonde
humilité:
« Une seule vie entre nous
maintenant, Une seule ! La tienne, Seigneur !
»
La Table du Roi
« Tandis
que le Roi était assis à sa
table, mon nard exhalait son parfum. Mon
Bien-Aimé est pour moi comme un
sachet de myrrhe qui repose entre mes
seins. »
(Ch. 1: 12, 13).
|
La voix du Seigneur ramène le calme dans
l'âme troublée, et lui rend
l'assurance qu'il est dans son coeur, « assis
à sa table ». Elle s'était
laissée absorber par les
révélations dont elle avait
été l'objet, résultat
immédiat de son admission dans les
appartements royaux, et « les fils de sa
mère » ne lui avaient point
ménagé leurs blâmes. jugements,
condamnation, bruit des langues, lui avaient fait
craindre d'avoir fait fausse route; et dans
l'agonie de son âme elle s'était
tournée vers Lui. La laisserait-il errer ?
Sa faiblesse même est sa sûreté,
car elle le sait bien : elle ne peut compter que
sur lui pour marcher sur le chemin, où,
même les insensés,
ne peuvent s'égarer s'il est avec eux.
»
(Esaïe XXXV : 8).
En réponse à sa
prière, le Bien-Aimé lui rappelle la
promesse dont elle a été l'objet:
n'a-t-il pas promis de la conduire? Il lui rappelle
sa Présence, et elle se réfugie en sa
fidélité loin du tumulte
extérieur : elle connaît alors des
moments de communion avec le Seigneur. « S'il
donne le repos qui pourrait le troubler? »
(Job XXXIV: 29, A. V.). Durant ces
instants de communion bénie, son nard
(l'emblème de l'humilité; une
grâce que, seule, la Présence divine
dans le coeur rend possible), son nard
répandait son parfum.
« Si quelqu'un... m'ouvre la
porte, j'entrerai chez lui,
je souperai avec lui, et lui avec moi...
»
(Apoc. IlI: 20).
Là, à sa table, le
Bien-Aimé lui ouvre son coeur, comme il le
fit pour les disciples qui le suivaient à la
veille de la Crucifixion
(Jean XVI : 4). « je ne vous ai
pas dit ces choses au commencement. » Que
d'enseignements à lui donner encore ! Mais
au début il ne pouvait que lui dire:
Suis-moi ! pour l'attirer hors du cercle des
intérêts et des occupations
terrestres; préparation nécessaire
avant qu'il puisse montrer le chemin où
l'âme apprendra à le connaître
toujours plus, toujours mieux. Maintenant, il lui
dévoile que le chemin est un chemin de
souffrance, de sacrifice. jusque-là, elle
avait eu des visions de Christ et de sa gloire; et
elle lui avait dit: « Attire-moi, et nous
courrons après toi. » Maintenant, il
lui montre la croix. Veut-elle le suivre
jusque-là ? Il semble qu'il lui demande
comme aux disciples: « Pouvez-vous boire la
coupe que je dois boire, et être
baptisés du baptême dont je dois
être baptisé ? »
(Marc X: 38). Que va-t-elle
répondre ?
- En vérité,
répondre à l'appel du Seigneur, avoir
la céleste vision du Seigneur
glorifié, renoncer aux dons pour avoir
l'Auteur des dons, tout cela est bien quelque
chose. Mais se tourner
délibérément vers
Jérusalem après avoir vu
partiellement ce que suivre Christ implique, c'est
tout autre chose.
Il faut cependant choisir, et choisir si
résolument, si
définitivement, que la
question ne se pose plus jamais à nouveau,
en quelque situation qu'on puisse se trouver par la
suite. Il faut comme brûler les ponts
derrière soi, afin que la seule idée
de retraite ne puisse même pas aborder
l'esprit. L'amour du Bien-Aimé, c'est la
coupe d'amertume qu'il faut boire: « Mon
Bien-Aimé est pour moi un sachet de myrrhe.
» Il lui faut connaître le Seigneur
crucifié avant que de connaître le
Seigneur glorifié. Et elle prouve sa
vocation céleste, et qu'elle a l'esprit de
l'Épouse, en ne demandant pas un autre lot
que celui qui échut au Seigneur. Elle le
suivra coûte que coûte, et elle presse
sur son sein le sachet de myrrhe, en disant: «
Mon Bien-Aimé est pour moi un sachet de
myrrhe ... ! comme une grappe de cyprès dans
les vignes d'Engueddi. »
(Ch. 1: 14, A. V.).
La myrrhe, essence très
précieuse et d'un grand prix, très
amère au goût, obtenue par une
incision faite dans l'arbre. Le cyprès,
l'arbre des cimetières en Orient, est
l'emblème de la mort !
O âme, que vas-tu répondre
au Roi? À celui dont les mains furent
percées ? Pourrais-tu lui dire autre chose
que: « je ne te quitterai point. »
(II Rois II: 6). « Mon coeur est
disposé ô Dieu; mon coeur est
disposé. »
(Psaume LVII: 8).
- Vois, Ma Bien-aimée, Ma bouche et
Mes yeux sont beaux;
- Mon coeur, une flamme ardente, Ma main
c'est la Grâce,
- Considère la rapidité de
Mes pas, et suis-Moi.
- Car avec Moi tu seras
méprisée, martyrisée,
- Trahie par l'envie, tentée dans
les déserts.
-
- L'amour te blessera, et ta
persévérance: une immolation,
- Cependant tu m'aimeras malgré
tout.
- Une flèche te transpercera
l'âme, et Ma vie désormais
- Sera celle qui t'animera, qui te fera
agir.
- Alors, comme un Vainqueur, descendue de
la Croix,
- Tu t'éveilleras, et sous le
souffle de mon Amour tout-puissant,
- Tu seras élevé avec moi,
jusqu'au ciel.
(Mechthild of Hellfds, 1277.)
.
CHAPITRE IV
La Salle du
Festin
Ce que dit le Roi
« Le
Maître demande: Où est la
chambre d'hôte où Je mangerai
... ! avec mes disciples?
»
(Marc XIV: 14).
« Que tu
es belle, ma bien-aimée... Tes yeux
sont des colombes. »
(Ch. 1: 15).
|
LE Bien-Aimé voit dans le regard de
celle qui s'est complètement donnée
à Lui, le sceau de l'Esprit éternel,
l'Esprit qui se posa sur Lui aux jours de son
pèlerinage terrestre et par lequel Il s'est
offert à Dieu en sacrifice, devenant
obéissant jusqu'à la mort, la mort de
la Croix.
Sous l'action de ce même Esprit,
l'âme rachetée a choisi Christ et sa
Croix, quoi que cela doive lui coûter; aussi
le Bien-Aimé s'écrie: « Tu es
belle, mon amie, tes yeux sont des colombes. »
La Réponse de l'amie
« QUE Tu
es beau mon Bien-Aimé, que tu es
agréable! NOTRE couche est de
verdure, les poutres de NOTRE maison sont
des cèdres, NOS lambris des
cyprès.
Je
(5)
suis un lis des
vallées. »
(Ch. I: 16, 17, et
II: 1).
|
S'oubliant complètement, l'âme fait
aussitôt remonter toute louange à
Celui qu'elle aime. Car, elle sait que rien n'est
aimable en elle, que par lui, et parce qu'il a fait
sa demeure en elle. C'est sous l'action de sa
Grâce qu'elle a désiré le
connaître, et qu'elle a pu ployer sa
volonté à ne plus vouloir que ce
qu'il veut. « Ton peuple est un peuple de
franche volonté au jour de (ta) puissance.
»
(Ps. CX: 3, A. V.). Tout est
grâce !
Toujours plus unie au Bien-Aimé
et le connaissant toujours davantage, elle dit
maintenant: « Notre maison.... nos lambris.
» Toi et moi! « Toutes choses sont
à vous... et vous êtes à
Christ, et Christ est à Dieu. »
(I Cor. III: 21, 23). Son allusion au
cyprès, - l'arbre des cimetières, -
montre qu'elle a compris, peut-être de
façon encore assez obscure, que l'union
à la vie de Christ est basée sur la
communion avec lui en sa mort. La mort et la vie
sont réunies dans l'enseignement des
Écritures; la mort à la vie adamique
tombée sous le coup de la
malédiction, puis la vie de
résurrection, la vie nouvelle. Ce double
principe se trouve dans toute l'Écriture
où il est exposé parfois en un
langage très clair, parfois sous un langage
figuré.
« Tu es beau, mon
Bien-Aimé.... mais moi je ne suis que le lis
clés vallées; une humble fleur qui ne
mérite pas ton attention. »
La Réponse du Roi; son
estimation
« Comme
le lis parmi les épines, telle est
ma Bien-Aimée parmi les jeunes
filles... »
(Ch. II : 2).
|
« Si tu es un lis seulement, dit le
Bien-Aimé, tu es à mes yeux un lis
parmi les épines. » Il voit que la vie
divine, SA VIE, croit en celle qui l'aime et porte
des fruits: l'humilité et la douceur; alors
que tant d'autres rachetés continuent de
vivre de la vie épineuse de la terre. La vie
terrestre ne peut produire que chardons et
épines et sa fin est d'être
brûlée
(Hébr. VI : 8). Au milieu des
épines, celle qui vit de sa Vie à lui
est comme un lis.
L'Âme dit son estimation du
Bien-Aimé
« Comme
le pommier au milieu des arbres de *la
forêt, ainsi est mon
Bien-Aimé parmi les fils... Je me
suis assise sous son ombrage, son fruit a
été doux à mon
palais. »
(Chap. il: 3).
|
Elle le compare à un arbre portant du
fruit. À son immense joie, elle a
trouvé en lui tout ce dont elle avait
besoin. Elle a appris à dire: notre, nous.
Elle a fait la douce expérience que toutes
choses sont à elle, en Christ, et qu'il est
« tout en tout » pour elle.
Autrefois, elle disait: « je suis
de Paul, ou je suis d'Apollos », elle
glorifiait des hommes. Mais maintenant elle a perdu
de vue « LES FILS » en contemplant la
gloire du PREMIER-NÉ D'ENTRE LES MORTS. Elle
a trouvé en lui un frais ombrage pendant la
chaleur du jour, un refuge pendant la
tempête. Seul, il répond parfaitement
à son attente, et le fruit qu'il donne est
doux à son palais.
La Salle du Festin
« Il m'a
conduite dans la salle du festin, et
l'étendard qu'il lève sur
moi est Amour. »
(Ch. II: 4).
|
Et tandis que le Bien-Aimé l'absorbe
toute, alors qu'il est devenu son Tout, il la
conduit dans la salle du festin. Là, Il lui
donne une extraordinaire révélation
de son amour et comme un avant-goût de
l'union qu'elle recherche.
La révélation spirituelle
de Christ dans le coeur est amour. Maintenant,
« il plaît à Dieu de
révéler son Fils en elle ».
(Gal. I : 16). Elle en avait
déjà eu comme une vision lorsqu'Il
l'avait conduite à sa table. Maintenant
qu'il lui a été
révélé, elle comprend que,
même s'il la conduit à la croix, ce
sera encore sous « la bannière de
l'amour ».
L'âme ne pourrait pas supporter le
parfait exaucement de ses prières. Elle
recherche instamment l'union avec le Seigneur
ressuscité, sans comprendre ce que cela
implique pour des pécheurs rachetés,
et qu'elle a besoin d'une préparation et
d'être fortifiée, avant de le pouvoir
endurer. « Ranime-moi, fortifie-moi, car je
suis malade d'amour », s'écrie-t-elle
dans la salle du festin. Lorsque Jean eut une
révélation de Christ et de sa gloire,
« il tomba à ses pieds comme mort.
»
(Apoc. I: 17).
L'âme réclame du secours.
Car la réponse qui lui est accordée
dépasse ses forces. Puis, elle se souvient
que le Bien-Aimé la soutient tandis qu'il se
révèle à elle. Ceci n'est-il
pas suffisant: « Les bras éternels la
soutiennent. »
(Deut. XXXIII : 27). « Sa main
gauche est sous ma tête, et sa droite
m'embrasse. »
(Ch. II: 6).
La Parole du Roi
« Je vous
adjure, ô filles de
Jérusalem, de ne point
réveiller l'amour jusqu'à ce
qu'elle
(6)
le veuille.
»
(Ch. II: 7).
|
L'âme demeure maintenant en son
Bien-Aimé: elle est entrée en son
repos.
Les filles de Jérusalem peuvent
être l'image d'autres chrétiens,
véritables enfants de la Jérusalem
céleste
(Galates IV : 26); ou bien quelques
docteurs renommés qui ont la
réputation de vivre et cependant sont morts.
Qu'il s'agisse des uns ou des autres, il y a
là un groupe de personnes très
préoccupées de l'âme qui veut
suivre le Seigneur jusqu'au bout. Ils ne se rendent
pas compte qu'elle est absolument sous sa garde.
Lui-même entoure et garde jalousement ceux
qu'il a rachetés par son Sang.
Et il voit que les « filles de
Jérusalem » sur le point de
s'interposer, vont essayer de «
réveiller » cette âme, de
l'entraîner à quelque activité,
« de la remettre d'aplomb »,
songent-elles sans doute, alors que son
Bien-Aimé veut qu'elle se repose.
Depuis qu'elle lui a dit: «
Attire-moi, nous courrons après toi, le
Maître a mis à l'épreuve le don
qu'elle a fait d'elle-même et lui a
montré les conditions de l'union avec lui.
Il a eu les preuves de sa détermination
à le suivre et à le connaître.
Il y a maintenant en elle une volonté
très arrêtée qui va permettre
au Seigneur de lui faire faire des
expériences plus profondes, de la conduire
vers de plus grandes épreuves, sans les
délais qu'imposent les raisonnements, la
rébellion, les hésitations.
Mais il la conduira doucement. Il lui
faut présentement un temps de repos. «
Le Seigneur sait de quoi nous sommes
faits, il se souvient que nous ne
sommes que poudre. »
(Psaume CIII : 14). Se reposant sur
sa fidélité, dans la parfaite
assurance qu'il habite maintenant dans son coeur
(Col. II: 2), elle sera
fortifiée lorsqu'il voudra, en son propre
temps, lui faire entendre sa voix. Alors, elle se
lèvera pour le suivre, « afin
d'être remplie de toute la plénitude
de Dieu ».
Le Bien-Aimé le fait comprendre
aux personnes inquiètes de son entourage, et
il leur intime de façon très
solennelle de ne point troubler sa paix. C'est
comme s'il disait à l'âme qui se
repose en lui et aux « filles de
Jérusalem » :
« L'Éternel est dans le
temple de sa sainteté. Que toute la terre se
taise en sa Présence. »
« Dieu est au milieu d'elle, elle
ne sera point ébranlée. »
(Psaume XLVI: 6).
0 Filles de Jérusalem,
n'éveillez pas, ne réveillez pas
l'amour, jusqu'à ce qu'elle le veuille.
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