CEUX QUE TU CACHES
Le Cantique des
Cantiques
SECTION III: Ch. IV à Ch. V : 1
CHAPITRE XI
Les
Bénédictions dans les lieux
célestes
«
Béni soit Dieu, le Père de
notre Seigneur Jésus-Christ, qui
nous a bénis de toutes sortes de
bénédictions spirituelles,
dans les lieux célestes par Christ.
» (Eph. 1: 3).
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LE Seigneur glorifié
révèle maintenant ce qu'il doit
être pour l'âme; il montre les divers
aspects de la vie céleste que manifestera le
Saint-Esprit en elle.
L'Amour de l'Esprit
« Tu m'as
donné courage, ma soeur, ma
fiancée..., avec l'un de tes
regards... Qu'il est beau ton amour..., ma
soeur, ma fiancée. Tes
lèvres... distillent des rayons de
miel. Le miel et le lait sont sous ta
langue, et l'odeur de tes vêtements
est comme l'odeur du Liban.
» (Ch. IV: 9, 14).
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Le coeur de Christ est satisfait. « Que
l'amour dont tu m'as aimé soit en eux»,
demande-t-il au Père
(Jean XVII : 26). L'amour de Dieu est
maintenant répandu dans le coeur de celle
qui est « cachée en lui » par le
Saint-Esprit. C'est pourquoi le Seigneur peut dire:
« Comme tu es belle, mon amour, ma soeur, ma
fiancée. »
Ma soeur: « Car celui qui sanctifie
et ceux qui sont sanctifiés sont tous d'Un.
C'est pourquoi il n'a point honte de
les appeler ses frères.
»
(Hébr. II: 11), ni de dire :
« Mon Père et votre Père. »
(Jean XX: 17). Enfin, elle est membre
de l'Épouse, parce qu'elle est unie à
Lui par un même esprit.
De plus, elle est maintenant si
accessible à la pensée divine, qu'un
regard vers lui est sa réponse à tout
nouvel appel. Aussi se dit-il encouragé
à la conduire plus avant, à accomplir
en elle tous les desseins bienveillants de sa
bonté « et l'oeuvre de foi »
(II Thess. I: 11). Elle est
parfumée du parfum de sa présence. Et
à cause de l'amour qui remplit son coeur,
ses paroles sont douces comme le miel, pures comme
le lait, et ses vêtements eux-mêmes
sont parfumés de l'odeur du Liban.
Le Fruit de l'Esprit
« Ma
soeur, mon épouse, tu es un jardin
fermé, une source fermée, et
une fontaine scellée.
»
« Tes
jets sont un paradis avec des fruits
précieux.... avec tous les arbres
qui donnent l'encens, la myrrhe et
l'aloès, avec tous les aromates les
plus excellents. » (Ch. IV: 12, 14).
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Le Seigneur compare l'âme rachetée
à un jardin enclos de murs, pour lui seul;
car elle s'est donnée entièrement
à lui pour qu'il la dirige et la conduise
à faire sa volonté: ce qu'il
aime.
Il l'a choisie pour qu'elle porte du
fruit
(Jean XV: 16) et il discerne en elle
les fruits de l'Esprit, fruits de choix et
très précieux: tous les aromates les
plus excellents
(Gal. V: 22). « C'est en ceci
que mon Père sera glorifié si vous
portez beaucoup de fruit. »
(Jean XV 8). Et ils diront : cette
terre désolée est devenue comme un
jardin d'Eden
(Ezéch. XXXVI: 35). Ils
verront que la main de l'Éternel a fait
cela, que l'Éternel, le Saint, en est
l'Auteur
(Esaïe XLI : 18,
20).
Les Eaux vives et l'Esprit
Tu es une
source fermée... « ô
Fontaine des jardins! O puits d'eau vive,
ruisseaux du Liban! » (Ch. IV: 14, 15).
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Le Bien-Aimé fait du disciple
fidèle une source fermée.
Fermée, car c'est uniquement lui qui doit
l'alimenter d'eau vive, Lui seul le peut.
L'âme doit toujours rester auprès du
Seigneur et en sa dépendance pour recevoir
et communiquer de sa vie aux autres lorsqu'il le
demande, ou lorsque les autres en ont besoin. Il
faut qu'elle soit persuadée de son
impuissance absolue en dehors de lui. Il est Celui
qui possède, contrôle, emploie, tout
ce qu'il communique, tout ce qu'Il est en
l'âme rachetée. Ainsi, il garde la
créature dans la dépendance
nécessaire vis-à-vis de son
Créateur.
Le Seigneur se révèle
maintenant comme étant lui-même la
source des eaux vives. « L'eau que je lui
donnerai deviendra... une source qui jaillira.
»
(Jean IV: 14), et qui deviendra
« des fleuves d'eau vive »
(Jean VII: 38).
À quelles conditions le Seigneur
communique-t-il les eaux vives ? « Celui qui
croit en moi... », dit-il; mais les paroles
impliquent qu'il faut demeurer uni à Celui
qui peut communiquer les eaux vives... Il ne suffit
pas d'un seul acte de foi; il faut une action
continuelle de la foi qui garde l'âme en lui,
CAR IL EST SA VIE. « Celui qui croit en moi
[moment après moment,
perpétuellement], demeurera en moi, et de
lui couleront les fleuves de MA VIE. »
(Jean VII: 38).
Quant aux autres, et aux conditions
nécessaires pour que les sources soient
ouvertes en leur faveur, nous trouvons celles-ci en
deux leçons de choses au livre des Rois:
L'huile qui remplit les vaisseaux vides
(II Rois IV: 2, 7), et l'eau qui
remplit la vallée des fosses
(II Rois III: 16).
Quand il marche dans une communion
ininterrompue avec le Seigneur grâce à
la puissance du Sang répandu, et dans
l'obéissance à la lumière
déjà reçue, le racheté
n'a pas à se soucier de diriger les fleuves
d'eaux vives, car le Seigneur sait comment amener
vers lui « ceux qui ont faim et soif ».
Le Vent céleste de
l'Esprit
«
Lève-toi Aquilon (vent du Nord)! et
souffle vent du Midi. Souffle sur mon
jardin afin que ses aromates distillent.
»
(Ch. IV: 16).
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Dans les Écritures, l'Esprit est
comparé au vent, ou encore à un
souffle (voir
Ezéch. XXXVII: 9).
Déjà l'âme est un
temple du Saint-Esprit. C'est lui qui, à
l'origine, lui a communiqué la vie d'En-Haut
(Jean III: 8). C'est par son moyen
que le coeur a été purifié
(Actes XI : 9). C'est lui qui en a
pris possession pour que le Christ, le Roi, y fasse
son trône. C'est lu; qui a rendu
témoignage au Christ crucifié,
ressuscité et glorifié
(Jean XV: 26). Lui qui l'a conduite
dans toute la vérité concernant la
mort avec Christ, mais aussi l'union en sa
résurrection et son ascension. C'est lui qui
l'a conduite hors du domaine terrestre jusque dans
les lieux célestes, jusqu'en cette vie de
résurrection qui commence au Calvaire et
s'étend au delà.
Vivant dans la lumière, et, par
ses affinités, dans les lieux
célestes, elle est maintenant prête
pour le Souffle de Dieu sur elle; lequel la rendra
capable d'entrer dans un service qui dépasse
infiniment celui dont elle s'est acquittée
jusque-là.
Dans les lieux célestes, elle
verra l'Esprit agir avec autant de puissance qu'aux
jours de Pentecôte, au gré de Celui
qui baptise du Saint-Esprit et de feu. Vent
puissant qui ne remplit pas seulement l'âme,
mais aussi toute la maison de son parfum. C'est lui
qui fait distiller les aromates précieux en
« paroles de vie », selon que l'Esprit
conduit.
L'Attitude de l'Ame
« Que mon
Bien-Aimé vienne dans son jardin,
et qu'il mange de ses fruits
délicieux. » (Ch. IV: 16).
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Voici la première parole de l'âme
rachetée depuis qu'elle est avec Christ dans
les lieux célestes, qu'elle se repose en
lui. Elle a appris le silence de l'amour, afin de
le pouvoir entendre.
À l'origine de sa marche avec
lui, elle divulguait aussitôt les
expériences faites, elle en parlait
volontiers. Quelques mots de lui suffisaient
à la briser, car elle était encore
faible dans la vie divine. Il lui a fallu les
expériences du désert pour être
fortifiée, avant de pouvoir connaître
la communion de la vie sur les sommets.
Son unique désir, c'est que le
Bien-Aimé soit satisfait, et elle peut dire:
« Que mon Bien-Aimé vienne! » Le
jardin est à lui, les fruits précieux
sont à lui; tout vient de lui, tout est pour
lui. Sa prière est maintenant l'essence de
toute prière, une prière incessante:
« Que la volonté soit faite. »
La Vie abondante
« Je suis
venu dans MON jardin, MA soeur, MON
épouse, j'ai cueilli MA myrrhe,
avec MES plantes aromatiques...., MES
rayons de miel, MON miel, MON Vin et MON
lait. »
«
Mangez, ô amis, buvez abondamment.
»
(Ch. V : 1).
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Les soupirs que l'Esprit forme dans l'âme
sont aussitôt exaucés. « Car
I'Esprit lui-même intercède... selon
la volonté de Dieu »
(Rom. VIII : 27).
L'âme rachetée a
exprimé le désir qu'il fasse usage de
ce qu'il a planté (implanté) en elle.
Aussitôt, la prompte réponse: Me
voici, « je suis venu ». Elle lui a dit
que tout était à lui, et il
l'accepte, répétant jusqu'à
neuf fois mon, ma ou mes.
Il s'approprie les précieux
fruits, et sans demander l'assentiment de
l'âme qui fait remonter tout à lui,
assentiment dont il est certain, il se tourne vers
ceux qui ont faim et les invite à partager
avec lui de « ce fruit abondant » ;
à manger de cette nourriture céleste
que lui-même a préparée
:
« Mangez, ô amis, buvez
abondamment de ce festin d'amour. »
Et maintenant, il va montrer à
l'âme rachetée, la multitude qui est
sur le point de tomber en défaillance, et il
lui dira: « Donne-leur, toi-même,
à manger. »
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