Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



PETIT FRÈRE

CHAPITRE III
À quoi aboutit l'insouciance

 Le petit Stanley prospéra rapidement et devint un enfant gai et vigoureux. Il apprit bien vite à reconnaître ses soeurs et, à l'âge de six mois, il agitait ses bras et poussait des cris de joie lorsqu'elles revenaient de l'école. Mais c'était Edith qu'il préférait. Elle était toujours prête à s'occuper de lui, ses devoirs de classe étant faits avec rapidité. Ce fut elle qui lui apprit à se tenir sur ses petits pieds et à articuler ses premiers mots intelligibles. La première syllabe que prononça le petit garçon fut une abréviation de son propre nom, « Tan » (prononcer Tanne), et dès lors il ne fut plus connu dans la maison que sous ce nouveau vocable, moins lourd que le solennel prénom de Stanley.

Tan faisait la joie de la famille. Sa mère s'occupait continuellement de lui, mais, le soir ou pendant les vacances, les grandes soeurs étaient trop heureuses de la décharger de ce soin. Edith et Jessie le déshabillaient à tour de rôle, et que d'éclats de rire résonnaient dans la chambre du petit garçon pendant cette opération ! Tantôt il se rejetait en arrière avec malice au moment où l'une de ses soeurs voulait lui laver la figure, tantôt, remuant avec vigueur bras et jambes, il envoyait au loin les couvertures dont on venait de l'envelopper soigneusement dans son joli berceau.

Le petit garçon était charmant à voir avec ses grands yeux bleus pétillant d'intelligence, ses joues roses et son épaisse chevelure ; à dix-huit mois sa tête était couverte de boucles dorées qui excitaient l'admiration de chacun. C'est à cet âge-là que sa surveillance exigeait le plus d'attention et on ne pouvait le laisser seul un instant, car sa vivacité était extrême. Mme Clarke avait réservé une chambre à son usage particulier, afin qu'il pût y courir et y crier à coeur-joie. Edith et Jessie passaient habituellement leur temps ensemble dans cette pièce jusqu'à six heures et demie ; Tan alors, fatigué de jouer, était prêt à se laisser mettre au lit. Deux fois par semaine les fillettes avaient à tour de rôle leur leçon de musique après l'école, et ainsi l'une ou l'autre avait ce jour-là son petit frère tout à elle. Tan préférait Edith qui refrénait rarement sa joyeuse turbulence ; mais Mme Clarke, qui savait combien on pouvait se fier à Jessie, si soigneuse, consciencieuse et maternelle, laissait plus volontiers son petit Stanley à sa fille cadette.

Un certain soir, Edith avait seule la garde de son petit frère, Mme Clarke ayant accompagné Jessie. Tan se livrait à son passe-temps favori : il courait autour de la chambre de toute la force de ses petites jambes en imitant le bruit d'une locomotive. Edith, de son côté, s'était absorbée dans la lecture d'un nouveau livre, oubliant complètement qu'elle était chargée de surveiller son petit frère.

Tout à coup un cri perçant la rappela à la réalité. Hélas ! c'était trop tard. Tan gisait à côté de la cheminée et sa tête avait heurté le garde-feu. Déjà les boucles blondes se teignaient de rouge. Edith bondit vers lui, terrifiée, saisit l'enfant presque inconscient et le coucha sur le canapé, puis se hâta de courir chercher du secours.

Elle espérait trouver son père, mais il n'était pas encore de retour ; Marie, la bonne, venait de sortir faire une commission. Que faire ? Edith, la figure aussi pâle que celle de son petit frère, serrait ses mains avec angoisse. Heureusement une pensée lui traversa l'esprit. Dans la maison voisine habitait une de ses camarades d'école, Ella Lang. Elle consentirait sûrement à aller chercher le docteur, si seulement elle était à la maison. Par bonheur Ella se tenait appuyée à la grille de son jardinet, guettant une de ses amies. Edith se précipita vers elle :
- Oh, Ella ! Cours aussi vite que tu le peux chez le docteur. Tan s'est blessé à la tête, et il n'y a personne à la maison.

Presque avant qu'elle eût terminé, Ella était déjà loin, et, dix minutes plus tard, - minutes qui parurent un siècle à Edith - le docteur arriva. En l'attendant, la fillette avait rejoint son petit frère et, voyant qu'il paraissait revenir un peu à lui, elle commençait à le déshabiller d'une main tremblante.
- Oh ! quel bonheur que vous soyez venu, s'écria Edith, et les larmes l'empêchèrent de continuer.
- Bon, bon, nous allons voir de quoi il s'agit, et tout s'arrangera, dit le docteur d'une voix encourageante ; mais, lorsqu'il se fut penché sur le petit garçon, sa physionomie devint plus grave.
- Finissez de le déshabiller, je le panserai ensuite, dit-il.

Edith, aussi rapidement que ses mains tremblantes le lui permettaient, acheva de dévêtir l'enfant. Aussitôt qu'il fut couché dans son berceau, le médecin se mit à nettoyer la plaie. Le pauvre bébé poussa de tels cris qu'Edith s'enfuit hors de la chambre ; mais le docteur la rappela.
- Cela ne va pas ainsi, ma petite fille, il vous faut être brave. J'ai besoin de votre aide. Voulez-vous faire bouillir un peu d'eau ?

Edith obéit et, pendant qu'elle était ainsi occupée, elle entendit la porte de la maison s'ouvrir. Un instant après Mme Clarke se précipitait dans la chambre, la figure pâle et les lèvres tremblantes.
- Oh ! que s'est-il passé ? s'écria-t-elle.

La pauvre Edith essaya de parler, mais ses sanglots l'en empêchèrent.
- Ne vous inquiétez pas, chère Madame. Un vilain accident, mais avec des soins il s'en tirera.

Les cris perçants du petit Tan s'étaient quelque peu calmés, et le docteur prit tranquillement son aiguille pour recoudre la blessure, ce qui fut beaucoup moins douloureux que ne l'avait été le sondage de la plaie. Puis il banda soigneusement la petite tête, tandis que Mme Clarke et Edith suivaient ses mouvements d'un regard attristé.
- Te voilà soulagé à présent, mon petit ami, dit le docteur gaiement.

Se tournant vers Mme Clarke, il ajouta :
- Il vous faut le garder très tranquille des accidents semblables sont toujours un peu dangereux pour le cerveau. Je reviendrai demain. Adieu.

Prenant son chapeau, il suivit Mme Clarke hors de la chambre.
Épuisée par ses émotions, Edith resta assise auprès du berceau, regardant la petite figure pâle aux yeux fermés ; elle pensait tristement au changement qu'une heure avait suffi à amener dans cet enfant si plein de vie et de gaîté.
- C'est ma faute, avoua-t-elle à sa mère, lorsque celle-ci rentra dans la chambre quelques minutes plus tard, l'air triste et soucieux. C'est ma faute, je ne l'ai pas surveillé, je ne pensais pas à lui. Oh, maman j'en suis si fâchée !

La petite fille pleurait amèrement. Par les réponses qu'Edith fit d'une voix entrecoupée aux questions de Mme Clarke, celle-ci finit par comprendre comment l'accident était arrivé. Elle ne fit aucun reproche à sa fille ; elle voyait que celle-ci était assez punie par le chagrin que lui causait la vue des souffrances de son frère chéri. Elle espéra que la leçon serait salutaire et suffirait à corriger Edith de son étourderie et de sa négligence. Hélas ! que de tristesses, que d'années de deuil eussent été épargnées aux uns et aux autres, si la fillette avait tiré un profit durable de cette première expérience.

Animée, au moment même, des meilleures intentions, Edith promit à sa mère d'être désormais toujours attentive à son devoir et, ce soir-là, elle pria comme elle ne l'avait jamais fait auparavant, s'engageant, si Dieu voulait guérir Tan, à se conduire dès lors tout différemment. Mais, si elle suppliait le Seigneur pour son petit frère, elle ne voyait pas qu'elle-même avait besoin d'un Sauveur et de sa grâce toute-puissante pour l'empêcher de broncher.

Les jours qui suivirent furent bien sombres. Edith et Jessie trouvaient bien dur de devoir faire leur travail d'école, alors que toutes leurs pensées étaient occupées de leur petit frère dont, pendant un ou deux jours, la vie parut suspendue à un fil. Mme Clarke ne quittait pas le petit malade et le tenait souvent pendant des heures dans ses bras, pour calmer ses douleurs de tête. Edith se reprochait amèrement sa négligence, et Jessie, dans son affection pour sa soeur, souffrait presque autant qu'elle.

Enfin vint un jour où le docteur déclara que tout danger était passé, et où il donna la permission de lever Tan. La figure du petit garçon était pâle et amaigrie, mais ses yeux bleus n'avaient rien perdu de leur expression vive et intelligente. M. et Mme Clarke étaient pénétrés d'une intense reconnaissance et ce fut un bien heureux cercle de famille qui accueillit ce jour-là le petit convalescent.
- Tan veut jouer avec Edith, mais pas tomber encore, balbutia-t-il.

Et Edith lui répondit avec douceur :
- Oui, mon chéri, tu joueras avec Edith, et elle ne te laissera plus jamais te faire mal.

Edith était sincère dans ses bonnes résolutions, mais elle n'avait pas cherché le secours auprès de Celui qui seul peut le donner ; et, au bout d'une ou deux semaines, elle était redevenue la fillette qu'elle était auparavant, vive, impétueuse et insouciante. Ce n'est pas que le souvenir de ces tristes jours ne lui revînt pas de temps en temps à la mémoire, et elle se disait parfois que, si son petit frère était mort par suite de sa négligence, elle ne s'en serait jamais consolée ; mais chez une fillette de quatorze ans les impressions s'effacent assez vite. Pour sa mère il en était autrement. La perte de son fils unique aurait été irréparable, et elle n'osait pas penser à ce qu'elle aurait éprouvé s'il lui avait été enlevé. Son coeur se réjouissait de ce qu'il avait été rendu à leur affection et, à l'exception d'une cicatrice que les boucles dorées ne pouvaient entièrement dissimuler, Tan était redevenu lui-même, aussi gai et resplendissant de vie qu'auparavant.

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CHAPITRE IV
La bohémienne

- Un beau balai, Madame ? Un panier ? Voyez, il est joli et pas cher ! Achetez-moi quelque chose, ma bonne dame.

Ainsi parlait une femme mal vêtue, au visage basané, qui s'en allait de porte en porte, répétant inlassablement la même antienne ; sans grand succès, du reste, car la lourde charge qu'elle portait ne semblait pas diminuer.

Une bien mauvaise journée pour les marchands ambulants ! À peine une demi-douzaine d'articles vendus et encore parmi les moins coûteux. La nuit tombait, une humide soirée d'automne, et la femme se décida à rejoindre sa famille qui avait déjà établi son campement dans un terrain vague à un kilomètre de l'endroit où habitait M. Clarke. Sur le gazon pelé un homme aux traits durs et à l'oeil méchant venait d'arrêter sa roulotte. À la fenêtre de la voiture une jeune fille était accoudée. Avait-elle douze ou dix-huit ans ? on n'aurait pu le dire, à la voir ainsi, avec ses cheveux mal peignés, son expression maussade et sa petite taille. Un garçon, un peu moins déguenillé que les autres, mais l'air effronté et vicieux, complétait la troupe. Deux chevaux efflanqués que l'homme venait de dételer, et deux chiens hargneux et affamés erraient autour de l'habitation roulante.

C'était un misérable souper que celui auquel participèrent les marchands ambulants. Quelques tranches de pain que le garçon avait été demander dans une maison voisine, un reste de fromage desséché et de l'eau bouillante dans laquelle la femme jeta de rares feuilles de thé. Le menu n'était pas toujours aussi pauvre, car parfois les chiens rapportaient un lapin ou une poule qu'ils avaient dérobé au passage ; ils se contentaient des os, tandis que la famille faisait bonne chère.
- Dis donc, Meg, fit l'homme que nous appellerons Jim Smith, m'est avis que les affaires vont bien mal. Nous gagnons moins au jour d'aujourd'hui que lorsque Sal et Jack étaient petits.
- Sans doute, répondit la femme. Les dames aiment les bébés ; elles achètent par pitié. Maintenant il n'y a plus rien qui les attire. J'en ai assez de courir ainsi et pour ne rien vendre encore.

L'homme grommela, en avalant d'un trait une tasse de l'insipide breuvage que Sal lui tendait.
- Il faut que ça change. Il y a assez de gamins par là et des jolis encore...

Meg ne releva pas cette réflexion et bientôt toute la famille se retira pour la nuit dans la roulotte où ils dormaient comme ils pouvaient dans l'espace trop étroit pour eux.
Le lendemain le soleil se leva dans un ciel sans nuages comme on en voit parfois en septembre.
- J'aurai plus de chance aujourd'hui, se dit Meg en se mettant en route.

Ce jour-là la petite troupe se dispersa et chacun s'en alla dans une direction différente. Sal, de mauvaise grâce comme toujours, se chargea d'un panier ; Meg en prit un plus lourd et Jack portait les balais. L'homme, selon son habitude, resta assis sur l'escalier de la roulotte, fumant sa pipe et attendant les événements.
- Rentrez de bonne heure ; nous ne voulons pas nous éterniser ici. Telle fut sa dernière recommandation à ceux qui se mettaient en route. Mme Smith ne s'en formalisa pas. Si l'homme était morose, sa femme savait lui tenir tête à l'occasion. Il n'y avait pas grand'chose à choisir entre ces deux êtres que rien ne recommandait.

Meg s'en alla donc de maison en maison et, cette fois, avec plus de succès que la veille. Était-ce l'effet de la belle journée ? je ne saurais le dire, mais le fait est que les gens se montraient moins pressés de refermer leur porte et que peu à peu la corbeille de la vendeuse devenait plus légère, et plus lourde la poche où elle glissait les gros sous qu'elle recevait. Enfin, arrivée à l'endroit où la route s'engageait en rase campagne, Meg s'assit sur le talus et se mit à compter sa monnaie. Le soleil déclinait à l'horizon, tout était tranquille autour d'elle. Alors la réflexion formulée par son mari le soir précédent lui revint à l'esprit.
- Pourquoi pas ? se dit-elle. Nous allons partir et n'en aurons pas d'ennuis.

Au même instant, la voix claire d'un petit enfant rompit le silence.
- Permets-moi d'aller, Edith. Je ne me perdrai pas.
- Non, mon chéri, maman ne serait pas d'accord.
- Rien qu'un petit bout, supplia la voix ; regarde, la route est toute droite ; tu me verras tout le temps.

Meg leva les yeux et, sur la route, à deux pas de l'endroit où elle était assise, elle vit passer une jeune fille tenant par la main un petit garçon de cinq ans environ. Le visage de l'enfant était un de ceux qui attirent forcément l'attention. Une forêt de boucles blondes, des joues roses, des yeux bleus pétillant de vie et de malice et ombragés par de longs cils, formaient un ensemble qui ne pouvait passer inaperçu. La femme le suivit du regard ; elle évalua mentalement le prix du costume de velours, des souliers bien vernis.
- Ça a dû coûter un joli denier, se dit-elle.

Les deux passants ne l'avaient pas remarquée ; ils semblaient scruter du regard la route qui se déroulait devant eux comme s'ils attendaient quelqu'un. La femme les suivit des yeux un instant encore, puis elle se leva, reprit son panier et s'en alla dans une direction tout opposée de celle qu'avaient prise les promeneurs qui, eux, semblaient vouloir retourner du côté de la ville.

Mes lecteurs auront sans doute reconnu Tan, bien que trois ans aient passé depuis les événements narrés dans le chapitre précédent. Le petit garçon a du reste moins changé qu'Edith qui est maintenant presqu'une grande personne. Elle a dix-sept ans et elle est devenue le bras droit de sa mère. En effet, Mme Clarke, de santé délicate, est trop heureuse de se décharger des soins du ménage sur sa fille aînée.

Jessie, de son côté, s'est développée d'une façon inattendue. À force de persévérance, elle a réussi à vaincre sa timidité et maintenant elle se prépare à devenir maîtresse dans une école maternelle. Une des grandes joies de Tan consiste à aller à la rencontre de sa soeur lorsqu'elle sort de son cours. Quelquefois Edith lui permet de courir seul en avant et il arrive le premier à la porte de l'établissement à moins qu'il ne rencontre Jessie sur le chemin. C'est cet exploit qu'il désire renouveler ce soir.
- Eh bien, mon chéri, finit par dire Edith, je resterai ici, sur ce banc, avec mon livre, et tu pourras courir jusqu'au coin de la rue. Je te verrai tout le temps.

Le petit garçon, enchanté de la permission, partit à toutes jambes. Edith le surveilla pendant une minute. Jessie allait arriver ; c'était son heure ; elle serait au tournant avant que Tan y fût arrivé. Ouvrant son livre, Edith se mit à lire et oublia tout jusqu'au moment où une horloge voisine sonna cinq heures.
« Tiens, pensa la jeune fille, voilà dix minutes que Tan est parti. Il aura rencontré Jessie qui avait des commissions à faire en ville. »
Elle se leva et reprit le chemin de la maison. Les distances étaient courtes et l'idée ne l'aborda pas que les choses pussent se passer autrement que d'habitude. Si souvent déjà Tan avait accompagné Jessie dans ses courses. Edith passa chez l'épicier, puis rentra chez elle à cinq heures et demie et trouva la maison vide. Une heure plus tard, Jessie arriva.
- Tu n'aurais pas dû garder Tan dehors si longtemps, furent les premières paroles d'Edith. La réponse de sa soeur chassa toute couleur de ses joues.
- Tan ? Où est-il ? Je ne l'ai pas vu.
- Tu ne l'as pas vu ? Oh ! Jessie. Il y a deux heures que je l'ai envoyé à ta rencontre, pendant que je lisais sur la promenade. Où est papa ? Il faut aller aux informations.
- Ne t'inquiète donc pas, fit Jessie. Je suis rentrée par un autre chemin. Sans doute Tan sera-t-il allé jusqu'à l'école et on nous le ramènera. Du reste, on sonne.

Edith descendit en courant et ouvrit la porte d'entrée pour se trouver en présence de son père.
- Qu'as-tu donc, petite ? demanda M. Clarke avec bonté.

Alors, Edith éclata en pleurs.
- Tan est perdu, dit-elle, au milieu de ses sanglots.


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