Courtes
méditations
(1894)
Benjamin Couve
Texte intégral
|
.
LE COEUR AU LARGE
Je cours dans la voie de tes
commandements, car tu élargis mon coeur.
Je marcherai au large, car je
recherche tes ordonnances. (Psaume CXIX, 3 2, 45)
On obéit mieux à la loi
divine quand on a le coeur au large, et on a le coeur plus
au large quand on pratique l'obéissance.
Il n'y a point de contradiction en
ceci; c'est une expérience que chacun peut et doit
faire. Comment courir dans la voie royale de la
sainteté, si nous ne nous sentons pas affranchis par
le pardon divin? et comment, d'autre part, trouver cette
délivrance, sinon dans la soumission aux
commandements de Dieu ? C'est en faisant la volonté
de Dieu qu'on connaît la vérité, et
c'est la vérité qui affranchit (Jean, VIII, 3
1). C'est en gardant ses commandements qu'on demeure dans
son amour (Jean, XV, 10), et c'est en demeurant en lui qu'on
porte du fruit (Jean, XV, 5). N'appelez point cela un cercle
vicieux, c'est un cercle divin.
Il est bon, n'est-ce pas? d'avoir le
coeur au large. Au lieu de le sentir comme serré dans
un étau, comme comprimé par les regrets et les
remords, comme tiraillé entre les désirs
contradictoires, on le sent à l'aise, on respire
à pleins poumons, on regarde en face, on marche
droit, on court vite, on ne se lasse ni ne
s'essouffle.
Aucun homme ne peut mettre mon coeur
au large, me donnât-il un palais pour y habiter, un
royaume pour y régner. J'aurais beau crier à
tous les échos de la terre : « je suis libre!
» je n'en aurais pas moins le coeur à
l'étroit, si Dieu ne lui permet de se dilater sans la
contrainte du péché ou la menace de la
tentation.
M. Savorgnan de Brazza racontait
récemment comment il s'y était pris, dans un
de ses voyages, pour faire aimer le drapeau français.
« J'achetais d'abord, dit-il, quelques esclaves que je
payais fort cher, trois ou quatre cents francs chacun. je
les conduisais dans mon camp, la fourche au cou et les pieds
dans des entraves. Là, j'avais fait dresser un
mât avec le pavillon français à la cime.
je disais à chacun de ces malheureux d'approcher et
de toucher le mât, aussitôt un soldat le
délivrait de sa fourche et brisait ses entraves, et
je lui disais : « Tu es libre, tu peux m'accompagner
à Franceville, ou, si tu le préfères,
retourner dans ton pays. »
Ce qu'a fait M. de Brazza avec de
pauvres noirs, Dieu l'a fait et le fait tous les jours avec
nous. Il nous a achetés à un prix qu'aucune
richesse humaine ne peut égaler ni même
estimer, puis il nous a fait toucher du doigt le bois
sauveur, la croix libératrice, et il nous a dit :
« Tu es libre. »
Tu as bien entendu, mon coeur? et
d'ailleurs ne sens-tu pas tes entraves tomber, et tes liens
se briser? ne te sens-tu pas au large? tu ne pouvais pas
marcher, et maintenant tu peux, tu dois courir.
L'obéissance t'est rendue d'abord possible, puis
facile, bénie, joyeuse. Tu as de l'espace devant toi
et tu te sens capable de le franchir, parce que tu as
été délivré, élargi,
sauvé. Tu peux faire ton oeuvre, puisque Dieu en toi
a fait la sienne.
|
Emile NICOLE
Le
Berger d'Israël
No
412
|
.
Psaume 127: Etude du
psaume...
Si I'ETERNEL ne garde la ville, celui
qui la garde veille en vain.
v. l Cantique des degrés. De
Salomon.
La présence de ce poème
familial (cf. également le Ps. 128) dans une
collection de chants de pèlerinages, n'est pas si
insolite. La Loi (Dt. 16 : 11, 14) et l'usage (1 Sam. 1:4-8)
faisaient aussi du pèlerinage une fête de
famille. C'est lors du repas de fête à Silo
qu'Anne ressent le plus amèrement son infortune face
à sa rivale comblée d'enfants.
Nous ne serons guère surpris
que ce Psaume soit signé de l'auteur des Proverbes.
Mais déçus, par contre, qu'il ait si peu suivi
les bons conseils qu'il y a donnés.
Si l'ETERNEL ne bâtit la maison,
ceux qui la bâtissent travaillent en vain ;
. «Bâtir une maison»
signifie «construire un bâtiment» ou
«établir une famille». En 2 Samuel 7, Dieu
exploite le double sens de l'expression : à
l'intention de David, bâtir à Dieu une maison
(un temple), il répond par la promesse d'une dynastie
stable : «Je te bâtirai une maison » (2 Sam.
7: 11 ). Salomon exploite-t-il à son tour cette
ambivalence ? Il est trop tôt pour le dire.
Le poète a pris soin d'employer
un verbe qui souligne le caractère pénible du
travail (amal), on pourrait traduire : «En vain peinent
ceux qui la bâtissent ».
©
Berger d'Israël
|
Le
Berger d'Israël
No
395
Emile NICOLE
|
.
Etude du psaume 131
ISRAEL... MET TON ESPOIR EN L'ETERNEL,
DES MAINTENANT ET POUR TOUJOURS !
« LA BIBLE AU MICROSCOPE
»
Difficile de trouver un texte dont la
forme et les dimensions soient mieux adaptées
à son sujet ! Pas de longs discours sur
l'humilité, quelques vers suffisent. L'auteur de
cette rubrique s'en prend à douter de
l'efficacité du «microscope » pour saisir
un tel message. Quelques remarques pourront cependant aider
le lecteur.
La place de ce Psaume dans le recueil
n'est certainement pas fortuite. Après l'appel du Ps.
130, il exprime la confiance et la paix. La reprise de
l'invitation : «Israël, mets ton espoir en
l'Eternel» (Ps. 130:7 ; Ps. 131:3), crée un lien
formel entre les deux poèmes. On pourrait même
suggérer l'existence d'une structure commune, chaque
strophe du Ps. 130 trouvant un écho en chaque verset
du Ps. 13 1. En partant de la fin, la démonstration
paraîtra peut-être plus convaincante :
c) Ps. 130 v 7, 8 / Ps. 131 v 3,
« Israël, mets ton espoir en l'Eternel
»
b) PS. 130 v 5, 6 / Ps. 131 v 2, la
confiance de l'âme, «mon âme espère,
mon âme compte sur le Seigneur » (Ps. 130),
« mon âme est calme et tranquille » (Ps.
131)
a) Ps. 130 v 1-4 / Ps. 131 v 1, le
parallèle est moins évident, les deux textes
se référent à la dimension verticale,
les profondeurs au Ps. 130, au Ps. 131, deux verbes qui
signifient être haut ou s'élever ; au Ps. 130,
l'écrasement de l'homme pécheur devant le Dieu
saint, au Ps. 13 1, l'humilité confiante du
croyant.
Cantique des
degrés. De David.
©
Berger d'Israël
|
Nouvelles d'Israël
Avril 1990
Wim Malgo
|
.
Le signe sur la muraille
«Tu as vu le fer
mêlé avec l'argile, parce qu'ils se
mêleront par des alliances humaines; mais ils ne
seront point unis l'un à l'autre, de même que
le fer ne s'allie point avec l'argile. Dans le temps de ces
rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera
jamais détruit, et qui ne passera point sous la
domination d'un autre peuple,- il brisera et
anéantira tous ces royaumes-là, et
lui-même subsistera éternellement. C'est ce
qu'indique la pierre que tu as vue se détacher de la
montagne sans le secours d'aucune main, et qui a
brisé le fer, l'airain, l'argile, l'argent et l'or.
Le grand Dieu a fait connaître au roi ce qui doit
arriver après cela. Le songe est véritable, et
son explication est certaine.» (Daniel 2,
43-45).
Ces paroles prophétiques nous
donnent une réponse précise au sujet de
«la pierre qui s'est détachée de la
montagne sans le secours d'aucune main» et qui a
brisé la gigantesque «statue des nations»
que Nebucadnetsar vit dans son songe. (La vision de la
statue a fait l'objet de l'éditorial de
l'édition de mars des «Nouvelles
d'Israël» et de celui de l'édition d'avril
de «L'Appel de Minuit») A l'origine de ce
désastre se trouve l'alliage contre nature «du
fer avec l'argile», un mélange de
matières incompatibles qui, de nos jours,
s'opère parmi les nations en ébullition.
«Dans le temps de ces rois ... », nous dit Daniel
et ce temps-là est le nôtre!
Le jugement sur
Babylone
Le jugement sur la grande Babylone
eschatologique
Un triple événement se
produira
Lorsque les jugements divins se
déchaîneront
L'adversaire ira jusqu'à
s'asseoir dans le temple de Dieu
Un signe de la dernière
heure
©
Nouvelles d'Israël
|
Courtes
méditations
(1894)
Benjamin Couve
Texte intégral
|
.
LES AMES LEGERES
Thekel. Tu as été
pesé dans la balance, et tu as été
trouvé léger.
(Daniel, V, 27.)
Il y a des âmes si
légères qu'un.souffle les emporte et que le
moindre vent les fait tournoyer. Elles ne sont pas
méchantes, on ne leur peut reprocher aucun tort
sérieux. A vrai dire, en elles rien n'est
sérieux. Leurs émotions sont sincères,
mais fugitives; elles s'amusent d'un rien, un rien les fait
pleurer; elles passent dans la même minute du rire aux
larmes. Ce serait folie que de s'appuyer sur elles, car
elles n'offrent aucune résistance; elles sont
toujours campées sous la tente, et, si on leur
proposait une, habitation solide, elles n'y verraient qu'une
prison.
Cette disposition qui les rend
peut-être agréables en société
et, comme on dit, faciles à vivre, mais en même
temps impropres à toute délibération
mûrie et à toute action continue, est
désastreuse quand il s'agit de piété.
Ces âmes légères ne prennent pas le
péché au tragique, ni le péché
du monde qui glisse sur elles, ni leur propre
péché sur lequel elles glissent trop
aisément. Elles ne doutent pas, car douter, c'est
peser le pour et le contre, c'est chercher, sonder,
réfléchir. Elles nient ou elles affirment
elles affirment plus volontiers encore qu'elles ne nient,
car il leur est plus aisé de dire oui que de dire
non. Elles n'ont pas d'angoisses morales, elles n'ont pas la
vision douloureuse du mal accompli ou la vision
menaçante de la tentation. Elles ne
pénètrent nulle part, et rien ne
pénètre chez elles. Elles ne connaissent que
la superficie des choses et sont elles-mêmes tout en
surface.
La grande excuse de ces âmes
légères, c'est leur
légèreté même, où elles
voient une disposition naturelle. « Elles sont faites
ainsi et ne se refont pas : à vrai dire, elles n'en
ont aucune envie. Comme il y a des natures profondes,
où descendent de fortes racines, il y en a d'autres
auxquelles il ne faut demander que ce qu'elles peuvent
donner. Tous les hommes ne sont pas nés pour jouer la
tragédie. »
Excuse misérable pour qui voit
dans la vie humaine, non un spectacle où chacun a son
rôle, mais la réalité même avec
ses devoirs actuels et son but futur. Il serait trop
aisé de se décharger des
responsabilités, en les trouvant trop lourdes, quand
il est vrai de dire seulement que nous sommes trop
légers pour elles. Cette prétendue nature, qui
nous rend impropres aux repentirs douloureux, aux
résolutions viriles, aux actions
persévérantes, nous en sommes les auteurs
responsables. Notre piété voltigeante et
sautillante, faite de petits élans et de bonds
entrecoupés, qui ne sait s'astreindre ni à la
lecture, ni à la méditation, ni à la
prière, ni à l'activité charitable, ne
trouve pas une excuse vraie dans la
légèreté naturelle ; car cette
légèreté même est notre ouvrage.
« On ne se refait pas, » dites-vous. C'est vrai.
Mais Dieu nous refait, quand, au lieu de nous complaire dans
notre imperfection, nous souhaitons la transformation de
notre nature, quand, loin de cultiver la
légèreté de notre âme comme une
grâce mondaine, nous soupirons après le
sérieux de la vie, qui est une grâce
divine.
|
Nouvelles d'Israël
03 /
1993
Norbert Lieth
|
.
Les 75 derniers jours
Le début de la 70 ème
semaine d'années de Daniel coïncidera avec la
manifestation de l'Antichrist et la signature de son
traité de paix de sept ans. Mais, selon Daniel 9,
27b, au milieu de cette période, le traité
sera déchiré et alors commencera la grande
tribulation de 1260 jours. Il est aussi écrit au
chapitre 12 du même livre: «Heureux celui qui
attendra, et qui arrivera jusqu'à mille trois cent
trente-cinq jours» (v. 12). Pourquoi cette
différence? S'agit-il là d'un mystère?
A notre sens, ce seront les 75 derniers jours.
«Et j'entendis l'homme vêtu
de lin, qui se tenait au-dessus des eaux du fleuve; il leva
vers les cieux sa main droite et sa main gauche, et il jura
par celui qui vit éternellement que ce sera dans un
temps, des temps, et la moitié d'un temps, et que
toutes ces choses finiront quand la force du peuple saint
sera entièrement brisée. J'entendis, mais je
ne compris pas; et je dis: Mon seigneur, quelle sera l'issue
de ces choses? Il répondit: Va, Daniel, car ces
paroles seront tenues secrètes et scellées
jusqu'au temps de la fin. Plusieurs seront purifiés,
blanchis et épurés; les méchants feront
le mal et aucun des méchants ne comprendra, mais ceux
qui auront de l'intelligence comprendront. Depuis le temps
où cessera le sacrifice perpétuel, et
où sera dressée l'abomination dit
dévastateur, il y aura mille deux cent
quatre-vingt-dix jours. Heureux celui qui attendra, et qui
arrivera jusqu'à mille trois cent trente-cinq
jours!» (Daniel 12, 7-12)
Avant d'entrer dans les détails
de cette prophétie, j'aimerais vous poser quelques
questions et vous donner certaines explications:
- Etes-vous d'accord avec nous quand
nous affirmons que nous vivons au temps de la fin et que le
retour de Jésus est imminent?
- Pensez-vous que tout ce que la Bible
avance au plan prophétique doit être connu,
notamment à propos de l'enlèvement?
- Le but de votre vie est-il
Jésus-Christ, Son Evangile et Sa venue?
- Il faut admettre que certaines
questions prophétiques peuvent s'interpréter
de diverses façons et que notre compréhension
de ces choses n'est que partielle.
Jésus revient
très bientôt!
En ce qui concerne l'imminent retour
de Jésus, tous les signes sont «au
rouge».
Où en sommes-nous
réellement aujourd'hui dans l'accomplissement de la
prophétie?
©
Nouvelles d'Israël
|
|
ACCUEIL
|