Appel de Minuit

Juillet 1998

 

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Choisir la bonne part

«Comme Jésus était en chemin avec ses disciples, il entra dans un village, et une femme, nommée Marthe, le reçut dans sa maison. Elle avait une soeur, nommée Marie, qui, s'étant assise aux pieds du seigneur, écoutait sa parole. Marthe, occupée à divers soins domestiques, survint et dit: 'Seigneur, cela ne te fait-il rien que ma soeur me laisse seule pour servir? Dis-lui donc de m'aider'. Le Seigneur lui répondit: Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour beaucoup de choses. Une seule chose est nécessaire. Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée'» (Luc 10, 38-42).

Nous savons où s'est passée cette histoire, qui revêt une énorme signification pour notre vie spirituelle, car elle nous montre où nous avons placé notre centre de gravité. Cette scène se déroula à Béthanie. Partons, en pensée, de Jérusalem vers le mont des Oliviers via la vallée du Cédron; dans la direction sud-est, se trouve Béthanie sur le flanc oriental de cette colline. Jésus a souvent fait ce chemin dans les deux directions.


Nouvelles d'Israël

02 / 1993
Wim Malgo

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De la solennité d'un fort bref délai

«Il dit aussi cette parabole: Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint pour y chercher du fruit, et il n'en trouva point. Alors il dit au vigneron: Voilà trois ans que je viens chercher du fruit à ce figuier, et je n'en trouve point. Coupe-le: pourquoi occupe-t-il la terre inutilement? Le vigneron lui répondit: Seigneur, laisse-le encore cette année,,je creuserai . tout autour, et j'y mettrai du fumier. Peut-être à l'avenir donnera-t-il du fruit; sinon, tu le couperas» (Luc 13, 6-9).

La Bible fait souvent du figuier un type d'Israël. Pensons au discours du Seigneur Jésus sur le temps de la fin, où Il dit en Matthieu 24, 32-33: «Instruisez-vous par une comparaison tirée du figuier. Dès que ses branches deviennent tendres et que les feuilles poussent, vous savez que l'été est proche. De même, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l'homme est proche, à la porte. » Les exégètes affirment généralement que la parabole du figuier, en Luc 13, concerne le peuple d'Israël endurci qui ne portait pas de fruit, mais qui, néanmoins, obtint un délai de grâce; mais parce qu'il ne mit pas ce temps de répit à profit, il fut coupé. Sachons que lire les Saintes Ecritures avec une telle étroitesse de vue est beaucoup trop facile. Car:

La Parole de Dieu s'adresse au monde entier

Dans la parabole citée ci-dessus par le Seigneur Jésus, nous trouvons la clé du conflit entre, d'une part, l'absolue sainteté et l'inflexible justice de Dieu, et, d'autre part, Son amour infini. En raison de celles-là, Il doit damner l'homme pour sa stérilité selon les normes divines: il ne peut, en effet, produire du «fruit digne de la repentance».

Un figuier dans la vigne - quel en est le sens?

En raison du fruit qui demeure

Quel fruit attend-Il de nous?

Le Seigneur cherche du fruit en vous ...

«Seigneur, laisse-le encore cette année ... »

«... Coupe-le: pourquoi occupe-t-il la terre inutilement?»

Entre la grâce et le jugement

© Nouvelles d'Israël


Courtes méditations

(1894)
Benjamin Couve
Texte intégral

 

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LA FEMME DE LOT

Souvenez-vous de la femme de Lot.

(Luc, XVII, 32.)

Quel est le dessein de Jésus, alors que, dans sa prédiction relative à sa seconde venue, il intercale cette allusion à l'épisode bien connu de la Genèse? (XIX, 26.)

De même qu'en fuyant la ville maudite la femme de Lot a reçu l'ordre de ne regarder point en arrière et a été changée en statue de sel pour avoir désobéi, de même, saisi par une destruction subite, l'homme ne pourra et ne devra plus tourner les yeux vers le passé ni s'attacher aux souvenirs et aux intérêts d'un monde condamné. Ce sera le jour de l'irrévocable. Non plus en bas et en arrière, mais en haut et en avant!

Cette parole du Maître a, d'ailleurs, une application actuelle. Ne réprouve-t-elle pas, tout d'abord, les curiosités vaines? La femme de Lot sait bien que son regard est sans influence sur la destinée des cités vouées à la destruction : ce regard, stimulé par la défense même, n'a d'autre objet que de satisfaire son désir sans profiter à personne. Nous connaissons tous, plus ou moins, cet attrait vers les régions interdites, cette soif de connaître le mal, qui n'a rien de commun avec la soif d'être utile aux autres, cette vague et malsaine nostalgie des terres maudites. Un seul regard, rapide et furtif, puis nous reprendrons notre route. Mais ce regard, coupable d'abord, devient funeste. Il nous détourne d'avancer et nous tient cloués au sol.

Il n'y a pas seulement ici vaine curiosité, mais encore regrets stériles. Nous passons une partie de notre vie à nous lamenter de n'être plus ce que nous avons été, de n'avoir plus ce que nous avons possédé, et de n'avoir pas davantage ce qui aurait pu nous échoir, mais ce que nous n'avons jamais eu. Nous ne nous contentons pas (tristesse légitime) de pleurer sur les tombeaux qui ont reçu nos morts; mais nous avons aussi des larmes pour des simulacres de tombeaux où nous n'avons jamais rien mis que nos projets manqués, nos rêves déçus, nos chimères réduites en poudre. Il y a quelque chose de morbide dans ces regrets inutiles, qui nous attristent sans profit et qui épuisent notre force. C'est bien ici que s'applique le mot de l'Apôtre (Philippiens, III, 14) : il faut « oublier les choses qui sont derrière nous, afin de s'avancer vers celles qui sont devant nous. » Si réellement toutes choses sont faites nouvelles (II Corinth., V, 17), ce n'est pas au passé qu'il faut donner notre attention et laisser notre coeur, quand l'avenir nous réclame et quand la cité de refuge est devant nous.

Mais la vaine curiosité et les regrets stériles ne sont que des symptômes d'un mal plus profond : ils attestent que la grande décision n'est pas prise et que le coeur partagé n'a pas fait son choix. Nous ne regarderions plus en arrière, si nous étions résolus à courir en avant et si le devoir de l'activité et de l'obéissance nous absorbait tout entiers. Combien de chrétiens qui se sont réduits eux-mêmes à l'immobilité et comme à l'impuissance spirituelle, parce que, trop chrétiens pour se plaire plus longtemps dans le royaume des ténèbres, ils n'étaient pas prêts, sans espoir de retour, à « marcher dans la lumière! »

Voilà pourquoi la femme de Lot est une image de l'âme humaine. Derrière elle, un monde qui s'effondre et qui se consume; devant elle, le salut, la vie, l'espérance illimitée.

Mon âme, tu as des âmes à sauver; mais tu ne peux les sauver qu'en te sauvant toi-même. Elles sont devant toi, non derrière toi! loin de t'attarder aux contemplations maladives et aux lamentations surannées, regarde l'horizon blanchir. « Le soleil se levait sur la terre, dit la Bible (Genèse,XIX, 23),lorsque Lot entra dans Tsoar. » Entre aussi dans l'éternelle cité du salut, sur laquelle s'est levé le Soleil de la justice.


La Bonne Nouvelle

6/94 
Jean Hoffmann

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Que trouvera-t-il ?

Quand le Fils de l'homme viendra,

trouvera-t-il la foi sur la tente ? (Luc 1 8 :8)

A cette question posée par Jésus à ses disciples aucun d'eux ne répondit. Peut-être a-t-il simplement voulu les faire réfléchir - et nous faire réfléchir après eux - pour prévenir tout relâchement dans la foi et toute contrefaçon.

Laissons-nous donc aussi interpeller par cette question en demandant d'abord :

1. Que trouvera-t-il quand il reviendra ?

Il trouvera sans doute des cathédrales, des basiliques, des temples, des chapelles, des lieux de pèlerinages, des cimetières pleins de croix, peut-être aussi des festivals de musique hard rock «chrétienne», des fabricants de louange, des ballets d'adoration, des metteurs en scène, des troupes de comédiens qui jouent l'Evangile, des stars, des chanteurs vedettes que les foules acclament, des hommes dont tout le monde dira du bien (Luc 6 : 26). Il y aura de faux prophètes revêtus de vêtements de brebis (Mat. 7 : 15), des faiseurs de miracles et des chasseurs de démons auxquels le Seigneur dira : « Je ne vous connais pas . . . » (Mat. 7 :23).

Il trouvera aussi des synagogues, des mosquées, des pagodes et autres sanctuaires, témoins d'une dévotion universelle qui est l'expression d'un besoin inné de l'âme humaine en quête de Dieu. Il rencontrera des foules qui croient et qui pratiquent une religion selon des coutumes ancestrales.

2. Trouvera-t-il la vraie foi ?

Conclusion

Une question pour terminer:


Appel de Minuit

mai 1998
Marcel Malgo

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Le pharisien et le péager

«Il dit encore cette parabole, en vue de certaines personnes se persuadant qu'elles étaient justes, et ne faisant aucun cas des autres: Deux hommes montèrent au temple pour prier; l'un était pharisien, et l'autre publicain. Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même: O Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain; je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tous mes revenus. Le publicain, se tenant à distance, n'osait même pas lever les yeux au ciel,' mais il se frappait la poitrine, en disant: O Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur. Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l'autre. Car quiconque s'élève sera abaissé, et celui qui s'abaisse sera élevé» (Luc 18, 9- 14).

 

Ces deux hommes se rendaient au temple pour prier, mais leurs motivations étaient fondamentalement différentes.

Le Seigneur Jésus exprima nettement Son sentiment relativement au pharisien, qui se considérait particulièrement pieux, et était dès lors plein de mépris pour le péager: «Il dit encore cette parabole, en vue de certaines personnes se persuadant qu'elles étaient justes, et ne faisant aucun cas des autres.» Que répondrons-nous à ces questions: A qui va mon estime, au pharisien ou au péager?

Qu'est-ce qu'un pharisien?

Hypocrisie et grand savoir

Deux attitudes fondamentalement différentes dans la prière


Promesses

1990 - 2 / No 92
Henri Larçon

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Deux poids, deux mesures

Lire Luc 23.13-47

Ce passage tragique de l'évangile est animé par quatre prisonniers:

- un meurtrier gracié et libéré,

- trois prisonniers exécutés, dont:

- un malfaiteur endurci,

- un malfaiteur repentant dans sa dernière heure,

- un innocent injustement condamné.

- 50% de fautes imputables à la justice humaine sont mises en évidence:

a) condamnation de l'innocent,

b) libération du meurtrier.

- Peut-être 75% d'insatisfaction si on regrette que le malfaiteur repentant n'ait pas été récupéré par la société.

La justice de Dieu est tout à fait différente, exempte d'erreur et empreinte de la volonté de pardon et de restauration du coupable. D'autre part, une grande promesse lourde d'avenir est faite à quiconque souffre d'injustice ici-bas. C'est Mat 5.6 (Darby): Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés.

Il est raisonnable d'aimer la justice de Dieu, car elle est guidée par l'amour (1). En revanche le présent récit démontre que le plus grand juste peut avoir peur de la justice exercée par l'homme.

Comparons maintenant le jugement de l'homme avec celui de Dieu.

Barabbas

Le malfaiteur repenti

Le malfaiteur endurci

L'innocent crucifié


Nouvelles d'Israël

06 / 1994

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La Résurrection dans la perspective du temps de la fin

«Et, étant entrées, elles ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus. Comme elles ne savaient que penser de cela, voici, deux hommes leur apparurent, en habits resplendissants. Saisies de frayeur, elles baissèrent le visage contre terre; mais ils leur dirent: Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant?» (Luc 24,3-5).

Nous ne pouvons considérer comme un fait isolé la résurrection de Jésus, car elle concerne tant le passé que le présent et l'avenir. Nous voulons tout d'abord insister sur ce point: la mort de Jésus-Christ sur la croix de Golgotha est la victoire - un véritable triomphe - remportée sur l'enfer, la mort et le diable. A ce sujet, l'«Encyclopaedia Judaïca» déclare ceci de remarquable: «Si, comme les chrétiens le croient, le martyr Jésus était en même temps le Messie, Sa mort est dès lors d'une portée universelle.» De la signification infinie de cette mort, Jésus Lui-même a dit à Marthe, la soeur de Lazare: «Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela?» (Jean 11, 25-26). Le Psaume 48, 15 en parla déjà prophétiquement: «Voilà le Dieu qui est notre Dieu éternellement et à jamais; il sera notre guide jusqu'à la mort. » Les chrétiens morts dans le Seigneur, qui ont cru en Jésus comme dans leur Sauveur personnel, vivront, parce qu'Il est ressuscité! Un poète a exprimé cette pensée en ces termes:

Un peu de temps encore, et la victoire sera remportée.

Le combat de la vie aura alors cessé.

Je pourrai me rafraîchir aux ruisseaux de la vie,

Et éternellement être avec Jésus et Lui parler.

Jésus a vaincu la mort par Sa résurrection. Et cette résurrection nous a ouvert une perspective pour ce temps de la fin et pour Son retour.

Nul ne put empêcher la résurrection de Jésus: ni la puissance du monde, ni les plus solides mesures de précaution, ni les soldats postés devant le tombeau. De même, aucune des forces du monde visible et de l'invisible ne pourra s'opposer au retour de Christ et à la restauration d'Israël.

I. L'histoire se répète

II. La résurrection d'Israël par le retour de Jésus est proche

III. Le plan divin en trois étapes pour le rétablissement d'Israël vu dans le Psaume 80

IV. Quiconque aime l'apparition du Seigneur Jésus se tient dans la vraie sanctification

© Nouvelles d'Israël

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