Ichthus

1985-6
Charles-Daniel Maire

 

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Communauté chrétienne et exaucement de prière

EN VÉRITÉ JE VOUS DIS ENCORE QUE SI DEUX D'ENTRE VOUS S'ACCORDENT SUR LA TERRE POUR DEMANDER QUOI QUE CE SOIT CELA LEUR SERA DONNE PAR MON PERE QUI EST DANS LES CIEUX

(Mt 18 : 19, Colombe).

A lire ce texte dans toutes nos traductions, 1* on peut conclure qu'il suffit qu'un groupe de quelques disciples se mettent d'accord pour demander n'importe quoi pour être en droit de l'attendre du Père céleste. On sait les espoirs déçus, les troubles rentrés et quelquefois, les abandons qu'une telle persuasion a pu provoquer parce que « ça n'a pas marché... »

Les plus sages se disent que leurs coeurs ne vibraient pas en symphonie (c'est le verbe sumphonéô qui est utilisé). Il n'en subsiste pas moins une faille, voire un doute.

Que dit exactement le texte ?

C'est l'expression « quoi que ce soit » qui fait problème. Le grec de Matthieu, pan pragma, est-il bien traduit ? Examinons d'abord le sens de ce même mot dans les dix autres passages où il apparaît dans le Nouveau Testament.

En Luc 1 : 1, la Colombe traduit par événement le mot pragma qui, de toute évidence, désigne « ce qui est arrivé avec la venue de Jésus et ce sur quoi Luc a porté ses recherches ». En Ac 5 : 4, Luc utilise l'expression en la mettant dans la bouche de Pierre à l'occasion de la retentissante affaire d'Ananias et Saphira : « Comment as-tu mis en ton coeur une pareille action ? » (Nous soulignons le mot qui rend pragma). En Ro 16 : 2, Paul recommande Phoebé la diaconesse : « Mettez=vous à sa disposition pour toute affaire où elle aurait besoin de vous ». En 1 Co 6 : 1, Paul utilise le mot pour désigner un conflit : « Quelqu'un de vous lorsqu'il a un différend avec un autre, ose-t-il plaider devant les infidèles ? ».

Que disent les textes parallèles ?

Que dit le contexte ?

Comment traduire ?


Nouvelles d'Israël

01 / 1998

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Apprenez du figuier

«Instruisez-vous par une comparaison tirée du figuier Dès que ses branches deviennent tendres et que les feuilles poussent, vous connaissez que l'été est proche. De même, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l'homme est proche, à la porte. Je vous le dis en vérité, cette génération ne passera point que tout cela n'arrive. Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point» (Matth. 24, 32-35).

Tout comme l'olivier, la vigne et l'épine, le figuier est une image d'Israël, une figure du judaïsme. Ces quatre «arbres» sont mentionnés en Juges 9, 8-15. Le grenadier représente également le peuple juif.

Le passage biblique bien précis qui mentionne le figuier comme figure d'Israël, nous le trouvons en osée 9, 10, où l'Eternel déclare: «J'ai trouvé Israël comme des raisins dans le désert, j'ai vu vos pères comme les premiers fruits d'un figuier. » Cela ressort également de Jérémie 24, 3-7: «L Éternel me dit: Que vois-tu, Jérémie? Je répondis: Des figues. Les bonnes figues sont très bonnes, et les mauvaises sont très mauvaises et ne peuvent être mangées à cause de leur mauvaise qualité. La parole de l'Eternel me fut adressée, en ces mots:

Ainsi parle l 'Eternel, le Dieu d 'Israël:

« comme tu distingues ces bonnes figues, ainsi je distinguerai, pour leur être favorable, les captifs de Juda, que j'ai envoyés de ce lieu dans le pays des Chaldéens. Je les regarderai d'un oeil favorable, et je les ramènerai dans ce pays; je les établirai et ne les détruirai plus, je les planterai et ne les arracherai plus. Je leur donnerai un coeur pour qu 'ils connaissent que je suis l'Eternel; ils seront mon peuple, et je serai leur Dieu, s ils reviennent à moi de tout leur coeur »

En outre, le figuier comporte une signification profondément prophétique, qui apparaît dans le discours de Jésus sur le temps de la fin et tout particulièrement sur Son retour:«Instruisez-vous par une comparaison tirée du figuier.

Première image: Le figuier nous enseignant le bon chemin, celui qui conduit à une vraie justice qui demeure

Deuxième image: Le figuier nous enseigne le salut

Troisième image: Le figuier nous enseigne prophétiquement le plan divin du salut

© Nouvelles d'Israël


La Bonne Nouvelle

No 6 / 1999
Jean Hoffmann
Texte intégral

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Ce qui passe et ce qui demeure!

« Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas ».

Matthieu 24: 35

Quand on est bien entouré et très occupé on a l'impression que le temps passe vite et que l'on « s'envole». Tandis que le solitaire, l'inactif, le malade ou l'infirme ont l'impression contraire. Mais quelles que soient nos impressions, le fait est que « le monde passe, et sa convoitise aussi, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement» (1 Jean 2:17). Les cieux et la terre vieilliront, périront et seront changés comme un vêtement, alors que Dieu restera le même et que ses années ne finiront pas (Hébreux 1 :11-12). L'Écriture dit encore: « Devant le Seigneur, un jour est comme mille ans et mille ans sont comme un jour » (2 Pierre 3: 8), aussi toutes les prévisions, évaluations et spéculations humaines cherchant à établir la date de la fin du monde ne sont-elles qu'illusoires et vaines.

Un millénaire s'achève, si l'on s'en tient au système chronologique conventionnel ou officiel qui compte le temps à partir de la supposée année de la naissance de Jésus-Christ. Or, il est aujourd'hui communément admis que Jésus est né quelques années avant cette date. Selon Flavius Josèphe, le plus important historien juif du premier siècle, Hérode mourut en l'an 4 avant notre ère, et la venue au monde de Jésus se situerait donc quatre, cinq ou six ans avant l'ère dite chrétienne. C'est ainsi que nous entrerons en réalité en janvier prochain en l'an 2004, ou 2005, ou même 2006 après Jésus-Christ. Aussi certains ont-ils déjà fêté l'an 2000 en 1994, 1995 ou 1996!

Il n'y a donc pas lieu de donner à ce changement apparent de millénaire une importance particulière, comme s'il s'agissait d'un événement qui produirait des bouleversements extraordinaires, ou qui amènerait la fin du monde; des foules pieuses s'y attendaient déjà lors du précédent changement en l'an 1000! Il est vrai qu'on nous dit que le « bug de l'informatique» pourrait créer quelques perturbations lors du passage officiel de 1999 à l'an 2000. Certains craignent une panne informatique d'envergure mondiale susceptible d'avoir de graves conséquences sur le marché des affaires en provoquant des dysfonctionnements dans les ordinateurs, processeurs, etc. Une des causes principales serait que, dans ces instruments perfectionnés, l'an 2000 est marqué par les chiffres «00», qui pourraient aussi bien désigner tout autre début de siècle ou de millénaire, et ainsi fausser toutes les données. D'autres pensent que tout cela sera maîtrisé à temps.

Sans nous fournir des dates, la Bible nous dit qu'un jour toutes choses passeront, y compris le ciel et la terre. Plutôt que d'arrêter nos regards sur ce qui est visible, inconstant et passager, nous devrions les fixer par la foi sur ce qui est invisible, ferme, inébranlable et éternel, en prenant à coeur les paroles du Seigneur qui ne passeront pas. À trop nous préoccuper des effets possibles du « bug», on risque de méconnaître la « panne spirituelle>, provoquée par le péché et l'infidélité qui ont séparé l'homme de Dieu. Le passage officiel dans le troisième millénaire ne changera rien à cette situation. Seule la repentance et la foi en Jésus-Christ peuvent réconcilier l'homme avec Dieu et produire, par le Saint-Esprit, la régénération spirituelle que le Seigneur lui-même appelle « naître de nouveau » (Jean 3:3-8). Ce changement est bien plus important que le changement conventionnel du millénaire. En sommes-nous tous conscients et avons-nous été transformés (litt. métamorphosés) par le renouvellement de notre intelligence pour discerner la volonté de Dieu qui est bonne, agréable et parfaite? (Romains 12:2). Si tel est notre cas nous pourrons sans crainte franchir le seuil de la nouvelle année, du nouveau siècle et du nouveau millénaire que nous signalent nos calendriers. Oui, ce monde passera, mais le Seigneur restera le même, Ses paroles ne passeront point et ceux qui font Sa volonté demeureront éternellement. C'est là une parole sûre et certaine qui nous aidera à poursuivre notre pèlerinage en toute confiance!


Appel de Minuit

04 / 1999

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Dieu a tant aimé le monde...

«Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux» (Matth. 26, 39).

L'acquiescement de Jésus au sacrifice

Nous ne pourrons jamais sonder la profondeur de la prière de Jésus dite en Gethsémané. Il ne refusait pas d'être la victime devant s'offrir en sacrifice expiatoire.

Dès la conception du plan divin pour notre salut, Il était d'accord pour être l'Agneau de Dieu. Ecoutons-Le dire à Ses disciples: «Voici, nous montons à Jérusalem, et le Fils de l'homme sera livré aux principaux sacrificateurs et aux scribes. Ils le condamneront à mort, et ils le livreront aux païens, pour qu'ils se moquent de lui, le battent de verges et le crucifient; et le troisième jour il ressuscitera (Matth. 20, 18-19). Il annonçait ainsi en quelques mots tout le drame de la passion. En s'inclinant devant la volonté de Dieu, Jésus devenait le centre du salut divin.

La rédemption de l'humanité a son fondement dans l'acceptation de Jésus d'aller à Golgotha. Pour Lui et le Père, il n'y avait pas d'autre chemin pour sauver des pécheurs. Mais était-il nécessaire qu'Il dût souffrir aussi atrocement, Lui le saint et pur Fils de Dieu?! Nous aurions tellement aimé I!en épargner! Tel était absolument l'avis de Son disciple Pierre: «Pierre, l'ayant pris à part, se mit à le reprendre, et dit. A Dieu ne plaise, Seigneur! Cela ne t'arrivera pas. Mais Jésus, se retournant, dit à Pierre: Arrière de moi, Satan! tu m'es en scandale; car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes» (Matth.16, 22-23).

Nous voyons ici le fossé, creusé par la chute dans le péché, entre la pensée divine et celle de l'homme souillé par le mal.

La préfiguration du sacrifice

La croix: symbole du sacrifice

Notre disposition au sacrifice?

Le sacrifice de Golgotha est parfait


La Bonne Nouvelle

1/94

Jean Hoffmann

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Dieu a un plan pour nous

«Comment donc s'accompliraient les Écritures, d'après lesquelles il doit en être ainsi?» Matthieu 26:54

À ne considérer la vie de Jésus que du point de vue humain, on pourrait penser qu'elle fut plutôt un échec qu'une réussite, et que Christ a dû connaître bien des déboires. Sa vie terrestre fut courte, son activité effective s'étendit sur peu d'années, son offre de salut fut méconnue et rejetée par le plus grand nombre et sa mission même incomprise de son vivant par ses plus proches parents et amis. Son arrestation et sa mort sur la croix ont pu être interprétées comme une faillite par ceux qui n'en perçurent que l'aspect extérieur.

Pas d'abandon

La Bible nous dit que Jésus a été «tenté - ou éprouvé - comme nous en toutes choses, sans commettre de péché» (Héb. 4:15). Le diable, dans le désert, lui proposa un marché. En lui montrant tous les royaumes du monde et leur gloire, il lui disait: «Je te donnerai toutes ces choses, si tu te prosternes et m'adores» (Mat. 4:8-9). Mais Jésus ne céda pas à la tentation. Une autre fois la foule voulut l'enlever pour le proclamer roi, mais il s'esquiva (Jean 6:15)...

Soumission

Quel enseignement pour nous?

Pas de fatalisme

Pas de présomption

Entrer dans le plan divin


La Bonne Nouvelle

1/96 
Mark Troughton

 

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La « superspiritualité » corinthienne 1 Corinthiens 4

Introduction

Il est intéressant de constater le mouvement pendulaire dans l'histoire de l'Église. Il semble qu'en chaque siècle il existe, des deux côtés de la lignée du christianisme biblique, soit un mouvement vers les émotions, soit un mouvement vers l'intellect. Et c'est ce mouvement vers l'émotion ou l'expérience qui semble être la terre fécondée de la super-spiritualité :

Émotions

Montanisme 2e siècle

Monasticisme 3e-10e siècle

Mysticisme 14e-15e siècle

Piétisme et Méthodisme 17e-18e siècle

Pentecôtisme et charismatisme 20e siècle

Intellect

Gnosticisme 2e-3e siècle

Scolastique 11e-14e siècle

Orthodoxie réformée 16e-17e siècle

Libéralisme 1 9-20e siècle

Gnosticisme / Nouvel Age 20e siècle

En modifiant l'Évangile, ces mouvements professèrent bien souvent très vite un autre évangile « non pas qu'il y en ait un autre» (Gal. 1: 7). Aussi ne devons-nous pas être surpris par le surgissement de fanatiques ou d'enthousiastes. C'est alors par la réaction contre l'erreur que Dieu permet que son Eglise s'affermisse et consolide « la foi transmise aux saints une fois pour toutes ».

La tendance corinthienne

Les marques de la Super-spiritualité

Une nouvelle spiritualité?

La réponse à la mauvaise spiritualité


Courtes méditations

(1894)
Benjamin Couve
Texte intégral

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LES MAUVAISES COMPAGNIES

Ne vous y trompez pas : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes moeurs.

(1 Corinthiens, XV, 33)

Cette parole du poète comique Ménandre, devenue par la citation de saint Paul une parole apostolique, est passée en proverbe, et on la répète souvent sans en connaître la provenance. Déjà la sagesse israélite avait formulé cette même vérité de sens commun (Proverbes, XIII, 20) : « Celui qui fréquente les sages devient sage, mais celui qui se plaît avec les insensés s'en trouve mal. » Peut-être même faut-il, pour se plaire avec les méchants, avoir déjà perdu le sens moral.

Il ne dépend pas toujours de nous de choisir notre société. Certaines rencontres sont obligatoires, et tel juste en est réduit comme Lot à sentir journellement son âme tourmentée par la vue et par l'ouïe de tant d'oeuvres et de tant de paroles criminelles. Que faire quand les nécessités de la vie placent un écolier, un apprenti, un ouvrier ou une ouvrière, un employé ou un soldat, au milieu de compagnons sans foi ou sans moeurs? jeté comme Daniel dans la fosse aux lions, le juste isolera son coeur et sa pensée, il suivra spirituellement le conseil de Jésus (Matt., vi, 6) en « fermant sa porte, » la porte par laquelle entrent les mauvais conseils et les mauvais exemples; il luttera pas à pas contre l'envahissement du mal, et même il attaquera pour se mieux défendre, il exercera l'influence au lieu de la subir, il deviendra un levain de salut pour n'être point pénétré, comme le reste de la pâte, par un levain' de corruption.

Mais ce serait pourtant folie coupable que de tenter Dieu, et ce serait tenter Dieu que de se jeter dans la société des méchants, fût-ce avec le ferme dessein de ne leur point ressembler. Au lieu de nous laisser imposer par le hasard tel compagnon de loisir ou de plaisir et d'en faire inconsidérément notre ami, nous devons éprouver ceux à qui nous voulons réserver ce beau nom d'amis; nous devons diriger aussi nos enfants dans la formation de leurs amitiés, et, s'il y a lieu de respecter les sympathies instinctives des coeurs et de tenir compte des conformités de goûts et de sentiments, encore faut-il prévoir et prévenir les effets pernicieux de telle relation qui nous paraît indifférente ou même humainement profitable.

Ce n'est pas seulement une société corrompue qu'il faut éviter. C'est aussi une société habituellement frivole. L'air qu'on respire dans une atmosphère de mondanité est un ait vicié par une foule de préjugés et d'habitudes : on ne le respire pas impunément sans abaisser son idéal, sans ralentir les battements de son coeur, sans se faire une morale de convention et une religion de parade. Combien de compagnies que nous n'appelons point mauvaises et qui le sont pourtant, car elles affadissent et débilitent! On y perd bien vite et la pureté de ses désirs et la vigueur de ses indignations Généreuses.

C'est une compagnie mauvaise aussi que celle d'un mauvais livre, et les mauvais livres ne manquent point. Ils sont embusqués comme des brigands à tous les détours de notre route. Si l'Ecclésiaste (XII, I 2) semblait déjà trouver grand le nombre des livres de son temps, que dirait-il aujourd'hui? et dans cette foule, à côté de quelques amis fidèles et sûrs, que de conseillers perfides! ils souillent l'imagination, corrompent les moeurs, dégradent la pensée et l'acclimatent peu à peu dans le mal où ils se complaisent.

J'ai encore une autre compagnie, que je n'ai pas choisie (du moins il me le semble) et qui me suit, me relance, me persécute dans la solitude où je me réfugie. Car c'est surtout quand je suis seul, comme Jésus au désert, que je la vois accourir, que je l'entends m'entretenir de sa voix caressante et pénétrante. le la hais et je ne puis la fuir; je la crains et je ne sais pas m'en délivrer; je l'ai renvoyée cent fois, et elle revient à la charge. C'est la société des pensées mauvaises, venues de l'enfer pour me tenter. Et, à vrai dire, les faux amis, les cercles frivoles, les spectacles malsains, les lectures corruptrices, tout cela, c'est le sol où germe et grandit la végétation des pensées maudites.

Céleste Ami, viens et délivre-moi. Tu sais vaincre le démon; tu l'as vaincu. De ta victoire fais ma victoire, de ta force ma force, et de ton amour mon bouclier

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