Courtes méditations

(1894)
Benjamin Couve
Texte intégral

 

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LA RÉPÉTITION

Je ne me lasse point de vous écrire les mêmes choses, et pour vous cela est salutaire.

(Philippiens, III, 1.)

Paul ne se lasse pas d'écrire les mêmes choses; mais comme il craint sans doute qu'on ne se lasse de les entendre, il a soin d'ajouter que cette continuelle répétition est salutaire ou, comme on traduit parfois, non sans raison : « C'est votre sûreté. »,

L'homme se plaît à entendre de l'inédit, et, comme les Athéniens (Actes, XVII, 25), nous aimons à dire ou à écouter du nouveau. C'est en vain que les vieillards disent aux jeunes : « Lisez les livres d'autrefois; contentez-vous de la sagesse qui a reçu la consécration de la vétusté pourquoi du neuf, si le vieux est bon? » Ce que nous connaissons déjà ou ce que nous croyons connaître ne nous suffit plus. C'est là ce qui rend l'éducation si difficile. Au lieu de s'arrêter sur chaque difficulté et de ne passer outre, comme une armée en marche, qu'après la prise de chaque forteresse, de chaque redoute, l'enfant, le jeune homme, veut entamer le second chapitre sans avoir compris ou appris le premier; il se fatigue et s'ennuie de répéter les mêmes mots, d'entendre la même explication, et cependant sans cette répétition point d'instruction véritable; ce qui semble entré du premier coup dans une tête en sort au même instant; la facilité même qui rend, en apparence, inutile la répétition est l'écueil redoutable où vient se briser l'effort du maître.

Il n'en va pas autrement dans l'ordre religieux. Les auditeurs de sermons se plaignent volontiers qu'on leur proche « les mêmes choses, » et ils ont souvent droit de se plaindre, à condition que leur plainte s'adresse à la forme, non au fond. Mais ils sont dans leur tort s'ils croient que la prédication puisse avec utilité se détourner de la seule chose nécessaire; il n'y a qu'un sujet, qu'une vérité, comme il n'y a qu'un Sauveur et qu'un salut. Malheur au prédicateur qui voudrait prêcher « autre chose » et qui, de peur de se répéter, s'abstiendrait de répéter cette proclamation de l'unique vérité salutaire! Malheur à ceux qui ne trouveraient pas dans cette perpétuité de l'enseignement évangélique, dans cette monotonie céleste du « Dieu a tant aimé le monde, » une raison d'avoir confiance et de se réjouir.

La répétition des vérités fondamentales est indispensable pour que ceux qui ne croient pas encore soient amenés à croire; elle l'est aussi .pour que les croyants se sentent affermis dans leur possession. Aux convertis comme aux inconvertis ce rappel divin est salutaire.

Voilà pourquoi c'est mauvais signe quand un chrétien,au conseil de lire la bible, répond en disant qu'il l'a déjà lue et relue. Le chrétien ne peut pas plus se lasser de relire « les mêmes choses, » que saint Paul de les écrire. Non seulement il a sans cesse de nouvelles découvertes à faire dans un domaine qu'il a exploré d'un bout à l'autre, mais cela même qu'il connaît doit lui être répété par la sagesse divine. N'est-ce pas une marque de notre tiédeur que notre répugnance à passer par les mêmes chemins, à refaire les mêmes étapes, à revivre les mêmes impressions, à entendre la même harmonie, quand nous savons pourtant que ces chemins mènent à Dieu, quand Dieu est le but où nous tendons et le maître que nous suivons, quand cette harmonie, qui est déjà un écho du ciel, chante nôtre éternelle félicité ?


Nouvelles d'Israël

Août 1989
Wim Malgo

 

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Mais nous sommes citoyens des cieux

«Mais notre cité à nous est les cieux, d'où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ, qui transformera le corps de notre humiliation, en le rendant semblable au corps de Sa gloire, par le pouvoir qu'Il a de s'assujettir toutes choses» (Philippiens 3, 20-21).

Dès l'instant où le Saint-Esprit prend place dans le coeur d'un homme, Il y réalise le Salut que Jésus-Christ a accompli par Sa mort sur la croix et Sa résurrection. Ceci est la profonde signification des paroles en Jean 16, 13-15 où Jésus nous dit au sujet du Saint-Esprit:

«Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, Il vous conduira dans toute la vérité car Il ne parlera pas de Lui-même, mais Il dira tout ce qu'Il aura entendu, et Il vous annoncera les choses à venir. Il Me glorifiera, parce qu'Il prendra de ce qui est à Moi, et vous l'annoncera. Tout ce que le Père a est à Moi; c'est pourquoi J'ai dit qu'il prendra de ce qui est à Moi, et qu'Il vous l'annoncera. »

En d'autres termes: Le Saint-Esprit vous donnera toute la vérité et par Lui vous participerez à la glorieuse victoire de Jésus-Christ. Et si le Saint-Esprit habite en vous, alors les paroles de Paul aux Romains 8, 11 deviendront pour vous une expérience réelle:

«Et si l'Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, Celui qui a ressuscité Christ d'entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par Son Esprit qui habile en VOUS.»

Jésus simultanément sur terre et au ciel

Jésus nous a tracé le chemin des cieux

Un bilan s'impose

Jésus le grand vainqueur

L'immense amour de Dieu

Jusqu'où, avons-nous été élevés dans les cieux?

En union avec Jésus, notre victoire est illimitée

Le miracle de la grâce de Jésus est plus grand que la totalité de nos péchés!

L'annonce de l'enlèvement


Nouvelle d'Israël

04 / 1999

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Après Golgotha: le tombeau vide - l'allégresse de Pâque

«Car si nous avons été unis à lui par une mort semblable à la sienne, nous serons également unis à lui par une résurrection semblable à la sienne» (Rom. 6, 5; français courant).

La mort de Jésus nous ouvre les portes du ciel

Les trois jours entre le Vendredi saint et Pâques, où se situent la mort et la résurrection de Jésus, ont été d'une importance capitale non seulement dans Sa vie, mais aussi pour l'humanité entière. Si ces événements ne s'étaient pas produits, nous serions les plus misérables des créatures sur la terre. Aucune vie éternelle pour nous dans le ciel, si nous ne remettons pas au Seigneur notre vie dès ici-bas! Mais quel échange heureux! Si vous êtes disposé à Lui abandonner votre existence de péché, Il vous donnera en retour Sa vie éternelle. C'est pour cela qu'Il a accepté de passer par cette mort infamante sur la croix. Cher lecteur, soyez bien conscient de ceci: la mort et la résurrection de Christ auront des conséquences personnelles pour votre avenir éternel. Pensez au chemin du salut que Dieu a parcouru auparavant avec Israël et qui a trouvé son accomplissement en Son Fils Jésus-Christ! Considérez bien le coût pour votre vie!

Notre modèle: l'histoire écrite par Dieu avec Israël

La mort de Jésus ne peut laisser indifférent

L'allégresse de Pâques

La résurrection et la nouvelle naissance d'Israël


La Bonne Nouvelle

No 2 / 2000
Jean Hoffmann

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TOUTES CHOSES!

«Nous savons que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu. » Romains 8: 28

Voici un magnifique verset contenant une affirmation pertinente qui laisse parfois perplexes ceux qui passent par des épreuves ou qui subissent un mal quelconque. Est-ce que le mal peut aussi contribuer au bien?

Introduction: L'apôtre Paul dit:

« Nous savons... »

IL Y A CE QUE NOUS NE SAVONS PAS ET CE QUE NOUS SAVONS

1) Il y a bien des choses que nous ne savons pas, et même certaines qu'il est préférable d'ignorer. Mais il en est que nous ne devons pas ignorer. Jacob, lors de la vision de l'échelle (Gen. 28:16), disait en se réveillant: « L'Éternel était ici en ce lieu et moi je ne le savais pas. »

Les apôtres mentionnent beaucoup de choses que leurs lecteurs ne semblaient pas savoir:

«Ne savez-vous pas que... » (Rom. 6:16; 1 Cor. 3:16; 1 Cor. 5:6; 1 Cor. 6:3,15 et 19; Jacques 4:4). C'est grave d'ignorer tout cela et beaucoup d'autres choses nécessaires au Salut, à la sanctification, au combat, à la victoire, à la paix du coeur, etc.

I. TOUTES CHOSES?

II. A UNE CONDITION FONDAMENTALE

III. LE VRAI BIEN


Nouvelles d'Israël

08-98

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Nos obligations vis-à-vis d'Israël selon Romains 9-11

Des chrétiens arabes en Israël

Philip S. Saâd, pasteur de l'Eglise baptiste de Haïfa et président de I'ABA (Assemblées baptistes arabes), a présenté, lors de notre congrès à Jérusalem, un très intéressant message qui a apporté un fort bon éclairage sur les relations entre les chrétiens arabes et les autres Arabes, sur celles entre les Juifs messianiques et ces mêmes chrétiens arabes, mais également sur celles entre ces derniers et les autorités israéliennes. Philip S. Saâd se penche donc ici sur le thème proposé ci-dessus: «Nos obligations vis-à-vis d'Israël» - ce qui ne peut que nous impressionner, ces paroles venant de la bouche même d'un Arabe israélien alors que plusieurs de ses concitoyens (arabes) sont opposés à l'Etat juif:

Le 50 éme anniversaire de l'indépendance d'Israël est réellement un grand miracle opéré par le Dieu puissant. C'est un clair témoignage que l'Eternel rétablit Son peuple: «Dieu n 'a point rejeté son peuple, qu 'il a connu d'avance» (Rom. l 1, 2). Ce jubilé constitue également un des signes annonciateurs les plus forts du prochain retour de Christ, ainsi qu'une preuve de la vérité de la Parole; Jésus a affirmé: «Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point» (Matth. 24, 35).

A l'occasion de cet important événement, d'autres voix se firent entendre, celles d'Arabes vivant en et hors d'Israël pour rappeler que ce 50 ème anniversaire d'Israël est un triste souvenir pour les Palestiniens:

leur holocauste. Les dirigeants politiques et religieux tentent de faire revenir cinquante années en arrière la roue de l'histoire.

En ce temps, et particulièrement ces jours-ci, je me sens poussé, en tant qu'Arabe chrétien né en Israël,à faire entendre ma voix, celle de la repentance pour mon peuple, les Arabes en général, et pour les chrétiens en particulier....


En ce temps-là, la Bible

No 95
Dom Jacques GOLDSTAIN

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LA FEMME COURONNEE D'ETOILES

Voir aussi: Marie et Rome

Le « grand signe » décrit dès le premier verset du chapitre 12 de l'Apocalypse, qu'on va lire, est un des plus surprenants de ceux qui surgissent dans la vision de l'inspiré. Saint Bernard la commente ainsi dans un sermon sur l'Assomption de la Vierge : « La femme (couronnés d'étoiles) entre le soleil et la lune, c'est Marie située entre le Christ et l'Église. » A vrai dire, il s'agit là d'une accommodation tardive d'un passage qui doit beaucoup à la tradition issue de l'Ancien Testament; le Nouveau le prolonge et le parachève.

La parturiente que contemple le visionnaire de Patmos est la Sion idéale des prophètes, qui donne le Messie au monde. L'image de la « nation de Yahvé » en travail d'enfantement n'est pas étrangère à l'Écriture, ainsi dans Isaïe : chap. 26, vers. 17 ou chap. 66, vers. 8. Que la tradition chrétienne ait ici reconnu la mère du Sauveur alors qu'il s'agit de l'histoire du salut n'a pas de quoi surprendre non plus. N'est-ce pas tout le mystère du Christ, tragique et glorieux, qui se dégage de l'estompe intemporelle des textes prophétiques?

De même que les douleurs précèdent l'enfantement, la Passion prélude à la Résurrection; et, au pied de la Croix, la Vierge personnifie cette « Fille de Sion » qui vit en son coeur cet enfantement douloureux. Il est évident que, dans cette perspective, ce n'est pas le mystère joyeux de Bethléem qui se trouve évoqué.


Promesses

1989 - 4 / No 90
Jean Chopard

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Promesses et récompenses

Les chapitres 2 et 3 de l'Apocalypse nous ont conservé 7 lettres particulières adressées par le seul Chef de l'Eglise à 7 églises locales d'Asie mineure des temps apostoliques. A chacune d'elles, il se présente sous l'aspect correspondant aux circonstances qu'elle traverse ou à son état spirituel. Il la prépare ainsi à recevoir le message qu'il lui destine, avec ses approbations et ses reproches, mais toujours aussi un appel encourageant.

On a vu, dans ces 7 églises, autant de types des différentes églises dans le monde au cours des siècles. Leur succession a suggéré, en outre, une grande fresque historique, depuis Ephèse, l'Eglise apostolique bien fondée des débuts du christianisme jusqu'à Laodicée, aveuglée par sa suffisance, et qui a évacué le Christ frappant à la porte!

Mais, à travers ces 7 lettres circule la trame de certaines pensées communes, telles que l'attitude d'abandon et la nécessité de la repentance (aux 5 églises réprimandées). Ci-après sera retenue seulement l'idée de la venue du Seigneur, qui fut la constante espérance et reste l'attente confiante de la vraie Eglise, étrangère dans ce monde.

© Promesses


Courtes méditations

(1894)
Benjamin Couve
Texte intégral

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UN DIMANCHE MATIN

Or je fus en l'Esprit un jour de dimanche.

(Apocalypse, 1, 10.)

C'est un dimanche que le prophète de la nouvelle alliance fut emporté par l'esprit et vit s'ouvrir devant lui les splendeurs des cieux.

Il n'appartient pas aux chrétiens d'attendre de telles révélations; mais le dimanche est encore le jour du Seigneur, et, s'il a cessé de l'être pour nous, ce n'est pas la faute de Dieu, c'est la nôtre.

je m'éveille ce dimanche matin, avec ce mot sur les lèvres : « Que ferai-je? » et, comme l'homme de la parabole qui se pose cette question, je voudrais pouvoir me répondre, avec une meilleure conscience que lui . « je sais ce que je ferai. » (Luc, XVI, 4)

D'abord je me souviendrai tout le jour que ce jour appartient à Dieu et que, si Dieu me le prête, ce n'est pas pour que je le gaspille ou le profane, mais pour que je l'utilise à sa gloire et le sanctifie pour mon bien. je ne travaillerai pas aujourd'hui. Que la boutique se ferme, que les outils chôment, que les soucis d'argent ou d'étude fassent trêve, que ceux qui dépendent de moi se reposent comme moi-même, et que mon travail unique soit de retrancher ou d'abréger le leur.

La maison de Dieu est ouverte ou va s'ouvrir. Ma conscience et mon coeur sonnent les cloches à toute volée pour m'appeler là où l'on prie, où l'on chante, où l'on écoute. je n'arriverai pas au culte un quart d'heure après le commencement; je ne ferai pas à mon Dieu l'affront d'être inexact à ses rendez-vous; je ne laisserai pas sa parole tomber sur les bancs vides, sans que moi, du moins, je sois là pour la recueillir et la dérober à cette honte.

Le culte est fini. Dieu m'a parlé, j'ai parlé à Dieu. Si, comme Saint-Jean, j'ai été dans l'esprit, je n'ai pas été trop froissé par les défauts du chant ou les faiblesses du sermon. L'homme n'a pas réussi à me cacher Dieu. Ce qui trop souvent a rendu tant de cultes inutiles pour moi, ce ne sont pas tant les lacunes du prédicateur que les miennes.

J'ai encore du temps devant moi. « Que ferai-je? » S'il y a deux services dans mon église (et pourquoi n'y en aurait-il pas deux? est-ce donc trop demander des fidèles ou trop accorder à Dieu?), s'il y en a deux, je me ferai un devoir et une joie d'y aller. Les cultes paraissent longs et fastidieux, surtout à ceux qui ne les fréquentent point.

Mais que de temps encore! vais-je condamner les miens et me condamner moi-même, pour le reste du jour, à une immobilité recueillie? Dieu m'en garde! Les enfants doivent apprendre à respecter le dimanche en l'aimant. Ils auront ce jour-là des promenades, des joies, des livres qui ne seront peut-être ni les livres ni les distractions des autres jours, mais qui auront aussi leur grain de sel divin, sans être pour cela moins aimables et moins désirés.

La famille me réclame; mais voici que la charité m'appelle aussi. Oh! la douce manière d'être dans l'esprit que de faire ce jour-là office de consolateur chez le pauvre, auprès du malade, dans l'intimité des tristes et des isolés, que d'aller chercher Dieu au temple pour l'apporter ensuite à d'autres !

« Que ferai-je de mon dimanche? » - « je sais ce que j'en ferai, » et déjà je vois accourir à moi pour m'accompagner, depuis l'aurore jusqu'au soir, des devoirs qui sont des joies, des occupations qui sont un repos, et des plaisirs sacrés dont je puis dire comme Jacob (Genèse, XXXII, 2) «C'est ici le camp de Dieu. »

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