Nouvelles d'Israël

03 / 1999
Texte intégral

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Le Golan à la Syrie ?

Depuis trois ans, le gouvernement israélien réalise une action tenue secrète pour procéder à une évaluation des propriétés juives sur les hauteurs du Golan.. Le but de cette action, au nom de couverture «Mango», est la préparation à des dédommagements possibles, au cas où Israël devrait se retirer de cette région dans le cadre d'un traité de paix avec la Syrie. L'action «Mango» a débuté sous le gouvernement de Yitzhak Rabin suite à une initiative du ministère des Finances. Elle s'est poursuivie avec Peres et Netanyahou comme Premiers ministres. L'action s'est effectuée en collaboration avec le président d'une des colonies du Golan, Jehuda Wollmann. Celui-ci compta durant des années parmi les porte-parole influents dans la lutte contre un retrait du Golan. E a aidé les experts à établir une évaluation des biens dans toutes les régions du Golan. Ce travail estime trop chichement les propriétés dans trente colonies du Golan, à l'exception de la ville de Katzrin: environ dix milliards de shekels, ce qui correspond à deux milliards et demi de dollars US.

 

Le ministre des Finances de l'époque, Avraham Shochat, qui démarra cette action durant son mandat, a déclaré s'être décidé dans ce sens après avoir pris connaissance du plan de retrait du Sinaï, sous le gouvernement de Menahem Begin. «De cela, nous avons retenu que le gouvernement était mal préparé à cette action, ce qui a entraîné une perte de fonds et un mauvais traitement de différents thèmes. Il n'est pas bon que la chose se répète. En outre, chacun sait que, si un accord avec les Syriens doit voir le jour, il sera lié à un retrait israélien», dixit Shochat.

La révélation de cette action, longtemps tenue secrète, par le journal populaire «Jedioth Acharonot« a plongé les habitants du Golan dans un état de choc. Le front politique d'Israël a réagi avec irritation, tout particulièrement le parti «La Troisième Voie», qui s'était formé en vue d'empêcher un retrait. Son président, Avigdor Kahahalani (ministre de la Sécurité intérieure), a déclaré que les négociations sur des dédommagements étaient des actes extrêmement sérieux. «Les colonies et la sécurité ne s'achètent pas avec de l'argent. Les hauteurs du Golan ne sont pas seulement pour les habitants de la région concernée; elles sont aussi pour tout l'Etat d'Israël un bien très précieux. »

En réaction immédiate, le parti «La Troisième Voie» a décidé de soumettre au vote à la Knesset une loi relative aux hauteurs du Golan. Elle stipule que toute décision concernant le retrait d'une région faisant partie du territoire national devrait obtenir une majorité spéciale d'au moins 61 voix des membres de la Knesset.

Commentaire:

Pour douloureuse et choquante que soit cette information, nous avons souvent affirmé dans ce journal que, d'après notre intelligence de l'Ecriture, une fausse paix sera aussi conclue avec la Syrie, avec, selon toute probabilité, un abandon du Golan, et tout cela pour que l'Antichrist puisse établir son règne. Nous tenons à préciser une fois de plus que toute connaissance humaine est nécessairement partielle. C'est pourquoi nous tenons à souligner cette expression que nous avons utilisée: «d'après notre intelligence de l'Ecriture». Il arrive souvent qu'au cours des années, Dieu apporte des élargissements de la vision des choses ainsi que des correctifs. A cet égard, notre très réel désir est de nous conformer à 2 Pierre 1, 19 dans une totale obéissance. CM

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Nouvelles d'Israël

03 / 1999

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Qui sera le futur Premier ministre d'Israël ?

 

Elections captivantes prévues pour le 17 mai prochain

L'élection de la Knesset et celle du Premier ministre auront lieu en Israël le 17 mai prochain, soit environ 23 mois avant le terme officiel de la législature du gouvernement Netanyahou.

Cette décision qui a été votée à une majorité de 85 voix par la Knesset au début du mois de janvier clôture un chapitre politique important de l'histoire de l'Etat d'Israël et marque le lancement d'une nouvelle campagne électorale.

La décision d'organiser des élections anticipées a provoqué un véritable séisme politique en Israël. Les partis israéliens ont reçu la nouvelle comme une douche froide, car ils n'y étaient absolument pas préparés. Cela ne les a pas empêchés de s'organiser rapidement en vue de ces élections, ce qui s'est traduit dans un premier temps par l'établissement de leur programme électoral, la mise sur pied accélérée de l'infrastructure interne nécessaire et la préparation des listes de candidats pour l'élection de la 15, Knesset.

Parallèlement, les préparatifs fébriles en vue de l'élection directe du Premier ministre qui dirigera le prochain gouvernement ont également démarré. Outre Benjamin Netanyahou (Likoud) et Ehoud Barak (Parti travailliste), deux autres personnes ont déjà annoncé leur intention de se porter candidat pour ce poste. Selon les estimations actuelles, aucun des candidats cités jusqu'ici n'a la moindre chance de remporter ces élections au premier tour. Il s'agira donc probablement de la première élection de l'histoire de l'Etat d'Israël où un second tour sera nécessaire.

Séisme au Likoud

Séisme au Parti travailliste - Parti du Centre.

Yitzhak Mordechaï contre Benjamin Netanyahou

Le Parti du Centre

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04 / 1999

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Changement de gouvernement en Jordanie

Inquiétude en Israël

La mort du Roi Hussein de Jordanie a provoqué un émoi profond et de l'abattement en Israël. Les Israéliens appréciaient le «petit roi,, de la rive orientale du Jourdain, comme ils l'appelaient souvent. Après qu'il ait signé, le 26 octobre 1994, le traité de paix israélo-jordanien, c'est d'une véritable affection que s'étaient teintés les rapports. La chaleur, la rectitude et la culture qui émanaient de cet homme interpellaient tout Israël. On n'oubliera jamais, entre autres, son attitude extraordinaire lors du terrible incident du pont Bnoth Jaacov, au cours duquel un soldat jordanien avait abattu sept écolières israéliennes qui se trouvaient en excursion scolaire. Le roi n'avait pas hésité. Il était venu en Israël pour rendre visite aux parents des jeunes filles assassinées durant la traditionnelle semaine de deuil pour leur faire part de ses condoléances. Chaque Israélien se souvient de ces images où l'on voit le Roi Hussein s'agenouiller devant les parents, assis à même le sol comme il se doit en cas de deuil.

Il n'est donc pas étonnant que durant ses derniers jours, le monarque ait fait l'objet de l'attention de tout l'Etat d'Israël. La presse a manifesté un immense intérêt pour ses ultimes heures ainsi que pour ses funérailles. Hormis Yitzhak Rabin, dont l'assassinat avait profondément choqué le public israélien, le pays ne se souvient d'aucun chef d'Etat ou de gouvernement dont la mort ait suscité autant d'intérêt dans la presse israélienne.

Au-delà de l'intérêt humain et émotionnel, la mort du Roi Hussein revêt une importance capitale pour la politique de tout le Moyen-Orient.

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05 / 1999
Texte intégral

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Espion russe arrêté après des années

UNE AFFAIRE D'ESPIONNAGE

Un nouveau chapitre de l'histoire de l'espionnage du KGB a été révélé au mois de mars en Israël: un espion russe, qui, pendant 16 ans, avait fait passer à Moscou des informations parmi lesquelles des secrets militaires, a enfin été arrêté.

Valery Kaminsky avait été recruté en 1975 par le KGB, deux ans avant son émigration pour Israël. Il demeurait alors à Riga où il reçut la mission de transmettre à ses employeurs des renseignements sur la communauté juive sur place. Ils portaient sur les activités dans le domaine de l'immigration ainsi que sur les activistes et les meneurs qui organisaient des manifestations et des grèves de la faim dans le cercle des personnes qui voulaient aller s'établir en Israël. En récompense pour ses services, Kaminsky recevait un traitement mensuel fixe. Peu avant son départ pour Israël, il dut se rendre à Moscou pour y recevoir une formation en matière de méthodes secrètes de communications. Il apprit en outre comment on pouvait résister aux interrogatoires et aux enquêtes effectuées par les forces de sécurité israéliennes.

Immigré en Israël, Kaminsky continua à travailler pour le KGB. Au début, il fournissait des renseignements sur la communauté des nouveaux immigrés, ce qui permettait aux autorités moscovites d'exercer une pression sur les membres des familles concernées. Peu de temps après, cet espion trouva un emploi de technicien d'instruments de vol dans une caserne de l'armée de l'air israélienne. Il put ainsi se procurer de nombreuses informations secrètes qu'il faisait parvenir au KGB à Moscou selon le système de communications convenu.

Les membres de la famille Kaminsky ignoraient tout de sa double vie. Ils s'étaient intégrés en Israël, où ils vivaient et travaillaient comme des immigrés tout à fait normaux. Son fils, entré à l'armée, servait dans une unité s'occupant de la préservation des secrets. D'après l'acte d'accusation dressé contre Kaminsky, ce jeune homme mettait son père au courant d'une partie de ses activités, lesquelles étaient ensuite communiquées à Moscou à l'insu du fils.

Après l'effondrement de l'URSS, Kaminsky continua à travailler pour le nouveau service secret qui fat installé à la place du KGB. Tout ce temps, il était considéré comme le plus important agent russe opérant en Israël. Ses relations avec ses employeurs cessèrent il y a six ans.

Bien des détails en rapport avec cette affaire d'espionnage n'ont pas été portés à la connaissance du public pour des raisons de sécurité de même, on s'est gardé de révéler l'ampleur des dégâts en matière de sécurité politique. Aucune information n'est non plus fournie sur la manière dont les services secrets israéliens ont trouvé la piste de cet homme.

L'affaire Kaminsky n'est que la partie visible de l'iceberg qu'est ce phénomène sévissant depuis bien des années: les services de renseignements russes se sont toujours servis de l'immigration en Israël pour développer leur espionnage dans ce pays. Il a débuté alors que l'URSS existait encore; il s'est poursuivi après l'effondrement de l'Union soviétique. Pendant toute cette période, Israël représentait pour les Russes une terre d'espionnage privilégiée. La façon de procéder était toujours la même: il y avait tout d'abord le recrutement de quelqu'un pour des missions à l'intérieur de l'URSS comme, par exemple, la pêche de renseignements sur les communautés juives, les délégués de la Jewish Agency ou des membres de l'ambassade israélienne. Il y avait ensuite l'envoi de l'espion en Israël.

Au cours des années, les Russes ont essayé d'infiltrer des centaines de tels agents en Israël. Bon nombre d'entre eux, dès leur arrivée dans l'Etat hébreu, se livraient aux autorités. Ils communiquaient tout ce qu'ils savaient et s'intégraient comme immigrants tout à fait normaux. D'autres, par contre, effectuaient de l'espionnage. Les services de renseignements israéliens purent repérer quelques-uns d'entre eux, mais d'autres continuèrent leur travail en faveur de Moscou.

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04 / 1999

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ISRAEL ET L'ARRESTATION DU CHEF DU PKK. OCALAN

Jérusalem dément son Implication

Les ambassades israéliennes du monde entier, mais surtout en Europe occidentale, ont été mises en état d'alerte accentuée par crainte d'attentats du mouvement clandestin kurde PKK. Cet état d'alerte a été déclenché par une attaque d'activistes du PKK contre le consulat israélien à Berlin. Cette attaque a fait trois tués chez les manifestants kurdes et de nombreux blessés. Les services de sécurité israéliens estiment juste la réaction des gardes israéliens du consulat: ils se sont vus obligés d'ouvrir le feu lorsque quelques manifestants, ayant franchi les barrières de la police locale et étant entrés dans le bâtiment du consulat, menaçaient de l'occuper.

L'attaque contre le consulat israélien fut le sommet des réactions hostiles des Kurdes, ceux-ci reprochant au Mossad (service secret israélien) d'être impliqué dans l'arrestation et le transfert en Turquie du chef du PKK, Ocalan.

Le consulat général israélien à Berlin après l'attaque des activistes du PKK

Israël s'est employé à démentir son implication dans cette affaire. Un cas sans précédent: la parution dans la presse d'une lettre que le chef du Mossad, Ephraïm Halevy, a envoyée à ses collaborateurs partout dans le monde. Il y insistait sur le fait que ni le Mossad ni aucun des services secrets israéliens n'avaient participé d'une quelconque manière à l'arrestation et au transfert d'Ocalan. Même démenti de la part du Premier ministre Netanyahou et du porte-parole du ministère des Affaires étrangères!

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05 / 1999

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L'AMÉRIQUE COUPE LES VIVRES À L'ETAT D'ISRAEL

L'aide financière accordée à l'Autorité palestinienne est par contre maintenue

Les tensions qui existaient déjà dans les relations entre Israël et les Etats-Unis sont montées d'un cran depuis que le gouvernement Clinton a décidé de suspendre le versement de l'aide spéciale de 1,2 milliard de dollars US promise à Israël lors de la signature de l'accord de Wye en octobre de l'année dernière. Les Américains justifient leur décision par l'annonce d'Israël de reporter la mise en oeuvre de l'accord de Wye.

Par contre, l'Autorité palestinienne va recevoir l'allocation annuelle de 400 millions de dollars US qui lui avait été promise lors de la conclusion de ce même accord (elle recevait avant cela une aide annuelle de 100 millions de dollars US).

Le secrétaire d'Etat américain aux Affaires économiques, Stuart Eizenstat, a de nouveau abordé cette question lors de sa récente visite en Israël. Eizenstat a notamment rencontré le ministre israélien de la Défense, Moshe Arens, et a profité de cette occasion pour annoncer que les allocations complémentaires spéciales prévues pour les Palestiniens - qui, selon Washington, ont respecté leurs engagements inscrits dans cet accord - ont été officiellement approuvées et transférées à l'Autorité palestinienne.

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04 / 1999
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L'inimitié à l'égard d'Israël presque omniprésente

Par rapport à l'année précédente, 1998 a enregistré partout dans le monde une hausse d'antisémitisme avec sa propagande et sa violence. C'est ce qui ressort du rapport annuel, publié régulièrement par le gouvernement depuis 1986, concernant l'expansion de l'antisémitisme.

Le rapport relève tout particulièrement le fait que, si 1997 ne dut pas enregistrer de dures attaques contre des institutions juives, en 1998, par contre, on dut déplorer toute une série de telles attaques. Notamment:

En Russie: déclarations antisémites de la part de membres influents du parti communiste; dommages et tentatives d'incendier des synagogues.

En Ukraine: incendie d'une synagogue.

En Lettonie: attaque par explosifs d'une synagogue du mouvement Chabad, à Riga. En Allemagne: profanation de cimetières juifs; double attentat à l'explosif contre le tombeau de l'ancien président de la communauté juive de Berlin, Heinz Galinski. En Angleterre: aggravation des déclarations antisémites de la part d'organisations islamiques.

En Grèce: dommages causés au bâtiment de la communauté juive d'Athènes.

En Turquie: publication d'articles qui nient l'Holocauste. En Afrique du Sud: attaques contre des institutions juives du Cap.

En Uruguay: des synagogues prises pour cibles de cocktails Molotov; attentat par explosifs contre un restaurant à Montevideo, dont les propriétaires sont des juifs. Au Chili: attaques par cocktails Molotov contre des synagogues à Santiago.

En Argentine: réactions antisémites suite au crash de deux banques ayant des juifs pour propriétaires.

En Irak: attaque contre un bâtiment de la communauté juive à Bagdad; deux de ses membres ont été abattus.

Le rapport fait également mention d'événements importants, qui ont provoqué un regain d'antisémitisme:

- la crise politique et économique en Russie (propagande antisémite renforcée dans le pays);

- la crise thématique autour des avoirs juifs déposés dans des banques suisses ainsi que l'intérêt croissant porté au thème des biens juifs et de leur dépôt au temps de l'Holocauste relativement à d'autres pays et institutions; - le 50ème anniversaire de la fondation de l'Etat d'Israël; - les crises dans le golfe Persique entre les USA et l'Irak; - la crise économique qui cette année, a frappé le marché mondial et a amené de très graves problèmes financiers et économiques dans de nombreux pays.

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